FB/ Sous le soleil Ft Hay Cassidy

Sous le soleil 2017-2018

Nuit du 21 au 22 mars 2017

Faire l’amour avec Haytham était quelque chose de fantastique que Tamara aimait au-delà des mots, mais ce qui l’était moins, en général, c’était la discussion qui suivait, car bien souvent, le demi-dieu sortait pas mal de conneries ce qui avait le don d’agacer sa petite amie, désormais devenue sa fiancée. Ceci dit, Tam semblait encline au pardon quant aux énormités débitées par le fils de Mars, une absolution sans doute due au manque beaucoup trop long. Elle en vint même à s’amuser de la tête que l’Irlandais tirait, lui-même honteux de ses propos.

- La prochaine fois que tu comptes parler de ton anatomie, reste dans la simplicité, pas besoin de métaphores.

Ils évoquèrent alors le combat contre Lagon. A ce moment-là, ils n’étaient pas encore ensemble, et les tensions étaient bien réelles, mais chacun avait du mal à lutter contre l’attirance ressentie envers l’autre, notamment Tam, ce qui l’avait rendue encore plus colérique.

- C’était juste énorme, ça me manque tellement ! Et puis après ça, je te jure, je t’aurais violé sur place s’il n’y avait pas eu Abby dans les parages ! J’avais qu’une seule envie, arracher tes fringues et les miennes et te sauter dessus. Et ne t’en fais pas, j’ai bien… senti que c’était le cas de ton côté aussi.

Elle ponctua cette remarque d’un clin d’oeil avant de le laisser reprendre la parole, puisqu’il semblait reprendre aussi son sérieux. Visiblement, il avait ce besoin d’être rassuré, c’était à la fois touchant et aussi un peu étrange. Un gaillard aussi imposant et fort qu’Haytham, réduit à l’état d’un petit garçon ayant besoin qu’on le rassure. Tam chassa cette image de sa tête et le regarda avec le plus grand sérieux.

- Je vais faire l’impasse sur le moment où t’as dit que c’était pour me voir faire ma guimauve, chose que je n’ai pas faite, soyons clairs, pour aller directement au moment où tu me demandes comment c’était parce que je vois que ça compte pour toi. D’ailleurs, je comprends pas trop pourquoi tu me demandes, ça se voit pas ? Ça s’est pas entendu ? Je pense que l’île d’à côté m’a entendue jouir, oh mon dieu, ma propre mère a dû m’entendre aussi ! Hay, j’ai toujours pris mon pied avec toi, j’ai jamais simulé de ma vie et encore moins avec toi, et crois-moi, cette fois-là, c’était du lourd, vraiment.

A son tour elle lui fit part des appréhensions qu’elle avait pu avoir avant. La grossesse avait réellement ravagé ses certitudes et ses habitudes.

- Je savais pas que ma poitrine te plaisait avec plus de volume. Tu le sais peut-être pas, mais j’ai un léger complexe avec ça… Enfin bref, bénis le fais que ta fille ait besoin de son lait parce que quand ce ne sera plus le cas, ma poitrine redeviendra ce qu’elle était.

Tam sourit avec tendresse en entendant son fiancé se confier sur les changements qu’il avait opéré sur lui-même depuis qu’ils s’étaient retrouvés. C’était touchant. C’était aussi très étonnant pour elle de se l’imaginer en connard égoïste. Les derniers souvenirs qu’elle avait de lui étaient leurs amusements, lui toujours prévenant avec elle, toujours à la défendre et prendre les punitions à sa place, et quand ils s’étaient retrouvés, certes beaucoup d’erreurs mais toujours un désir de bien faire. Ils étaient passés tous les deux par de longs chemins tortueux avant de se retrouver, et le passé appartenait au passé.

Le demi-dieu avait accepté la proposition de son américaine, aussi, les voilà tous deux, nus comme des vers, à avancer dans l’eau douce d’un petit lagon, rafraîchissant un peu leur corps. Hay alors se livra à une nouvelle déclaration d’amour comme lui-seul en avait le secret. Elle le regarda, les yeux écarquillés. Venait-il de dire que le mariage était finalement inutile ? Elle se rapprocha de lui, se mordillant la lèvre inférieure.

- Ce que tu dis est tellement sexy… ça m’excite à mort !

Elle glissa ses mains sur lui, descendant sur ses hanches avant d’en diriger une avec assurance vers le sud où elle commença à le caresser avec insistance en plongeant dans ses yeux un regard équivoque.

- Je t’ai déjà parlé de mes capacités d’apnée ?

Sans attendre, la brunette se laissa immerger par l’eau pour atteindre l’entrejambe de son amoureux où elle laissa sa bouche œuvrer. Après deux bonnes minutes, quand l’air commença à manquer, elle remontra, ne manquant pas de se coller à lui de manière plus que sensuelle pendant l’ascension vers la surface. Elle reprit son souffle le temps d’atteindre sa bouche pour l’embrasser avec une fougue non retenue tandis que ses jambes l’entouraient pour mieux se hisser à sa hauteur. Ses lèvres quittèrent les siennes pour retrouver son oreille où elle murmura :

- Je veux pas qu’on annule, j’ai qu’une parole, mais je veux qu’on s’envoie en l’air jusqu’au lever du jour.

Ses dents se saisirent du lobe de son oreille avant de descendre dans son cou tandis que ses mains s’agrippaient à son dos.

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Nuit du 21 au 22 mars 2017

« Faites l'amour pas la guerre ! Que c'est drôle » songea Haytham Cassidy aux portes du paradis. Il était le fils du Dieu de la guerre, un pur produit de l'industrie olympienne et pourtant, il n'en avait que faire. À cet instant, sur cette île qui leur appartenait à lui et à sa fiancée, il savourait l'instant avec une intensité sans pareille. Peut-être, craignait-il que cet instant soit interrompu, que l'occasion de connaître pareil plaisir ne se représente plus. Ils avaient tellement l'habitude de voir leurs petits moments d'intimité si vite avortés. Une habitude qu'il espérait toutefois combattre aujourd'hui à des centaines de kilomètres de la « civilisation »

Les vagues continuaient à mourir sur la plage, le sable chauffé à blanc par des heures d'exposition au soleil, redevenait frais sous les assauts de ces mêmes vagues. L'air était chaud, mais pas aussi étouffant qu'il pouvait l'être en pleine après-midi. Exilés en plein milieu de la végétation, à l'ombre, la petite cachette qui faisait ce soir office de nid d'amour, jouissait d'une fraîcheur pas négligeable après s'être livrés à une intense séance de sport.

Haytham redécouvrait le plaisir avec un grand P et toutes les folies que sa compagne était capable de lui faire faire. C'était incroyable et tout bonnement inexplicable qu'une telle alchimie puisse exister. Que deux êtres, sans télépathie puissent aussi bien se connaître. Aucune parole ne fut échangée, juste des regards, comme si tout d'un coup, parler n'était plus utile pour se faire comprendre. Atteindre l'orgasme conjointement fut, après quelques minutes d'efforts intenses, d'une facilité déconcertante. Vint ensuite l'accalmie propice à quelques confessions de la part du demi-dieu, qui en compagnie de Tamara, ne craignait plus de se montrer vulnérable. Il ne put toutefois, s'empêcher de ponctuer le sérieux de ses confessions par une petite boutade dont lui seul avait le secret. « - Bah oui, bien sûr que ta poitrine me plaisait, mais j'ai quand même une petite préférence pour ton fessier. Au moins il ne risque pas de s'envoler lui avec ou sans allaitement. » Il ne craignait pas son courroux, ni une éventuelle susceptibilité. Avec le temps, il avait appris à affronter la bête et à la dompter si besoin. Et puis c'est ainsi que l'un et l'autre fonctionnait depuis toujours.

Faisant table rase du passé et laissant derrière eux, toutes leurs communes mésaventures, les deux amoureux quittèrent le sable chaud pour regagner ce petit lagon qui se trouvait non loin. La chaleur étant ce qu'elle, il était difficile de toute manière, de résister à la tentation de s'y baigner. « - Wow ça fait tellement de bien » La fraîcheur du lagon, abaissa directement la température de ces deux corps en fusion, qui ne restèrent pas longtemps éloignés l'un de l'autre. Hay profita à nouveau de l'accalmie tout en déposant sur les lèvres de la tornade brune, le plus ardent de tous les baisers, assez pour peut-être réveiller la bête. Et dans une nouvelle envolée lyrique dont lui seul avait le secret, il fit entendre à sa moitié un aveu qui semblait avoir son petit effet sur l'intéressée qui ne manqua pas de le faire savoir en se mordant sensuellement la lèvre inférieure.

« - Ça t'excite à mort ? » répétait-il amusé. Et il n'était pas au bout de ses surprises. En effet joignant le geste à la parole, l'audacieux agent de terrain, laissa sa main se perdre sous l'eau. « - Qu'est-ce que tu fais ? » question rhétorique qui le fut encore plus lorsqu'il sentit la main de sa fiancée attraper sa virilité. « - J'apprécie ce genre d'initiative ! » Le regard intense il s'apprêtait à l'embrasser avant qu'elle ne le coupe dans son élan « - Pourquoi tu me parles d'apnée ? » Et une fois encore dans la démonstration, la demoiselle passa la tête sous l'eau. « -Wow ! » lança Hay surprit de sentir la bouche de sa compagne. Son cœur reprit une cadence plus saccadée à mesure que Tamara faisait jouer sa bouche. « - Comment, tu fais ça ? » Elle continua à s'appliquer à la tâche avant de remonter et se de plaquer contre lui pour l'embrasser avant de lui murmurer quelques paroles à l'oreille.

« - Tamara... Si tu savais le nombre de trucs cochons que j'ai envie de te faire là ! » Il sentit ses dents attraper son lobe, ça le rendait fou assez pour libérer la bête. « - Prépare-toi, parce que j'ai bien l'intention de te faire jouir durant des heures et des heures » Il la retourna aussitôt pour qu'elle se colle aux rebords et sans ménagement, il entra en elle, enfouissant son visage dans son cou. Il savoura chaque parcelle délicate de peau tout en jouant habilement de son bassin pour rendre ses vas et viens encore plus intenses et torrides. Sa main gauche agrippa le sein qui était à sa portée, tandis que l'autre, plus audacieuse disparue sous l'eau entre les cuisses de sa compagne. À son tour, il se saisit de son lobe du bout des dents tout en continuant à caresser son entrejambe. C'était intense et bestial à présent, plus que durant le premier round et cela ne faisait que commencer.

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

Nuit du 21 au 22 mars 2017

Haytham et l’art des compliments… C’était à se demander comment il avait réussi à séduire autant de nanas toutes ces années… car nul doute que des conquêtes, il en avait eues, il ne s’en était pas caché d’ailleurs, un Dom Juan d’un soir, qui prenait et jetait. Tam ne put que secouer la tête avec un sourire amusé quant à la remarque de son fiancé sur son fessier qui ne risquerait pas de s’envoler.

- Il pourrait aussi prendre du volume… C’est pour ça qu’il faut me laisser m’entraîner, ajouta-t-elle avec un clin d’oeil.

Alors qu’ils avaient pénétré dans l’eau rafraîchissante du petit lagon attenant à leur coin de paradis, le demi-dieu reprit la parole et signa de ce fait la fin de l’accalmie. En effet, la teneur de ses propos raviva la flamme chez une Tamara plus déchaînée que jamais aux initiatives visiblement très appréciées par son fiancé. Lorsqu’elle remonta à la surface, elle put le constater par les dires d’un Irlandais plus chaud que jamais. Le sourire équivoque de la brunette en disait long également.

- Toujours prête ! Fais tout ce que tu veux ! souffla-t-elle.

Et il ne se fit pas prier. Tam se retrouva plaquée contre la roche, le coeur battant d’excitation, tandis que son homme oeuvrait avec fougue. Elle ne put retenir un gémissement alors que le fils de Mars reprenait les choses sérieuses. Elle sentit ses mains accompagner son corps qui prenait possession d’elle. Il avait un véritable talent pour lui faire perdre la tête aussi rapidement. Son coeur s’emballait de plus belle à mesure que son corps tout entier était envahi par la chaleur et le plaisir procurés par Haytham et Tam ne tarda pas à le faire entendre, surtout sentant la bouche de son homme rejoindre son cou puis le lobe de son oreille, ce qui la rendait particulièrement folle.

- Hay c’est trop bon ! Ne t’arrête jamais ! implora-t-elle en glissant sa main dans sa nuque tandis que de l’autre elle se tenait au rocher.

Un nouveau round plus torride encore que le précédent se jouait dans ce petit lagon qui avait pour le coup perdu son « but » rafraîchissant. D’ailleurs, la brunette ne sentait même plus le contact de l’eau tant la chaleur l’avait submergée. Les sensations étaient si intenses, c’était si bon de retrouver Haytham comme avant. La vie ne les avait pas épargnés mais finalement, ils s’en étaient sortis, plus forts et soudés que jamais. Atteignant les portes du septième ciel, elle se demanda alors combien de fois Hay serait capable de faire parler sa magie.

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Sous le soleil 2017-2018

Nuit du 21 au 22 mars 2017

« - Ah, mais quoi qu'il arrive, je continuerai à aimer ardemment ce charmant popotin. Mais loin de moi l'idée de ne te réduire qu'à ça. Tu as tout un tas d'autres qualités » Il fit mine de réfléchir et de laisser le temps filer. Il savait par habitude et parce qu'il la connaissait comme personne, qu'elle était du genre à partir au quart de tour et que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne se prenne un regard noir, une pichenette sur l'épaule voire les deux. Ça le faisait déjà rire avant de reprendre les choses sérieuses.

Ils avaient du temps à rattraper et des appréhensions à mettre à mal pour repartir du bon pied avant de le prendre avec la même intensité que celui des premiers jours. (si cela était encore possible.) Le coin s'y prêtait en tout cas et le fait qu'ils soient seuls en pleine nature, aidait aussi à faire parler l'excitation. D'ailleurs, dans ce domaine, la jeune femme jouait chez les pro et puis elle aussi pouvait se targuer de connaître le demi-dieu comme personne et savait de ce fait comment l'exciter et avoir partiellement le contrôle. Mais avant toute chose, il lui fallait donner plus de piment à l'approche et couvrir sa virilité d'une attention toute particulière, et ce, malgré le fait qu'il lui valut se livrer à une séance d'apnée pour laisser parler sa bouche experte. L'eau décuplait les sensations et le plaisir sans qu'aucune douleur ne vienne mettre à mal cette délicieuse petite gâterie. Tamara était déchaînée et le fut plus encore plus en refaisant surface, ruisselante d'eau et pourvue d'un regard qui en disait long sur ce qu'elle avait en tête.

« - J'ai bien l'intention de te faire tout ce que je veux » lui murmurait-il à l'oreille avant d'en mordre le lobe. C'était la première étape, le premier contact, l'allumette craquée avant d'être balancé sur le bûcher. Plus excité que jamais, le demi-dieu plaqua sa compagne contre la roche du bassin. Ses mains sur ses hanches, il ne se fit pas prier pour la prendre par-derrière avec vigueur étouffant au passage le premier gémissement de la jeune femme. L'entrée en matière fut rude et profonde avant que le fils du Dieu de la guerre ne se retire lentement pour recommencer une fois encore en tapant avec vigueur son fessier. Il réitéra son mouvement en prenant le temps de bien la faire languir sur une cadence propice à cela. Sentant son cœur battre avec plus d'intensité, les mouvements perpétrés par son bassin, se firent plus rapides. Sa bouche, vile tentatrice attrapa à nouveau son lobe puis ses dents marquèrent son cou avant que Tam ne fasse entendre à quel point elle aimait ça et le pria de ne jamais arrêter.

« - On verra si tu tiens la cadence » lança-t-il sur un air de défi en la retournant pour lui faire face, optant de ce fait pour une nouvelle position et redoublant d'intensité dans les mouvements. L'eau débordait de partout et leur permettait aussi de se rafraîchir et de prolonger l'ébat en se laissant aller à l'exploration entre autres, de plusieurs positions. Et le moins, que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'avaient plus aucune limite à présent. Leurs bouches de concert, explorèrent le corps de chacun, s'attardant sur les zones érogènes. C'était intense, encore plus que lors des premières fois. Quelques heures plus tard, ils se retrouvèrent sur le lit improvisé, nus comme des verres profitant de l'air frais et du ciel étoilé ainsi que du bruit des vagues sur la plage. « - je n'en reviens pas ! » fit-il entendre le sourire aux lèvres, au comble de la joie. « - Tu te rends compte qu'on s'est sûrement tapé une bonne partie du Kâma-Sûtra là ? Et ce truc que tu fais avec ta bouche... Wow ! C'était vraiment la meilleure baise de toute ma vie » Sur le dos, il se tourna pour lui faire face. « - Je te trouve un peu trop silencieuse tout d'un coup. À quoi tu penses ? »

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Sous le soleil 2017-2018

Nuit du 21 au 22 mars 2017

Un pied d’enfer, c’était ainsi que Tam aurait pu résumer cette soirée. Ces « retrouvailles » sur l’oreiller, ils les attendaient l’un comme l’autre depuis si longtemps. Quelque semaines ou mois peuvent n’être qu’une goutte dans l’océan pour certains, mais pour eux, cette attente de presque deux mois avait paru durer une éternité. Une éternité ponctuée de nouveaux accrocs, certes moins importants que les disputes rencontrées durant la grossesse de Tamara, mais des petits froids suffisants pour être désagréables. Mais à présent, toute cette frustration s’était envolée, à présent, l’un comme l’autre étaient rassurés et avaient profité au maximum de ces retrouvailles. Si l’ex agent de terrain commençait déjà à trouver le temps long sur cette île loin de la ville, de la civilisation, de l’action et des ennemis qu’elle ne rêvait que de défoncer, cette soirée lui avait permis de mettre un peu d’eau dans son vin. Hay avait prouvé une fois encore qu’il la connaissait comme personne, malgré cette petite période de « jeûne » et qu’il avait su comment renouveler son stock d’idées originales.

Les divers changements de positions les avaient faits peu à peu quitter le bassin d’eau douce, et c’est à présent sur le lit que le demi-dieu avait aménagé sous une moustiquaire qu’ils profitaient de l’air doux et frais de la nuit, sous les étoiles. Tam avait la tête posée sur le torse de son homme tandis qu’elle était toujours sur lui, bercée à la fois par les battements de son coeur et par les vagues qui venaient mourir sur le rivage non loin de là. Elle reprenait ses esprits peu à peu et se laissa finalement glisser à côté de lui, laissant sa main posée sur son torse. La voix de l’Irlandais brisa alors le silence qui venait seulement de prendre ses droits depuis quelques minutes, laissant entendre son avis. La jolie brune sourit, tournant à son tour son visage vers lui.

- Silencieuse ? J’ai dû te vriller les oreilles un millier de fois, profites-en de ce silence.

Elle posa sa main sur son visage en prenant une lente inspiration.

- Je suis d’accord, la meilleure baise de toute ma vie. On pourrait même en faire une échelle officielle, genre « eh tu notes ça à combien sur l’échelle de la baise des retrouvailles ? ». En fait, j’étais en train de me dire qu’on n’arrivera jamais à faire mieux. Tu crois qu’on peut ?

Ses yeux s’orientèrent à nouveau vers le ciel étoilé dont les tonalités commençaient à s’éclaircir. D’ici deux ou trois heures, le jour commencerait à se lever. Tam était épuisée.

- J’ai plus aucune force là tout de suite. J’imagine que toi t’as déjà récupéré ?

Elle se blottit contre lui, passant sa jambe par-dessus la sienne.

- Je serais pas contre un petit somme. Pour une fois qu’on a une chance de pas être réveillés par des pleurs.

Tam ferma les yeux, cherchant la main de son fiancé pour y entrelacer ses doigts.

- Je t’aime, murmura-t-elle avant de déposer un baiser sur son épaule.

Le sommeil la gagna enfin durant quelques heures réparatrice. Le lendemain, il leur faudrait regagner leur foyer et leur fille qui attendait sagement avec sa grand-mère qui « gagatisait » à fond les ballons.

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

La nuit offrait à qui voulait la voir, l'agréable vision d'un ciel étoilé sans la pollution visuelle inhérente aux grandes villes. Haytham n'avait jamais vu – sauf quand il servait sur le front hostile du Moyen-Orient – pareille quiétude. L'on aurait presque pu compter une à une les étoiles qui se présentaient à eux et certaines brillaient encore avec force, malgré leur mort passée. C'était magique, autant que d'entendre les vagues mourir sur le récif, que de sentir les effluves de l'océan, la texture de l'écume, le sable chaud à leur pied et cette légère brise. Et que dire du corps chaud de Tamara joint à celui du demi-dieu qui se demandait si finalement ce n'était pas ça le paradis et sur terre qui plus est. La simplicité avait du bon, une valeur que l'on perd noyé dans l'effervescence d'un monde moderne et dont on ne prend la pleine mesure qu'une fois loin de tout ça. Loin aussi des innombrables querelles, des affrontements permanents, de cette guerre « digne » héritage dont Haytham Cassidy ignorait tout bonnement l'existence. La seule chose qui l'importait demeurait à ses côtés et riait encore à ses bêtises malgré la fatigue.

« - Je profite du silence oui, c'est une denrée rare en ta compagnie. Mais il n'empêche que ça m'étonne de te voir si silencieuse. J'aurai presque tendance à dire que ça m'effraie un peu tant je te sais machiavélique très chère. » Le contact de la main chaude de la jeune femme fut tout aussi agréable que la caresse de la brise venteuse, tellement qu'Hay en arrivait à se demander s'il pourrait un jour s'en passer. Nous en étions donc là ? Le plus anodin des gestes, exécuté par Tamara, était semblable à quelque chose de si précieux au point de ne plus être capable de s'en passer.

« - Bien sûr que tu es d'accord, tu ne trouveras pas mieux ailleurs. Et pour ce qui est de l'échelle de la baise des retrouvailles » elle ne pourra être effective que si l'on se sépare à nouveau. Et même si la perspective d'atteindre le dix sur cette échelle ne me laisse pas de glace, le fait de devoir être à nouveau séparé de toi, m'enchante un peu moins. » Il embrassa la main qui traînait encore sur son torse avant de laisser – à son tour – son regard s'orientait vers le ciel qui perdait peu à peu de sa splendeur nocturne.

Tam était épuisée malgré la conversation qu'elle tâchait de tenir, contrairement au demi-dieu qui laissa paraître un léger sourire lorsque sa fiancée émit l'hypothèse d'une récupération spontanée pour son chéri. « - Je ne peux pas t'en vouloir avec tout ce qu'on a fait. Je te laisse récupérer tranquillement maintenant. Je vais quand même piquer un petit somme pour que tu ne sois pas seule à roupiller » Il se mouva légèrement afin qu'elle puisse mieux se blottir tout contre lui en toute quiétude, loin des pleurs de leur petit monstre qu'ils retrouveraient sous peu. Pour l'heure, il leur restait encore quelques heures de solitude et passé l'effort, ils avaient bien l'intention d'en profiter.

À son tour, Haytham ferma les yeux et entendit avec surprise ces fameux mots dont il était l'un des rares bénéficiaires. « - Et moi, c'est encore plus... » murmura-t-il pour la titiller un peu, mais surtout parce qu'il ne pouvait ne pas lui répondre. Il savait ce que cela représentait pour elle, que ce n'était ni facile, ni naturel pour la demoiselle d'ainsi se répandre en sentiment. Il se rendait alors compte de la chance qu'il avait et ne désirait pour rien au monde, échanger sa place. Enfin, il avait trouvé un foyer, une famille et un sens à sa vie. Alors que demander de plus ?

