FB/ Sous le soleil Ft Hay Cassidy

Sous le soleil 2017-2018

Il était heureux comme jamais il ne l'avait été auparavant. Et il n'était tellement pas habitué à cela, qu'il cherchait encore du regard, tout ce qui aurait éventuellement pu, mettre à mal la suite des festivités. Pour dire vrai, il était peu probable, du moins côté « humain » que l'on puisse remonter jusqu'à eux. Toutes les précautions avaient été prises et l'île était assez éloignée pour échapper aux radars. Pour ce qui est du reste, à savoir les créatures et celles et ceux de la même engeance que notre protagoniste, l'incertitude était de mise. Pour eux, à l'inverse des humains, les moyens techniques n'étaient pas forcément utiles pour retrouver une personne. Haytham malgré ses erreurs et l'éloignement, n'en demeurait pas moins toujours un traitre et pourvu de ce statut, il était fort à parier que des personnes eurent été mandater pour le retrouver. Toutefois – n'y voyez pas de la naïveté – le demi-dieu, espérait encore passer entre les mailles du filet. Un espoir pas si naïf, si l'on prend la pleine mesure des choses. Les tensions n'ont jamais été aussi fortes entre les demi-dieux et les humains par le biais de la BEM. Les pertes sont énormes, des deux côtés, sans qu'une guerre n'eut été déclarée. Et à ce petit jeu, la BEM déployait les grands moyens et ne reculait devant rien pour mener à terme ce qui ressemblait de plus en plus à une mission d'éradication. Et aussi puissants soient-ils, pris par surprise, les demi-dieux peinaient à se défendre.

Alors oui, peut-être que la Novum Olympum, avait mieux à faire que de traquer l'un des fils « déserteur » du Dieu de la guerre en personne. Et puis aujourd'hui, ici, au milieu de l'océan, Tamara et Haytham ne faisaient rien de mal, si ce n'est célébrer leur amour devant leurs proches.

Rassuré de ne voir aucun monstre paraître à l'horizon, le Marsien cessa d'être sur ses gardes et reprit avec joie, son rôle d'hôte. « - On reparlera d'esclavagisme plus tard, tu veux bien ? » lança-t-il avec légèreté et dans l'espoir d'avoir encore la possibilité de négocier. « - Mais je retiens que tu me trouves encore plus sexy que d'habitude. » Il se retint de lui retourner le compliment, car il savait que cela ne serait pas suffire à lui faire changer d'avis quant au port de la robe. Et il fallait avouer que même si cette robe allait divinement à la « demoiselle » qu'elle n'était plus, elle n'en demeurait pas moins un peu trop sexy pour une personne pas habituée à tant de féminité. C'était trop, mais un « trop » mélioratif pour un esthète.

Les deux mariés se prêtèrent donc au jeu de la visite de table pour s'enquérir du bien-être de leurs invités et aussi prendre quelques nouvelles auprès de celles et ceux qu'ils n'avaient pas revus depuis leur départ du monde civilisé. Tam fit une première escale sur la table de ses parents, tandis que le demi-dieu accordait un peu de temps à sa wedding planer de fille qu'il incita à prendre du bon temps. Une incitation qui dans la bouche du « jeune » marié, ressemblait un peu plus à un ordre. Prendre des pincettes avec Maisie aurait été tout bonnement inutile et son cher père savait que s'il ne prenait pas le temps de mettre les points sur les « i » avec elle, la demoiselle continuerait à se faire du mouron sans prendre le temps de profiter de la fête et pour Hay, c'était inenvisageable de voir sa fille aînée ne pas s'amuser le jour de son mariage, elle qui avait tant contribué à ce bonheur.

Passé le tour de tables, les deux mariés se retrouvèrent enfin presque avec soulagement alors qu'ils ne s'étaient quitté qu'une dizaine de minutes à peine. Hay vit la jeune femme, bien que tentant d'être discrète, lorgner sur une petite coupe de champagne, ce qui le fit sourire. Elle se donnait du mal pour lui, s'en était presque touchant venant d'elle. « - Bois tout ce que tu veux ! Je t'assure que ça ne m'embête pas.Je suis guéri maintenant, mes vieux démons sont derrière moi et ce n'est pas une coupe de champagne qui va me faire dévier. Je t'assure que je n'éprouve plus rien maintenant. Alors, fais-toi plaisir et ne te prive pas pour moi, est-ce clair ? » Ils fixèrent ensuite leur cher Marvin, qui bavardait, la bouche pleine, avec Maisie. Il s'amusait, certes à sa façon, mais il s'amusait, assez pour oublier malgré tout, l'entrainement intensif que lui avait fait subir le demi-dieu. « - Alors laisse-moi te dire pour commencer, que PERSONNE ne peut me faire de la concurrence. Et qu'ensuite, je tiens trop à Marvin pour te laisser l'entraîner. Donc on va devoir accepter Captain Brioche, c'est ainsi. »

Vint ensuite l'heure de découper le gâteau, une tradition à laquelle il était difficile d'échapper que l'on soit humain ou demi-dieu. Par chance, chacun s'y prêta de bonne grâce, redoublant même d'humour avant la découpe. Un humour que seule l'initiée pouvait comprendre. « - Oui, mais même naze, j'aurai continué à t'aimer, autant que tu aimes me voir manier un cure-dent » La découpe se passa sans encombre, sous les applaudissements, des flashs éblouirent encore les mariés, qui se prêtèrent de bonne grâce – mais pas sans grincer des dents – au jeu des photos avant de savourer la pâtisserie qu'ils venaient de découper. Un délice, malgré l'esprit critique d'Haytham qui devait reconnaître, qu'une fois encore, sa fille avait vu juste. D'ailleurs, en posant un rapide regard sur la jeune femme, le demi-dieu fut ravi de la voir lâcher prise et discuter avec quelques invités, sans se ronger les sangs dans son coin. Elle souriait et paraissait plus ouverte, comme si elle était dans son élément, comme si enfin elle était à sa place. Un constat qui poussa l'heureux papa à consulter son épouse, car voilà qu'une idée commençait déjà à germer dans son esprit.

« - Oui, je sais que c'est à elle de faire ses propres choix, mais en tant que père, je cherche avant tout à la protéger. La BEM n'est pas faite pour elle, c'est bien trop dangereux. » Il poussa un long soupire « - Quelque part, c'est de ma faute. Si j'avais été présent, peut-être aurait-elle eu une vie normale » Se sentant observer, Maisie dévia le regard de son interlocuteur, Hay se contenta de lever un pouce, ce qui lui valu un air exaspéré. « - Il n'y a pas à dire, nous sommes sur le cul » finit-il par lâcher avec un peu plus de légèreté cette fois, loin de se douter que les projets d'avenir qu'il avait pour son ainée, étaient vains et que cette dernière ne pourrait probablement jamais quitter la BEM, si ce n'est dans un corbillard. Mais voilà, qu'à nouveau, les jeunes mariés durent se séparer pour laisser placer à la traditionnelle ouverture de bal entre le père et la mariée. Un moment qu'Haytham redoutait au vu du fort caractère de sa femme. Par chance, aucun mort ne fut à déplorer et après avoir quitté les bras de sa belle-mère, le guerrier retrouva ceux de son épouse avec grand plaisir.

« - Je suis fier de toi. Richard est encore en vie ! » tenta-t-il en usant de son humour merdique. Il savait qu'elle prenait encore sur elle pour ne pas saper cette journée et que de ce fait, elle tolérait, plus que de raison, son père. Toujours sur un ton léger, le jeune marié proposa même de se laisser frapper par son épouse juste pour le simple fait de l'avoir « obligé » à danser avec son indésirable paternel. « - Sérieux ? Tu veux vraiment me frapper en fait ! ** faussement offusqué ** Et ne dis pas non ! Je le vois dans ton regard. J'ai à peine utilisé ton verbe préféré, que déjà tes yeux s'illuminaient. » Elle plaça alors ses mains autour de son cou, sans mal, car elle portait quelques centimètres de talons, qui gommait ainsi les quelque trente centimètres de différences de taille. Hay appréciait ce genre de geste, car au-delà des mots, il avait l'impression de lui appartenir un peu plus.

« - C'est vrai que j'ai de la chance. Mais en même temps, je suis certainement l'une des seules personne capable de supporter ton caractère, ta forte personnalité et ton humour presque aussi pourri que le mien. Donc, toi aussi, finalement, tu as de la chance que je t'aime » Il esquissa un sourire, pour lui faire savoir, qu'une fois encore, il la charriait. La jeune femme déposa ensuite sa tête dans le cou de son homme tandis que lui déposait son menton sur son épaule dénudée, tentant dès lors de se caler sur le rythme de la musique alors que Tamara se laissait aller à quelques promesses et une « légère » menace qui accrut le sourire semi-divin de notre intrépide guerrier.

« - Mince, ça veut dire que je ne pourrais jamais me prendre un crochet avec un magnifique poing américain en bronze céleste ? Quelle infamie ! » Elle se détacha de son cou et le confronta à nouveau du regard, tout en arborant un sourire qui semblait en parfaite contradiction avec ce qu'elle venait de dire. « - Je t'ai passé la bague au doigt, maintenant, je n'ai plus intérêt à faire des trucs dans ton dos. On partage tout désormais, le meilleur comme le pire l'humaine. » Ils échangèrent ensuite un chaste baiser avant que les autres invités ne se décident, sous l'impulsion d'une musique plus rythmée, à regagner la piste. « - J'suis moyennement bon dans le déhanché. Je vais me poser un peu. Reste si tu veux. »

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Elle qui s’était fait une montagne de l’idée-même du mariage, Tamara devait bien se rendre à l’évidence que outre le faire de se sentir ridicule dans une robe aussi sexy et extravagante, finalement ce n’était pas la mer à boire. Et tout cela grâce à Maisie et Marvin qui s’étaient donné beaucoup de mal. Surtout Maisie qui s’était révélée et avait un véritable talent pour l’organisation. Mais le plus grand mérite pour calmer Tam et ses appréhensions revenait à celui qui était désormais son mari. Outre voir le bonheur briller dans ses yeux, lui qui désirait tant ce mariage, l’ancienne agent de terrain avait droit à ses traits d’humour légendaires pour ceux qui connaissaient le demi-dieu, et elle saluait l’effort qu’il y mettait. Finalement, c’était une journée comme une autre, sauf qu’ils étaient beaucoup plus entourés, avec beaucoup plus d’organisation et de déco, et de photos aussi. C’était ce qu’elle se disait pour éviter de flipper en réalisant finalement d’un seul coup ce qui se passait. Mais finalement, tout se passait plutôt bien et les appréhensions de l’américaine s’estompaient peu à peu au fil de la soirée. Hay avait même assuré qu’il n’aurait pas de problème si elle buvait un peu d’alcool, alors elle s’était laissée tenter par une petite coupe de champagne pendant qu’ils étaient séparés quelques instants. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas bu d’alcool !
Après s’être soumise à la tradition de la danse avec son paternel, le fils de Mars reconnut l’effort de son épouse pour laisser son père s’en tirer sans dommage. Tamara fronça légèrement le nez.

- Très drôle…

Il renchérit en parlant de se faire frapper par elle, ce qui l’amusa, bien qu’elle se savait incapable de taper sur l’homme qu’elle aimait. Néanmoins, il la connaissait si bien…

- Oui bon… j’ai frappé personne depuis bien trop longtemps et les pauvres cocotiers en ont marre que je dézingue leurs fruits… Y a pas un invité indésirable que tu souhaites mettre en orbite ? Sinon… y a toujours mon père, ironisa-t-elle.

Là, elle haussa un sourcil à sa remarque.

- Je te demande pardon ? Mon humour est parfaitement drôle contrairement au tien ! Tu es loin d’être la seule personne au monde à pouvoir me supporter, regarde… Marvin par exemple. On a travaillé ensemble des années. Il était traumatisé, mais il me supportait très bien !

Elle-même avait du mal à ne pas rire après ce qu’elle venait de dire. Le calme revint tandis qu’ils achevaient leur danse, loin de se douter que de nombreux clichés étaient pris pour leur concocter un petit album souvenir qui serait fait par les soins de Maisie. La musique rythmée ayant repris ses droits, le slow s’arrêta et la demi-dieu signifia son souhait de ne pas se déhancher. Tam eut un sourire en coin.

- Tu sais pourtant très bien jouer du bassin dans certains circonstances.

Elle glissa sa main dans celle de son mari et quitta la piste avec lui.

- Moi j’ai une bonne excuse, cette robe est trop moulante.

La soirée continua sur cette note bonne-enfant avant que finalement les invités ne regagnent leurs pénates. Tout avait été aménagé pour que leurs amis puissent chacun loger dans la maison, tandis que les mariés, eux, avaient droit à leur aménagement spécial et éphémère, près de leur petit lagon devenu leur endroit fétiche. La mariée s’était enfin défaite de ses escarpins, laissant avec joie ses pieds fouler le sable.

- Est-ce que tu peux enfin me libérer ? demanda-t-elle avec un grand sourire en s’avançant vers lui.

Des bougies étaient allumées tout autour d’eau, c’était joli et romantique. Le ciel n’était plus aussi sombre, signe que le soleil se lèverait dans quelques heures, mais la lune et les étoiles se reflétaient encore dans l’eau, créant une atmosphère féérique.

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Haytham n’en revenait toujours pas d’être parvenu à passer la bague au doigt de Tamara sans encombre et sans personne pour mettre à mal la cérémonie permettant à nos deux protagonistes de sceller définitivement leur amour autour de ce lien indéfectible qu’est censé représenter le mariage. Une promesse d’éternité qui voulait tout et rien dire, mais qui pour Hay se muait en un trésor précieux, celui d’une normalité tant désirée. Pour ce présent, le Marsien demeurait reconnaissant, car il savait mieux que quiconque, à quel point Tamara avait pris sur elle pour en arriver à un tel résultat. La robe, la réception, la danse, les photos, son père, rien ne lui avait été épargné, mais elle avait tenu bon et ne s’était défilée à aucun moment à la grande joie de son époux qui la regardait avec un amour sans faille. La suite de la soirée, se passa elle aussi sans encombre. Tout le monde s’amusait, chacun à sa façon, mais sans se mettre de barrières et sans songer à aucun moment au danger. Il fallait s’amuser, profiter du temps présent et ne se soucier de rien d’autre si ce n’est ces quelques heures d'intense bonheur qui leur était offerte.

La nuit vint peu à peu prendre ses quartiers sur l’île, allumant au passage toutes les ampoules solaires qui avaient été installées pour l’occasion. Une merveilleuse idée signée Maisie, qui en plus de la facilité, voulait sûrement éviter les départs de feu avec une farandole de bougies et tout autant de tracas. Ainsi, à la tombée du jour et progressivement, les lumières s’allumaient conférant au lieu un semblant de magie, et ce, jusqu’au bout de la nuit où à plat, bon nombre d’invités retrouvèrent leurs pénates. Hay et Tam retrouvèrent quant à eux le lieu qui avait été tout spécialement aménagé et qui se trouvait tout près de ce petit lagon qu’ils affectionnaient. Il était temps pour chacun de se défaire du surplus vestimentaire, que dis-je, de cette torture d’ode à la féminité que Tamara se fit un plaisir d'envoyer valser en commençant par la paire de talons qui la délesta aussitôt de quelques centimètres tandis que son époux défaisait un à un les boutons de son veston puis de sa chemise pour enfin sentir l’air frais sur sa peau humide.

- Laisse-moi d’abord quelques secondes pour me libérer. rétorquait-il le sourire aux lèvres en s’attaquant à son tour à sa paire de chaussures tandis que la mariée s’avançait innocemment vers son mari. La liberté retrouvait, Hay sentit le sable frais sous ses pieds et pour rien au monde, il aurait échangé sa place. Le ciel, délestait de la pollution visuelle inhérente à l’effervescence des grandes villes, laissait paraître une fine tonalité d’orange qui se mélangeait chaudement avec la froideur d’un bleu, créant le plus beau des dégradés tandis que des perles scintillantes paraissaient de partout, entourant la lune qui venait subliment se reflétait dans le vaste océan. Bon sang que c’était beau, plaisant et emplis d’une quiétude salvatrice. - Voilà madame Cassidy, je suis tout à vous. Il se redressa alors de toute sa hauteur, dominant considérablement Tamara qui sans talons, avait perdu quelques centimètres. - Je vais vous débarrassez de tout votre outillage madame. Un sourire espiègle prenait vie sur les lèvres d’Haytham qui ne se fit pas prier pour déshabiller sa femme et lui faire ensuite goûter aux plaisirs d’une nuit de noces à l’abri des regards. Une nouvelle vie commençait à présent.

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La petite ellipse tranquilou bilou !
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Haytham était assis sur la terrasse avec Eileen sur ses genoux. Il venait d’achever la préparation du petit-déjeuner et avait prévu un petit quelque chose pour ce genre pas comme les autres. Tu vois ça, c’est un cupcake princesse et maintenant, on va mettre une petite bougie dedans. Mais avant d’entamer les choses sérieuses, on va devoir attendre maman qui s’en ait aller défoncer quelques noix de coco.

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Sous le soleil 2017-2018

Le mariage était enfin terminé et la nouvelle madame Cassidy n’avait qu’une hâte, que son cher mari lui déchire cette robe qu’elle n’avait pas voulue afin de passer à la partie la plus amusante d’un mariage : la nuit de noces. Ils avaient élu domicile pour la nuit dans leur petit coin de paradis secret, laissant la maison aux invités avant que ceux-ci ne repartent le lendemain dans la plus grande discrétion pour ne pas trahir leur repaire secret.

Quelques mois plus tard – mars 2018

Il faisait considérablement chaud, le mercure dépassant, de peu heureusement, les 30°C. Tamara s’était levée tôt pour profiter de la fraîcheur matinale pour aller faire son sport et un peu de tir. Ainsi, après une bonne heure de course à pied autour de l’île, quelques séances d’abdominaux, de pompes et de tractions, l’ancienne agent de terrain tira sur les fruits de ces pauvres cocotiers qui n’avaient pas le temps d’en produire assez pour satisfaire les besoin de la tireuse d’élite. Elle dut ensuite se rabattre sur des feuilles, les plus petites possibles pour ajouter du challenge. Il était hors de question pour elle de tirer sur des animaux innocents, elle n’était pas cruelle non plus. Elle décida de faire un petit plongeon dans la petite étendue d’eau non loin de la maison histoire de se rafraîchir un peu et rentra tranquillement. Au loin, elle aperçut sa petite famille, composée de son demi-dieu de mari et sa petite princesse piranha. Haytham semblait en grande conversation avec Eileen tandis que son épouse approchait pour enfin grimper sur la terrasse. Elle déposa ses affaires sur la banquette et tendit les bras vers Eileen.

- Salut mon trésor ! T’as bien dormi cette nuit, bravo ma grande fille !

Elle lui attrapa ses petites mains pour la faire applaudir, ce qui sembla faire rire la demoiselle. Puis, Tam reporta son attention sur son mari.

- ça va toi ? Ton oreille ?

Depuis sa petite mission suicide pour aller récupérer Victoria, l’oreille droite du Marsien avait considérablement pris cher, le privant pour ce côté-là de son ouïe, ce qui inquiétait un peu Tamara d’autant que ça ne revenait pas. L’audition totale ne reviendrait peut-être jamais et Tam le regrettait pour son Irlandais préféré, parce qu’il avait vécu avec cette capacité, entre autre, et elle ne voulait pas qu’il soit lésé d’une quelconque manière que ce soit.

- Qu’est-ce que vous faisiez tous les deux ? Mais c’est un cupcake que je vois là ?

La gourmandise avait rapidement refait surface.

- Je meurs de faim !

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Sous le soleil 2017-2018

Chacun avait ses petites habitudes désormais et pour Tamara il était question de sport. La demoiselle était pourvue – depuis des années – d’une condition physique à toute épreuve et n’avait pas l’intention de se reposer sur ses lauriers. Hay le savait, tout comme il avait compris que ces petites habitudes lui faisaient du bien et lui permettait d’avoir son petit équilibre à elle. Un équilibre d’apparence, qui n’était certainement pas suffisant pour la femme d’action qu’elle était. Et le simple fait d’y penser, fit naître en Haytham, une légère culpabilité qu'il tâcha d’amoindrir en s’occupant à présent de sa fille tout en prenant des nouvelles de son aînée restée en territoire hostile pour le bien de leur couverture.

« Noix de coco ! » fit entendre fièrement Eileen qui s’exprimait depuis peu, mais semblait encline à emmagasiner le plus de mots possible. Ce qui obligeait ses parents à faire attention à ne pas dire trop de conneries en la présence de la petite qui marchait aussi et se mouvait avec de plus en plus d’aisance au grand dam – parfois – de ses parents. - Effectivement ma princesse, noix de coco, je n’aurai pas dit mieux. Il esquissa un large sourire à la petite fille qui commençait à laisser paraître une chevelure aussi ébène que celle de sa maman. - Tu m’aides à terminer la préparation mon poussin ? Ce à quoi la petite acquiesça volontiers et sans se faire prier, elle qui adorait pâtisser avec son papa. Et alors qu’ils achevaient d’installer la petite bougie d’usage sur l’un des cupcakes à portée de main, « Wonder Woman » refit son apparition provoquant presque instantanément l’exaltation de la petite Eileen ravie de retrouver sa maman. Un moment de douceur savouré par Haytham, spectateur privilégié qui ne boudait pas son plaisir de voir les deux femmes de sa vie interagir de la sorte.

- Notre petite princesse a donc assez d’énergie pour être mon commis. Pour ce qui est de l’oreille, rien de neuf depuis la dernière fois. Je pense que je vais devoir prendre un rendez-vous avec un spécialiste. Mais là n’est pas la question. Tâchons très chère madame Cassidy, de nous focaliser sur quelque chose d’un peu plus festif voulez-vous. Il désigna le cupcake sur lequel Eileen avait enfoncé une bougie et qu’elle tendait à présent à sa mère.

- C’est un jour spécial aujourd’hui et comme il est d’usage pour les jours spéciaux, j’ai fait des cupcakes. On a quelque chose à fêter, il me semble et comme je suis la mémoire des dates, je vais te laisser un peu galérer très chère.

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Mars 2018

Ravie de retrouver sa petite famille après deux bonnes heures de sport, Tam écouta avec attention, tout en interagissant avec Eileen, les propos de son mari.

- Waow une petite assistante, c’est super ! déclara-t-elle en faisant applaudir sa fille.

Haytham ne sembla pas vouloir s’appesantir sur le sujet de son oreille, ou plutôt son ouïe, toujours endommagée depuis maintenant une année, et son épouse ne voulut pas le contrarier.

- Festif ? répéta-t-elle, suivie par Eileen qui répéta à son tour le mot.

Elle fronça légèrement un sourcil, l’air dubitatif.

- Qu’est-ce que tu mijotes ?

En effet, il avait fait des cupcakes, soulignant qu’il en faisait seulement pour les occasions spéciales. Tamara n’avait pas remarqué ça, elle, tout ce qu’elle voulait, c’était les manger.

- Qu’est-ce qu’on fête ? L’anniversaire d’Eileen c’était le mois dernier, c’est pas le tien ni le mien…

Son adorable princesse lui tendait le cupcake surmonté d’une bougie et elle l’attrapa rapidement avant qu’il ne finisse par terre, on n’était jamais trop prudent avec de jeunes enfants.

- J’ai le droit de le manger pour m’aider à réfléchir ? demanda-t-elle avec malice.

Intérieurement, l’ancienne agent de terrain se demandait à quelle occasion particulière son marsien de mari faisait allusion. Ce n’était pas leurs retrouvailles, ça s’était passé en été. Pas leur mariage, ça ne faisait pas encore une année. Aucun anniversaire des trois membres de la famille. Celui de Maisie ? Elle ne savait même pas la date de naissance de celle qui avait été sa collègue au B.E.M et qui était la fille aînée du fils de Mars. Peut-être que c’était ça.

- L’anniversaire de Maisie ? se risqua-t-elle à proposer avec un air innocent prouvant qu’elle n’était absolument pas sure d’elle.

Que pouvait-il y avoir à fêter avec une bougie si ce n’était l’anniversaire de quelqu’un ? Machinalement, Tam chercha du regard vers l’intérieur de la maison pour voir si en effet, Maisie n’allait pas débarquer. Mais non, rien.

- Sincèrement la guimauve, je suis désolée, je vois pas.

Elle redoutait de le décevoir, lui qui accordait tant d’importance à des choses qui, à elle, lui paraissaient futiles.

- Est-ce que j’ai droit à un indice ? Je suis capable de trouver si tu me fais des énigmes.

Voilà un compromis qui pourrait faire l’affaire, non ? La jolie brune observa l’assiette de cupcakes et celui qu’elle tenait en main, comme si un indice s’y trouvait. De sa main qui tenait Eileen sur ses genoux, elle agita ses doigts pour lui chatouiller le ventre, ce qui fit rire la fillette aux éclats en se tortillant un peu.

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Mars 2018

« - Une petite princesse assistance que je n’ai pas besoin de rémunérer. C’est tout bénef non ? » renchérit le demi-dieu en affublant sa fille d’un clin d’œil. Toutefois, pas sûr qu’elle ait compris de quoi il était question quand sa mère la fit applaudir. Mais le simple contact elle, suffisait à rendre la petite fille heureuse comme tout. Cette petite merveille était réceptive à tout, parfois au grand dam de ses parents, mais elle apprenait vite et ne manquait pas une occasion pour apprendre de nouveaux mots. Et de toute évidence, "festif" semblait être le mot du jour.

« - J’ai dit festif moi ? » Ravie de son petit effet, Eileen répéta son nouveau mot, tandis que Tamara fronçait le sourcil de perplexité. Elle n’était pas du genre à aimer les surprises et Haytham la connaissait assez bien pour savoir à quel(s) risque(s) il s’exposait, il ne pouvait toutefois se résoudre à oublier qu’aujourd’hui, plus que d’habitude, était un jour spécial, un de ceux que l’on se doit de fêter. « - Tu marques un point, ce n’est ni mon anniversaire, ni celui d’Eileen, ni le tien évidemment. » Il ménageait encore un peu le suspens pour titiller gentiment la patience de sa femme, confiant le cupcake spécial avec la bougie, aux bons soins de son assistante d’un jour avant que la maman prévoyante l’en déleste par pure précaution évidemment et non par petit excès de gourmandise.

« - Si vraiment, le fait de le manger peut t’aider à avoir les idées plus claires, je t’en prie. Mais je doute, que tu trouves aussi facilement. »

Eileen se mit à taper des mains, en répétant plusieurs fois le mot « festif » de connivence avec son père qui l’affubla à nouveau d’un clin d’œil. Mais la téméraire Tamara n’étant pas du genre à lâcher prise aussi facilement se risqua à une nouvelle proposition sans certitude cette fois. Le demi-dieu fit non de la tête, ce n’était pas non plus l’anniversaire de Maisie. « - Évidemment que tu ne vois pas, tu vogues dans la mauvaise direction mon amour et puisque je suis magnanime, je vais effectivement te donner un petit indice. Ce n’est pas l’anniversaire d’une personne. » Il insista cependant sur le mot « anniversaire » en le marquant de guillemet invisible, histoire de lui faire comprendre qu’il était quand même question d’un anniversaire. Il l’observa ensuite avoir un nouveau moment de complicité avec leur fille, un de ceux qui pouvait le rendre complètement gaga. « - Cela reste quand même un anniversaire. » finit-il par lâcher charmé par ce petit moment entre les deux femmes de sa vie. « - Je n’en dis pas plus, il faut bien que tu cherches un peu quand même. »

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Mars 2018

Haytham savait être un sacré emmerdeur avec sa femme, et bien souvent, c’était soit sa belle gueule, soit la frimousse adorable d’Eileen qui rendait gaga Tamara, sans qu’elle ne l’admette, bien sûr, qui sauvait la mise. Là, voyant l’aspect effectivement « festif », comme se plaisait à le répéter la petite, de la bougie sur le cupcake, l’ancienne agent de terrain savait qu’elle devait faire un effort de mémoire.

- Bon, je vais faire comme si tu n’étais pas fier d’exploiter une enfant d’à peine un an sans même la rémunérer…

Tam se mordilla la lèvre inférieure en tâchant de réfléchir, elle avait énuméré les anniversaires des membres de la famille, et ce n’était pas ça. Néanmoins, elle avait l’autorisation de manger la pâtisserie, elle n’avait donc pas tout perdu. Elle retira la bougie et croqua dedans, prenant soin de ne pas se mettre du glaçage partout. Eileen semblait heureuse du nouveau mot qu’elle venait d’apprendre et qu’elle répétait sans cesse. Tam esquissa un sourire en mâchant sa bouchée, se demandant si sa fille savait ce que signifiait ce mot. Elle prit dans ses doigts un petit morceau du gâteau pour le faire goûter à sa princesse qui s’exclama d’un joyeux « Hummmmm », ce qui fit rire la jeune maman.

- Bon, pas d’anniversaire de personne… Un anniversaire de… dieu ? On est au mois de mars, c’est l’anniv de ton daron ?

« - Daron daron ! » répéta Eileen.

- Oh non ma chérie, ne dis pas ça. Festif c’est mieux.

Après avoir repris une bouchée, la brunette se remit à réfléchir. Qu’est-ce que son Irlandais de mari pouvait bien vouloir fêter ?

- C’est quand même pas l’anniversaire du jour où je t’ai botté le c… train quand Marvin t’a retrouvé ?

Est-ce que le fils de Mars était du genre à se rappeler avec exactitude de ce genre de dates ? En fouillant dans sa mémoire, Tamara déclara que ça se pourrait bien et qu’elle n’était pas à l’abri qu’il s’offusque d’un tel oubli.

- Et si on faisait un calendrier spécial pour que je sache ce dont je dois me rappeler ? Parce que là, vraiment je sèche ma Guimauve… Tu m’en veux ? Je suis désolée je sais pas du tout ce que tu essaies de me faire deviner. On pourrait peut-être essayer avec une charade, ou un rébus ? Ou sinon on pourrait se faire un petit dej, puis coucher Eileen pour sa sieste pour que les adultes puissent s’amuser un peu ?

Il fallait tenter le tout pour le tout pour éviter le regard réprobateur d’un demi-dieu offusqué potentiellement par un oubli de date qui pourrait être importante pour lui.

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Sous le soleil 2017-2018

Haytham adorait titiller sa femme et ne manquait pas une occasion de le faire. Aujourd’hui, il s’agissait de se remémorer une date, le genre pas assez importante pour que s’en souvenir soit un automatisme. Mais pour le grand romantique du couple, il n’y avait pas de petites dates. Ça lui permettait aussi de trouver n’importe quel prétexte pour tester de nouvelles créations gourmandes et faire plaisir à ses deux petites femmes.

« - Mais je la rémunère madame, avec des pâtisseries. Je profite qu’elle n’ait pas encore la notion d’argent de poche. Quand ça viendra, je te passerai le relais pour gérer. »

Eileen se mit à applaudir à nouveau, achevant de « gagatiser » un peu plus ses deux parents. Mais pour l’heure, Miss Lond avait une énigme à résoudre et semblait, malgré la difficulté apparente, bien décidée à découvrir ce que son mari et leur fille s’apprêtaient à fêter aujourd’hui. Mais avant de cogiter et sous l’égide de son époux, la chasseuse de noix de coco, dévora le cupcake affublé d’une bougie et sans se faire prier. « - Alors ? La mémoire te revient-elle ? » La jeune maman venait d’offrir un bout du cupcake à Eileen qui semblait se régaler et ne cachait pas sa joie, ce qui fit sourire son papa avant que ce dernier ne se mette à rire. Et pour cause, la réponse de Tamara s’y prêtait, autant que le nouveau mot qu’elle venait d’apprendre, bien malgré elle, à leur fille.

« - Elle a raison mon ange. Festif c’est bien mieux. Et pour répondre à ta question, non ce n’est pas l’anniversaire de papi Mars. D’ailleurs, je ne suis pas certain qu’il ait une date d’anniversaire, mais là n’est pas la question très chère. Je te laisse le choix de croquer une autre bouchée, peut-être que ça va plus facilement te revenir darling. » Mais Tam n’étant pas du genre à lâcher prise aussi facilement, tenta une nouvelle réponse, prenant grand soin de modérer ses paroles face à une Eileen plus attentive que jamais. « - Wow belle pirouette tu as évité le mot qui commence par « C » j’aurai presque envie de t’applaudir pour cette sublime retenue. »

« Le train pour voir tonton Marvin ? » demanda la petite puce visiblement excitée par cette nouvelle qui n’en était pas une. « - Et pour répondre à ta question non ce n’est pas la célébration de ce jour, d’ailleurs on en reparlera de ça. » Il reporta dès lors toute son attention sur la petite princesse pendant que la non moins charmante maman aventurière cherchait encore. « - On appellera tonton Marvin ce soir si tu veux. Là on doit attendre que maman trouve ce que l’on fête aujourd’hui. » Il souriait de plus belle, car il savait, il en était même persuadé, que la jeune femme ne trouverait pas sans un autre indice qui tardait à venir et pour cause, Hay voulait faire durer le plaisir.

« - Ah bah non, ça serait moins drôle pour moi. Et je dois reconnaître que je prends un malin plaisir à te voir cogiter comme ça. Et plus encore, j’adore quand tu essayes de négocier. Tout ce que je peux dire, sans trop en dévoiler, c’est que je ne vais pas m’offusquai. Mais rien ne t’empêche de continuer à négocier pour glaner un petit indice. »

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

L’humour d’Haytham permettait, telle une petite éclaircie au milieu des nuages, de faire oublier quelques secondes à Tamara qu’elle était au bau milieu d’une énigme qu’il lui était difficile de résoudre, et pour cause, n’étant pas une grande romantique dans l’âme, se souvenir de dates autres que des anniversaires de gens chers à son coeur était difficile.

- Ah d’accord, moi je dois gérer la cupidité quand toi tu t’occupes d’attiser sa gourmandise ? Super… En attendant, évite de trop l’engraisser, je lui ai pas encore appris à faire des abdo.

L’ex agent de terrain avait beau réfléchir et grignoter éhontément ce délicieux cupcake, rien n’y faisait, elle ne trouvait pas ce que son mari tentait de lui faire deviner. Alors, elle essayait de changer de sujet par tous les moyens.

- Bonne idée ça, un petit visio avec Marvin. Peut-être que lui aura la réponse.

La brunette tentait même de négocier pour avoir un indice, mais le fils de Mars ne semblait pas si enclin que ça à l’aider.

- T’as un petit côté sadique, quand même, hein ! Je me vengerai, tu le sais ça ? Bon… Ce n’est pas l’anniversaire d’une personne, c’est donc une date avec un événement. C’est pas le mariage, c’est pas quand on s’est tirés de New York pour aller chez ma mère…

Elle soupira, se désespérant elle-même de ne pas trouver. Puis, elle regarda autour d’elle comme pour y trouver l’inspiration. Et là, Tam eut comme un éclair de génie.

- Attends… me dis pas qu’on fête notre arrivée sur l’île ? Oui… on est en mars, c’est là que je t’ai récupéré à l’hôpital après ta mission suicide qui, soit dit en passant, aurait mérité que je t’achève pour m’avoir flanqué une telle trouille. Alors c’est ça ? Ça fait un an qu’on est ici, sur cette île au nom imprononçable ?

Sure d’elle cette fois, elle se leva avec Eileen qu’elle tenait doucement par les poignets pour la mettre debout à ses pieds et la faire sautiller.

- C’est maman la meilleure ! Tu peux dire ça ? C’est maman la meilleure ! articula-t-elle pour inciter sa fille à répéter.

« maman meilleure ! »

- Oui !

Tam attrapa la petite et la fit tournoyer doucement au-dessus d’elle, suscitant les éclats de rire de la petite-fille de Mars. Puis, sa mère la reposa sur les genoux de son père, regardant ce dernier avec fierté.

- Alors, qu’est-ce que j’ai gagné ?

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Indubitablement, cette femme était la seule à le faire rire et sourire de la sorte. Toujours « au taquet » comme elle le disait elle-même, Tamara Lond-Cassidy n’était pas la dernière pour trouver la réplique qui fait mouche et ce qu’importe la situation. Ce qui, en un sens, faisait montre d’une capacité d’adaptation à toute épreuve. « - Bah quoi ? Ça n’est pas ce qui était prévu dans le contrat de mariage ? Moi la gourmandise toi la cupidité. En revanche pour les pompes, attends encore deux, trois ans sergent-chef » Mais il n’en demeurait pas moins ravi de la voir ramer ainsi, tout en grignotant avidement l’une de ses préparations. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Haytham avait toujours adoré charrier Tam et qu’importe le sujet, jamais il ne manquait une occasion de titiller la demoiselle. Et au vu de son statut particulier, il savait qu’il pouvait se le permettre sans risquer de représailles, du moins en théorie.

« - Je constate surtout que vous cherchez une excuse pour changer de sujet Madame Cassidy. Mais je te pardonne, car j’avoue que c’est légèrement corsé. Cependant très chère, je vais vous laisser un peu patauger et tant pis si dois dans un avenir proche subir votre courroux. » Tam s’essaya donc à quelques nouvelles propositions qui lui valurent un non de la tête, excepté pour la dernière. « - Là je peux dire que tu chauffes colonel Badass. » La jeune maman légèrement exaspérée se mit alors à regarder autour d’elle et sembla comme frappée d’un éclair de génie qui lui valut des applaudissements de son mari. « - Bah voilà, tu vois quand tu veux. Ceci dit je suis rassuré de savoir que ta mémoire ne te fait pas encore défaut. Et en parallèle, je m’excuse encore pour la trouille. »

Enthousiaste par son succès, l’ancienne agent de terrain fit participer sa fille qui riait aux éclats avant de répéter ce que sa mère lui disait. « - Maman meilleure une fois sur deux. » renchérit Hay non sans humour, mais pas sans amour en posant son regard sur sa femme qui faisait à présent tournoyer doucement la petite au-dessus d’elle. Elle vint ensuite reposer à nouveau le petit trésor sur les genoux du demi-dieu. « - Je dois le reconnaitre, tu as géré. Tu peux donc venir m’embrasser pour commencer non ? Et peut-être que je pourrais consentir à t’offrir un petit massage. Qu’est-ce que tu en dis ? »

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Bon, la réponse à la devinette n’avait pas été simple à trouver, et Tamara avait dû passer par quelques subterfuges pour gagner du temps pour réfléchir sans passer pour celle qui n’en avait rien à faire des dates… même si dans les faits, c’était un peu le cas. Elle avait finalement trouvé et quand le Marsien valida la réponse avec son magnifique sourire enjôleur, l’ancienne agent de terrain fut soulagée, sa torture était terminée. Bien contente, Tam appris une nouvelle phrase à sa fille, qui sembla trouver une controverse chez le jeune papa. D’un air faussement offusquée, la belle brune protesta.

- Maman est la meilleure deux fois sur deux. C’est papa qui a un souci avec les chiffres, dit-elle à Eileen après l’avoir faite tournoyer et reposée sur les genoux de son père.

Un père qui ne tarda pas à réclamer un baiser, ce qui fit sourire l’intéressée.

- Attends, c’est moi qui ai gagné, et c’est toi qui as une récompense ?

Elle s’avança quand même tout sourire et se pencha pour l’embrasser avec douceur.

- Ah, j’ai quand même droit à un massage, ça c’est vraiment tentant. J’accepte avec plaisir. On va remettre la jeune demoiselle dans son parc alors. Tu viens princesse piranha ?

Tam tendit les bras vers Eileen qui en fit de même, elle la prit alors avec délicatesse et rentra à l’intérieur de la maison où, dans le salon, était installée une barrière définissant une forme plus ou moins circulaire qui se trouvait être le parc de jeu d’Eileen. Il y avait toutes sortes de jouets adaptés à son âge, ainsi qu’un petit matelas et couverture si elle voulait dormir, des peluches et toutes sortes de petits cubes en bois.

- Peut-être que tu vas faire un petit dodo ?

Tamara activa un jouet qui s’illumina et fit jouer une petite berceuse. Eileen sembla très intéressée aussitôt que sa mère la déposa sur son matelas, et s’allongea sur le côté en regardant les jeux de lumières. Attendrie, Tam l’observa quelques minutes avant de retourner auprès d’Haytham.

- Prête pour le massage. On se met où ?

Elle s'avança vers lui en attendant la réponse.

- Je ne savais pas que c'était important pour toi, la date de l'arrivée sur l'île. Je suis désolée. J'ai l'impression d'avoir fait une boulette. T'es pas vexé que j'aie oublié, hein ?

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C’était ces petits rien, ces instants d’une simplicité désarmante, qui faisaient dire à Haytham, qu’ils avaient pris la meilleure des décisions en venant s’installer ici et de ce fait, il était important pour le demi-dieu de célébrer la date de leur arrivée au même titre qu’un anniversaire. Cependant et parce qu’il savait à quel point Tam n’était pas douée pour retenir les dates, il ne pouvait se résoudre à lui en vouloir, mais ne résista point à l’envie de la faire poireauter un peu avant d’enfin la mener vers la clé de l’énigme avec le concours d’Eileen bien évidemment. Une petite princesse avide de nouveauté qui retenait bien des choses et parfois pas les meilleures.

« - Papa n’a aucun souci avec les chiffres, encore moins avec les dates. » Il l’affubla d’un clin d’œil pour lui rappeler sans méchanceté sa défaillance. « - On part sur du 50/50 si ça peut te faire plaisir mon amour. » Décidément, ni l’un ni l’autre ne manquait une occasion de gentiment se titiller, qu’importe l’occasion, ni Haytham ni Tamara ne manquait d’arguments pour se chercher, toujours dans la joie et la bonne humeur cependant.

Haytham récupéra donc sur ses genoux, la petite princesse après que sa mère l’eut fait tournoyer quelques secondes pour célébrer sa victoire. Pas avare en démonstration de joie, le demi-dieu se risqua à une petite demande. « - C’est moi qui aie fait les cupcakes de la victoire, donc j’ai le droit de demander une petite compensation non ? » Fair-play, l’ancien agent de terrain s’approcha de son mari pour déposer sur ses lèvres sucrées, un léger baiser au goût de trop peu pour le fils du dieu de la guerre.

« - Bien sûr que tu as le droit à un massage. Après tout, malgré une aide peu négligeable, tu as quand même trouvé donc tu mérites une récompense. Et comme je sais à quel point mes massages te font plaisir il serait idiot de ne pas te proposer un petit moment de détente après avoir bataillé contre des noix de coco. Je te laisse mettre la petite dans son parc. Moi je finis de tout ranger. On se retrouve dehors. » Ce sont donc sur ces belles paroles qu’ils se quittèrent. Hay ne résista pas malgré tout, à laisser son regard traîner sur son épouse qui venait de récupérer leur fille pour aller la déposer dans le salon ou trônait son micro-univers cerclé par une barrière à l’intérieur de laquelle trônaient bon nombre de jeux. Le demi-dieu esquissa un sourire avant de faire la vaisselle et de tout ranger.

Quelques minutes plus tard, à nouveau seuls, les deux parents se retrouvèrent à l’extérieur. Hay avait installé une serviette sur le transat ainsi que de l’huile senteur monoï avec laquelle il se frottait déjà les mains. « - J’ai tout installé Madame Cassidy. Vous n’avez plus qu’à prendre place. » Le sourire aux lèvres, Hay achevait de mettre en place le parasol tandis que sa femme s’avançait, elle semblait légèrement soucieuse malgré la bonne humeur du Marsien, qui posa alors un regard transit de tendresse sur elle. « - En fait j’aurai été vexé si tu avais oublié une date plus importante. Donc tu n’as pas à être désolée je t’assure. C’est anecdotique tout ça et c’était aussi l’excuse toute trouver pour faire de ce jour, un jour à part. Tu sais, venir ici est certainement la meilleure des décisions que nous ayons prise autant que celle de t’épouser. Je suis heureux Tam, heureux comme jamais je ne l’ai été et c’est en partie grâce à toi. Alors non, je t’assure que je ne suis pas vexé et tu me connais assez bien pour savoir quand je le suis non ? Sur ce, Madame Cassidy, je vous laisse prendre place, car vous avez réservé pour un massage n’est-ce pas ? »

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Se charrier faisait partie de leur langage et ce depuis toujours, pour ainsi dire. Tam avait souri en secouant la tête face à la réplique de son Marsien quant aux chiffres et dates.
Eileen déposée dans son parc, et qui ne tarderait sans doute pas à s’endormir, les jeunes parents purent s’installer sur leur terrasse.

- Toutes les compensations que tu voudras, tant que ça n’implique pas de me faire porter une robe à fleurs.

La belle brune ne put que sourire en voyant que son mari avait installé un transat pour elle.

- En effet, tes massages sont exceptionnels. Tes mains sont parfaites, je les adore.

Tamara obtempéra et s’allongea sur le transat après avoir retiré son haut de bikini. Le visage enfoui entre ses bras, front appuyé sur le dos de ses mains, elle écoutait Haytham. Son sourire s’estompa, heureusement sans qu’il ne puisse le voir, lorsqu’il déclara que venir ici était la meilleure des décisions qu’ils aient prise. Oui, c’était la bonne décision à prendre pour leur sécurité, celle de leur famille. Mais à la vérité, Tamara n’était pas heureuse sur cette île. Elle donnait le change, parce que de toute façon, il n’y avait aucun autre choix possible, mais en réalité, sa vie à New York lui manquait. Le tumulte, l’aventure, le café disponible à n’importe quelle heure… Cependant, entendre que son demi-dieu irlandais de mari était heureux, lui, lui redonna le sourire. Au moins l’un des deux l’était, et Eileen l’était sans doute aussi, alors c’était ce qui comptait.

- C’est très plaisant d’entendre ça. Et voir ton sourire est ce qui me plaît le plus, dit-elle en relevant la tête pour justement voir ce merveilleux visage. Je t’aime.

Puis, elle se replaça pour que le fils de Mars puisse en effet faire parler la magie de ses mains expertes.

- Oui, je crois que j’ai réservé un massage tous les jours jusqu’à la fin de ma vie, cher monsieur Cassidy.

Et en effet, ces mains chaudes et puissantes sur ses muscles avaient un effet apaisant incomparable.

- C’est fou comme tu me connais bien…

Tam savourait chacun des mouvements qu’il opérait sur sa peau, sentant sa musculature se détendre peu à peu, laissant échapper parfois un petit grognement de plaisir.

- Hummm merci ma Guimauve...

Après une bonne quinzaine de minutes, elle avait l'impression d'être légère comme une plume.

- Est-ce que tu en veux un toi aussi ? proposa-t-elle en tournant la tête vers lui.

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« - Laissons donc mes mains exceptionnelles répandre leur magie. » Ce massage, elle l’avait mérité et pour se faire son demi-dieu de mari, n’avait pas hésité à lui sortir le grand jeu en préparant le transat et l’huile qu’il s’apprêtait à déposer sur ce magnifique dos à présent dénudé. Heureux comme jamais et loin de se douter de la non-réciprocité de cet état, Haytham fit savoir à Tam à quel point il était bien ici et que le choix de rejoindre cette île, était à son sens, le meilleur qu’ils aient pu faire pour leur famille. Il ne se doutait pas alors, que le sourire de sa femme venait de s’amoindrir et que sa vie d’avant lui manquait tant. Il faut dire que la jeune femme jouait à merveille la comédie et ne laissait rien paraître. C’est donc toujours aussi enjoué, que l’Irlandais étala avec parcimonie, l’huile sur les omoplates musclées de sa femme qui se redressa quelques secondes après le monologue inspiré de son mari afin de poser son regard sur lui et de profiter de ce sourire qu’elle aimait tant avant de lui faire entendre ces fameux trois mots dont il était jusqu’à présent le seul tributaire.

« - Et moi j’aime quand tu me le fais entendre, parce que je sais que de base, les démonstrations d’affection ce n’était pas ton truc. Ceci étant dit, pouvez-vous s’il vous plaît, vous remettre dans la bonne position que je laisse parler ma magie manuelle. » Ce que la jeune femme fit, en reprenant sa place et en acceptant avec plaisir, le jeu de rôle qui lui était proposé. « - Attendez ! Je vais sûrement devoir consulter mon planning pour voir si je peux libérer ce créneau. » Il appliqua à nouveau de l’huile sur ses mains qu’il frotta avec vitalité avant de venir choyer chacun des muscles dorsaux de la belle brune. « - Encore heureux que je te connaisse, tu es censé être ma femme. » Il changea de côté et continua à laisser ses mains se perdre sur les muscles détendus avant de lentement rejoindre la chute de reins. Il répéta les mouvements pendant une dizaine de minutes, ravis de savoir qu’il était capable de tels effets juste par le biais d’un contact. « - Voilà Madame Cassidy ! » Il se saisit d’une serviette et commença à s’essuyer les mains.

« - Ah donc vous me proposer de prendre un rendez-vous ? Je ne peux refuser une telle proposition très chère. » Il se débarrassa à son tour de son haut, et vint se placer sur le ventre, le visage posé sur ses mains. « - Je verrai en fonction du service si je reprends rendez-vous moi aussi pour tout le reste de ma vie. »

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