FB/ Sous le soleil Ft Hay Cassidy

Sous le soleil 2017-2018

Il était temps de débriefer sur la situation. Force était de constater que la frayeur avait été générale, excepté pour Eileen qui, voyant ses parents maîtriser la situation, sembla finalement amusée par la tournure qu'avait pris les choses, sans assister à la mise à mort de la créature. Pour la fillette, elle avait simplement fait un tour de manège dans les airs.
Haytham et Tamara avaient échangé leurs avis sur ce qu'il convenait de faire, et pour l'ancienne agent de terrain, il semblait évident qu'un retour à la civilisation était prématuré au vu de l'âge de la quart-déesse, et que ce serait même plus dangereux car il faudrait ajouter le B. E. M à l'équation. Expliquant ses arguments à son mari, celui-ci sembla mieux comprendre, lui-même étonné par cette résolution de son épouse qu'il savait ne pas être dans son élément sur leur île, paradisiaque pour le commun des Mortels et pour Haytham, infernale pour la tornade brune qu'était Tamara. Le trait d'humour concernant les valises tira un léger sourire à la concernée.

- Bref, je mets de côté mes réticences à cramer au soleil ici. C'est l'endroit le plus sécuritaire pour Eileen. Les bestioles, ça me fait pas peur, mais le Bureau... je sais de quoi ils sont capables, je l'ai vu et même expérimenté. Alors crois-moi, on a meilleur temps de rester ici.

Le fils de Mars semblait redouter de se trouver face à une floppée de créatures volantes, mais Tam venait de lui prouver qu'ils avaient de quoi les recevoir. L'Américaine se surprit même à penser que ce pourrait être amusant, mais le garda pour elle, ne voulant pas attiser la mauvaise humeur de son mari. Allongés côte à côte, ils se tenaient la main tout en scrutant le plafond, déclarant qu'ils pourraient déplacer des montagnes tant qu'ils étaient unis. Le demi-dieu ne se priva pas pour faire remarquer que lui le pouvait réellement, ce qui fit rouler des yeux son épouse.

- Tu peux pas t'empêcher de frimer, hein ?

Ils semblaient d'accord sur le programme destiné à transformer leur petite princesse en guerrière apte à se défendre. Ils étaient sur la même longueur d'onde, du grand Haytham-Tamara, duo de choc, évolution des aventuriers en culottes courtes. Mais soudain, Tam fronça les sourcils avant de rouler sur le côté pour se retrouver assise à califourchon sur l'Irlandais, tenant ses poignets dans ses mains.

- J'ai pas besoin de ta galanterie ni que tu prennes des coups pur moi. Je veux savoir si elle cogne comme il faut. Je veux savoir si elle sera capable de repousser un agent formé comme je l'ai été. Donc, tu prends pas ma place. Si une mère peut pas apprendre à sa fille à flanquer des dérouillées, où va le monde !

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

La peur persistait, bien qu’elle s’éloignait peu à peu. Il était indéniable que l’attaque avait laissé des séquelles chez les adultes, mais curieusement, la petite Eileen semblait parfaitement indemne. Cette constatation apportait un certain réconfort à Haytham et Tamara, qui pouvaient se consoler en se disant que leur petite princesse n’avait pas été traumatisée, bien au contraire. Malgré l’impact de cette expérience effrayante, la jeune Eileen faisait preuve d’une résilience remarquable, affichant une sérénité qui contrastait avec l’inquiétude palpable des adultes. Ils se sentaient soulagés et reconnaissants de voir leur enfant aussi solide et insouciante, car cela signifiait qu’elle avait été capable de surmonter cette épreuve sans garder de profondes cicatrices psychologiques. Cette perspective réchauffait le cœur de Haytham, lui donnant l’espoir que la vie pourrait peu à peu retrouver son équilibre et sa quiétude après cette épreuve traumatisante.

« — Bien, si tu mets de côté tes réticences à brûler ici, j’en ferai de même dans ce cas », déclara-t-il d’une manière concise. C’était sa façon de lui faire comprendre sans trop s’étendre verbalement qu’il acceptait ce choix et la soutenait. Cependant, en entendant qu’elle avait été victime des mauvais traitements du Bureau, cela raviva en Haytham une colère sourde qu’il avait appris à contenir depuis longtemps. « — Nous nous occuperons des créatures imposantes, alors ! » déclara-t-il d’une voix déterminée. C’était sa façon de détourner le sujet, même s’il était tenté de faire comprendre à sa partenaire qu’il était prêt à l’écouter si elle avait besoin d’évoquer cet épisode traumatisant. Haytham voulait lui montrer qu’il était là pour elle, prêt à lui offrir son soutien inconditionnel, mais il savait qu’il fallait laisser à Tamara le choix de partager ses sentiments lorsqu’elle se sentirait prête.

« — Moi, faire le fanfaron ! » ajouta-t-il avec enthousiasme, cherchant à maintenir cette ambiance légère désormais. Ils en avaient grand besoin après ce qu’ils venaient de traverser. Haytham était prêt à saisir la moindre occasion de détendre l’atmosphère et de voir à nouveau ce magnifique sourire s’illuminer sur le visage tout aussi magnifique de sa bien-aimée. Il était déterminé à faire revivre la joie et la légèreté entre eux, comme un moyen de se remettre de l’épreuve qu’ils venaient de surmonter. Il savait que ces moments de complicité et de bonheur partagés étaient précieux, et il était prêt à faire tout ce qui était en son pouvoir pour les cultiver et les préserver, malgré ses quelques maladresses, à commencer par une certaine galanterie qui sembla légèrement offusquer la tornade brune à en juger par son froncement de sourcils.

« — Qu’est-ce que j’ai encore dit ? » commenta le demi-dieu, avant d’être pris de court par la guerrière à ses côtés. En effet, Tamara venait de rouler sur le lit et se tenait maintenant assise à califourchon sur le demi-dieu, maintenant fermement ses poignets. « — Je suppose que ça ne t’a pas plu », ajouta-t-il d’un ton taquin.

Dans cet instant taquin et complice, Tamara avait décidé de prendre les devants, affirmant son autorité de manière ludique tout en maintenant les poignets de Haytham. Cependant, malgré cette posture amusante, le demi-dieu ne semblait pas dérangé et se prêtait volontiers à ce jeu.

« — Elle sera capable de bien des choses. Mais si tu y tiens, je te laisserai donc servir de punching-ball à notre fille », répliqua-t-il d’un ton taquin. « — Je dois bien admettre que, entre nous deux, tu es la plus apte à lui enseigner comment se défendre contre cette autre menace qui se trouve sur le continent. Mais ne t’abîme pas trop non plus. Moi aussi, j’ai envie d’avoir des leçons particulières », ajouta-t-il avec un sourire aux lèvres, toujours sous le charme de la situation.

_________________

Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

À présent, Hay et Tam extériorisaient à leur façon pour se remettre de l'événement qu'ils venaient de vivre. Mais Tamara n'était pas du genre bavarde. Les psy, elle en avait bien trop vus durant sa jeune adolescence suite à l'attaque qui avait eu raison de la vie de la mère d'Haytham et de la raison de la sienne. Parler n'avait pas été salutaire car on ne l'avait pas crue. Et qui l'aurait fait en entendant une gamine de onze ans parler d'un monstre ? Aussi, l'ancienne agent de terrain s'était plutôt mise en mode solution. Il y avait un problème de sécurité ? Bien, ils allaient gérer les nuisibles. La tornade brune se sentait prête à allumer tout ce qui bougeait s'il le fallait pour que sa fille soit en sécurité. Et à présent, voilà les deux parents en train de parler de la formation de combat d'Eileen.

- Eh oui, tu n'es qu'un fanfaron, mais parfois ça te donne un petit côté sexy. J'ai dit parfois, pas toujours, alors n'abuse pas.

Mais ce fut bel et bien sa réponse suivante qui la fit réagir. L'air léger du demi-dieu ne l'amusa que davantagem bien qu'elle gardât son sérieux dans la tonalité de sa voix. Malgré le fait qu'ils décompressaient, la discussion n'en restait pas moins sérieuse et Tamara voulait que sa fille sache se battre correctement pour être en mesure de se défendre contre l'ennemi vicieux qu'était le Bureau d'Extermination de la Mythologie.

- J'ai pas tout-à-fait parlé de Punching ball, j'ai dit que je voulais être certaine de ses capacités à venir.

Puis, un sourire en coin se dessina sur les lèvres pulpeuse de la brunette.

- Ah oui ? Et quel genre de cours particulier tu aimerais ? Tu sais que je suis toujours prête à rendre service.

Les poignets de l'Irlandais toujours au creux de ses mains, elle se pencha vers lui pour venir effleurer ses lèvres des siennes, s'éloigner quelques secondes et enfin venir lui voler un baiser un peu plus sauvage. Peut-être avaient-ils besoin d'un rapprochement comme eux-seuls en avaient le secret pour finir de dédramatiser la situation ? Une façon bien à eux de se retrouver et d'exorciser leurs démons. Avant d'être interrompus par l'arrivée impromptues d'une créature voulant s'en prendre à leur petite fille, Tamara s'apprêtait à offrir une séance de massage au Marsien qui se plaignait que d'habitude, ce n'était pas équitable,

- Est-ce que tu veux toujours ton massage ? souffla-t-elle à son oreille avant d'en saisir le lobe.

Il portait toujours le bas de jogging qu'il avait réenfilé en vitesse avant de sortir, et Tam, elle, n'avait pas eu le temps de se déshabiller.

- On pourrait peut-être faire un truc un peu plus physique que des massages ? proposa-t-elle en se redressant et retirant son haut.

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Tamara, avec son charme et ses taquineries habituelles, avait réussi à alléger l’atmosphère entre eux deux, même après les événements traumatisants qu’ils venaient de vivre. Son humour et sa façon de prendre les choses en main étaient des qualités qu’Haytham admirait profondément chez elle. Il se sentait chanceux d’avoir une partenaire aussi forte et déterminée à ses côtés.

« — La seule chose que je vais retenir, c’est que parfois jouer les fanfarons me donne un petit côté sexy. Mais comme toute bonne chose, il ne faut pas en abuser évidemment, » dit-il avec un regard rieur et espiègle fixé sur l’envoûtant agent de terrain. Un jeu nouveau de séduction s’installait peu à peu entre les deux parents bien décidés à exorciser leur peur commune.

« — Quel dévouement ! Et pour en revenir aux cours, j’espère que vous acceptez les paiements en nature, professeur ! » ajouta-t-il, savourant leur proximité autant que ce baiser audacieux et le contact des dents, tout aussi audacieuses, de la demoiselle, venant cercler son lobe orbiculaire pour lui offrir une étreinte des plus bestiales.

Haytham se sentait envoûté par la confiance et la sensualité dégagées par Tamara. Elle était le feu qui le réchauffait et le faisait se sentir vivant, même dans les moments les plus sombres. Il était ébloui par la manière dont elle savait prendre le contrôle de la situation tout en étant à la fois taquine et audacieuse.

Sans plus attendre, il laissa son désir l’emporter, et ils s’embrassèrent passionnément, oubliant presque le monde extérieur. La tension sexuelle entre eux était palpable, et ils se laissèrent emporter par leur élan. Les vêtements tombèrent rapidement au sol alors qu’ils s’abandonnaient l’un à l’autre, emportés par le tourbillon de passion qui les unissait.

Leurs corps s’enroulèrent l’un autour de l’autre, dans une danse familière et passionnée. Ils se connaissaient si bien, leurs désirs s’accordaient parfaitement, créant une harmonie enivrante. Les soucis et les traumatismes semblaient s’estomper alors que déjà Tamara prenait les devants en chevauchant son mari.

Les minutes suivantes furent passionnées, mais contrôlées pour ne pas réveiller la petite Eileen et mettre à mal cette partie de plaisir qui s’annonçait épique, comme toujours. Leurs soupirs de plaisir se mêlaient à des chuchotements complices, renforçant l’intimité qui les unissait.

Après cet instant d’intensité, ils restèrent lovés l’un contre l’autre, reprenant leur souffle et se perdant dans les étreintes réconfortantes. « — Je t’aime, Tam, » murmura Haytham, ses yeux brillants d’amour et de tendresse pour la femme qui avait volé son cœur depuis si longtemps.

« — Je sais que tu n’aimes pas trop les déclarations dégoulinantes, mais je veux que tu le saches. Je t’aime plus que tout, et je suis tellement reconnaissant de t’avoir retrouvée. Reconnaissant aussi que tu as accepté tout ça. Je n’aurais pas pu rêver meilleure partenaire que toi. Et Eileen n’aurait pas pu rêver meilleure mère, je n’en doute pas, » continua-t-il d’une voix sincère.

_________________

Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

Plus de peur que de mal, c'était la morale de cette aventure vécue lors de cette nuit étrange. À présent, les époux Cassidy-Lond décompressaient à leur manière. Toujours un brin de taquinnerie et de séduction, c'était un peu leur marque de fabrique. Une nouvelle étreinte passionnée s'en suivit, permettant de penser à autre chose que le drame qui aurait pu se produire.

Le cœur encore battant et le souffle court, Tam reprenait ses esprits dans les bras de son mari qui rompit le silence après quelques minutes, ne manquant pas de lui faire savour qu'il l'aimait. L'ancienne agent de terrain leva les yeux vers lui avec un sourire en coin alors qu'il disait qu'il savait qu'elle n'aimait pas les déclarations dégoulinantes. C'était vrai, elle trouvait ça mièvre et pathétique. Cependant, émanant de la bouche de son Penseur, il semblait finalement que les mots dégoulinants avaient une autre saveur. Ses paroles la touchèrent.

- Moi aussi je t'aime et je m'estime chanceuse. Bon en réalité, c'est pas de la chance, c'est du skill.

Elle ne pouvait s'empêcher de glisser une touche d'humour parce qu'elle n'était pas douée avec ce genre de chose, et Hay le savait. Le romantisme, ce n'était pas son truc et cela n'était un secret pour personne.

- Pourquoi tu me dis ça ? Tu comptes mourir bientôt ? En vrai, ça m'angoisse les déclarations comme ça... On dirait des mots d'adieu

Elle savait que son irlandais ne réfléchissait pas de la même manière qu'elle. Tamara avait toujours été seule depuis la tragédie qui avait emportait mère du demi-dieu et rendu presque folle sa propre mère. Haytham, lui, avait eu la chance d'être entouré de ses semblables. Peut-être cela venait-il de là. La normalité avait un goût d'anormal pour Lond. Le romantisme en faisait partie.

- On devrait dormir. Demain on commence l'entraînement d'Eileen.

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Ils s’étaient trouvés à merveille, ces deux-là. Malgré leurs nombreuses divergences, qui commençaient avec leurs caractères légèrement différents, Haytham et Tamara parvenaient toujours à trouver des solutions et à se soutenir dans les épreuves. Et il ne faisait aucun doute que l’épreuve qu’ils venaient de traverser occupait une place significative parmi leurs mésaventures. Cette fois-ci, ce n’était pas eux qui étaient visés, mais leur fille, la charmante petite Eileen, qui, fort heureusement, avait pris tout cela pour un jeu et ne s’était pas offusquée qu’une créature mythologique ailée vienne à sa rencontre et tente de l’enlever à ses parents. Le drame ayant été évité, les deux parents pouvaient se permettre quelques moments de légèreté, un talent qui leur était propre.

Le souffle court et légèrement échaudé par quelques contacts physiques à la fois sensuels, Hay tentait de reprendre ses esprits. Ses bras entouraient Tamara et notre demi-dieu se laissait bercer par ce sentiment de quiétude ainsi que par l’excitation qui retombait. Le silence fut ensuite rompu par sa propre initiative. Il fallait qu’il le dise, qu’il lui fasse entendre qu’il l’aimait, même si cela lui semblait excessivement tendre. Et c’est ce qu’il entreprit de faire.

« — Penses-tu avoir de la chance de m’avoir ? Ou plutôt, admettras-tu enfin cette évidence ? », lui sourit-il avant de continuer. « — Non, chérie, on ne peut pas dire que c’est grâce à une compétence particulière, c’est plus un mélange de chance et peut-être un coup du destin bien placé. »

S’il était à l’aise avec les grandes déclarations légèrement tendres, il savait que pour Tamara, c’était une autre histoire. La jeune femme avait construit autour d’elle toute une carapace pour mieux se protéger des difficultés. Et même après toutes ces années, il était difficile de s’en défaire, surtout pour la jeune maman qui utilisait l’humour pour éviter que la situation ne devienne trop tendue. Le demi-dieu comprit rapidement cela et une fois la grande déclaration faite, il sut qu’il valait mieux faire preuve d’un peu d’humour pour dédramatiser tout cela.

« — En train de mourir bientôt ? Oh, loin de là ! J’ai encore des tâches ménagères à accomplir. Les mots d’adieu, c’est réservé pour mes négociations héroïques avec les araignées géantes dans la salle de bains. En attendant, tu es condamnée à me supporter pendant un bon moment encore. D’ici là, je me concentre sur des mots tout aussi importants : “chocolat” et “vacances”. Ne me demande pas pourquoi, c’est sorti comme ça. »

Cependant, malgré leur séance de « sport en chambre », ce soir, Tamara semblait vouloir être raisonnable en apparence. Pour Haytham, il semblait que la jeune femme cherchait simplement à détourner l’attention pour ne pas laisser trop de place au romantisme.

« — C’est une excellente idée. Nous devons être en pleine forme pour le tout premier entraînement d’Eileen. » Un sourire tendre illumina son visage avant qu’il ne cède finalement aux bras de Morphée.

_________________

Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

Eileen avait un potentiel certain, avec les parents qu'elle avait. C'était une quart-déesse, bien que ce constat continue d'agacer Tamara qui aurait préféré que sa fille soit "normale", et sa mère avait une formation militaire qu'elle comptait bien lui transmettre. Le monde était rempli de danger plus qu'aucun Mortel ne se l'imaginait réellement, et Tam mettait un point d'honneur à ce que sa fille sache se défendre. Cependant jamais elle n'aurait pensé que ce besoin arrive si tôt.

Le petit apparté "partie de jambes en l'air" leur fit du bien à tous les deux, et à présent lovée dans les bras de son demi-dieu de mari, la jolie brune l'écoutait avec un sourire en coin.

- Parce que tu penses que supporter ta charmante personne ne requiert pas des talents particuliers ? Très cher, tu te fourvoies.

Puis, face à un épanchement de tendresse un peu trop gênant pour elle, l'ancienne agent de terrain proposa à Haytham de dormir un peu. Elle contempla son sourire qui, malgré tout, oui réchauffait le cœur. Elle déposa sa main sur sa joue alors qu'il fermait les yeux, et écouta sa respiration ralentir à mesure que le sommeil le gagnait. Oui elle avait de la chance et elle le savait, mais l'admettre ne semblait pas vraiment être une option.

De son côté, elle eut du mal à trouver le sommeil. Finalement, elle se leva aux premières lueurs du jour, horaire très matinale dans les îles de l'océan indien, et après avoir vérifié qu'Eileen était bien dans son lit, alla faire du café après avoir enfilé un t-shirt de son irlandais préféré. Elle découpage aussi des fruits en petits dés pour accompagner les pancakes que Haytham préparerait à sa fille. Il lui faudrait prendre des forces et des vitamines, à cette petite.

Puis, jugeant que l'heure était suffisante, elle alla dans la chambre de sa fille pour la réveiller en douceur. Elle s'assit délicatement sur le bord du lit et caressa ses cheveux avant de déposer un baiser sur son front.

- Bonjour mon trésor, c'est l'heure de se lever, murmura-t-elle avec douceur.

Eileen lui tendit les bras et sa mère la prit contre elle avec tendresse. Après un petit câlin, elle lui proposa d'aller voir son père. Main dans la main, les filles se dirigèrent vers la chambre. Tam entrouvrit la porte et observa Hay qui, sois la couverture, était donc visible. Elle laissa entrer le petit tourbillon qui se jeta sur le lit.

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Il serait peut-être présomptueux d’affirmer que les étreintes passionnées ont le pouvoir d’adoucir toutes les aspérités de la vie. Cependant, il est indéniable qu’elles ont une utilité particulière lorsqu’il s’agit de résoudre les conflits, quelle que soit leur nature, entre deux amoureux. À cet instant précis, la sérénité revenait doucement, et les battements cardiaques de chacun reprenaient leur rythme naturel. Les deux parents pouvaient enfin savourer un moment de calme bien mérité. Haytham glissa sa main délicate dans la luxuriante chevelure brune de Tamara, esquissant un sourire tendre.

« — Je retiens que ma personne demeure charmante, même lorsque je m’égare, » murmura-t-il, sa voix, douce et veloutée.

C’était un trait distinctif de leur relation : même dans les moments paisibles, ils ne pouvaient résister à l’envie mutuelle de se taquiner, aussi innocent que cela puisse être. Mais dans de telles circonstances, il était plutôt rassurant de constater que la jeune femme était encore capable de faire preuve d’une certaine légèreté. Cependant, elle restait réticente à entendre les déclarations quelque peu lyriques de son penseur, une attitude à laquelle ce dernier ne s’offusquait guère, étant habitué à sa réserve, bien que lui-même soit du genre démonstratif. Mais après tout, est-ce vraiment si grave au fond ?

Leur relation était marquée par une étrange harmonie, un équilibre entre la passion ardente de Haytham et la réserve élégante de Tamara. C’était cette dynamique qui les avait toujours rapprochés, malgré leurs différences. Ce contraste entre leurs expressions d’amour pouvait parfois susciter des malentendus, mais ils avaient appris à les surmonter. Chaque dispute était suivie d’une étreinte, chaque désaccord se transformait en une occasion de renforcer leur lien.

Il lui souriait toujours sans rien dire, son visage sculpté par la lueur tamisée de la pièce. Peut-être était-ce la meilleure chose à faire avant de trouver le sommeil ; un sommeil qui, étrangement, ne tarda pas à arriver. Haytham le savait, il avait besoin de repos et ne chercha pas à lutter contre Morphée et ses bras réconfortants. Il espérait seulement que la nuit ne serait pas troublée par d’innombrables cauchemars.

Dans l’obscurité apaisante de la nuit, Haytham s’abandonna à la douce mélodie du silence. Les soucis et les tumultes de la journée s’estompaient peu à peu, laissant place à une quiétude bienvenue. Les étoiles scintillaient au loin, illuminant faiblement la pièce par la fenêtre entrouverte. Une brise légère caressa son visage, tandis que l’air iodé de la mer chatouillait ses narines et que le doux murmure des vagues continuait de le bercer.

Sous l’effet du sommeil, Haytham se sentait peu à peu enveloppé par une douce torpeur. Les pensées tourbillonnantes se dissipaient, laissant place à un calme réparateur. La nuit s’étirait lentement, heure après heure, les rêves de Haytham se tissant dans le doux écrin de la nuit, emportant son esprit vers des contrées lointaines et apaisantes, bien loin des soucis du quotidien. Il dormait si profondément qu’il n’entendit pas sa femme se lever et quitter le lit conjugal pour préparer un semblant de petit-déjeuner avant de réveiller en douceur la petite Eileen, une tendresse que bien peu de personnes pouvaient prétendre connaître.

« — Hum… »

Le demi-dieu encore endormi se retourna, sans se plaindre de la froideur de la place à ses côtés. Les bonnes résolutions semblaient lointaines, tout comme la perspective de devoir quitter le confort de ce lit. Mais c’était sans compter sur une certaine jeune demoiselle qui pénétra dans la chambre à pas de loup. Elle se précipita sans émettre aucun avertissement sur le lit du pauvre Haytham, le réveillant en sursaut et l’empêchant complètement de résister à l’attaque câline de la fillette.

« Debout ! » lâcha Eileen en essayant de retirer la couverture dans laquelle son père venait de se draper. « — Mais qui ose ainsi me réveiller ! » Il venait de prendre une grosse voix, ce qui fit rire l’enfant qui parvint enfin à retirer la couverture, dévoilant le fils de Mars qui se rua sur sa fille pour passer ses bras autour d’elle. « — Attaque de bisous ! » La petite riait de plus belle tout en appelant sa maman à la rescousse.

_________________

Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

Comme tout un chacun, Haytham avait sans doute horreur d'être réveillé en sursaut. Tam était habituée à ne pas dormir beaucoup, d'une part avec ses insomnies dues à ce qu'elle avait fait lors du premier sac du camp Olympum, et bien avant ça les réveils militaires lors de s aprmeoere carrière. Aussi, utiliser Eileen pour réveiller son Marsien de mari lui semblait la meilleure option pour ne pas faire face à des grognements de mécontentement, voire pire. Et la technique avait fonctionné car en effet, le demi-dieu était déjà en train de proférer une attaque de bisous à l'encontre de sa progéniture. L'ancienne agent de terrain ne pouvait que sourire en voyant l'adorable tableau qui prenait vie sous ses yeux. Du haut de ses deux ans, Eileen ne parlait pas encore très bien mais savait se faire comprendre en seulement quelques mots mi balbutiements.

La brunette laisse a père et fille se chahuter quelques instant avant de les rejoindre de d'attraper Eileen, la soulevant au-dessus de son père.

- Il est temps de prendre un petit déj de champions ! Tu sais ce qui va se passer aujourd'hui, Eileen ?

"- Togoban !" s'exclama la petite en levant ses bras potelés.

Tam soupira, repensant à l'immonde cadeau que son père avait envoyé, un énorme toboggan avec des images de licorne dessus, tout ce dont elle avait horreur mais qui, bien sûr, faisait la joie des yeux juvéniles de la petite Eileen.

- Non mon cœur. Tu vas apprendre de super trucs avec nous.

Elle la posa debout sur le bord du lit, face à elle, tenant ses mains.

- Comme donner de super coups de poings.

Elle illustra ses propos en faisant bouger les bras de la petite, ce qui la fit rire aux éclats.

- Mais avant, il faut prendre des forces. Pas vrai papa ?

Puis, elle reprit Eileen dans ses bras et quitta la chambre, laissant au fils de Mars le soin de s'habiller pendant qu'elle installait leur fille pour le petit déjeuner. Quand Haytham arriva, le café était servi, les fruits coupés prêts dans un bol et Eileen buvait son chocolat froid.

- On a faim, chef, déclara-t-elle en venant lui voler un baiser avant de lui passer son tablier et d'aller s'asseoir à côté de sa fille.

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Haytham fut réveillé par la douce présence d’Eileen, qui s’était discrètement introduite dans la chambre. Les premiers rayons du soleil, filtrant délicatement à travers les rideaux en lin blanc, caressaient le visage endormi du père. Les doux reflets dorés dansaient sur sa peau, lui donnant l’apparence d’un héros sortant d’un rêve. Bien qu’il préférât rester dans la chaleur du lit, il ne put résister à l’attaque affectueuse de sa petite fille. Sa voix, à peine perceptible, résonnait comme une mélodie matinale.

Soudain, elle s’élança sur le lit sans prévenir, ses petites mains agiles s’affairant à le débarrasser des couvertures qui le protégeaient du froid matinal. Haytham feignit l’indignation en lançant d’une voix profonde, « — Mais qui ose ainsi me réveiller ! » Ce jeu de rôle fit éclater de rire chez l’enfant, emplissant la pièce de sa gaieté. Eileen réussit finalement à retirer la couverture, exposant ainsi le fils de Mars à l’air frais du matin. Haytham, avec un sourire espiègle, prit Eileen dans ses bras. Il la serra tendrement contre lui, tandis que la petite princesse appelait déjà sa mère à l’aide.

Cette scène, empreinte de chaleur et d’affection, baignée dans la lumière tamisée de l’aube naissante, mettait en évidence la préciosité des moments en famille. Ces instants simples, il est vrai, étaient inestimables, et Haytham ne boudait pas ce plaisir, d’autant plus lorsque Tamara se prêtait au jeu et laissait apparaître sur son visage le plus radieux des sourires.

Tamara prit place sur le lit, offrant à son demi-dieu de mari quelques instants de répit. La lumière douce mettait en valeur ses yeux pétillants d’excitation à l’idée des aventures à partager en famille. Il était clair que la vedette de la journée serait le toboggan, qui, s’il comblait de fierté la petite Eileen, symbolisait pour Tamara la présence d’un père dont elle aurait bien aimé se passer. Haytham se tenait prêt à détourner l’attention de la petite pour ne pas compromettre la bonne humeur de sa mère. Mais cette dernière, tout en entretenant le suspense sur le déroulement de la journée, affichait un sourire complice.

Le demi-dieu demeurait silencieux, observant la scène qui se déroulait devant lui. Tamara, pour mieux illustrer ses propos, faisait bouger les petits bras de l’enfant, qui, avide de jeu, en redemandait, bien que ne comprenant pas tout à fait. Perdu dans sa contemplation, le demi-dieu ne s’était même pas rendu compte que son épouse s’adressait à lui.

« — Ah, bien sûr… » bredouilla-t-il, espérant ne pas dire de bêtises. Puis il vit Tamara se redresser en prenant Eileen dans ses bras, et elles quittèrent la chambre pour le laisser seul. Sans attendre davantage, le demi-dieu se leva de son lit et s’habilla, prêt à rejoindre Tamara et leur fille qui semblaient prêtes à prendre un bon petit-déjeuner. Le café était servi, embaumant la pièce de son arôme puissant et rassurant. Le demi-dieu remarqua également les fruits fraîchement coupés.

« — Eh bien, quel travail de professionnel ! » s’exclama-t-il en direction de la jeune femme à ses côtés, qui s’approcha pour lui voler un baiser. Puis elle lui passa un tablier d’un blanc immaculé. « — Je m’y mets tout de suite ! Des pancakes, ça vous convient ? » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que déjà la petite Eileen exprimait sa joie. Ses rires cristallins remplissaient la cuisine de leur gaieté contagieuse, e ses yeux pétillaient d’anticipation à l’idée de délicieux pancakes.

Perfectionniste à souhait, le fils de Mars veillait avec une minutie méticuleuse à ce que chaque pancake prenne une forme parfaite. Chaque pancake était doré à point, d’une couleur légèrement ambrée, avant qu’il ne le dépose un par un sur l’assiette pour former une pile appétissante, prête à être dégustée.

Lorsqu’enfin la pile de pancakes eut atteint une taille déraisonnable, et que la pâte fut épuisée, Haytham retrouva la table familiale et déposa l’assiette de pancakes encore fumants, libérant une douce vapeur qui s’élevait délicatement. Face à Eileen, il déposa l’assiette, souriant chaleureusement.

« — Attention, c’est encore un peu chaud », avertit-il, bien que la chaleur semblait ne pas inquiéter la petite fille, qui saisit sans attendre le premier pancake de la pile. Haytham échangea un regard interrogateur avec Tamara. De toute évidence, la petite Eileen semblait déjà insensible à la chaleur. Cependant, ne s’en formalisant pas davantage, le demi-dieu se servit un peu de café, son arôme puissant se mélangeant agréablement à l’odeur des pancakes, et versa un filet de sirop d’érable sur son premier pancake.

Pendant qu’il savourait son petit-déjeuner, il réfléchissait silencieusement au déroulement de la journée à venir. Ils allaient devoir enseigner à Eileen les bases pour qu’elle puisse se défendre en cas d’attaque. « — On est d’accord, qu’il faut lui faire comprendre que ce n’est pas un jeu ? » demanda-t-il à sa femme. « — Ou alors on pourrait effectivement adopter une approche plus ludique dans la défense. » Le regard d’Haytham était sérieux, reflétant sa préoccupation pour la sécurité de leur fille. Il cherchait un équilibre entre l’enseignement de compétences de défense essentielles et la nécessité de préserver son innocence d’enfant.

_________________

Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

Le grand jour était arrivé, celui où Eileen, du haut de ses trois ans, allait commencer sa formation au combat et à la défense. Bien sûr, il y aurait du chemin à parcourir avant d'atteindre un niveau suffisant, mais d'une part il fallait bien commencer quelque part, et d'autre part, cela contribuerait à rassurer ses parents qui s'étaient pris une sacrée frayeurs la veille au sort avec l'attaque de la créature qui avait bien failli leur ôter leur précieuse petite fille.

Tamara observait l'échange entre eileenbet Haytham, un léger sourire ornant ses lèvres avant de finalement les rejoindre. La fillette était joviale, comme à l'accoutumée et je semblait pas avoir gardé grand souvenir de l'attaque passée seulement quelques heures auparavant. L'ancienne agent de terrain récupéra sa fille pour laisser à son mari l'opportunité de s'habiller avant de les rejoindre dans la cuisine.

Le demi-dieu sembla satisfait de la pré-assistance de son épouse qui avait déjà coupé des fruits. Il proposa de faire ses traditionnels pancakes, dont raffolaient, il le savait, les deux femmes de sa vie. Ce fut un immense cri de joie de la part de la quart-déesse, toujours pleine d'entrain et d'énergie. Tam s'affaire à lui installer un petit bavoir autour du cou tandis que l'irlandais s'activait à préparer la pâte et la faire cuire. Après seulement quelques minutes, une pile de beaux pancakes fumante apparut sur la table. Le papa cuistot eut à peine le temps de prévenir l'enfant que celle-ci se jeta dessus en attrapant un pancake. Tam avait seulement eu le temps d'attraper son autre main, mais visiblement ambidextre, Eileen avait quand même saisi l'objet de sa convoitise gustative. Les deux parents échangèrent un regard.

- Tu dois attendre que papa ou maman te serve, mon cœur. Pose dans l'assiette.

Quand la petite s'exécuta, Tam s'affaira à lui couper des petits cubes avant de verser un peu de sirop d'érable et ajouter des fruits. Puis elle mit dans la main d'Eileen sa petite fourchette. La demoiselle se délectait de son petit déjeuner tandis que ses parents discutaient de la suite.

- On peut faire en sorte que ce soit amusant au départ pour ne pas la dégoûter, et après on y va crescendo. Ma fille ne sera pas une chiffe molle.

Tam se servit à son tour et dégusta aussi la création de son mari entre deux gorgées de café. Puis, il fut temps de s'habiller et se brosser les dents. Tamara enfila un short de sport et une brassière laissant visibles ses abdominaux. Elle enfila un petit vêtement de sport à Eileen et des chaussures adaptées. Puis elle alla préparer deux gourdes d'eau fraîche qu'elle prit avec elle.

- On est prêtes papa ! lança-t-elle en sortant avec Eileen sur le perron.

Là, elle lui appliqua de l'écran total sur tout en corps et lui mit une petite casquette.

- Pour commencer, on a besoin d'avoir de la force dans tes petits bras et tes petites jambes. Tu montres à maman comment tu fais la grenouille ?

Eileen se mit à sauter sur place, visiblement contente.

- C'est bien. Fais la grenouille qui saute de la marche en attendant que papa arrive. Tu plies bien tes genoux et tu sautes.

Elle la souleva doucement pour lui montrer les mouvements à faire en les simulant au ralenti, la faisant bondir du perron sur le sable.

- A toi Leen. Toute seule.

Eileen s'exécuta. Tam l'encourage à recommencer une dizaine de fois, l'applaudissant à chaque fois. Entre temps, Haytham arriva.

- Regarde notre belle grenouille. Tu veux bien montrer à Papa, Eileen ?

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

Haytham se tenait sur le seuil de la porte, observant avec une fierté paternelle mêlée d’une inquiétude silencieuse sa petite Eileen sauter joyeusement sur le perron. À ses côtés, Tamara, avec son expérience d’ancien agent de terrain, guidait l’entraînement, trouvant un équilibre parfait entre jeu et sérieux. La scène formait un tableau de bonheur familial, mais pour Haytham, elle était teintée du souvenir encore frais de l’attaque de la veille, soulignant la nécessité de préparer Eileen aux dangers du monde.

Alors qu’Eileen mimait des bonds de grenouille, Haytham s’approcha, ses pas se fondant dans le son des rires de sa fille. Il s’agenouilla à côté d’elle, un sourire bienveillant aux lèvres, et lui murmura « — Bravo Leen, papa est très fier de toi. » Eileen rayonna de joie, sans se rendre compte de l’importance de ces leçons.

Pour le demi-dieu, chaque mouvement d’Eileen était un rappel de sa propre responsabilité. « — Elle ne doit pas grandir dans la peur, mais elle doit être prête », pensa-t-il, regardant Tamara qui continuait d’observer la petite.

L’entraînement commença par des exercices ludiques, Hay et Tam rivalisant d’ingéniosité pour trouver des activités adaptées à leur fille. Le fils de Mars demanda à la petite d’imaginer un adversaire imaginaire, guidant ses petits bras pour bloquer un coup. « — Regarde, reste droite, comme si tu essayais d’être plus grande » conseilla-t-il.

Eileen, riant, commença à donner des coups dans le vide. Haytham rit à son tour, une lueur de fierté dans les yeux. « — Elle a l’obstination de son père et l’agilité de sa mère. Le meilleur de nous deux, sans aucun doute, » dit-il à Tamara, le sourire aux lèvres.

Alors que le soleil montait dans le ciel, marquant le rythme de la matinée, la famille semblait perdue dans leur petit monde, un monde où l’entraînement défensif devenait un jeu sous le ciel bleu.

Lorsque l’heure de la pause arriva, Haytham, ses muscles témoignant de l’effort, se leva et proposa, « — Que diriez-vous d’une petite collation ? Je vais préparer des en-cas spéciaux pour notre super-héroïne. »

Eileen, débordante d’énergie, se précipita vers la maison, criant de joie. Le Marsien échangea un regard fatigué, mais heureux avec sa femme. « — On sera épuisé bien avant elle. »

En regardant Eileen s’éloigner, un sentiment de gratitude submergea Haytham. Malgré les défis et les dangers, ces moments de bonheur en famille étaient leur plus grande force, une lumière guidant leur chemin dans un monde souvent imprévisible.

_________________

Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

La chance semblait être du côté des deux parents puisque la jeune Eileen semblait apprécier les exercices proposés sous forme de jeu. Ainsi, Tam avait commencé à l'habitude aux exercices de musculation tandis que Haytham avait enchaîné sur la maîtrise des mouvements et parage de coups. Bien sûr, ce n'était qu'un tout petit début, mais si la fillette s'y habituait et prenait le pli, ce serait de plus en plus facile pour elle. La matinée fila à toute vitesse, Tamara ne vit pas le temps passer tant elle était concentrée. Pour l'ancienne agent de terrain, ce n'était pas grand chose étant donne qu'elle avait gardé l'habitude de s'entraîner chaque jour, aussi, la remarque du marquen la fit sourire.

- TU seras fatigué avant elle.

Elle ponctua cette phrase d'un clin d'œil avant de suivre sa fille qui avait foncé vers l'intérieur de la maison, toujours aussi joyeuse. Son enthousiasme faisait plaisir à voir. Arrivés à l'intérieur, Tamara laissa son mari s'occuper des collations tandis qu'elle préparait un verre d'eau pour Eileen, que cette dernière ne se fit pas prier pour descendre.

- On dirait que ça t'a plu, ce début d'entraînement.

La fillette tapait dans ses mains en criant "Encore !" ce qui fit rire sa mère.

- Ne t'inquiète pas, on est loin d'avoir fini.

Elle se tourna vers l'irlandais quk s'affairait en cuisine.

- Pas vrai papa ? D'ailleurs qu'est-ce que tu prépares ?

Elle s'approcha de lui et tendit sa main vers la cafetière. Le second café de la matinée était très attendu par la caféinomane qu'elle était. Elle se servit donc une tasse et l'en délesta rapidement d'une bonne gorgée.

- On lui fait travailler quoi après ? L'endurance ?

Tamara restait concentrée, l'habitude de s'entraîner tous les matins sans doute. Elle ne perdait pas de vue l'objectif, préparer leur fille à toute attaque possible, et surtout, ce ne serait que lorsqu'elle serait prête qu'ils pourrait quitter cette île. Hay était heureux dans cette vie de Robinson Crusoe, mais pas Tamara à qui la ville manquait cruellement.

Elle retourna vers sa fille pour l'installer à table tandis que le fier papa apportait le petit goûter.

Ensuite, ils reprirent la direction de la plage.

- Tu as bien repris des forces ? Parce qu'on va jouer à trappe-trappe. On va essayer d'attraper papa. Et ensuite c'est lui qui essaiera de nous attraper. Prête, partenaire ?

Un high five plus tard, les voilà en train de courir derrière le fils de Mars. Tamara tenait Eileen par la main pour l'aider à courir plus vite et cela semblait beaucoup l'amuser.

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Sous le soleil 2017-2018

« — Comment ça “je” ? » lança le demi-dieu, feignant d’être offusqué, ses yeux pétillant de malice. « — Je te rappelle que je suis un demi-dieu, et de ce fait, mon endurance est plus grande que la tienne. Et ne va pas me dire le contraire, car je te l’ai prouvé à de nombreuses reprises. » Le clin d’œil appuyé de Haytham ne laissait aucune ambiguïté sur ce dont il parlait, mais il veillait à rester vague pour ne pas troubler les chastes oreilles de la petite Eileen. Encore fallait-il que la princesse piranha, habillée d’une robe légère, s’intéresse réellement à la conversation entre ses parents. Pour l’instant, son attention était entièrement captée par les cris de son estomac affamé.

Sans attendre, Hay s’activa à préparer des pancakes, semblant être le choix parfait pour satisfaire rapidement l’insatiable appétit de la fillette, qui venait de boire presque d’une traite le verre d’eau que Tamara lui avait préparé. Enjouée et toujours souriante, le petit quart de déesse, aux joues rosies par l’excitation, manifestait bruyamment sa joie. Pour elle, tout était un jeu et non une contrainte, facilitant — pour le moment — les choses. Haytham, tout en mélangeant la pâte dans un grand bol bleu ciel, savait pourtant qu’il faudrait bien plus que quelques entraînements ludiques pour compléter la formation d’Eileen. Cependant, soucieux de préserver la bonne humeur de sa famille, il se concentra sur sa tâche, sortant une poêle pour y verser quelques louches de pâte, faisant danser les bulles à la surface.

Les pancakes s’empilaient rapidement, dorés et moelleux, et à peine dix minutes plus tard, le Marsien déposa une assiette remplie de succulentes pâtisseries sur l’imposante table en marbre, sous le regard gourmand de Leen, ses yeux marron brillant d’anticipation. « — Je voulais garder la surprise, mais avec une cuisine ouverte et un petit monstre à l’odorat très développé, je crois que c’était mal embarqué ! »

« Pancakes ! » s’exclama la petite fille avec envie, sautillant sur sa chaise en bois peinte en bleu. « Tous les jours ! » ajouta-t-elle, espérant que ses parents céderaient instantanément à sa requête. Tam, toujours sa tasse en main, un motif de vagues bleues ornant la porcelaine, venait de terminer une seconde gorgée de café avant de s’enquérir de la suite du programme.

« — Pour l’instant, je crois qu’on devrait lui apprendre la politesse, non ? » lança le demi-dieu, tout en tartinant un pancake de sirop d’érable pour sa fille, qui trépignait d’impatience. « — Leen, ne m’oblige pas à faire les yeux noirs ! » La petite esquissa un sourire malicieux avant de redevenir plus calme, comprenant que son père était sérieux. « Si te plaît ! » le supplia-t-elle, sans se rendre compte de la petite faute de syntaxe qu’elle venait de commettre et qu’on pouvait aisément imputer à son jeune âge.

« — L’endurance, ça me paraît une bonne piste. Et puis comme ça, ce soir, le marchand de sable passera plus tôt. » Il affubla Leen d’un clin d’œil complice après lui avoir tendu son précieux pancake, puis reporta son attention sur Tamara, qui restait concentrée, une lueur de tendresse dans ses yeux.

« — N’oublie pas que ça doit rester un jeu. Tu ne vas pas déjà lui imposer un entraînement militaire, hein ? » Il se saisit de la bouteille de jus d’orange et se servit un verre qu’il s’enfila lui aussi d’une traite, laissant couler quelques gouttes le long de son menton.

Après la pause, Haytham observa Eileen et Tamara se diriger vers la plage, un sourire tendre se dessinant sur son visage, illuminé par la lumière du soleil. Il les suivit, ses pensées, oscillant entre la joie de ce moment et la gravité de leur situation. Il se rappela son propre entraînement à Olympum, des années passées à se forger dans l’adversité, la colère, et la culpabilité — un parcours qu’il souhaitait épargner à sa fille autant que possible. Mais pourrait-il vraiment préserver Eileen de tout cela indéfiniment ? Le doute l’envahissait à nouveau.

Arrivés sur la plage, la petite fille rayonnait de joie, contagieuse dans son innocence. Haytham, tout en partageant ce bonheur, restait attentif à chaque mouvement, à chaque réaction de sa fille. Il l’enviait parfois pour sa capacité à rire de bon cœur, aveuglée par son innocence. Mais bientôt, les choses sérieuses reprenaient, du moins pour Tamara qui proposa un nouvel exercice-jeu : attraper Haytham.

« — La prochaine fois, laisse-moi trouver le nom des jeux ! » lança-t-il en taquinant gentiment Tamara, qui tenait déjà la main de la petite, prête à le pourchasser.

« — Regarde, Eileen, » dit-il en pointant vers les vagues, captant immédiatement l’attention de la fillette et lui offrant quelques précieuses secondes pour prendre de l’avance, sûrement au grand dam de Tamara Lond, qui n’aimait pas perdre.

_________________

Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Sous le soleil 2017-2018

Hay n'avait pas pu s'empêcher de faire une énième remarque sur sa condition de demi-dieu est les prouesses qui allaient avec. Tamara ne put retenir un léger roulement d'yeux avec le dodelinement de la tête semi-agacé qui allait avec ordinairement, mais avec le petit sourire en coin qui manifestait le fait qu'elle savait de quoi il parlait.

Bien vite, la gaieté s'était emparée de la tablée du petit déjeuner, et pour cause, Eileen faisait montre de son petit caractère en la verbalisation de ses exigences, à savoir des pancakes tous les jours. Tam pouffa de rire dans son mari proposa d'apprendre à leur fille la politesse, pour commencer.

- Ma chérie, si tu veux obtenir quelque chose, il faut le demander gentiment, en disant "s'il te plaît" quand tu demandes, et "merci" quand tu l'obtiens. J'en reviens pas de dire ça, ajouta-t-elle en direction du fils de Mars.

Une fois le repas le plus important de la journée englouti, la famille retourna à l'extérieur où le soleil se reflétait sur les vagues azures, laissant voir des milliers de diamants à la surface. D'aucuns auraient été émerveillés, mais l'ancienne agent de terrain était plutôt blasée par ce paysage. Elle resta concentrée sur la mission, celle de faire acquérir différentes capacités à leur petite princesse afin de pouvoir regagner la civilisation un jour prochain. Elle exposa alors l'idée du jeu de base du trappe-trappe, auquel tous les enfants avaient déjà joué à l'école. Hay et Tam n'y avaient pas dérogé eux non plus. La remarque du demi-dieu lui tira un haussement de sourcil perplexe.

- Ben quoi ? C'est le nom du jeu... Tu préfères le loup ? J'ai pas envie de lui apprendre à avoir peur des animaux. Je veux pas qu'elle soit une poule mouillée, et je vois pas ce que tu reproches aux entraînements militaires. Cours plutôt !

L'Irlandais profita de la naïveté de la fillette pour lui jouer un tour des plus fourbes avant de s'échapper. Mais c'était sans compter la réactivité de la tornade brune qui s'empara de la main de leur fille et courut après son mari.

- Ne te laisse pas déconcentrer, Eileen ! Papa sait être fourbe.

Elles se rapprochaient de leur cible et Tam attrapa sa fille.

- Hay, réflexe !

Aussitôt qu'il se retourna, elle envoya dans un lancer très précis la petite Eileen dans les bras de son père avant de s'approcher à petites foulées alors que la fillette riait aux éclats en répétant qu'elle avait attrapé papa.

- On a gagné cette manche, monsieur le tricheur.

La fillette tapait dans ses mains, joyeuse et pas plus essoufflée que ça après la course qu'elle venait de faire. La plage au sable blanc et fin était un terrain de jeux parfait pour s'entraîner, d'autant que courir dans le sable était plus difficile que courir sur du goudron. Tam s'en fit la réfléxion et se rassura en songeant que si sa fille avait des facilités ici, elle s'en sortirait encore mieux en ville.

_________________

Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña