Event # 1 : Vernissage au Guggenheim

Premier événement

Tour 2 - 1er étage

Le peintre venait d’arriver, faisant une entrée remarquée et saluant quelques personnes dans son sillage. Il était juste comme Raban l’avait décrit et je me demandai si l’assurance et le côté solaire venait avec le sang d’Apollon ou était juste un dérivé du talent artistique. Il faudrait que je pose la question à mon noiraud préféré quand je le verrais. J’espérais que lui au moins était en sécurité.

J’avais choisi de monter d’un étage pour pouvoir avoir une meilleure vue d’ensemble, mon regard rivé sur la robe rouge de Miss Lond. Une femme vint la voir et l’échange sembla presque tendu. Je n’osais pas ouvrir ma perception empathique dans une foule aussi grande, alors je ne pouvais pas savoir ce qu’il en était, mais tout cela ne me disait rien qui valait. Je me demandais combien de demi-dieux et de créatures étaient présentes, ce soir, et si d’autres agents du BEM se trouvaient dans la foule, prêts à lancer l’assaut. Je ne voulais revivre l’attaque de 2015, je ne voulais revivre ça !

Le stress commençait à me gagner et ma main se crispait autour de ma flûte de champagne, tremblant. Je cherchai un endroit où m’appuyer ou où poser mon verre en attendant de me calmer. Mieux valait ne pas alarmer les gens autour de moi. Cela ne servait à rien de créer un mouvement de panique. Il fallait que je me calme et vite. Posant mon champagne sur une petite table, je m’appuyai sur la balustrade, la serrant dans mes mains, et je fermai les yeux pour me concentrer sur ma respiration. Je devais avoir l’air de quelqu’un ayant trop bu qui commençait à avoir quelques vertiges, mais peu importait. Inspirer, expirer, inspirer, expirer, tout allait bien. Inspirer, expirer, inspirer, expirer, tout allait bien aller. Je n’avais pas besoin d’un petit remontant pour évacuer le stress, j’avais besoin de toute ma tête pour faire face si la situation dégénérait.

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Premier évènement

- 20 déc 2021, New-York -

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Deuxième étage
La vieille harpie succube en jupon n’aimait pas mon petit commentaire. Heureusement qu’elle n’était pas capable de lire dans les pensées, je crois que je me serais fait tirer les oreilles ou taper avec son sac Chanel. Elle devait certainement avoir des toiles d’araignées là où je pense. Elle me détaillais et je la regardais en haussant un sourcil. Elle devait s’imaginer que j’étais un putain de serveur. Sourire en coin alors que je lui répondais avec autant de délicatesse qu’un seau d’eau bouillant en pleine gueule.

- Je doute que vous fassiez partie de la sécurité de l’établissement avec un tel balais dans le derrière. Suivez les règles sinon je vous mets dehors avec la température concordant avec votre frigidité. Bonne soirée.

Je me rapprochais ensuite de la doctoresse de mon coeur pour discuter avec elle un peu. Je mentirais de dire que sa présence ne me manquait pas, mais chaque chose en son temps. Je remarquais du coin de l’oeil l’arrivée de Carwyn, le fils de cupidon que j’avais croisé dans son bar presque un an plus tôt. Un type châtain avec une femme que je ne connaissais pas, mais qui n’était en rien humaine et finalement… MERDE! Ma belle-soeur en personne avec une robe digne d’un feu de circulation. Je secouais la tête. Elle était tombée dans la boîte à paillettes de ma filleule c’était pas possible. Je ramenais rapidement mon attention sur la brunette qui était en mode gna gna gna. Je levais les yeux au ciel en soupirant.

- Je n’ai pas le droit de donner de signe de vie quand je travaille Mélissa ! C’est compliqué et je suis à peine rentré que je me retrouve à diriger la sécurité d’un musée pour une soirée avec les bâtons dans les fesses et un veston qui gratte alors s’il te plaît n’en rajoute pas ! Ça n’a rien contre toi et tu devrais le savoir.

Elle partait ensuite en allant au buffet et je levais les yeux au ciel en jurant. Une main dans les cheveux alors que je regardais autour. Une main sur mon oreillette alors qu’on me parlait.

- Compris je monte. Garder monsieur Hansen en visuel constamment.

Je me rendais au second étage avant de sentir mon téléphone cellulaire vibrer alors que je marchais en gardant un oeil autour. Je fronçais les sourcils en voyant une silhouette du coin de l’oeil qui s'échappait. Je devais avoir la berlue … Le directeur du BEM en personne ici ? Je n’avais plus de visuel et je décrochais enfin mon téléphone en me raclant la gorge.

- J’espère que c’est urgent ma patate car je suis un tantinet occupé avec un feu de circulation, des gens frigides, une beauté furax et potentiellement un putain de cinglé. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?

Je fronçais les sourcils en sentant une vague de stress importante qui venait de l’étage sous moi. Je tentais de garder un visuel, je crois que cela venait de Carwyn.

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Premier évènement

- 20 déc 2021, New-York -

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Premier étage
Observateur et calculateur. Mon esprit ne perdait rien de ce que je pouvais voir. Je ne regardais pas réellement les toiles, mais les gens composant l’assistance. Angel Castellanos s’approchait trop près de mon Elisabeth à mon goût. Je gardais un oeil sur eux avant de m’effacer. Discussion entre Lond et sa supérieure avant qu’une autre demi-déesse arrive près de mes agents. La femme avec le plus de classe et de goût dans cette soirée étant clairement Elisabeth Un calme immense alors que je gardais cette flûte de champagne dans ma main. Un oeil ensuite sur monsieur Hansen qui se croyait tout puissant. Un sourire sur le coin de mes lèvres alors que je montais à l’étage en frôlant presque Haytham Cassidy. Il s’en était fallu de peu. Je montais les escaliers en regardant devant moi. Angel était à l’étage. Une véritable plaie ambulante celui-là. Il ne semblait avoir peur de rien ni même de la mort ce qui en faisait un adversaire redoutable.

Je voyais finalement un homme dans un état second. Mes lunettes me permettant de voir sa nature au travers de la brume. Je m’approchais lentement en prenant un canapé que je croquais avec nonchalance. Il y avait réellement de la vermine partout. L’homme était déstabilisé par quelque chose et je me gardais bien de savoir pourquoi et comment.

- Concentrez-vous sur une œuvre. Cela vous aidera sans doute à garder le cap. Ne vous donnez pas en spectacle de cette façon dans un musée aussi ouvert. Laissez votre âme vagabonder sur les couleurs. Votre taux d’alcoolémie descendra également en ingurgitant quelques petits canapés. Je vous recommande ceux avec la mousse. Bonne soirée.

Je me remettais en mouvement. Ne jamais rester plus de quelques secondes. Une toile très foncée et lugubre m’attirait et je marchais vers cette dernière avant de voir une femme que je connaissais dans mon champ de vision. Un sourire diabolique qui se dessinait sur mon visage.

- 251-9 ...

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Premier événement

Tour 2

Premier étage.

Même si j’appréhendais, quelque part j’étais heureuse d’accompagner Darren pour découvrir un peu plus le mode de vie des Mortels. Certes, tout ceci, les raisons, les enjeux, m’échappaient, mais au moins je passais du temps avec lui et j’apprenais. Il avait semblé content de ce que j’avais fait en terme de coiffure et maquillage, deux choses que j’avais découvertes grâce à ce qu’il appelait « les tuto youtube », et le voir sourire me remplissait le coeur de joie.

Une fois sur place, je fus à la fois fascinée et intimidée, mais il ne fallait pas se laisser distraire pas ça. Darren me proposa de goûter à la boisson nommée champagne, chose que je fis. Je fus surprise par le pétillement qui me fit cligner des yeux plusieurs fois. Ce devait être amusant à voir j’imagine, d’autant que mon cavalier, lui, n’avait pas bronché. Les Mortels devaient en avoir l’habitude bien que Darren ait dit que cette boisson pouvait coûter beaucoup de petits papiers verts. Nous voilà un peu plus dans le musée, et soudain, Darren me parla d’un air si sérieux que je sentis mon coeur se serrer… jusqu’à ce qu’il me fasse comprendre que des agents du B.E.M étaient là. Là, mon coeur s’emballa, j’avais sans doute pâli sous le maquillage.

- Comment veux-tu que je ne panique pas ? Qu’est-ce qu’il faut faire ?

Une annonce passa, me faisant sursauter. La personne qui avait réalisé les drôles de peintures de toutes les couleurs allait arriver. Apparemment c’était quelqu’un d’important pour avoir un si grand bâtiment pour lui ce soir.

- On a qu’à monter, dis-je à Darren en regardant les deux étages autour de nous. En hauteur, on est moins souvent des proies faciles.

Sans attendre, je montais le long du couloir périphérique tout en observant furtivement en bas. Je n’étais pas capable de reconnaître qui que ce fut, j’étais trop en panique, je devais réussir à me poser calmement pour reprendre mes esprits. Je n’étais plus habituée à être en extérieur et mes réflexes étaient sens dessus-dessous.
Arrivée au premier étage, je m’aperçus que je ne voyais plus Darren… j’avais lâché sa main sans m’en apercevoir, prise dans la panique. Je me mis à le chercher du regard… il y avait tant de monde… J’arrêtai de regarder vers le rez-de-chaussée, puisqu’il m’avait probablement suivie, alors je balayai du regard l’étage sur lequel je me trouvais, quand soudain, je crus que mon coeur s’arrêtait : Sheppard était à l’opposé. Le vide béant nous donnant la vue sur l’étage inférieur nous séparait. En le voyant, la peur et la colère se mêlèrent. Il ne fallait surtout pas que je le perde de vue, il était mon plus grand ennemi. Mes mains se crispèrent sur la rambarde et se mirent à trembler.

Premier évènement

- 20 déc 2021, New-York -

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En vérité, il semblerait que je me sois trompée. L'homme face à moi n'était pas seulement dépourvu de manières, il était grossier et insultant et je ne serais pas surprise qu'il soit encore affublé de bien d'autres tares à son palmarès déjà peu reluisant. J'entrouvris légèrement la bouche, véritablement choquée par sa réponse, qui se révéla aussi brutale qu'insultante.❝J...je vous demande pardon ? Comment osez-vous ?❞ articulais-je, certaine d'avoir mal entendu. Non Elisabeth, tu ne rêves pas, le monsieur est bel et bien en train de te faire des allusions douteuses portant sur ton... sur...oh, quelle indécence ! J'étais véritablement désarçonnée car jamais encore, on ne s'était adressé à moi ainsi, et encore moins en insinuant des choses comme celles-là. A court de mots devant un tel manque de civisme, je tentais de garder contenance, affichant une expression outrée. Il s'éloigna sans l'ombre d'un remord, me laissant ainsi décontenancée sans avoir eu le temps de seulement démentir et protester. Qu'aurais-je pu lui dire de toute façon ? Qu'il avait tort ? Il n'avait pas besoin de la savoir ça non plus, et je n'étais pas de celles qui s'épanchaient sur le sujet ! D'ailleurs, c'était justement un sujet que j'évitais la plupart du temps et qui me mettait mal à l'aise par-dessus le marché. Cela avait toujours été le cas, même lorsque j'étais encore mariée et depuis la mort de Shawn, j'avais volontairement repoussé cet aspect plus loin. Par choix, et parce que je n'avais maintenant plus de raison d'y songer de toute façon.

Je secouais la tête, pour éloigner ces idées qui étaient bien loin de la raison de ma présence ici. Elisabeth, tu t'égares, tu auras tout le loisir d'analyser cette non-facette de ton quotidien une autre fois. A la place, j'avais décidé de passer cet affront en allant rejoindre Lond pour lui faire remarquer combien elle était loin d'avoir assimilé les notions inhérentes à une mission sous couverture. Cette dernière afficha un rictus que j'étais loin d'apprécier, et répliqua en me comparant à une nonne. Nouvelle attaque qui tendait à rejoindre la première dont je venais d'être victime bien qu'elle fut amenée de manière beaucoup moins crue. Un muscle se contracta sur ma joue alors que je tentais difficilement de prendre sur moi afin d'éviter une esclandre publique qui -à mon sens- aurait été plus que méritée. Je m'étais donc contentée de lui retirer son verre en la sermonnant au passage.❝Oui Maman.❞ Je fermais un instant les yeux pour inspirer profondément. Je ne sais pas ce qui me retenais de lui lancer le contenu de son verre en pleine figure. Elle dépassait les bornes délibérément et manifestement, prenait un grand plaisir à me chercher.❝Faites bien attention Lond : à trop vouloir tester mes limites, il se peut que vous les franchissiez pour de bon et que vous ne puissiez plus revenir en arrière pour vous racheter. Je ne suis pas James Sheppard.❞ menaçais-je à son oreille sans me départir de ce calme apparent que j'avais pour habitude de plaquer en façade. Non, je n'étais pas Sheppard et s'il avait fait l'erreur de la restituer dans ses anciennes fonctions du BEM, je ne suivrai pas le même chemin. J'étais sa supérieure désormais et je me réservais le droit de la licencier au moindre faux-pas. Qu'elle se considère donc comme prévenue.
Réprimant mon agacement profond, je lui offris alors un petit sourire crispé, dénué de toute sympathie :❝Tenez, puisque vous en parlez : comment va votre mère ? Victoria Lond ne semblait pas en très grande forme la dernière fois que nous nous sommes vues.❞ demandais-je d'un ton claironnant, désireuse de mettre ce chapitre pénible et angoissant de sa vie sur le tapis, afin de lui rappeler ce qu'elle risquait à trop se frotter à moi.

Nous fûmes interrompues par l'Artiste de la soirée, celui pour lequel nous avions fait le déplacement...non pas pour l'aduler ou l'admirer mais pour le supprimer. La bouche en cœur, il s'enthousiasma en me mettant une carte de visite dans la main avant de complimenter Lond sur son accoutrement clinquant. Je restais stoïque, n'ayant aucune envie de me forcer à me montrer chaleureuse envers lui ou l'une de ses "œuvres". Je pris la carte sans un mot et la mis dans mon sac. Au moins s'il parvenait à nous échapper ce soir, j'avais ses coordonnées pour retenter ma chance ultérieurement. Après avoir fanfaronné face à l'artiste dans sa robe qui lui donnait l'air d'un bonbon recouvert de papier brillant, Lond me railla une nouvelle fois, ravie d'avoir pu attirer le regard (sans doute inconvenant) de Hansen. Je haussais un sourcil, nullement impressionnée :❝Je me fiche éperdument de ce qu'il aime ou non. Contentez-vous de faire votre travail, vous êtes là pour l'appréhender et le mettre derrière les barreaux, pas dans votre lit. Tâchez de vous en souvenir.❞ fis-je d'un ton sec.

Elle partit se mettre en position et de mon côté, je ressentais le besoin de me mettre à l'écart. A vrai dire, cette soirée ne se passait pas vraiment comme je l'avais espéré et j'avais besoin de reprendre un peu d'aplomb, loin des paroles assassines et blessantes des autres. On venait en quelques minutes à peine de me qualifier de frigide, de nonne et potentiellement de vieille femme en me comparant à la précédente génération. C'était...beaucoup plus que je ne pouvais décemment supporter. Aussi, je montais au second étage, refusant également les petits fours lorsqu'on m'en proposa sur la route. Je vis Sheppard monter lui aussi, mais il s'arrêta malheureusement à l'étage inférieur. Alors, munie de ma seule compagnie, je sortis mes lunettes qui me permettaient de voir les demi-dieux de mon sac, et fit mine de lire l'étiquette explicative d'un tableau. D'après mes calculs, il y avait maintenant au moins un agent du BEM par étage : nous couvrions donc l'intégralité du bâtiment.

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Premier événement

Tour 2 - 1er étage

Ma petite crise de panique n’était pas passée inaperçue et un homme vint me parler brièvement, Très gentiment, quoiqu’un peu paternellement, il me conseilla de me concentrer sur une œuvre et de manger un petit four. Il pensait que j’étais ivre. Parfait, je faisais assez bien illusion. Je me retournai pour lui sourire et le remercier d’un signe de tête alors qu’il s’éloignait, mais je sentis quelque chose chez lui qui me glaça encore plus le sang. Ce fut très bref, mais je sentis une pointe de mépris… non, de dégoût venant de sa part quand il me regardait. Je ne connaissais cet homme ni d’Eve, ni d’Adam, mais je le dégoûtais.

« - Euh… merci, monsieur. Une bonne soirée à vous aussi. » lui répondis-je d’une voix amicale que j’espérais convaincante.

Alors qu’il s’éloignait, je ne le quittai pas des yeux, rendu méfiant par ce que j’avais senti chez lui. J’étais sûrement un peu paranoïaque, mais on était jamais trop prudent. Je suivis l’homme du regard, attrapant un des petits fours qu’il m’avait conseillés et faisant semblant de m’intéresser à une œuvre quand je risquai d’être repéré. Une peinture aux couleurs froides et calmes attira mon attention un instant et je fus surpris d’y remarquer, cachée dans les coups de pinceaux faussement aléatoires, la silhouette d’une femme aux bras ouverts. Si la soirée ne partait pas en eau de boudin comme je le craignais, il faudrait que j’aille discuter avec Floyd Hansen à propos de cette œuvre.

Floyd Hansen ! J’avais failli oublier que je voulais lui présenter mes salutations et les excuses de Raban ! Où était-il passé ? Je m’arrachai à la contemplation de la peinture apaisante et cherchai le peintre du regard, hésitant à ouvrir ma perception des émotions pour être sûr qu’il n’y avait pas de menace. J’avais très peur de ce que j’allais ressentir si je le faisais, mais si les choses dégénéraient, les émotions de mes adversaires seraient ma seule arme pour me défendre ou protéger les autres demi-dieux et créatures que je pouvais voir dans le musée. Par les Dieux, j’espérais que la situation ne dégénèrerait pas !

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Premier évènement

- 20 déc 2021, New-York -

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J ’étais indubitablement moins concerné par le travail, plus encore depuis que j’avais décidé, presque sans réfléchir, d’abandonner tout ce qui relevait de l’investigation. La recherche de personnes disparues n’avait plus la même saveur. C’était comme si en découvrant la vérité sur la mort de ma sœur, mon altruisme avait cessé d’être. Peut-être que dans le fond, cela avait toujours été ainsi et que je me cherchais une excuse par le biais des enquêtes, pour me donner bonne conscience. Ou alors peut-être que je pense trop et que ce surplus de réflexion m’aveugle. Putain Darren, contente-toi de prendre des notes et d’écrire ce putain d’article !

Par chance, je n’étais pas venu seul ; et ce n’était pas une faible consolation comme l’on pourrait le penser. Lici était magnifique, mais de vous à moi, j’ai l’impression que le terme employé, bien que flatteur, n’est pas adéquat ; tout comme faire l’éloge d’une créature qui pourrait aisément me transformer en kebab. Et voilà que ça recommence ! Si vraiment, l’envie s’était fait ressentir, voilà bien longtemps qu’elle m’aurait charcuté.
Syndrome de l’imposteur bonsoir. J’ai si peu confiance en moi, que je suis de toute évidence incapable d’accepter qu’elle puisse m’apprécier. De ce fait, il est donc normal que je l’apprécie en retour et que je la trouve magnifique ainsi grimée. Elle me fait du bien tout simplement. Alors pourquoi j’en suis encore à me prendre la tête ? Je devrais faire comme elle et savourer la vie comme si je la découvrais pour la toute première fois. Si seulement…

Nous en étions à découvrir le champagne, qui je l’avoue était délicieux, assez pour se risquer à siffler une ou deux flutes supplémentaires. Mais étant « en service » je me devais d’avoir les idées claires tout en demeurant professionnel malgré mon emmerdement plus que flagrant face à quelques immondes croûtes hors de prix. Mais l’art est objectif et il est évident que pour certains, claquer des milliers de dollars pour une notion du beau plus que douteuse n’est pas un problème. Tiens en parlant d’art, l’homme à l’honneur venait de paraître à la vue de tous. Pourvu de ses plus beaux atours, il paradait tel un paon. Cette pensée, bien que cynique, me fit sourire l’espace d’un instant avant que la réalité ne nous rattrape brutalement et sans sommation aucune. James Sheppard était là, je ne pouvais garder cette observation pour moi ; ce que je fis n’en demeurait pas moins une erreur que j’allais regretter sous peu.

— C’est plus facile à dire qu’à faire, mais il est primordial qu’on n’attire pas l’attention d’accord ? À nouveau, je posais mon regard sur monsieur le directeur dans toute sa démoniaque splendeur. — On doit rester à bonne distance ! Évidemment qu’il fallait rester à bonne distance, crétin ! Mais si monsieur le directeur était présent, il était fort à parier que d’autres enflures de son espèce soient de la partie. — Qu’est-ce qu’ils foutent ici ? Ne puis-je m’empêcher de faire entendre à voix haute. Une nouvelle annonce me sortit de ma torpeur et inspira Lici ; faute de mieux, j’acquiesçais.

— Oui c’est une bonne idée. En hauteur, on sera moins menacé. Non, pas plus que nous l’étions présentement, mais je me voyais mal le faire savoir à Lici ; je me devais, à ma petite échelle, la préserver d’un trop grand stress. J’entrepris donc de la suivre à travers la foule, ce qui n’était pas aisé. Mais sans que je ne m’en rende compte, nos mains furent séparées. Et voilà que mon regard fut presque instantanément attiré par la flamboyance d’une couleur ; le rouge qui plus est. Et lorsqu’enfin mes yeux se posèrent sur la propriétaire de cette robe criarde, mon sang ne fit qu’un tour. Je connaissais cette femme et pour cause je l’avais croisé dans l’ascenseur dans lequel se trouvait Sheppard et la charmante Maisie lors de mon immersion au BEM. — Putain il ne manquait plus que ça. La fameuse agent de terrain. Je devais impérativement retrouver ma Licinia avant que cela ne vire au drame. Mais alors que mon attention se perdait sur les marches menant à l’étage supérieur, je vis près de la flamboyante mère Noël, une autre femme qui de toute évidence arborait un dress code plus dans les tonalités mortuaires que festives. Elle semblait tendue à en juger par son attitude fermée. Était-ce elle aussi un agent de terrain ?

« Pardon ! »

De toute évidence, j’étais sur la route d’un serveur. Peut-être que me faire passer pour un serveur me permettrait de glaner quelques informations ; oui et accessoirement te faire griller par ceux qui connaissent ton visage. « Vous ? » De toute évidence, l’on venait de me solliciter à nouveau. « Vous êtes l’un des journalistes qui nous a été envoyé n’est-ce ? » Une femme, type grande asperge, austère au possible, se tenait devant moi à présent. Comment avait-elle deviné que j’étais journaliste ? Ah oui c’est vrai l’accréditation qui cerclait mon cou par le biais d’un magnifique badge, ne pouvait tromper personne.

— Oui c’est bien moi ! Sans plus de cérémonial, le morceau de glace me demanda de la suivre, ce que je fis sans opposer la moindre résistance ; conscient qu’il était fort possible qu’elle me rapproche de Licinia qui se trouvait à l’étage supérieur. Nous prîmes un ascenseur privé et je compris bien malgré moi que ce n’est pas le premier mais bel et bien le second étage que nous venions de rejoindre. Mon interlocutrice m’invita à la suivre ; ce que je m’employais à faire tout en scrutant la foule, priant un Dieu quelconque de se montrer clément et de m’intriguer où trouver ma protégée. J’étais tellement préoccupé que je ne vis pas le type qui se tenait devant moi et qui semblait en pleine conversation téléphonique. Cependant, ses dernières paroles me restèrent en mémoire pour une raison que j’ignore. — Désolé, je ne regardais pas ma route. La blonde avait de toute évidence déjà disparu sans se préoccuper de m’avoir à ses basques.

— Vous êtes à la recherche d’un putain de cinglé ? demandais-je sans me soucier de la personne à l’autre bout du fil.

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She found me

"Soulmates are two hearts, separated by time and space, that destiny, in its infinite wisdom, has decided to unite. Like two distinct melodies that eventually harmonize, their meeting transcends circumstances, weaving an eternal love written in the stars." aeairiel

Premier événement

Tour 2

Rez-de-Chaussée (0)

Tamara avait bien compris que sa relation avec Elisabeth, devenue sa supérieure en son absence, ne retrouverait plus jamais le respect réciproque qui avait pu les unir par le passé, plus encore aussitôt qu’elle avait appris que Caldwell avait été à l’origine de l’ordre qui avait vu sa mère, une civile, enlevée, maltraitée, traumatisée encore, avant qu’Haytham ne parvienne à la retrouver et la sauver avec l’aide de l’un de ses amis qui y avait perdu la vie. Aussi, l’évocation faite par son interlocutrice la fit grincer des dents, sans pour autant perdre son sourire de façade qui se faisait cependant plus crispé. A son tour, elle s’approcha de l’oreille de sa supérieure hiérarchique.

- Eh bien entre le fait que vous insinuiez je ne sais quoi sur notre directeur bien-aimé, et le fait que vous ne fanfaronniez d’avoir utilisé une civile innocente dans une tentative désespérée de vengeance stupide puisque j’ai été manipulée par un pouvoir qui échappait à mon contrôle, je trouve en effet que les limites ont bien trop été dépassée par ce département depuis que vous en avez pris la direction. Mais qui suis-je pour juger, vous êtes ma supérieure, et vous êtes sans doute la plus à même de savoir ce qu’il est bon de faire. Si vous décidez que je ne dois pas utiliser le fait que la cible m’ait remarquée pour l’appréhender, libre à vous, je ne ferai rien. Je suis à vos ordres après tout.

Son sourire et son intonation s’étaient faits des plus ironiques, avant qu’elle ne s’éloigne de la brune ténébreuse, se postant à un recoin du rez-de-chaussée, juste à l’intérieur d’une salle qui abritait des tableaux et quelques personnes les observant. Elle avait ensuite envoyé en SMS à Haytham pour e faire rentrer chez eux, mais le manque de réponse la stressa. Elle décida de l’appeler, mais visiblement il était déjà en ligne. Elle ne quittait pas des yeux les autres agents qui étaient partis se poster de manière stratégique.

- Je couvre le rez-de-chaussée, déclara-t-elle dans son oreillette pour que son agent de liaison transmette l’information.

Elle avait repéré Sheppard qui montait les escaliers et d’autres agents. Tout ça pour choper un insipide peintre. Elle coupa de nouveau son oreillette, si bien qu’on ne pouvait l’entendre mais qu’elle, si on la contactait, entendrait les paroles lui étant destinées.

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

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Premier événement - 1er étage

- 20 déc 2021, New-York -

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J ’essayais de rester calme, mais c’était la panique totale. Darren m’avait dit qu’il avait repéré des agents du B.E.M, et en voulant monter d’un étage pour avoir une meilleure vue et être aussi moins vue, je l’avais perdu… où était-il ? J’avais eu beau regarder autour de moi, tout ce passage de Mortels me donnait le tournis. Et soudain, j’aperçus à l’autre bout de la rotonde le directeur de cette horrible organisation qui m’avait retenue captive toutes ces années après avoir exterminé ma horde. James Shepphard. J’avais retenu son nom, à lui. Et malheureusement pour moi, j’eus l’impression qu’il m’avait vue aussi. Mon coeur n’avait probablement pas souvent battu aussi fort. J’avais envie de hurler sur lui pour le figer et courir pour le lacérer, mais mon cri ne fonctionnait plus car son équipe m’avait atrophié les cordes vocales ... et Darren avait dit qu’il fallait être discrets. Je tâchai de ne pas le perdre de vue de peur qu’il ne m’attrape et je faisais le tour en le gardant bien en face, au point diamétralement opposé, pour être sure… Et sans m’en rendre compte, avançant sans regarder le trajet puisque je fixais l’autre bout de la rambarde, je percutai un individu… Le même à qui Sheppard avait parlé quelques minutes avant. J’avais une force démesurée par rapport aux Mortels ou à certains demi-dieu. Le pauvre homme se retrouva donc projeté contre le mur, transperçant une toile. Bouche bée, je m’approchai de lui pour l’aider à se relever, ce que je fis sans mal, jetant de temps à autre des regards pour ne pas perdre le directeur Sheppard de vue… J’espérais ne pas avoir blessé le monsieur, car lui ne m’avait rien fait… Par contre, si c’était un demi-dieu et qu’il se mettait à saigner, je risquais de ne plus pouvoir me contrôler.

- Pardon monsieur, je ne l'ai pas fait exprès.

J'espérais que la formulation était adéquate, je n'avais pas trop l'habitude et l'anglais n'était pas ma langue maternelle, j'avais appris dans les sous-sols du B.E.M.

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One day, revenge will be mine.

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Premier événement

Tour 3

L'artiste est satisfait, il se pavane et semble récolter le fruit de son labeur: dans diverses salles, des propositions lui sont faites. Les agents du B.E.M sont dispersés à tous les étages et les agents de liaison sont chargé de transmettre les informations. Certains demi-dieux qui ont déjà été confrontés à certains d'entre eux les ont remarqués.
Au premier étage, une toile a été abîmée malgré les mesures de protection prises, et aussitôt, une alarme extrêmement bruyant se déclenche. Parmi le brouhaha affolé, on peut entendre la voix de l'artiste qui venait d'arriver au premier étage, s'exclamer de terreur et presque de douleur.

" - NOOON ! Qu'est-ce que vous avez fait ? Cette peinture a une valeur inestimable ! I-NES-TI-MABLE !"

Mais pendant qu'il continue de vociférer, le système de sécurité du musée fait tomber automatiquement les grilles, si bien que ceux étant présent dans des salles s'y trouvent pris au piège. Il n'est, de même, plus possible de changer d'étage car des grilles sont aussi tombées dans l'escalier périphérique... Le musée se voit verrouillé, plus aucune possibilité d'en sortir même pour ceux du rez-de-chaussée jusqu'à nouvel ordre de la sécurité.

TOUR 3

Comment gérez-vous le retentissement des alarmes, les grilles qui tombent, la panique de certains convives qui commencent à gesticuler, crier, se sentir soudainement claustrophobes ?
Agent du B.E.M, avez-vous repéré la cible ? Que faites-vous ?

CONSIGNES

- Chaque tour de jeu dure une semaine, vous avez ce laps de temps pour poster au moins une réponse RP. Bien entendu, vous avez le droit de poster plusieurs fois par tour, du moment que vous ne postez pas eux fois d'affilée. En cas d'impossibilité de poster ou besoin d'un délai, svp prévenez aussi vite que possible Tamara.

- Tenez compte de ce qui a été dit par vos camarades et par le MJ, et n'interprétez pas les personnages joués par des joueurs à leur place. Par contre vous pouvez inclure des PNJ dans vos postes.

- Il n'y a pas d'ordre de passage précis, vous pouvez poster quand bon vous semble.

- Amusez-vous !

Premier événement - Rez-de-chaussée

- 20 déc 2021, New-York -

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I l en était rendu à pianoter nerveusement la touche de son clavier, se demandant encore si c’était une bonne idée de contacter la personne qui présentement lui semblait la plus fiable. Tout se bousculait dans la tête d’Haytham telle une mécanique défaillante que rien n’arrête. Les mâchoires crispées, il continuait à observer les environs pour garder un œil sur celle qui venait de le trahir. Nul besoin de chercher à comprendre, car tout était limpide. Le BEM était présent par ses agents et madame Lond pourvue de sa robe rouge qui attirait bien des regards sur sa petite personne, était elle aussi de la partie.

La sonnerie retentit à trois reprises avant qu’enfin Angel ne daigne répondre avec une légèreté qui n’appartenait qu’à lui en de telles circonstances. — Si je te parle de trahison je passe au premier plan de tes occupations ? Mais de toute évidence, Angel n’était pas seul et la personne qui venait de l’apostropher ne se souciait guère de la conversation téléphonique en cours. Haytham ; que la patience avait abandonné ; raccrocha aussitôt et quitta la place qu’il occupait. Voir Tamara en compagnie de cette femme austère dont il ignorait le nom, mais qu’il savait responsable de l’enlèvement de sa belle-mère et de la mort d’un de ses rares amis, mettait à mal les certitudes du demi-dieu.

— Fait chier ! Pour l’heure, il n’était pas capable de mieux, car il lui fallait du calme pour se canaliser afin d’émettre une première analyse de la situation. De ce fait, le Marsien prit une grande respiration et observa tout ce qui se présentait à sa vue. Plusieurs demi-dieux étaient présents, il pouvait les sentir à commencer par l’artiste à l’origine de toute cette foire. Il savait aussi que le dispositif couvrait les trois étages du musée. Il faut au moins ça pour flatter l’égo d’un artiste s’autorisait-il à penser en continuant à analyser l’espace. Son ouïe défaillante l’empêchait d’isoler le bruit pour ne capter que les paroles de Tamara qu’il apercevait au loin. De toute évidence, elle portait une oreillette, sinon quoi elle n’en serait pas réduite à causer seule.

— Toi tu ne perds rien pour attendre crois-moi ! laissa-t-il échapper tout en reprenant son portable en main. Plusieurs appels en absence de la dame en rouge étaient à dénombrer ; alors pour calmer ses ardeurs et ne pas lui faire savoir qu’il était dans le coin, le fils du dieu de la guerre s’autorisa lui aussi un mensonge. De ce fait, il se permit d’envoyer un SMS à sa femme. « Tout va bien je rentre » avant de contacter la baby-sitter et de lui faire savoir qu’elle devait revenir s’occuper d’Eileen et qu’il ferait de son mieux pour ne pas rentrer trop tard. La situation clarifiée, Hay pouvait enfin entrer dans la danse.

Quelques secondes plus tard, la voix l’artiste se fit entendre et à en juger par l’expression, l’ami Hansen n’était pas de bonne composition. Le Marsien toujours préoccupait par la présence de sa femme, la chercha du regard avant de s’apercevoir avec amertume de sa proximité. D’ailleurs, elle venait de faire savoir à son agent de liaison (probablement) qu’elle couvrait le rez-de-chaussée ; obligeant son mari à migrer ailleurs au risque de se faire remarquer. Malheureusement pour le demi-dieu, le système de sécurité du musée faisait des siennes empêchant quiconque ; par un système de grille ; de migrer d’un étage à l’autre. Mais bien au-delà de cette « petite » contrainte, c’est à présent tout le musée qui se voyait verrouillé provoquant la panique de certains convives qui commencèrent à gesticuler dans tous les sens.

« C’est un attentat ! » pouvait-on entendre d’un côté tandis que d’autres se mettaient à courir partout. Hay se saisit à nouveau de son portable et tenta de rappeler Angel, mais de toute évidence le réseau était lui aussi défaillant. Dès lors, il ne pouvait compter que sur lui-même. « Poussez-vous ! » lança une hystérique qui n’hésita point à pousser une femme plus âgée afin de progresser vers l’une des portes verrouillées. Le demi-dieu se précipita aussitôt vers la vieille dame pour l’empêcher de se faire piétiner. À peine le temps d’être remercié qu’il croisa Tamara et de nouveau, ses certitudes étaient mises à mal. Que devait-il faire présentement, telle était la question ?

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Ce n'est qu'amour

“Si l'amour est dur avec toi, sois dur avec lui ; perce l'amour qui te perce et possède le"

Premier événement - Rez-de-chaussée

- 20 déc 2021, New-York -

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Tam était sur le qui-vive, toutew son attention focalisée sur le passage incessant de toutes ces personnes fana d'un art qui la dépassait. Pour l'heure, tout ce qui l'inquiétait, c'était la présence potentielle mais plus que certaine de son demi-dieu de mari dans ce lieu cerné par le B.E.M qui avait même mis sur le terrain les boss qui d'habitude restaient dans leurs bureaux... Soudain, l'arrivée d'un SMS la rassura, Haytham disait qu'il rentrait. Mais l'agent de terrain n'eut guère le temps de se réjouir que quasiment dans la minute qui suivit, une alarme retentit. Aussitôt, elle regarda de tous côtés, les sens en alerte, et esquiva de peu la barrière qui tomba, la séparant de la salle juste derrière elle et y emprisonnant quelques convices qui commençèrent à paniquer.

- Calmez-vous, leur lança-t-elle, ce qui lui fit manquer le passage d'Haytham près d'elle. Un imbécile a dû toucher à une des toiles, c'est un système de sécurité classique, tout va rentrer dans l'ordre...

En réalité, elle se demanda si ce n'était pas un fait exprès de ses employeurs. Elle pressa sur son oreillette pour demander des informations à son agent de liaison, qui lui assura qu'aucun ordre en ce sens n'avait été donné. Elle mit fin à la transmission et continua d'observer la conduite des personnes. La cible lui avait échappé des yeux et avait certainement dû se faire enfermer dans une salle à cause des grilles. Elle se décida alors à faire le tour du rez-de-chaussée pour tenter de le repérer - et éventuellement lui sauver la vie - s'il était effectivement enfermé au niveau 0. Les gens gesticulaient et s'agitaient, qu'ils soient enfermés dans les salles ou au centre, sans pouvoir aller nulle part ailleurs. Tamara entendit des gens crier à l'attentat, d'autres se bousculer les uns les autres, ce qui lui fit rouler des yeux en soupirant. Son peu de sociabilité en prenait un coup... Suivant du regard la provenance des cris qu'elle entendait, elle repéra Haytham qui venait en aide à une personne âgée. C'était tout lui... par contre il était en danger. S'éloignant pour ne pas être vue par d'éventuels collègues aux étages supérieurs - son agent de liaisons lui ayant confirmé qu'elle était la seule au rez-de-chaussée, elle tourna exprès le dos à son mari et se cacha sous l'escalier pour mieux lui écrire.

Hay, il faut que tu m'écoutes. Je sais que tu es au Guggemheim avec ton service traiteur. Marvin m'a informée que des agents du B.E.M y étaient, sois discret je t'en supplie.

En levant le nez pour essayer de voir s'il prendrait son téléphone pour la lire, elle reconnut @Mélissa Méditrine qui avait soigné sa fille quelques mois auparavant.

- Pssst, docteur ! souffla-t-elle pour attirer son attention.

Si Mélissa pouvait avertir Hayhtam, ce serait déjà ça, et sans doute pourraient-ils s'enfuir ensemble.

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Captain Beau-Gosse + Colonel Badass = Princesse Pirhaña

Premier évènement

- 20 déc 2021, New-York -

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Rez-de-chaussée

Toujours pas de signe d'Angel qui revenait me voir. Que m'avait-il dit avant mon départ sans réponse des escaliers ? "Je n’ai pas le droit de donner de signe de vie quand je travaille."... "Ça n’a rien contre toi et tu devrais le savoir."
Oui, je drevais le savoir. Il ne s'était absenté que quelques semaines pourtant, j'avais eu l'impression que cela faisait des mois voire des années que je ne l'avais pas vu. Avec la tête un peu plus reposée, je m'aperçus que je ne lui avais laissé aucune chance de s'expliquer.

Je quittai la contemplation de la toile que j'avais devant les yeux avec la ferme intention de retrouver mon fils de Mars et essayer de me faire pardonner mon comportement de tout à l'heure. Je me mis au milieu du hall d'entrée afin d'avoir une vue d'ensemble sur les différents étages.
J'aperçus au premier étage le patron du Tir Nà Nòg qui n'avait pas l'air dans son assiette. Ce qu'il se passa par la suite s'était déroulé en une fraction de seconde. Le fils de Cupidon se faisait bousculer par une jeune femme, il tomba sur une des toiles de l'exposition et déclencha une des alarmes de sécurité du musée.

La sirène, stridente, me vrilla les tympans. Je plaquai mes mains sur mes oreilles afin de rester concentrer sur ce qu'il se passait autour de moi. Les invités courraient dans tous les sens, des grilles de métal se mettaient à tomber partout autour de moi afin de sectoriser chaque salle et chaque étage. Je n'avais toujours pas repéré Angel.
Dans mon champ de vision, au même étage que moi, je vis la femme avec la robe rouge que j'avais repéré un peu plus tôt. Elle me fit signe de la rejoindre et ma première impression sur elle était la bonne, il s'agissait bien de la mère d'Eileen. Je la rejoignis très rapidement malgré la foule des personnes apeurées.

"Bonsoir, quelle pagaille pour une simple alarme de sécurité ! Comment va votre fille ? Elle n'est pas avec vous ce soir ?" J'aperçus son oreillette et perçus sa tension. Je la regardai à nouveau avec un ton plus grave. "Vous êtes en train de travailler, en quoi puis-je vous aider ? Dites-moi ce que je peux faire pour éviter qu'il n'y ait des blessés voire pire."

[ @Tamara Lond || @Mélissa Méditrine || @Haytham Cassidy || @Licinia Alis || @Darren White || @Carwyn A. Keegan || @Angel Castellanos || @James Sheppard ]

Premier évènement

- 20 déc 2021, New-York -

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Deuxième étage
Je n’en avais jamais eu rien à faire de ce que les gens pensaient. Dire des belles choses et ce que les autres voulaient entendre c’était de la merde tout simplement. J’avais un petit sourire en coin avant de m’éloigner de la SI charmante dame. Un clin d’oeil au passage. À la revoyure ma petite dame. Je n’en avais rien à faire. Les beaux mots n’achetaient pas la paix. Ils n’étaient qu’un voile et moi … J’étais qui j’étais. Je n’en avais pas peur et j’assumais pleinement d’être le gros connard de service. Angel Castellanos ne serait pas Angel Castellanos sinon. Mon frère m’aurait clairement foutu une claque à l’arrière de la tête pour l’occasion. Je tentais de discuter avec Melissa, mais peine perdue, je me retrouvais au deuxième étage et je surveillais les déplacements de l’homme du soir. Mon cellulaire sonnait et je répondais directement à mon frère. Ma seule et unique priorité en cet instant était de garder un oeil sur les alentours. Je grognais un peu en lui parlant avant de baisser le regard pour parler nettement.

- Je te demande pardon ?!

Un homme me percutait et je reculais en continuant de rester sur mon téléphone avant que le type m’interpelle et je le regardais en haussant un sourcil. De quoi il me parlait ce beau clown ? Je remontais le téléphone pour demander à mon frère de continuer, mais rien. Il avait raccroché. Je me tournais vers le type en question.

- Vous êtes qui vous au juste ?!

Je n’allais pas mettre des gants blancs. C’était qui ce type qui se prenait pour Ken ? J’allais lui dire de se trouver une occupation digne de ce nom quand la voix du peintre retentissait avec les alarmes. Il y avait ensuite l’abaissement des grilles. Je lâchais un juron avant de marcher vers les grilles. Une main sur mon oreillette.

- Ne laissez pas l'oiseau seul ! Je répète. Ne laissez pas l'oiseau seul ! Est-ce que vous m’avez compris ?!

Un vent de panique qui montait. Je ne connaissais personne qui aimait rester coincé et avec Sheppard dans les parages. Je sortais mon arme de service et j’allais vers la grille. Les gens se poussaient et je m’appuyais avant de m’approcher du centre.

- OUVREZ-MOI CES PUTAINS DE GRILLES !

Non, je n’avais jamais été le plus patient de tous les fils de Mars. Je ne serais pas moi-même sinon. Je continuais de regarder autour avant de me demander comment on pourrait faire pour sortir de ce merdier. Je demandais la position exacte de l’artiste. Premier étage que l’on me disait et je continuais d’analyser la situation. Ça sentait réellement la merde. J’espérais que Melissa allait bien dans tout ce chaos … Eh merde … Je pensais à Melissa … FOUTUE BONNE FEMME ! Je devais me concentrer sur mon boulot pas sur … Vous m’avez compris!

[ @Tamara Lond || @Haytham Cassidy || @Licinia Alis || @Elisabeth Caldwell || @Mélissa Méditrine ]

Premier évènement

- 20 déc 2021, New-York {2ème étage} -

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L'échange avait été bref et quelque peu sur la tangente, mais puisque nous n'étions pas seules, il avait été plus avisé de garder une certaine mesure dans nos propos. J'avais bien entendu les reproches à peine voilés de Lond à mon égard, mais la vérité c'est que je n'en avais strictement rien à faire de son opinion et de toute l'aversion qu'elle pouvait me porter désormais puisqu'elle était de toute façon réciproque. Je ne pouvais -pour ainsi dire- plus la voir en peinture, si l'on voulait rester dans le thème de la mission. Son manque d'estime ne me faisait donc ni chaud, ni froid. Après sa longue tirade réquisitoire, je me contentais de la gratifier d'un léger hochement de tête, mon attention ayant été détournée par un mouvement à l'opposé de la pièce.❝Oui oui, c'est bien Lond. Ravie de l'entendre.❞ avais-je fait d'un ton distrait et peu concerné qui montrait clairement que je n'avais écouté ses plaintes que de moitié. Avec un petit mouvement impatient du poignet, je lui fis comprendre que j'avais eu ma dose et qu'elle pouvait aller voir ailleurs si j'y étais. Voilà qu'elle se permettait de me dire comment faire mon travail et gérer mon service. Ben voyons. Elle avait de l'espoir, la Judas du BEM. Remarque, il paraît que l'espoir fait vivre, et force était de constater qu'elle était toujours là à me pourrir la vie et non pas encore entre quatre planches...ce n'était pourtant pas faute d'avoir eu envie de l'y placer.

Désormais au second étage, je bénéficiais d'une vue assez globale du bâtiment et des gens qui y évoluaient en toute insouciance. Appuyée sur la rembarde, je me remettais de mes émotions, assimilant doucement les paroles blessantes dont j'avais été victime depuis mon arrivée. J'aperçus Sheppard l'étage du dessous, qui échangeait quelques mots avec un homme à l'air nerveux. Je le suivis du regard quelques instants avant de le voir sourire et se retourner au passage d'une jolie femme brune en robe blanche sertie de fils d'or. Oh...d'accord, j'ai compris. Je pinçais les lèvres, et finis par me détourner pour constater que l'artiste s'était également arrêté à ce niveau du musée. Mauvaise pioche...je pivotais alors, passablement raide, et fis quelques pas avant de constater dans un soupir de lassitude que l'exécrable agent de sécurité était de nouveau là. Apparemment, il était aussi poli avec les autres convives qu'avec moi, ce qui était un faible lot de consolation. Sans prendre de pincettes, il venait d'envoyer promener l'homme qui avait engagé la conversation à côté de lui. Un modèle de politesse, ce garçon, vraiment.
Soudain, une sonnerie stridente nous perça les oreilles et je mis malgré moi -par réflexe- une main sur chacune d'entre elle. Un mouvement de panique s'en suivit, répercutions direct du grabuge qui émanant visiblement du premier étage, si l'on en croyait le peintre Hansen qui hurlait maintenant comme un putois. Instinctivement, je cherchais le costume aux élégants boutons de manchettes de Sheppard, sans grande inquiétude cependant car je le savais bien au-dessus de tout cela et très capable de faire face dans des situations pareilles. Peut-être était-il aux-côtés de sa toute nouvelle amie ? Je faillis lui envoyer un message, avant de me raviser : Hansen était lui aussi coincé de toute façon, James saura quoi faire en attendant de demander le reste de ses agents infiltrés en renfort. D'ailleurs, je vis justement un point rouge pivoine traverser le rez-de-chaussée, signe que Tamara allait bien également, malgré la panique et les prémices d'une émeute naissante de son étage. Ne vous y trompez pas, c'est uniquement dans un but professionnel, histoire de savoir si elle pouvait encore servir à quelque chose. Je n'étais pas inquiète, et puis quoi encore !

L'homme désagréable avait en quelque sorte "pris les choses en main" à mon étage. C'était vite dit, mais au moins on ne s'était pas encore piétiné. Pour ma part, je m'étais vivement écartée, d'avance dérangée par les éventuels contacts que cela pouvait engendrer. Puis, sans prévenir, il sortit son arme en provoquant quelques exclamations parmi les visiteurs. Ah bon, on se prend pour James bond ici.❝Alors, on a oublié la notice ? Il y a d'autres moyens d'ouvrir une porte que de tirer dessus, vous savez. Enfin pour ce que j'en dis...je ne suis pas agent de sécurité, comme vous me l'avez si bien fait remarquer tout à l'heure.❞ lançais-je avec sarcasme, suffisamment proche de base pour ne pas avoir à m'approcher davantage. Tous dans les bras et rien dans la tête, visiblement. Typique des nigauds portés sous a ceinture comme lui. Rompue à l'exercice et parce que j'en avais vu d'autres durant ma carrière, je restais parfaitement immobile et sereine, au vu de la situation. Je croisais les mains, continuant de le juger sévèrement.❝D'ailleurs, si vous pouviez vous en occuper disons...maintenant, nous vous en serions tous très reconnaissants. C'est à dire qu'on a d'autres projets pour la soirée, certaines personnes comme ce monsieur par exemple, aimeraient faire leur travail comme il faut. Cette porte ferait sans nul doute un formidable sujet d'article, mais je doute qu'il soit venu pour l'interviewer...❞ poursuivis-je en désignant mon voisin comme exemple pour corroborer mes dires, le fameux journaliste qui s'était fait envoyer sur les roses quelques minutes avant. Après tout c'était vrai, il ne faut pas trois ans pour défaire ce système et ouvrir. Soit le vulgaire malotrus était vraiment très peu qualifié ou pas débrouillard pour un sou, soit ce n'était pas un véritable agent de sécurité...auquel cas, il faudrait en savoir plus et resserrer l'étau avec les collègues.

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