-- Quelques jours plus tard –

Les vacances avaient désormais pris une tout autre tournure. Le farniente, bien que l'onirisme des lieux perdure, n'avait plus sa place et voilà que déjà les petites mains s'activaient pour préparer le « grand jour » Des amis, des volontaires, des personnes tellement heureuses de voir ces deux-là s'unir, qu'ils avaient fait le déplacement pour être présent. Mais il fallait en amont prendre les choses en mains et les séparer l'un de l'autre pour au moins vingt-quatre heures durant et il n'y avait aucune négociation possible. Les garçons prendront leurs quartiers d'un côté et les filles de l'autre. Monsieur Lond avait vu les choses en grand pour que le confort ne soit pas spartiate pour ceux – les hommes en l'occurrence – qui se retrouveraient loin du pied-à-terre. Mais pour l'heure, chacun devait se préparer. Le demi-dieu en profita pour retrouver sa fiancée dans leur chambre.

« - Je ne pensais pas qu'on allait devoir à nouveau se séparer. Mais au moins ça veut dire qu'il y aura des retrouvailles et qu'on pourra tester notre système de notation » Il s'approcha lentement jusqu'à atteindre sa hauteur. « - Tu te sens comment ? »

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Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Tout était passé si vite après ces retrouvailles embrasées. Les jeunes parents avaient retrouvé leur petit nid et leur petite terreur, Victoria était restée, Maisie les avait rejoints et soudain, le calme olympien de cette île paradisiaque s’était transformé en fourmilière tant les allées et venues de la fille aînée d’Haytham se faisaient incessantes. La demoiselle était comme montée sur ressort, tout le monde semblait si heureux et excité à l’idée du mariage à venir… Et Tam, elle, angoissait. Le mariage, quelle idée à la con ! Elle n’avait de cesse de se répéter qu’elle avait été faible d’accepter, ruminant sa stupidité d’être si facilement revenue sur ses principes… mais chaque fois qu’elle se remémorait le sourire du demi-dieu si heureux qu’elle ait accepté, elle s’adoucissait, se disant qu’elle pouvait bien faire cet effort pour lui… Mais… jamais elle n’aurait cru que cela prendrait une telle ampleur. Déjà, avoir dû faire les magasin à New York avec Maisie pour trouver la robe – la ROBE ! - avait été un calvaire, bien qu’au départ l’ex agent de terrain avait pris ça pour une opportunité sans pareille de retrouver la civilisation et un peu d’action… mais sa belle-fille l’avait piégée et avait transformé ce qui aurait dû être une journée sportive à la salle avec un bon brunch, en journée shopping DE FILLES. Soit, Tamara s’était pliée au jeu, bien contrainte après tout avec la date qui approchait… Essayer des robes avait été un supplice, elle qui détestait ça. Plus encore des robes aussi… voyantes ! Mais Maisie savait la jouer fine.

Tamara avait la paix depuis seulement quelques minutes, tout le monde avait décidé de la laisser tranquille pour qu’elle puisse souffler, et puisque de toute façon à chaque « et ça, tu le veux comment ? » elle se contentait de répondre « comme tu le sens ! » ou « demande à Haytham », les organisateurs d’un jour avaient semblé enfin comprendre qu’elle n’était pas la personne à qui il fallait demander des instructions. Si cela n’avait tenu qu’à elle, ils n’auraient été que tous les deux, en maillot de bain sur la plage, à signer ce bout de papier ridicule avant d’aller plonger pour un petit concours de « qui nage le plus vite ». Les yeux rivés sur la housse qui contenait la fameuse robe, davantage choisie par Maisie que par la future mariée, cette dernière n’entendit pas son fiancé arriver. Ce n’est que quand le son de sa voix se fit entendre qu’elle se retourna vers lui avec un sourire.

- Tu sais que si ta fille te voit ici, elle va péter un câble et sûrement que le volcan endormi sur cette île va se réveiller et tous nous calciner ?

A son tour, elle avança vers lui pour l’enlacer. Elle était vêtue d’un simple peignoir, attendant le dernier moment -encore une fois sur les indications de Maisie -, pour enfiler la robe.

- J’ai vraiment très hâte de tester ce système de notation, mais je pense qu’il nous faudra retourner très loin dans notre lieu secret, j’ai pas envie que nos chers invités qui restent dormir ici puissent avoir accès à ça. Ils seraient trop jaloux.

La question qui tue, comment je me sens ...

La brunette lui sourit en détournant les yeux de nouveau vers la housse.

- Eh bien… va falloir que j’enfile ce truc et… sérieux, si Maisie n’était pas ta fille… Enfin, elle bénéficie d’une immunité éternelle, alors…

Tamara haussa les épaules et le regarda de haut en bas.

- T’es tellement canon en costard, je te jure que si tu restes ici, tu vas pas le garder longtemps sur le dos. File avant que le courroux de l’organisatrice en chef ne s’abatte sur toi. Et dis à Marvin que je sais qu’il a mis un body Star Wars à Eileen sous sa petite robe, et que je l’en remercie de tout mon coeur.

Elle lui décocha un clin d’oeil avant de le pousser gentiment vers la porte. Une fois cette dernière refermée, Tam soupira, souffla lentement et se dirigea vers la housse contenant la fameuse robe avant de la dézipper avec autant d’appréhension, sinon plus, que si elle désamorçait une bombe. Pendant ce temps, tous les invités étaient installés dehors, quasiment plus personne n’était dans la maison. Tam laissa choir son peignoir pour se retrouver en sous-vêtements (eux aussi choisis par sa demoiselle d’honneur…) et un cri d’effroi lui échappa alors qu’elle essayait d’enfiler la robe.

- MAISIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !!!!

Celle-ci arriva moins de trente secondes après, tout sourire.

- Espèce de petite saloperie ! C’est quoi ça ? C’est pas du tout la robe qu’on avait choisie… C’est … c’est…

« - Calme-toi, de toute façon, y en a pas d’autre, on n’a pas le temps, c’est l’heure ! Allez ! »

- Quoi ? Mais… non ! Je peux pas mettre ça, c’est…

Pour la première fois de sa vie, Tamara était comme paralysée. Maisie, ravie de sa supercherie, l’aida à enfiler la robe tandis que la mariée tâchait de se calmer.

- Je vais te tuer, tu le sais ça ? Tu es bien consciente que ta vie s’arrête là, maintenant ?

« - Ferme-la, t’es magnifique, mon père va se liquéfier sur place ! »

- Ouais, le mien aussi… Bordel t’as vu la taille du trou qu’y a dans mon dos ?

« - ça s'appelle un décolleté.»

En effet, le décolleté dorsal était sacrément plongeant, et la robe extrêmement moulante.

- C’est pas une robe de mariage ça, c’est une robe de strip-teaseuse !

Maisie achevait d’accrocher un peigne dans les cheveux de Tam.

« - Allez, tu es prête, ton père t’attend. J’entends la musique, c’est parti ! »

La fille du marié décampa en vitesse, laissant Tam au bras de son père. Perchée sur ses escarpins blancs, elle n’eut d’autre choix que d’avancer dans l’allée avec son paternel.

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Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Les vingt-quatre heures qui précédèrent le « grand jour » furent enrichissantes pour Hay. Bien qu'à y réfléchir le terme « enrichissant » ne soit pas le terme le plus adéquat. Mais il faut avouer, que ce n'était pas courant pour le demi-dieu de se retrouver entre hommes, pour célébrer un célibat qui n'existait déjà plus depuis un moment. Et à cela s'ajoutait comme une sorte de déception en découvrant le déroulé de la soirée. Rien de bien palpitant en somme, lorsqu'il découvrit le feu de camp, les grillades et le reste. Il s'était attendu à plus d'emphase, plus de surprises et peut-être une ou deux strip-teaseuses, comme il était d'usage lors de ces événements. Mais le demi-dieu fit bonne figure pour ne décevoir personne. Après tout, chacun s'était donné du mal pour arriver jusque-là et dénigrer tous ces efforts en agissant comme un petit garçon capricieux, aurait été égoïste.

Plusieurs fois dans la soirée, le demi-dieu se demanda ce que faisait sa future femme et ne doutait pas du fait, que de son côté, elle devait s'amuser comme une petite folle, Maisie étant suffisamment imaginative pour remédier à l'ennui. Et même si l'envie de déserter le campement pour s'en aller retrouver Tamara, démangeait Haytham, il prit sur lui pour respecter les règles du jeu et se contenta de rire de bon cœur à quelques reprises. Il n'en demeurait pas moins ravi de retrouver Marvin, ainsi que de rares camarades demi-dieux encore fidèles à sa cause. La nuit passa, comme toujours, mais fut moins réparatrice que les autres au vu du temps que passa le fils de Mars à cogiter. Ses amis du Camp, bien que tentant de faire bonne figure, ne s'étaient point montrés très optimistes. Aux yeux des autres – donc d'une grande majorité – il demeurait un traître qui n'avait sa place nulle part, encore moins à la Novum Olympum. Rien n'avait changé de toute évidence, une injustice pour Haytham qui renforça son envie de se détacher et d'avoir un semblant de vie normale. Il était loin de se douter que pour Tamara, c'était une autre affaire.

Profitant du fait que les autres aient rejoint leur habitation pour la nuit, notre héros se leva sans bruit pour récupérer quelque chose dans son sac à dos. En somme, une feuille de papier et de quoi écrire. Prévoyant, il avait déjà commencé à rédiger quelques petites choses qu'il avait bien l'intention de faire entendre à Tamara le lendemain. Par chance, Morphée se montra concilient et mit un terme aux réflexions du demi-dieu en l'alourdissant d'un sommeil profond et sans rêves.

Le lendemain, Marvin fut le premier sur le pont suivi de près par Mr Lond qui fit savoir à Haytham qu'il voulait lui parler avant que ce dernier ne se retire pour aller enfiler son costume. Le demi-dieu accepta. Pouvait-il seulement le lui refuser ? Ils s'isolèrent donc pour un peu plus de tranquillité. « C'est important que nous ayons cette conversation toi et moi. » commença le patriarche pourvu d'une maladresse qu'Haytham ne lui connaissait pas. « - Vous voulez vous rassurer ? Avoir la certitude que je sais ce que je fais ? Vous voulez me faire tout un discours sur le mariage et ce qui va avec ? » Il aurait pu continuer longtemps si son futur beau-père ne l'avait pas arrêté d'un signe de la main. « Non, je voulais juste te dire que suis content que ça soit toi » L'homme offrit une tape amicale sur l'épaule de son futur gendre avant de quitter la pièce en laissant le pauvre Hay interloqué. « - Euh...ok ! » Mais il n'avait pas le temps d'étendre sa réflexion. Il devait aller prendre une douche, se raser et enfiler le magnifique costume de manchot qui l'attendait.

« - Ca y est ! On y est » Il se regarda dans le miroir en prenant grand soin de ne pas se couper en passant le rasoir sur sa peau. « - Tamara Cassidy, ça sonne plutôt bien » Il cherchait encore à se rassurer, mais ne pouvait chasser cette désagréable sensation d'une déception à venir. Et si Tamara se rétractait au dernier moment ? Et si personne ne se présentait à l'autel ? Et si ? « - On ne construit pas un monde avec des « si » espèce d'imbécile » Achevant de se raser, il récupéra ensuite la feuille sur laquelle il avait écrit ses vœux la veille et puisqu'il lui restait encore un peu de temps, il reprit avec soin sa rédaction. L'inspiration étant au rendez-vous, le demi-dieu acheva sans mal son écrit avant de se concentrer à nouveau sur l'habillement. Il n'avait de cesse de penser à Tamara et à ces vingt-quatre heures de torture sans elle. Face au miroir, il nouait les boutons de sa chemise blanche tout en songeant à ce qui allait se passer sous peu, priant un dieu quelconque pour que tout se passe bien, mais plus encore, pour que la mariée soit au rendez-vous. Mais Marvin, lui aussi endimanché comme jamais, se présenta à son tour mettant un terme aux réflexions de son ami.

« Stressé »

« - Est-ce qu'on est stressé quand on épouse la femme de sa vie ? »

« Normalement non. Sauf que votre cas est « un cas d'école »

« - C'est toi qu'on a envoyé Marvin ? »

« Envoyé pour ? » Haytham sourit à son ami

« - Pour me dé-stresser ? »

« Donc tu l'es ? »

« - Un peu, mais juste un peu. Tamara n'est pas du genre « conventionnelle » et je sais que le mariage, elle n'en voulait pas. Elle fait tout ça pour moi... »

« Hay, si elle ne t'aimait pas vraiment, elle aurait refusé. »

« - Oui, mais quelque part, je m'en veux un peu de lui imposer ça. »

« Là, tu commences à te poser trop de questions et ce n'est jamais bon quand on se pose trop de questions. Tu l'aimes ? »

« - Oui bien sûr plus que tout. »

« Elle t'aime ? »

« - Marv, tes questions sont débiles, tu t'en rends compte ? »

« Autant que ton appréhension »

Il n'en fallut pas plus à notre demi-dieu pour se reprendre et sans crier gare – mais aussi parce qu'il l'avait mérité – il attira le geek vers lui pour le prendre dans ses bras sans forcer pour ne pas lui faire subir son étreinte virile et après l'avoir remercié d'être présent, il prit le temps qu'il lui fallut pour réajuster son nœud noir avant de se laisser aller à une dernière fantaisie en quittant le plus discrètement du monde la chambre qu'il occupait pour rejoindre celle de sa future femme. Tant pis pour les conventions ! Et par chance, personne ne gardait la porte. Hay profita donc de la solitude apparente pour pénétrer la pièce. Tam était encore en peignoir et n'avait de ce fait, pas encore revêtu sa robe.

« - J'aurai encore l'effet de surprise, j'arrive donc au bon moment » Il répondit aussitôt au sourire de sa compagne qui semblait détendue, du moins c'est ce qu'elle laissait paraître. « - C'est bien pour ça que je me suis montré discret avant de venir. Et sache qu'il me faudra bien plus qu'un volcan en éruption pour m'empêcher de t'épouser. » Une petite boutade qui précéda une étreinte et l'ébauche de quelques plans à venir. « - Jaloux de quoi ? De la cascade ou du pied que je pourrais te faire prendre ? » L'œil brillant, il se rassurait d'être encore capable de faire ce genre d'humour malgré le stress « - Ca va ? » Question bête, sûrement dans l'optique d'avoir une réponse toute aussi idiote pour mutuellement se rassurer. Tam détourna alors le regard de celui de son homme pour le poser sur l'imposante housse qui contenait sa robe de mariée.

« - Ouais une immunité éternelle, c'est irrévocable, mais j'ose lui faire confiance. Tu ne ressembleras pas à une meringue. » La demoiselle était stressée, évidemment comment ne pas l'être en de telles circonstances. Toutefois, elle se laissa aller à quelques compliments, sa façon à elle de détourner le sujet crispant pour se focaliser sur quelque chose de plus attrayant. « - Tu me trouves canon ? Moi, j'ai plutôt l'impression d'être un Manchot. Il me tarde donc que tu me retires ce costume » Il s'approcha dangereusement de la future mariée, ne se souciant que moyennement du courroux de l'organisatrice en chef « - Dommage, j'avais vraiment très envie de te faire des trucs cochons. » Il l'affubla d'un petit clin d'œil en mettant de la distance « - Je dirais merci à tonton Marvin pour le fashion faux pas. On se retrouve sur l'autel, ne te perd pas » Le sourire aux lèvres et parce qu'il était préférable qu'il s'en aille avant de se faire prendre, Hay regagna sa chambre avant de rejoindre l'autel sous le regard de tous.

C'était une bien étrange sensation, tous les regards étaient braqués sur lui, mais dénués de la moindre hostilité. Victoria était déjà émue, tout comme Maisie qui n'en menait pas large avec sa boite de mouchoirs. Hay en profita pour faire un premier arrêt et prit sa fille aînée dans ses bras « Tu vas halluciner » lui murmura-t-elle au creux de l'oreille, fière du coup qu'elle avait fait à Tamara. « - J'espère bien ! » Il s'approcha ensuite de Victoria qu'il serra à son tour « - Soyez heureuse vous aussi » Il faisait explicitement référence à Victor avec qui il échangea un regard complice. Puis il s'approcha d'Eileen et déposa un doux baiser sur son front avant de prendre sa place auprès de Marvin. Victor s'éclipsa ensuite suivi de près par Maisie, avant que la musique se fasse entendre aux oreilles de tous, annonciateur d'un bon pressage et accessoirement de l'arrivée imminente de la mariée. Haytham n'en menait pas large et prit de ce fait une grande inspiration pour se calmer. Maisie refit alors son apparition et affubla son père d'un petit clin d'œil tandis qu'au loin Victor accompagnait sa fille non sans émotion. Le regard d'Haytham quitta le sol pour se poser sur Tamara. Il lui fallut s'y reprendre à deux fois avant de comprendre que ce n'était pas une hallucination. « Wow ! » laissa entendre Marvin tandis que le demi-dieu restait complètement abasourdi face à une telle vision. La robe d'un blanc immaculé épousait toutes les formes et de ce fait, la perfection du corps de Tamara Lond. La bouche légèrement entrouverte, Haytham Cassidy regardait l'amour de sa vie s'approchait chaque fois un peu plus sous les regards attendris de leurs proches. Et lorsqu'enfin, elle fut à sa hauteur, le demi-dieu fut soulagé et en profita pour lui murmurer quelques mots.

« - Je n'ai jamais autant aimé les décolletés que maintenant » choquant au passage le prêtre qui tenta malgré tout de garder son sérieux en leur demandant s'il pouvait commencer. Hay échangea un regard complice avec Tam avant d'acquiescer. Le prêtre commença sans attendre son discours, qui n'avait pas vraiment de résonances aux oreilles d'Haytham ensorcelé par sa fiancée. Jamais il n'aurait imaginé, même dans ses rêves les plus fous, la voir ainsi vêtue et apprêtée face à lui, prête à lui passer la bague au doigt. « Haytham Cassidy... » Il se reprit à l'entente de son nom « Répétez après moi ! » L'homme de Dieu fit alors entendre des paroles que le fils de celui de la Guerre répéta avec attention sans quitter le regard de Tamara « - Moi, Haytham Cassidy, je te reçois Tamara Lond comme épouse. Je te promets de t'aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie » Le prêtre s'apprêtait à répéter le processus auprès de Tamara, mais fut bien malgré lui interrompu par le futur marié qui venait de sortir une feuille de sa poche « - Attendez ! Je sais que ce n'est pas conventionnel, mais j'ai quelque chose à dire. » Sans se faire prier, le Marsien déplia son papier et commença à lire, non sans quelques tremblements, ce qu'il avait lui-même écrit la veille.

« - Tamara, dire « je le veux » signifie je te veux. Je t'aimerai aujourd'hui et chaque jour pour le restant de ma vie. Il me suffit d'un regard, et aujourd'hui d'un sourire pour me rendre compte que je tombe un peu plus amoureux de toi chaque jour. J'ai essayé de me remémorer tous les petits moments que je ne veux pas oublier, mais de tous, celui qui est gravé dans ma mémoire et dans mon cœur, c'est la première fois où mon regard a croisé le tien. J'étais un enfant et toi un bébé, mais j'ai tout de suite compris que je serais ton protecteur, ton ami, ton confident et ton premier amoureux. Tamara, tu as changé ma vision de l'amour, tu m'as permis de passer outre ma colère et ma tristesse pour devenir celui que je suis maintenant. Dans ton regard, je vois quelqu'un de bien. Et c'est ce que tu as fait de moi, un homme bon. Avec Eileen, tu m'as offert le plus beau des cadeaux et avec Maisie, nous achevons de construire notre famille. Je sais que les choses ne seront pas toujours simples, mais notre amour en vaudra toujours la peine. Je t'encouragerai, te donnerai confiance et respect. Je continuerai à construire un foyer avec toi, remplis de rire et de compassion. J'élèverai une famille, je vieillirais et je partagerai mes rêves avec toi. En ta personne, j'ai trouvé mon âme sœur, ma meilleure amie, mon amante, ma partenaire, ma famille, ma vie. Tu es ma plus grande histoire d'amour. Tamara Lond- Cassidy, notre belle histoire ne fait que continuer. Donc aujourd'hui devant tous ici présent, je m'engage à toi. Je t'aime, je t'ai aimé et je t'aimerai jusqu'à la fin. »

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Tamara n’avait jamais été la classique jeune fille romantique à être impatiente de trouver l’homme de sa vie et de se marier pour fonder une famille. Le mariage, elle avait toujours trouvé ça grotesque. Etait-ce parce que ses parents n’avaient pas l’air de filer le parfait amour ? Ou parce que le seul garçon qu’elle ait jamais vraiment aimé avait disparu sans laisser de trace en la laissant dans la mouise ? Toujours était-il qu’avec les années, elle avait entretenu ce ressentiment envers les traditions liées au mariage. Aussi, quand elle avait accepté bien malgré elle et dans l’unique but de faire plaisir à Haytham, cette demande en mariage, elle fut bien contente quelque part que Maisie saute sur le poste d’organisatrice. Au moins, Tam n’aurait rien à faire et de toute façon, elle n’y connaissait rien et n’avait pas du tout envie de s’y mettre. Seulement, en laissant la fille de son demi-dieu de fiancé se coller à la tâche, elle avait oublié un léger détail : elle mettrait le paquet ! Là où l’ancienne agent de terrain n’aurait espéré rien de plus que quelque chose de simple et de discret, Maisie avait réussi à recréer l’ambiance d’un mariage princier digne des films de Noël. Durant toute la semaine, des caisses de décorations et autres babioles n’avaient de cesse d’arriver sur l’île. Bonjour la discrétion… Tam était verte, mais Maisie et Victoria jubilaient, excitées comme des puces. Autant que possible, Tam s’isolait avec sa fille et son homme pour éviter de voir tout ce cirque qui lui donnait du stress et de l’urticaire. Elle prenait sur elle pour éviter tout commentaire devant son Irlandais préféré, sachant combien ce mariage lui tenait à coeur. Elle préférait passer ses nerfs sur un peu d’entraînement. Marvin était ensuite arrivé pour prêter main forte à Maisie et Abby, toutes deux aussi enthousiastes. La brunette avait l’impression d’être la seule à trouver tout ceci ridicule.

« - Tu veux faire quoi pour l’enterrement de vie de jeune fille ? »
- Un challenge de huit cents abdo suivi d’un petit entraînement de tir ?

Cette conversation résonnait encore dans sa tête ainsi que les regards frustrés d’Abby et Maisie qui en avaient visiblement décidé autrement. Tamara appréhendait un peu et se demandait ce que pouvait vivre Haytham. Elle n’aimait pas être séparée de lui mais apparemment, c’était la tradition. Eileen était, une fois de plus, gardée par sa grand-mère adorée, et les filles étaient parties dans un coin de l’île.

- Je vous préviens si vous m’avez ramené des strip-teasers, je leur botte leurs petits cul body-buildés !

Maisie tendit la main vers Abby.

« - Par ici la monnaie ! »
« - C’est pas juste ! »
« - Je t’avais dit qu’elle dirait ça ! Envoie mes cinquante dollars ! »

- Je rêve, en plus vous lancez des paris sur ce que je vais dire ?

Abby à son tour lança un sourire victorieux à Maisie.

« - Finalement je te dois rien, j’avais parié qu’elle dirait ça en le découvrant ! »

Comme Hay lui manquait. Malgré tout, et contre toute attente, ce fut une soirée quand même assez amusante. Les filles avaient quand même accordé à Tam une petite séance de tir et des activités sportives avant d’opter pour une soirée au calme avec des cocktails. Les pensées de la future mariée allaient vers son homme qui, elle l’espérait, passait un bon moment. Elle détestait être loin de lui mais au moins elle le savait sur la même île. Du moins elle l’espérait.

Ils étaient à présent tous deux dans la chambre, Tam en peignoir, Hay dans son smoking qui lui donnait un air de James Bond. La future mariée avait soudain l’impression que le temps avait passé si vite, c’était étrange.

- Alors tu es le manchot le plus sexy du monde. Je te retirerai ce costume en prenant soin de ne pas l’abîmer, mais toi, n’oublie pas ta promesse, on massacre cette robe cachée dans la housse. Un petit spoiler, ce n’est effectivement pas une meringue, jamais de la vie j’aurais accepté ça. Mais Maisie a été dure en négociation.

Loin de s’imaginer ce que sa future belle-fille avait manigancé, elle se pensait encore l’ « heureuse » propriétaire d’une tenue simple et droite façon tailleur. C’était à peu près la seule chose qui la rassurait…

Quelques minutes plus tard, rien n’allait plus. La robe était en fait une tenue avec des tonnes de tissus composant une traîne que n’importe quelle autre femme hormis Tam aurait adoré, un dos nu à faire baver n’importe quel homme, même ceux porté sur la gente masculine, un drapé de dentelle jouant sur la transparence sur le devant et un bustier moulant au possible. La panique s’était emparée de Tamara qui ne tarda pas à être rejointe par une Maisie ravie de son petit coup et qui profita de l’immobilité de la mariée dû à la surprise, pour achever de l’habiller et la pousser à rejoindre son père, lui-même « sur le cul » de voir sa fille dans une tenue aussi féminine.

Tam avait du mal à respirer et ce n’était pas à cause du bustier bien serré qui lui comprimait les côtes. Non, c’était de se sentir si peu à sa place face à tous ces gens qui la regardaient, affublée d’une tenue qu’elle aurait payé cher pour ne pas porter, au bras de son père qu’elle avait encore du mal considérer comme tel… Était-ce un cauchemar ? La seule chose qui la rassura fut la présence d’Haytham au bout de la petite allée, son regard, son sourire. Enfin face à lui, elle se sentait un peu moins mal. Elle ne manqua pas, ceci dit, l’air quelque peu mal à l’aise du curé durant une seconde, ce qui la fit rire intérieurement. Hay la complimenta implicitement et elle lui sourit.

- Je t’aime, murmura-t-elle. Allez qu’on en finisse vite.

Le curé commença donc son office et quand Tam était sur le point de répéter ce qu’il venait de dire, le fils de Mars embraya sur un discours sous les yeux paniqués de Marvin et Maisie qui se lancèrent un regard en mode « qu’est-ce qu’il fait ? » « C’était pas maintenant les discours », mettant à mal leur petite organisation. Tam le remarqua et eut un sourire victorieux. Bien fait pour eux avec leur organisation de mariage royal, là ! Bien vite, elle se concentra de nouveau sur les mots de son mari, des mots qui la touchèrent tant qu’elle en eut les larmes aux yeux. Elle n’aimait pas se sentir ainsi vulnérable surtout face à tant de personnes, mais après tout, c’était leur journée à eux deux.

- Oh Hay… je t’aime tellement… murmura-t-elle.

Le curé se racla la gorge après que le demi-dieu ait achevé son soliloque et Tam put donc répéter les mots, avant d’ajouter.

- Bien… que pourrais-je dire après tout ça ? Tu es la preuve vivante que tu es capable de me faire soulever des montagnes, la preuve, je porte une robe…

Quelques rires retentirent.

- Tu es la preuve que tu sais me faire être la meilleure version de moi-même, tu m’as ouvert les yeux sur le plus beau sentiment du monde en me permettant de t’aimer, et pour ça, merci. Je t’aime depuis le premier jour, et jusqu’au dernier.

A mesure qu’elle parlait, ils avaient échangé les alliances. Une larme roula sur sa joue et elle se pencha vers lui pour l’embrasser avant même que le curé ne les y autorise, ce qui fit rire une nouvelle fois l’assemblée qui se répandait en prises de photos et films divers. A n’en pas douter, les souvenirs ne manqueraient pas. Tam plongea son regard ému dans les yeux de celui qui était désormais officiellement son mari, avec un petit sourire. Ils étaient mariés, elle avait du mal à le réaliser. Victoria, Maisie et Abby étaient en larmes, se faisant passer la boîte de mouchoirs, Marvin avait du mal à contenir les siennes.

- Tu crois que je peux enlever la robe, maintenant ?

Maisie les avait rejoints sans qu’elle ne s’en rende compte.

« - Certainement pas, il faut faire des photos avec tout le monde maintenant ! »

Tam pinça les lèvres et fut entraînée par sa désormais officiellement belle-fille. Elle-même tenait la main de son mari et ils durent se prêter au jeu des photos avec la famille, les témoins, les amis. Heureusement, ils n’étaient pas si nombreux. Tam maudissait les preuves à venir du fait qu’elle ait un jour porté cette tenue… Victoria s’approcha avec Eileen dans les bras et la jeune maman s’empressa de prendra sa fille dans ses bras. Au moins, ça camouflerait un peu le haut de la robe aux allures bien trop féminines pour elle. Le bébé était sage au possible, gazouillant tranquillement et tendant des sourires à qui voulait bien lui prêter un peu d’attention.

- Tu es tellement mignonne, ma beauté.

Chacun des invités se prêtait au jeu des photos, posant et en prenant à tour de rôle.

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Jamais, de toute sa vie – et il en avait vécu des péripéties – le demi-dieu ne s'était senti aussi anxieux. Il était là, sur un autel spécialement aménagé pour l'événement face à la mer. Les bras croisés, puisqu'il ne savait pas où les mettre dans ce costume qui lui allait sûrement à merveille, mais dans lequel il ne se sentait plus vraiment lui. Les invités pourvus de leurs appareils photo et téléphones, immortalisaient l'instant. Certains prenaient quand même le temps de sourire ou de lever un pouce victorieux dans la direction d'Haytham qui se redressa presque aussitôt lorsque le traditionnel « Canon de Pachelbel » retentit. En un regard, le Marsien sentit son appréhension s'amoindrir et le défaire de tout un poids. Elle était bien là, avançant au rythme de la mélodie, au bras de son père. Elle, plus belle que jamais, avançant vers lui pour sceller à jamais sa vie à la sienne. Le demi-dieu était tellement fier, car il savait à quel point Tamara prenait sur elle pour ne pas détruire le décorum, effrayer les invités et se débarrasser de cette sublime robe qui en plus de sublimer ses formes, attirait bien des regards sur sa personne. Même le prêtre – un homme censé n'être qu'aux services du grand vioc à la longue barbe – posait sur la demoiselle un regard peu orthodoxe qui obligea le futur marié à toussoter pour que chacun reprenne ses esprits. Hay alla quand même de son petit commentaire pour rassurer la future mariée, ce qui lui valut le plus beau des sourires et un « je t'aime » qui prenait une résonance toute particulière aujourd'hui. « - Moi aussi » répondit-il en l'affublant d'un clin d'œil avant que le prêtre ne soit pressé par la demoiselle qui voulait vite en finir. Une remarque qui lui valut quelques rires dans l'assemblée et le regard noir d'une mère qui espérait encore que sa fille sache se tenir.

Ils n'étaient pas comme les autres, alors à quoi bon s'embarrasser de toutes ces convenances. Hay ne se rendait toutefois pas compte, en prenant l'initiative de lire son « petit » mot, qu'il mettait à mal un programme réglé comme du papier à musique et qu'il causait quelques sueurs froides à sa fille qu'il remarqua à peine lorsqu'il acheva la lecture. Il était bien trop occupé à fixer sa future femme qui de toute évidence, était touchée, tellement qu'elle ne cherchait même pas à le cacher, malgré la présence de tous ces spectateurs émus eux aussi de voir la jeune femme se montrait aussi vulnérable devant un public. Un nouveau « je t'aime » se fit entendre tandis que le curé, impatient, tentait de reprendre là où il s'était arrêté avant que le demi-dieu ne fasse sa déclaration enflammée. « - Pardon ! » Hay tâcha de replier son discours dans la poche de son costume avant de se redresser et d'écouter les paroles du prêtre répétées par Tamara qui à son tour, ne put s'empêcher de stopper l'homme de Dieu, pour rajouter quelque chose.

« - Tu vas improviser, tu es sûre ? » tenta le Marsien pour la charrier, même si ce n'était clairement pas le bon moment. Il préféra ensuite se taire pour entendre, plus attentif que jamais, ce qu'elle avait à lui dire. Elle commença par une petite vanne qui fit rire à nouveau l'assemblée. Hay se contenta d'un léger sourire tâchant de rester sérieux et attentif à chacune des paroles de sa compagne. Par chance, les rires firent place à l'émotion qui gagna tout le monde lorsque Mademoiselle Tamara Lond fit entendre à son tour, la plus belle des déclarations à son homme qui ne l'avait, à aucun instant, quitté du regard. Ils échangèrent ensuite les alliances, Hay en profita pour chasser furtivement la larme qui venait de dévaler le visage de celle qu'il pouvait désormais appeler « sa femme » Puis ils scellèrent ce nouveau lien avec un baiser avant d'avoir été invité à le faire. Ca y est, tout cela n'était plus abstrait, ils l'avaient fait et au vu de la réaction de la plupart des convives, il était temps. Le demi-dieu fixait à présent son alliance sous toutes les coutures, tandis que devant l'on se passait la boîte de mouchoirs.

« - Ca y est. Te voilà devenu Madame Cassidy ! » Mais de toute évidence, les préoccupations de Tamara Cassidy étaient ailleurs. « - Tu veux l'enlever ici, maintenant ? Ca voudrait dire faire voir à tout le monde ta lingerie. Elle est où la magie ? » tenta-t-il faussement offusqué alors que sa fille aînée venait de les rejoindre pour signifier à sa belle-mère, qu'elle devait garder la robe pour les photos. « - Là-dessus, elle a raison. Je n'ai pas envie de passer mon temps à grogner sur les messieurs qui laisseraient trop facilement leur regard se perdre là où il ne faut pas. » Maisie le regarda comme s'il était sérieux « Non, papa, pas de violence, pas aujourd'hui ! » « - C'était une blague ma chérie. Juste une petite blague. Respire un peu, tu te prends trop la tête. Tout va bien, je t'assure. » Mais il n'eut pas le loisir de développer et fut entraîné par leur wedding planer d'un jour (encore heureux) vers l'endroit où les invités pouvaient prendre des photos en compagnie des mariés.

Hay souriait sans cesse, se prêtant de bonnes grâces au jeu. Puis on leur proposa de ne faire des photos qu'avec la famille et plus encore la petite Eileen que Tamara s'empressa de récupérer. « - Tu es vraiment en train de te servir d'Eileen pour cacher ton petit décolleté ? » La petite tenta d'attraper le nœud de son père sous l'objectif du photographe. « - Han maman a trop honte d'être magnifique, tu entends ça Eileen ? » La séance s'acheva sur une magnifique photo de famille réunissant Victoria son époux, Maisie et le trio infernal. Puis la grand-mère, encore sous le coup de l'émotion, récupéra la petite princesse avant de s'arrêter devant sa propre fille. « Je suis si fière de toi, Tamara et tellement heureuse d'être là pour assister à tout ça. Merci mes amours ! » Elle attrapa la main de son gendre avant de s'éloigner avec la petite pour laisser place à Victor Lond. Il se contenta d'une poignée de main qu'il offrit à son gendre avant de poser un tendre regard sur sa fille et sur la petite Eileen, pour ensuite s'éloigner. « - Mon amour, tu devrais...lui parler, ou lui accorder au moins une petite danse tout à l'heure. C'est, un jour, spécial aujourd'hui, on devrait en profiter, tu ne crois pas ? »

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

[size=12]1er juin 2017

C’était fait. Tamara n’y croyait pas, pourtant, ces personnes présentes sur leur île, toutes sur leur trente-et-un à les regarder les yeux remplis d’émotion, étaient bien réelles. Un mariage venait d’être célébré et c’était le sien, son mariage avec Haytham. La brunette se revoyait une trentaine d’années auparavant, quand elle rêvait secrètement qu’Hay soit son petit ami, qu’il lui dise qu’il l’aimait et qu’il voulait l’épouser. Des rêves de jeune fille fleur bleue qui s’étaient bien vite évanouis lorsqu’ils s’étaient séparés pour de longues années. Comment avait-elle pu céder, elle qui, malgré les sentiments retrouvés à l’encontre du fils de Mars, abhorrait l’idée-même du mariage, rien qu’en voyant ses parents ? Et pourtant, force était de constater que quand on aimait, on était vraiment prêts à tous les sacrifices et concessions, et la plus grosses concession qu’elle ait faite était ce mariage. Porter une robe ! Et pas simplement un joli tailleur blanc, non, une vraie robe de mariée plus que féminine avec un dos nu à en faire vriller plus d’un. De son propre choix, jamais elle n’aurait porté cela, et « l’aide » de Maisie s’était bien faite sentir. Celle-ci ne perdait rien pour attendre…

Ce fut la voix de son désormais mari qui ramena madame Lond-Cassidy à la réalité. Oui, c’était fait, ils étaient mariés. Elle avait du mal à réaliser mais les yeux brillants de son mari et la joie qu’elle y voyait lui réchauffait le coeur. Néanmoins, elle était toujours dans cette horrible robe et venait de demander si, maintenant qu’elle avait joué le jeu, elle pouvait la retirer, mais le père et la fille semblaient contre. Elle esquissa un sourire en coin envers l’irlandais.

- Et qui te dit qu’il y a de la lingerie là-dessous ?

A vrai dire, vu le dos-nu plongeant, il était clair qu’il n’y avait pas de soutien-gorge… Les photos prirent donc le pas sur le planning serré organisé de main de maître par Maisie et Marvin et Tam avait choisi de prendre sa fille dans ses bras pour tâcher de palier un peu le manque de tissu. Hay ne tarda pas à comprendre son manège ce qui la fit soupirer.

- De un, tu m’énerves à toujours tout savoir. De deux, il est pas si petit ce décolleté, il plonge presque jusqu’à mon nombril !

Entre deux paroles, elle souriait d’un air un peu crispé pour les photos des invités qui défilaient. Fort heureusement, ils n’étaient pas si nombreux et cela passa vite, avec en prime une belle photo de famille où Eileen les gratifiait de sa bonne humeur. La torture était finie pour Tam quand ses parents vinrent leur dire quelques mots. Victoria était si émue, c’en était presque contagieux.

- Arrête maman… lâcha-t-elle avec elle-même une larme à l’oeil avant de la serrer dans ses bras, tandis qu’elle reprenait Eileen dans les siens.

Bon, plus de bouclier anti-décolleté, il faudrait ruser autrement. Même pas moyen de prétendre qu’elle avait froid… aux Maldives !
Alors que la mariée regardait ses parents s’éloigner, son mari prononça des mots qui la firent écarquiller les yeux.

- T’es sérieux là ? On pousse le truc jusqu’à… danser ? Moi ? Danser ? Avec mon père ? Nom de dieu Hay, tu veux ma mort ! soupira-t-elle dans une exagération maîtrisée. OK ça va, je suis plus à ça près… Est-ce qu’on a un truc pour filer une bonne amnésie à tout le monde à la fin de la soirée ?

Elle esquissa un sourire taquin.

- T’as de la chance d’être aussi beau gosse toi ! J’ai une furieuse envie de botter le train à quelqu’un…

S’approchant de lui, elle lui vola un baiser tout en glissant ses mains dans les siennes.

- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Ça fait au moins deux minutes qu’on n’entend plus Maisie et Marvin, c’est pas bon signe si tu veux mon avis...

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Certains parlent de corde au cou, mais pour Haytham Cassidy c'était certainement le plus beau jour de sa vie après la naissance d'Eileen et ses retrouvailles avec Tamara. Pourtant, ce n'était pas gagné, lui qui avait renoncé durant des années au simple fait d'avoir un jour, un semblant de vie normale. Il avait fini par l'accepter, c'était sa malédiction, le prix à payer pour un crime qu'il n'avait pas commis. Mais le Destin rieur, avait consenti à remettre sur la route du demi-dieu, une certaine Tamara Lond. Des retrouvailles épiques, qui amorcèrent de profonds changements dans la vie du fils de Mars. Et nous y voilà ! Là, sur une île perdue, face à la mer, devant la famille, les quelques (rares) amis proches et de confiance. L'instant semblait si onirique, que notre guerrier peinait à y croire. Tamara était pourtant bien présente, dans cette robe aussi belle qu'affriolante, elle n'était pas à l'aise et par l'événement et par l'accoutrement, mais prenait sur elle. Cela en était presque héroïque et toucha son mari qui faisait tout ce qui était en son pouvoir pour la mettre à l'aise. Il n'en demeurait pas moins anxieux, et ce, malgré la présence de la mariée. Il avait un « petit » texte à lire et à faire entendre à Tamara, mais aussi à tout le monde. Bien au-delà de la lecture, il se mettait à nu aux yeux de tous et il n'avait pour ainsi dire, pas l'habitude de faire montre d'autant d'humanité. Mais c'était ce qu'il était et il ne pouvait plus le renier, tout comme il ne pouvait nier la tristesse qui l'avait assailli furtivement en pensant à sa mère qui aurait – à n'en pas douter – était si fière de voir son fils épouser celle qu'il aimait depuis toujours, et ce, après avoir vécus un nombre incalculable de péripéties. Mais ils étaient là, ils avaient tenu le cap et venaient dès lors de s'unir l'un à l'autre, dans la joie comme dans la misère, dans le meilleur comme le pire jusqu'à la fin.

Le pire demeurait pour Madame Lond-Cassidy qui était contrainte de porter « cette ignoble chose » qui sublimait pourtant si bien ses courbes. « - S'il n'y a pas lingerie là-dessous, je pense qu'il faut prier pour qu'il n'y ait pas un coup de vent ou pour que ton mari ne le sache pas. Car je pense, le connaissant, que cela pourrait l'émoustiller. » Le regard que venait de lui lancer Maisie, l'incita à ne pas développer davantage le fond de ses pensées et à se prêter au jeu des photos de bonne grâce. C'était un peu plus simple pour lui qui était à l'aise, mais il remarqua que pour sa femme, c'était une autre paire de manche et qu'elle avait trouvé à Eileen une nouvelle fonction qui ne lui avait pas échappé.

« - De un, je ne sais pas tout chérie, je ne suis qu'observateur. Et de deux, moi à cause du bouclier bébé, je n'ai pas encore eu le loisir de plonger dans le décolleté. » C'était tout lui, quoiqu'il arrive, il ne pouvait s'empêcher de la charrier, mais il espérait aussi la décrisper un peu, histoire de partager avec elle de bons moments et ne pas garder, de ce mariage, de trop mauvais souvenirs tout cela à cause d'une robe qu'elle portait à merveille.

Mais comme rien ne dure, la séance photo s'acheva pour laisser place à l'arrivée de Victoria au comble de l'émotion face à sa fille qui n'en menait pas large finalement. Hay lui sourit tendrement, restant légèrement à l'écart lors de cet échange mère-fille. Elles s'étreignirent avant que Tamara ne s'empresse de chasser la petite larme qui venait de couler le long de sa joue. Victoria quant à elle, récupéra la petite Eileen pour laisser les mains libres à la jeune maman, loin de se douter de la véritable utilité du bébé à ce moment-là. D'ailleurs, Tam se sentit bien idiote dépourvue de son bouclier anti-décolleté. Hay profita de cet instant, pour asséner un coup supplémentaire à la mariée qui le regarda avec surprise, mauvaise au vu de l'intensité avec laquelle elle observait son mari. Lui qui pensait bien agir en proposant une danse pour apaiser les tensions avec Richard.

« - Bah quoi ? Tu sais, c'est commun de danser à son mariage. Et puis c'est un jour spécial, tu peux te permettre une petite accalmie dans ta rancœur. » Il marqua une pause, avant de reprendre. « - Mon amour, je sais que tu lui en veux encore et je ne suis pas naïf au point de penser que tout s'arrangera en un claquement de doigt. D'ailleurs, peut-être que jamais ça ne s'arrangera. Mais juste pour aujourd'hui, sors le drapeau blanc » Il la regarda des pieds à la tête. « - Et quel drapeau ! Allez, une petite danse de rien du tout et peut-être qu'après j'enverrais Marvin nous faire un petit karaoké pour anesthésier tout le monde. Preuve que le pire est à venir » tenta-t-il avec humour et une légèreté qu'il espérait contagieuse. Et finalement, le sourire taquin qui naquit sur le visage de Tamara, rassura un peu plus le demi-dieu qui se laissa à nouveau charmer par les mots de celle qu'il ne se lassait plus d'appeler sa femme dorénavant.

« - Oui un vrai pingouin sexy dans ce costume que moi aussi, j'aurai envie de cramer à la fin. Et pour ce qui est de botter le train de quelqu'un, moi ça me va tant que ce n'est pas le mien. » Un peu plus en confiance, la jeune mère s'approcha de son époux, lui offrit un furtif baiser avant de lier ses mains chaudes à celle du demi-dieu, qui prit le temps d'observer les invités.

« - Je crois que dans le programme, c'est le moment où on va se faire péter la panse. De toi à moi, je crève la dalle et cette foutue ceinture me serre la taille. Le pire, c'est que je ne sais même pas ce qu'on va manger puisque Maisie ne voulait pas que je m'en occupe. » Il chercha d'ailleurs sa fille du regard, histoire de savoir ce qu'il devait faire à présent avant de reposer un regard empli d'amour sur Madame Cassidy. « - Je t'aime et je profite de nos quelques secondes d'accalmie pour te le dire. Oui, je t'aime pour tout ce que tu fais et accepte d'endurer pour moi. À mon tour, je te serais redevable. Je tiens juste à préciser que je refuse de porter une robe, sinon à priori, tu pourras me demander ce que tu veux. »

On leur fit signe et Maisie annonça comme prévue le début des festivités. Le repas organisé par un traiteur, fut fort heureusement délicieux, et même si les mariés voulaient initialement quelque chose sans prétention, ils furent forcés de reconnaître que c'était à leur goût. Plusieurs toasts furent portés, sans alcool pour Haytham qui ne s'offusqua point de voir les autres en boire. Il en avait fini avec tout ça et il le devait à Tamara. Vint ensuite le moment de couper le wedding-cake et une fois encore, Maisie la wedding planer d'un jour, avait vu les choses en grand. « - Je pense qu'il nous faudrait bien plus qu'un couteau. Quelqu'un aurait un cure-dent géant pas loin ? » plaisanta le demi-dieu avant qu'on ne leur apporte le couteau adéquat, bien qu'il aurait pu, avec ses facultés, se charger de faire apparaître l'arme de son choix pour venir à bout de ce monstre calorique à plusieurs étages. « - Je te laisse t'en occuper Tam. » Puisqu'il lui faillait de l'action, la demoiselle allait être comblée

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Passé le plus gros du stress, les deux jeunes mariés se laissèrent aller à quelques petites plaisanteries entre eux qui leur permirent de décompresser. Même si Tam n’était toujours pas à l’aise dans cette robe qui ne lui ressemblait pas et qui détestait l’idée de s’être ainsi faite piéger par Maisie, elle essayait de faire abstraction puisqu’apparemment une telle tenue avait son petit effet sur son mari.

- Vent ou pas, tout est tellement serré que rien ne saurait dévoiler quoi que ce soit… Quant à mon mari, eh bien espérons qu’il ne l’apprenne pas… souffla-t-elle avec un sourire taquin.

Les photos – ce moment si difficile pour une femme comme Tamara qui n’aimait pas tout ce train-train de superficialité tant à la mode – passèrent et le « bouclier bébé » étant ôté, elle n’eut d’autre choix que de laisser son cher mari se rincer l’oeil… mais si ce n’était que lui, ce ne serait pas grave.

- Voyons, t’as eu toute la marche quand j’étais au bras de papounet pour observer… Tu sais, je suis pas pudique, mais c’est plutôt… je sais pas, l’effet que ça suggère que j’aime pas. J’ai l’impression d’aller faire le trottoir, sérieux…

Si elle avait pu enfiler un treillis ou un short en jeans avec un débardeur, ça aurait été parfait. Mais elle le savait, ce doux rêve ne pourrait se réaliser que le lendemain. Pour l’heure, il fallait faire bonne figure pour faire plaisir à son demi-dieu de mari à qui elle avait promis de faire un effort. D’ailleurs, ce dernier lui rappela la tradition de la danse et elle savait qu’elle n’y couperait pas.

- C’est bon, cher mari, j’ai promis, alors je le ferai. Et je lui marcherai pas sur les pieds, est-ce que ça te va ?

Elle éclata de rire quand Haytham parla d’un petit karaoké offert par les soins de Marvin pour anesthésier l’assemblée.

- Waow, je demande à voir !

Et Hay annonça à sa chérie un moment d’accalmie : le repas. Les yeux de Tam se mirent à pétiller.

- Oh mon dieu oui, enfin un truc cool ! Manger !

Et en effet, ils furent conduits jusqu’à un ensemble de tables montés et agencés savamment par leur organisatrice en chef. C’était mangifique, il fallait le reconnaître. Loin de la simplicité que Tam et Hay avaient espéré, mais c’était vraiment adorable de la part de Maisie de s’être donné autant de mal et d’avoir réussi un tel exploit tout en discrétion en plus.

- Bon allez, je reconnais que ta fille a assuré comme un chef. Je sens qu’on va se régaler.

Une fois installés à table, Tam fut surprise et touchée par les paroles de son Irlandais qui lui fit savoir combien il l’aimait et combien il était reconnaissant de tout ce qu’elle avait accepté de faire en ce jour. Elle eut un petit sourire espiègle.

- Si je l’ai fait, c’est bien sûr uniquement pour la contrepartie, tu sais, ce moment où tu me dis que tu m’es redevable à vie et que tu seras mon esclave jusqu’à la fin des temps. Et tu as de la chance que te voir porter une robe n’entre pas dans mes fantasmes encadrant ta personne. Donc tu es sauvé de ce côté-là, mais ne t’en fais pas, je trouverais bien à me venger pour ce que j’endure en ce moment.

Elle ponctua cette phrase d’un clin d’oeil et enfin ils purent se nourrir comme il se devait. Tout était délicieux et Tam ne boudait pas sa gourmandise malgré le bustier de la robe qui était bien ajusté. Tam profita d’être un peu loin d’Hay lorsqu’ils faisaient le tour des tables, pour s’octroyer une petite gorgée de champagne, avant de suivre avec du jus d’orange pour tâcher de masquer l’odeur pour ne pas susciter trop d’envie envers un vieux vice de son mari. Leurs quelques invités et amis étaient adorables et tout se passait incroyablement bien. Puis, arriva le moment du gâteau tout aussi somptueux que le reste qu’il leur fallut découper. La blague d’Haytham quant au cure-dent géant fit éclater de rire Tamara qui fut, sans doute, la seule à comprendre cette allusion à une métaphore qu’elle avait faire des armes des demi-dieux qu’elle trouvait bien moins utiles qu’un bon flingue chargé. Il lui laissa l’énorme couteau et elle se fit un plaisir de couper la première part, laissant, comme le voulait la tradition, la main de son mari couvrir la sienne. Après tout, ils étaient sensés le couper à deux.

- Il a l’air délicieux, mais je suis sure qu’il n’a rien à envier à tes talents.

D’ailleurs, monsieur et madame Lignac étaient là aussi et étaient venus les féliciter, non sans émotion, eux qui les avaient vus grandir et faire une multitude de bêtises avec leurs aventures toutes plus folles les unes que les autres. Ils avaient aussi assisté à la naissance d’Eileen et ses premières semaines.
Après avoir goûté ce superbe dessert, Tam accepta d’ouvrir le bal avec son père tandis qu’Hay prit, comme le voulait encore la tradition, le bras de sa belle-mère. Le tête à tête avec Richard fut assez silencieux, bien que le paternel essaya de discuter un peu avec sa fille, celle-ci, pas très à l’aise, se contentait de réponses courtes, avant de lâcher un simple :

- Merci d’être là, papa.

Sans animosité, même si elle aurait largement pu sous-entendre un « pour une fois ».

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Le mariage n'était pas un objectif de vie, avant que le Destin se décide à remettre Tamara sur la route d'Haytham. D'ailleurs, dès ces retrouvailles mouvementées, il était question de tout, sauf d'une union entre ces deux-là. La famille n'était pas non plus au centre de ses préoccupations. C'est dur de rêver d'une famille lorsqu'on devient orphelin en pleine adolescence. Tous nos repères éclatent tel un miroir que l'on brise sous l'effet de la colère ou parce qu'on est tout bonnement incapable d'appréhender le reflet qui paraît. Haytham resta longtemps cet homme brisé sans reflet avant de retrouver l'un de ses derniers repères. Mais comme les grandes histoires d'amour ne sont jamais simples, ils leur avaient fallu, en plus de beaucoup de patience, du courage et de l'abnégation pour en arriver là. Une abnégation telle, que mademoiselle Lond réfractaire à la féminité, portait aujourd'hui une robe si belle que l'on aurait pu croire que le créateur s'était mué en un musicien pour offrir au monde, son « ode à la féminité » Une composition qui, si elle charmait l'intégralité des invités, n'enchantait guère le modèle qui n'avait pas son pareil pour le faire savoir. Toujours est-il que Tamara et Haytham étaient désormais unis et que le demi-dieu se sentait comblé, assez pour se dire, non sans surprise, que finalement, c'était tout ce qui lui manquait pour être heureux. Être aux côtés de la femme qu'il aimait depuis toujours, avec leur famille. Preuve que malgré le caractère divin de sa personne, Haytham Cassidy n'aspirait finalement qu'à une vie normale et savait qu'il saurait s'en contenter.

Les photos vite expédiées, pour le bien de tous, mais plus encore celui de la mariée, nos deux intrépides protagonistes purent échanger à nouveau, le temps que tous se mettent en place. Tamara – qui portait une robe qui flattait son corps et rendait de ce fait, la vision très agréable à quiconque posait le regard sur elle – peinait à se sentir à l'aise et redoublait d'efforts aux yeux de tous, sauf avec son époux, pour faire bonne figure. Hay, qui appréciait l'effort, n'était certainement pas assez naïf pour croire que Tam s'en accommoderait et finirait par apprécier la robe. Le traumatisme enfantin perdurait et l'excès de féminité ne permettait pas à Madame Lond-Cassidy d'être suffisamment à l'aise pour être elle-même. Et pire encore, elle renvoyait une image tellement peu flatteuse que le demi-dieu se sentit obligé d'intervenir pour mettre un terme aux élucubrations de son épouse.

« - Non je ne suis pas d'accord et je suis obligé de te dire de la fermer. Là tu exagères Tamara. Tu ne ressembles certainement pas à une prostituée. Je sais que tu aurais préféré enfiler un short ou un treillis surmonté d'un petit débardeur. Et tu aurais été tout aussi sexy, j'en suis sûr. Je ne te cache pas que j'aspirais à un peu plus de simplicité pour ce mariage, mais voilà, on y est. Je sais aussi que l'excès de féminité n'est pas ton truc, et même si, putain, tu es divine dans cette robe, je vois bien que ça n'est pas toi et ça m'emmerde. Alors, si tu veux, on peut aller se changer. Moi non plus je ne suis pas à l'aise dans ce costume pour ne rien te cacher. Je sais, je ne suis pas à une contradiction près, mais toujours est-il que la seule chose qui m'importe, c'est toi et ça sera toujours toi. Je veux que tu sois à l'aise, mais plus encore, je veux que tu sois toi-même. Alors, out la promesse, fais donc comme tu le sens. Genre, tu attends d'avoir dansé avec ton papounet, sans lui avoir marché sur les pieds et après, on va se changer si tu le veux. » Il le pensait vraiment, à son tour et après tout ce qu'elle avait enduré pour lui, Hay était prêt à cette concession.

Le repas annoncé, ça leur laisserait le temps de prendre une décision – vestimentaire – pour plus tard. Les deux jeunes mariés furent donc conduit à la table d'honneur, qui comme il avait été demandé par les intéressés, n'était pas au centre, mais bel et bien un peu plus vers le fond. Les nappes n'étaient pas en papier contrairement à ce que le Marsien avait imaginé. Il s'agissait là bien de tissu aux couleurs de l'océan avec des fleurs fraîches, quelques petits fruits et des coquillages. Nous étions loin de la simplicité à laquelle Hay et Tam aspiraient, mais il fallait toutefois reconnaître à Maisie un talent incroyable – en plus d'être caché – pour la décoration. Assez pour être subjugué et ne pas s'offusquer du manque de simplicité. « - Je suis forcé d'admettre que j'adore. » Ils prirent place, faisant face à tous les invités eux aussi charmés par les talents décoratifs de Maisie. L'Irlandais d'origine profita donc d'une petite accalmie pour faire entendre à celle qui portait désormais son nom, une déclaration à son image et qui mettait en exergue sa fierté, saupoudrée d'un humour qu'elle seule pouvait comprendre.

« - Ah ce fameux sourire ! Ce n'est jamais bon signe quand il apparaît » Il se rapprocha alors de la jeune femme pour mieux l'entendre, forcé de reconnaître que son ouïe demeurait partielle et plus encore incertaine du côté droit suite à cette fichue mission pas-suicide, mais presque pour sauver sa future belle-mère « - Alors, je me permets de te reprendre, je n'ai pas dis que je serais ton esclave jusqu'à la fin des temps. Ce ne sont pas les termes du contrat ma petite dame et là-dessus, je me permets d'être pointilleux. Sinon quoi, puisque nous avons échangé les mêmes vœux, je peux également revendiquer ton esclavage jusqu'à la fin des temps. Et j'ai fait preuve de clémence en te proposant de nous changer plus tard. Donc, techniquement, aucune vengeance n'est nécessaire.»

Les plats leur furent ensuite apportés, tous examinés avec attention par le fin gourmet qui devait bien reconnaître que c'était délicieux, assez pour qu'il arrête de trop se prendre au sérieux. « - Je reviens, je vais faire un petit tour de table » Une façon pour lui, de permettre à Tam, sans le lui faire savoir, de prendre une petite coupe de champagne en son absence. Le demi-dieu s'éloigna donc de la table d'honneur pour s'enquérir, auprès des invités, de leur appréciation du repas et du reste de la cérémonie. Marvin, lui ne boudait pas son plaisir et venait de se servir à nouveau au buffet. Maisie quant à elle, observait de sa table, le déroulé du repas, elle semblait si concentrée que son demi-dieu de père s'obligea à migrer en sa direction.

« - ça va, tu t'amuses ? » Bien sûr, la jeune femme répondit par l'affirmative avant de se rendre compte, qu'il en faudrait plus pour convaincre son père. « - Je sais que tu t'es donné beaucoup de mal pour tout organiser et ça me touche que cela te tienne autant à cœur ma grande. Mais je veux que tu te détendes maintenant. J'ai passé la bague au doigt de Tam, elle en a fait de même avec mon annulaire. Nous sommes mariés donc tu peux te là couler douce. Amuse-toi, dragouille si tu peux, mais tu as interdiction de continuer à te prendre la tête comme ça. » Il posa une main bienveillante sur son épaule découverte, avant de s'approcher de la table voisine sur laquelle se trouvait Monsieur et Madame Lignac vêtus de leurs plus beaux habits et le sourire ancré aux lèvres.

« - Tout se passe bien ? » demanda le marié face à ces deux personnes pour qui il avait une affection toute particulière et pour cause, ils l'avaient vu grandir avec Tamara, avaient assisté à bien des drames et à des naissances, comme celle de leur amour et plus tard, celle de la petite Eileen.

« C'est magnifique Haytham, merci à vous de nous avoir convié à tout ça. » laissa entendre monsieur.

« - C'est normal enfin ! Vous faites partie de la famille tous les deux. »

« Tamara est vraiment sublime, toi aussi avec ce beau costume » surenchérit madame en profitant d'un instant d'inattention pour réajuster le nœud de son « petit » protégé.

« - Je voulais m'en occuper, mais ma fille m'a damné le pion »

« Du repas ? À non mon grand, il ne faut pas. C'est votre jour à tous les deux, alors profitez. Tu auras d'autres occasions de faire parler ton don. Et puis je dois reconnaître que c'était très bon »

« - Garder un peu de place pour le dessert alors » Il échangea un dernier sourire avec les Lignac avant de revenir sur ses pas pour retrouver sa femme. « - Si tu veux boire une petite coupe, ne t'en prives pas mon cœur. Je t'assure que ça ne me dérange pas. C'est aussi ton jour alors profite. J'ai tenté de décrisper Maisie, elle est tellement concentrée, qu'elle ne prend pas le temps et de s'amuser et de profiter. Marvin, lui à l'inverse est venu bien décider à se faire péter la panse. Nul doute que Capitaine Brioche va faire son grand retour. »

Vint l'heure d'accueillir comme il se devait le fameux wedding-cake. Une fois encore, la quart quatre de Dieu, comme se plaisait à la nommer Tam, avait vu grand tellement que son père songea à un cure-dent géant pour trancher cette montagne de sucre. Une évocation à son arme divine que seule Tamara était à même de comprendre. D'ailleurs l'éclat de rire qu'elle venait d'émettre acheva de rassurer son époux le privant d'un bide à la vue de tous. « - J'étais sûr que tu comprendrais la ref » lui murmura-t-il à l'oreille lorsqu'ils durent se rapprocher pour couper ensemble la première part de gâteau comme il était d'usage. « - Si, il est meilleur, je ne m'en offusquerai pas hein. Après tout, c'est un professionnel qui a fait. » Passé la découpe, ils purent donc rejoindre leur place, afin de goûter le dessert, lui aussi à la hauteur du repas. Maisie avait encore vu juste dans ses choix et fait montre de beaucoup de professionnalisme.

« - Dis… » commença Hay tout en observant discrètement sa fille aînée en pleine conversation avec Marvin. « - Maisie a géré hein ? » Il attendit la réponse de Tam tout en délestant son verre d'une gorgée de cocktail sans alcool. « - On devrait le lui faire savoir, genre ça pourrait l'inspirer. Elle est encore jeune et peut se permettre de songer à une reconversion » Elle serait surtout hors de tous dangers et pas sur le terrain à devoir affronter des demi-dieux ou quelques autres dangereuses créatures.

La conversation due toutefois s'interrompre pour laisser place à une autre tradition, l'ouverture de bal que Tamara devait accomplir – non sans mal – avec son père. N'ayant qu'une parole, la jeune mère s'y tenait, et même si l'envie était tentante, Hay ne laissa pas trainer son oreille pour entendre ce que le père et la fille avaient à se dire. Il se contenta de tendre la main à Victoria pour l'inviter à son tour sur la piste.

« Je suis content d'être là, Tammy. Mais je ne suis pas naïf au point de me dire que ça changera et réparera toutes mes absences et mes conneries. »

Il était sincère et ne ménageait pas ses efforts pour parler à sa fille. Les minutes s'écoulèrent, vite pour certains, trop lentement pour d'autres, avant que la personne en charge de l'animation musicale, ne demande aux mariés de venir danser le premier slow. Ainsi, Hay ramena Victoria à Richard et se rapprocha de son épouse. « - Ca va ? » tenta-t-il presque timidement en posant les mains sur ses hanches alors que la musique commençait. « - Tu veux… me frapper pour cette idée de merde ? »

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

1er juin 2017

Malgré qu’elle ait promis, et Tamara n’avait qu’une parole, la jeune mariée n’avait pu s’empêcher de critiquer cette tenue qu’elle n’avait aucunement choisie et qu’on lui avait imposée. Quiconque connaissant un tant soit peu le spécimen savait que ce n’était pas sans s’exposer à des représailles ardentes qu’on imposait quelque chose à Tamara Lond. Et là, c’était sans doute le summum de ce qui était faisable. Alors oui, comme elle savait qu’elle ne pouvait pas faire la peau à Maisie, elle ruminait. Néanmoins, elle ne put retenir un regard surpris quand Haytham lui demanda clairement et littéralement de la fermer. Elle le regarda avec des yeux ronds, le laissant finir tout ce qu’il avait à dire. Tam réalisa qu’elle l’avait peut-être un peu vexé en pleurnichant ainsi. Après tout, elle lui avait fait la promesse qu’il aurait droit à son mariage comme il en rêvait, voilà qu’elle gâchait tout avec ses jérémiades. Il proposait d’aller se changer, elle n’en croyait pas ses oreilles.

- Attends… quoi ? Tu… t’es sérieux là ? Non, Hay… je… je suis désolée, j’aurais pas dû… râler. Excuse-moi…

Mais elle n’eut guère le temps de finir de parler puisque effectivement, on vint les chercher pour aller profiter du repas. Et quel repas ! Tout était absolument délicieux, aussi beau que bon en plus ! Il suffisait de lever le nez pour voir que tout le monde se régalait. Et Tam étant le genre de personne à apprécier la bonne nourriture, elle était ravie, d’autant qu’il y avait du gratin dauphinois ! Le régal des estomacs permit un peu d’accalmie, mais Hay, toujours aussi taquin, revint à la charge.

- Objection, votre honneur, la clémence n’a rien à voir là-dedans, puisque toi-même tu as reconnu ne pas être à l’aise dans ce costard qui, pourtant, te rend encore plus sexy que d’habitude. Donc, j’en reviens à l’esclavagisme que tu me dois.

Un petit rire s’échappa de sa bouche. Le fils de Mars n’avait pas son pareil pour retourner la situation. Puisqu’il semblait décidé à faire son tour de tables, elle en fit de même, puisque la tradition le voulait. Elle regrettait de ne pas avoir un immense châle pour camoufler un peu le manque de tissus dans son dos. La transparence était un peu trop omniprésente selon elle. Mais tant pis, elle s’était promis d’arrêter de pester sur la robe pour ne plus faire de peine à Hay. Elle alla en premier voir la table de ses parents où se trouvaient également la petite princesse Eileen ainsi que les Lignac. Le bébé s’était endormi et Tam posa sur sa fille un regard plein de tendresse, avant de demander si tout se passait bien. Ils semblaient tous les quatre enchantés, et c’était tant mieux. Elle alla ensuite voir la table de Maisie et Marvin que le marsien venait de quitter.

- Vous êtes extra-ordinaires vous deux ! Merci pour tout. Enfin, Maisie, y a un truc pour lequel je te remercie pas, mais on aura l'occasion d'en reparler...

Puis, voyant que son mari avait terminé son tour, elle le rejoignit et fut étonné de sa proposition. Il était vrai que ça faisait une éternité qu’elle n’avait pas bu un verre, principalement par soutien pour lui, et puis ensuite sa grossesse ne le lui avait pas permis, évidemment.

- Oh… tu crois ? Mais… Bon, peut-être un peu de champagne, c’est inodore. Je voudrais pas que ça te fasse envie.

Elle éclata de rire quand il évoqua Marvin, alias Captain Brioche.

- Ah, sacré Marvin ! Laisse-moi l’entraîner, tu verras qu’il deviendra le Lieutenant Tablettes et te fera de la concurrence. Bon, il se peut qu’il n’y survive pas…

L’heure de couper le gâteau arriva et bien sûr, Tam rit à la blague de son mari, d’ailleurs elle fut la seule à comprendre, et pour cause.

- La réf, vu que c’est moi qu’il l’ai inventée, je pense que j’aurais été naze de pas saisir.

Ils purent se régaler ensuite avec cette note sucrée qui n’était que, en quelques sortes, la cerise sur le gâteau. Tout avait été parfait, aussi bien visuellement que gustativement. Soudain, Haytham interpella Tam qui alors le regarda, affichant le même sérieux que lui, se demandant ce qu’il avait. Elle ne put que hocher la tête quand il évoqua Maisie et sa parfaite gestion de l’événement. Voilà qu’il parlait d’une éventuelle reconversion de sa fille. Elle comprenait bien son inquiétude de père, mais Tamara savait mieux que personne qu’on ne quittait pas comme ça le DLCEM. Mais elle ne voulait pas lui gâcher son moment. Elle déposa sa main sur celle de son mari avec un sourire rassurant.

- C’est à elle de faire ses choix, captain beau-gosse. Mais oui, évidemment qu’on lui dira à quel point on est sur le cul de tout de qu’elle a fait.

Tam aurait mille fois préféré endurer une démission du DLCEM en affrontant tous les agents de terrain, plutôt que de se plier à la danse, mais visiblement, encore et toujours les traditions… Voilà que la brunette se retrouva dans les bras de son cher père à danser un slow, tachant d’être aimable autant que possible. Voilà qu’il l’appelait « Tammy », un diminutif qu’elle n’avait jamais supporté. Elle esquissa une grimace en fronçant le nez.

- Ecoute… occupe-toi bien de maman, c’est tout ce que je veux, OK ? demanda-t-elle le plus gentiment possible.

Elle chercha du regard son Irlandais de mari qui dansait, lui, avec Victoria. Et heureusement, elle put retrouver les bras du demi-dieu tandis que ses parents se retrouvaient. La jeune mariée passa ses bras autour du cou d’Haytham qui lui demanda si ça allait. Un sourire crispé se dessina sur ses lèvres, elle se retenait de rétorquer sur la défensive, et se rappela sa promesse intérieure. Elle se contenta de hocher la tête. Alors, il lui proposa de le frapper. Le regard de l’ex agente de terrain s’illumina.

- Tu ne devrais pas me proposer ce genre de choses, tu sais. T’as tellement de chance que je t’aime, toi !

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour enfouir son visage dans son cou. Elle était dans ses bras et cette place, rassurante, lui permettait d’oublier tous les désagréments et même cette foutue robe qui l’empêchait de faire des pas plus grands.

- Je te frapperai pas, Hay. Sauf si je tombe encore enceinte, là y a des chance que je te colle la droite de ta vie avec un coup de poing américain en bronze céleste.

La jolie brune s’écarta pour le regarder avec un sourire.

- Ou si tu fais encore des trucs dans mon dos. Ça, je ne le pardonnerai plus. Alors gare à tes fesses, le marsien.

Elle déposa un chaste baiser sur ses lèvres, tandis que les autres invités se joignaient au comité sur la piste de danse. La musique devenait plus entraînante.

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña