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Alea jacta est
Je me sentais con, vraiment con, le dernier des connards, non que dis-je, le premier sur une liste infinie. Pourquoi un tel sentiment de détestation ? Je l’ignore encore, toujours est-il que je me sentais con et intolérant au possible face à l’inconnue ici représentait par Licinia qui tout comme moi, était confrontée à une certaine forme d’inconnue et qui elle aussi, se retrouvait perdue et ébranlée face à tout cela.
- On peut dire que ça nous fait un point commun, l’inconnue. Moi votre monde et vous le mien. Incapable de mieux, je me grattais presque frénétiquement l’arrière du crâne en me demandant si, à tout hasard, je n’avais pas quelque chose de plus intelligent à dire et de moins blessant que le terme « monstre ». Une initiative maladroite qui me ramena une fois encore à ma condition de gros con, qui cherchait à trouver les bons mots tout en formulant des excuses que la demoiselle accepta en me fixant. J’avoue que sur l’instant, je ne faisais pas trop le fier, mais je crois sans certitude, qu’elle essayait de savoir si j’étais sincère et si elle pouvait me faire confiance.
- Vous essayez de faire de l’humour, en me faisant croire que vous pourriez me croquer et tout ? Évitez ma belle c’est préférable. Le cannibalisme fait partie des sujets tabous dans notre société. Alors si jamais vous vous retrouvez avec d’autres gens comme moi, évitez ce type d’humour ok ? Mais vous pouvez toujours opter de l’humour hormis ça. Vous, vous savez, le genre graveleux... Je peinais à trouver mes mots, tant je trouvais ma question à venir conne. - Les stryges ont de l’humour ? Ça, malgré la débilité profonde de mon interrogation, me semblait être une bonne introduction pour apprendre à découvrir une nouvelle civilisation, la sienne en l’occurrence. - Ma question est débile, excusez-moi. L’humour est universel. Je ne voulais pas me montrer irrespectueux et j’ai l’impression que je le suis bien malgré moi. La pauvre, elle n’était pas tombée sur une flèche en ma personne, mais j’avais l’avantage d’être honnête et de me prêter au jeu de la curiosité, car bien plus qu’un défaut professionnel, je voulais tout savoir d’elle et son peuple, passant outre mes appréhensions, même si je n’étais pas encore assez naïf pour me dire que tout serait facile.
- Avant de se lancer dans de grandes explications, il faut se nourrir et comme vous voulez découvrir ce monde, on va commencer avec la nourriture. Je n’étais pas un cordon bleu, loin de là, mais je pouvais prétendre réaliser un « bon » gratin de macaronis, assez bon pour le lui faire découvrir.
- Vous avez vraiment un magnifique accent. ne puis-je m’empêcher de faire entendre. - Je crois, sans trop m’avancer, que ça vient d’Italie. En fait les macaronis sont des pâtes. Et j’avoue que pour ça, l’Italie est de loin la meilleure des nations. Vous avez déjà entendu parler de pâtes à la carbonara, à la bolognaise ? Vous connaissez les pizzas ? J’étais suspendu à ses lèvres, assez pour oublier le fait que j’allais probablement devoir aller faire quelques courses pour réaliser mon plat.
- Ah oui et pour ce qui est du poulet et du bœuf, on les achète dans des supermarchés. Avant il y a tout un processus d’abattage dont j’ignore les étapes. Toujours est-il que nous, mortels, nous ne chassons plus comme dans l'Antiquité. On se contente d’aller acheter notre nourriture dans les grandes surfaces. Je sais, ça ne vend pas du rêve. Bon on va d’abord voir si on a tout ce qu’il nous faut pour faire un gratin de macaronis. Et si par manque de chance, il manque des trucs, j’irai en acheter dans l’épicerie qui se trouve juste en face. Comme ça je ne vous laisse pas seule trop longtemps. Vous avez déjà bu du vin à tout hasard ?
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Sujet: Re: Alea jacta est Mar 6 Avr - 3:10
Licinia Alis
Stryge
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Alea jacta est
Chaque minute qui passait au cours de ma conversation avec Darren me démontrait que je n’étais pas chez moi, que ce monde dans lequel il vivait n’était pas le mien, et potentiellement que je n’y avais pas ma place. J’avais envie de pleurer, j’étais perdue, je n’avais aucun repère sinon lui. Mais je voulais rester forte, j’avais survécu à des années de maltraitance, d’enfermement et de combats contre des demi-dieux, je survivrai à cela, gardant l’espoir tout au fond de moi de retrouver un jour ma terre natale. Le Mortel avait eu la décence de reconnaître sa maladresse, j’avais apprécié et ne lui en tenais donc pas rigueur. Lui aussi était ébranlé, par ce qu’il venait d’apprendre alors que pour moi c’était cette vie dont j’avais tout à apprendre. Comme il l’avait dit, nous avions ainsi un point commun.
J’avais voulu l’aider à se détendre, et au passage moi aussi, mais visiblement, ma plaisanterie n’eut pour effet que de lui faire peur. Je hochai la tête avec un regard hésitant face à ses explications.
- Très bien, je ne parle plus de manger des Mortels, mais vous savez, comme je n’en suis pas une, ce n’est pas du cannibalisme, soulignai-je. C’est quoi graveleux ?
Il employait des termes que je n’avais jamais entendu dans la bouche de ceux du B.E.M, et c’était par eux que j’avais appris la langue de Darren.
- Oui, nous avons de l’humour, comme tout le monde, non ?
Je souris en coin face à ses nouvelles excuses. Le pauvre, il semblait commettre des maladresses qui le mettaient encore plus mal à l’aise que moi.
- Est-ce que vous vous excusez parce que je vous fais peur ?
Jamais aucun Mortel ne m’avait présenté d’excuses, alors autant de fois en si peu de temps, c’était un record pour moi. Et puis il parla de manger. Là, ça m’intéressait. Durant toutes ces années au B.E.M, je n’avais fait que survivre, me nourrissant du sang de demi-dieux que je parvenais à blesser lors de combat. A quand remontait la dernière fois que j’avais véritablement mangé ? Probablement la veille de mon enlèvement. Darren se lança dans une explication sur les macaronis qui étaient des pâtes.
- Bolognaise… ça vient de Bologne ? Bologna ? Je connais ce nom, je l’ai déjà entendu. Pizza ? Jamais vu, répondis-je en secouant la tête de droite à gauche.
Ils avaient visiblement beaucoup de choix pour la nourriture, ces Mortels. Darren m’expliqua alors pour les poulets et les bœufs. J’étais très étonnée d’entendre que les Mortels d’ici n’avaient pas leurs propres animaux et qu’ils se contentaient d’acheter. Ce mot revenait souvent. Ils ne chassaient plus, ils ne se donnaient pas la peine de se battre pour ce qu’ils allaient manger. Mais j’étais de plus en plus curieuse quant à son histoire de gratin de macaronis. Il me demanda si j’avais déjà bu du vin. Enfin quelque chose que je connaissais. Je souris en hochant la tête vivement.
- Oui, je sais le faire aussi. Il faut du raison, beaucoup beaucoup de raison, et de la patience. Et des pieds. Et des tonneaux.
Je simplifiais beaucoup et je ne voyais rien dans cet appartement qui s’apparentait aux cuves nécessaires. Réalisant cela, j’ajoutai :
- J’imagine que chez vous, ça s’achète aussi ?
Ce mode de vie me semblait décevant, mais il n’y était pour rien.
- Quand on boit trop de vin, on a la tête qui tourne, me souvins-je. Alors, il y a tout ce qu’il faut pour les macaronis ? demandai-je, curieuse.
Je me demandais à quoi « tout ce qu’il faut » pouvait ressembler.
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Sujet: Re: Alea jacta est Mar 6 Avr - 19:06
Darren White
Mortel
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Alea jacta est
Je n’ai jamais prétendu être parfait, loin de là. Mais jusqu’alors j’étais à peu près sûr de ne pas être un trouillard. Il faut croire que je ne me connaissais pas assez bien et que mon attitude face à Licinia, parlait pour elle-même. Oui, j’avais peur, mais pas de l'être qui me faisait face. Moi, je me contentais d'avoir peur de cette réalité à laquelle je peinais à croire et qui soudainement m’apportait de nouvelles perspectives sur un passé qui continuait encore à me hanter. Ceci n’étant pas à l’ordre du jour et puisque je me devais d’avoir la tête sur les épaules, je préférais ne plus penser à Lys et à cette théorie folle qui prenait vie dans ma tête. Je devais me détendre pour donner un peu plus de chaleur à notre échange. Car dans le fond, Licinia n’y était pour rien elle. Et qui étais-je donc pour la blâmer ici ?
« - Oui j’ai compris que vous n’étiez pas…Désolé, il me faut encore un peu de temps pour que ça vienne naturellement. Je ne vous jette pas la pierre, ce n’est pas de votre faute, mais c’est dur pour quelqu’un qui n’a jamais cru à ce genre de choses, de découvrir qu’il existe des stryges, des demi-dieux et j’en passe. » Et alors que j’essayais de me justifier, la jeune femme laissa sa curiosité s'exprimer en me demandant ce que signifiait le mot « graveleux ». Bonne chance Darren et rame bien !
« - Ce que veut dire graveleux ? Vaste question. Eh bien, très chère Licinia, un mot peut parfois être le même et signifier différentes choses. Graveleux par exemple, se dit d’un sol qui contient beaucoup de pierres ou du gravier. Mais au figuré, nous employons le mot « graveleux » pour parler de quelque chose d’outrancier, voire même d’un peu limite. Vous comprenez ? » Tu crois vraiment qu’elle va comprendre avec une définition aussi pourrie ? « - Partez du principe que c’est un peu vulgaire. Et les blagues graveleuses sont celles qui marchent le mieux en général. Vous comprenez ? »
Tu te répètes sombre crétin, elle n’est pas idiote alors inutile de toujours lui demander si elle comprend ce que tu lui dis. « - Oui bien sûr, on a tous de l’humour, mais il est différent. » Et une fois encore, confus d’être aussi peu ouvert d’esprit, je m’enfonçais éhontément dans la spirale infinie de l’excuse faute de mieux. « - En fait je m’excuse parce que je suis d’ordinaire le premier à prôner la tolérance et quand j’ai enfin l’occasion de le faire, je fais n’importe quoi. » Sois naturel et arrête de te répandre en excuses. Il nous fallait un autre sujet de conversation, sinon quoi je continuerai à me sentir con, c’était évident. Quoi de mieux que de parler bouffe en de telles circonstances ? Ce que nous fûmes sous mon impulsion et mon amour immodéré des pâtes.
« - Oui c’est ça, Bolognaise comme Bologne en Italie et j’imagine que ça donne Bologna en italien. Et donc vous n’avez jamais vu de Pizza ? Mon dieu, il est impératif que nous changions cela, car je ne peux vous laisser vivre à New-York sans vous avoir fait gouter une pizza. Je crois qu’en de telles circonstances, le gratin de macaronis peut attendre. » Mais tout ne semblait pas perdu pour autant puisque de toute évidence ma chère interlocutrice connaissait le vin, mieux, elle savait le fabriquer une information qui n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. « - Vous savez faire du vin ? Je suis impressionné et j’imagine qu’avec le climat méditerranéen, ce nectar doit être délicieux. Pour en revenir au continent américain, je suis au regret de vous dire qu'ici le vin s'achète malheureusement, le bon comme le mauvais. Je sais qu’il y a une épicerie italienne pas loin d’ici. On y vend sûrement du bon vin. Vous savez quoi, ce soir, pas de macaroni. Je vais nous commander des pizzas et… » Me souvenant d’un détail loin d’être anodin, je laissais échapper un léger sourire qui en disait long sur mon exaltation non feinte.
« - L’homme qui me prête cet appartement, aime ce qui est cher et j’entends par là, les grands crus. Il a une petite cave à vins. Je suis sûr qu’on trouvera un bon nectar italien en cherchant. Mais avant de jouer les aventuriers, on va commencer par regarder ce qu’on nous propose en matière de pizza. Pour se faire, Gino est une référence. » Sans attendre, je récupérai mon téléphone portable pour me rendre sur le site internet d’une des références de la pizza new-yorkaise. Je fis alors apparaître le listing de toutes les pizzas disponibles. « - Dites- moi ce que vous aimez, hormis la chair humaine et le sang de demi-dieu. Je vais vous faire une pizza personnalisée. Vous allez voir, c’est vraiment délicieux, je vous assure. »
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Sujet: Re: Alea jacta est Mar 6 Avr - 20:15
Licinia Alis
Stryge
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Alea jacta est
Quelque part, je trouvais ça drôle de voir Darren aussi mal à l’aise. Non pas pour lui, mais en général. Tous les Mortels que j’avais eu le malheur de croiser avaient été abjects avec moi, tantôt méprisants, violents, insultants. Lui, il était juste désolé. Je devais me réhabituer à ce que pouvait être une vie normale, sans être sur le qui-vive, sans m’attendre à recevoir des coups, voir des aiguilles plantées dans mes bras pour me prendre du sang ou m’injecter des produits, ou encore devoir me battre pour que des scientifiques évaluent les dits produits. Je hochai la tête en silence face aux dires de Darren.
- Comment ça se fait que vous ne sachiez rien ?
Je réalisai soudain qu’il ne voyait pas à travers la Brume.
- Ah oui, vous n’avez pas les… lunettes, dis-je en désignant autour des yeux avec mes doigts.
J’avais rapidement compris cela quand j’étais arrivé « là-bas ». Et je n’avais pas tout de suite fait attention, mais les Mortels de l’extérieur n’avaient pas tous cet objet autour de leurs yeux. La conversation dévia sur les plaisanteries qui, visiblement, pouvaient appartenir à différents genres. Je ne m’étais jamais posé la question vu que cela faisait très longtemps que je n’avais pas ri, et donc Darren s’employa à m’expliquer le mot graveleux. Je commençai à me demander le rapport entre des plaisanteries et des pierres, je crains un instant que les Mortels ne s’amusent en s’envoyant des pierres dessus, mais après mon sauveur m’expliqua qu’il y avait deux sens à ce mot.
- Mais si c’est vulgaire, ça doit vouloir dire que c’est mal de le dire, non ? Vulgaire, c’est péjoratif, je crois.
Du moins c’était ce que j’avais cru comprendre. Le mot « vulgaire » n’était jamais employé dans des phrases gentilles. Darren était vraiment gentil et tolérant, un mot que je compris grâce à lui.
- Je comprends. C’est rare, les Mortels comme vous qui sont tolérants, non ?
Il sembla ensuite choqué que je n’aie jamais vu de pizza. Mais cela ne ressemblait pas à quelque chose de courant sur mon île. J’étais néanmoins curieuse de ce met qui semblait tant lui plaire. Le mot était joli et agréable à dire en tout cas.
- C’est facile de faire du vin quand on a les objets qu’il faut. Il faut des tonneaux ensuite pour le conserver et attendre avant de le boire.
Depuis combien de temps n’en avais-je pas bu ? J’arrêtai nette ma réflexion en voyant Darren sourire. J’ignorai ce qui m’arrivait mais voir ce sourire me figea, c’était comme revoir le soleil. Je me sentis apaisée en le voyant ainsi enjoué, et je souris à mon tour.
- L’homme qui vit ici sait aussi en faire ?
Sa caverne, enfin, son appartement, devait être plus grand que je ne le croyais. Darren évoqua Gina pour les pizzas.
- Gino est un de vos amis ?
J’étais si curieuse, je m’approchai pour l’observer pianoter habilement de ses doigts l’écran de cette chose que j’avais découverte également durant mes années de captivité : le téléphone portable.
- On utilise ça pour se faire livrer les pizzas de votre ami Gino ?
Voilà qu’il parlait de pizza personnalisé. J’étais prise au dépourvu.
- Euh… je ne sais pas. Comme vous ?
Je n’avais aucune idée de ce à quoi ressemblait une pizza, encore moins une personnalisée. Alors autant lui faire confiance. Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre.
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Sujet: Re: Alea jacta est Dim 11 Avr - 0:53
Darren White
Mortel
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Si je pouvais appréhender le fait qu’on ne l’ait pas épargné, j’ignorais tout ce qu’on avait réellement fait subir à Licinia. Une ignorance qui ne me permettait pas encore de prendre la pleine mesure des choses et du calvaire subit durant tant d’années. Le genre de traitements abjects qui justifiaient sûrement l’attitude de la jeune personne, que je me refusais encore à clairement nommer. Elle faisait des efforts pourtant, mais demeurait sur le qui-vive à chaque instant, habituée à ce que l’on s’acharne sur elle.
« - Ou je ne sais rien car je suis le dernier des ignorants ou je ne sais rien parce que je ne vois pas de quoi vous parler ? » tentais-je avec légèreté malgré mon incompréhension. Elle évoqua ensuite le fait que je ne porte pas de lunettes. J’ignorais toujours de quoi il était question, mais je préférais acquiescer pour l’instant, histoire de ne pas l’obliger à raviver des blessures pas encore cicatrisées. Ensuite nous nous retrouvâmes à parler linguistique, tandis que je m’improvisais pédagogue.
« - Oui le terme « vulgaire » est plutôt dépréciatif. D’ailleurs, lorsqu'il est question de blagues vulgaires ou graveleuses, on aura tendance à identifier cet humour comme étant mauvais ou limite-limite. Tout ça pour dire qu'effectivement la connotation de vulgaire est péjorative. Mais paradoxalement, c'est cet humour qui fait le plus rire. Perso, moi je n’y suis peu voire pas sensible. » Je lui souriais, mais avec sincérité. Cet échange bien qu’étrange était agréable et le fut encore plus lorsque ma belle interlocutrice mit en exergue la rareté des personnes tolérantes, m'incluant sciemment dans le lot.
« - Pourtant, tout à l'heure j'étais tout sauf tolérant avec vous. Mais vous savez, tous les humains ne sont pas des monstres même si ce que certains vous ont fait subir, aura tendance à vous faire croire le contraire. » Je n’espérais pas lui faire changer d’avis, du moins pas pour l’instant, c’était encore trop tôt pour les remises en question. Elle était la victime d’un traumatisme qui me dépassait certes, mais elle n’en demeurait pas moins une victime et avec le temps et l’expérience, j’avais appris à les accompagner. Je savais aussi qu’il était inutile de trop se focaliser sur le négatif au détriment de choses plus positives. Le vin sembla donc l’excuse toute trouvée pour changer d’air.
« - Alors non, mon meilleur ami ne sait pas faire du vin, en revanche, il sait l’acheter. » Car oui, en plus d’être un ténor du barreau, mon meilleur pote était aussi fin connaisseur de grands crus et il suffisait de voir l’appellation qui figurait sur la bouteille de Whisky que je tenais entre mes mains quelques minutes plus tôt, pour le comprendre. Rien n’était trop beau pour lui et j’étais à peu près certain de trouver un trésor dans sa cave personnelle. Une hypothèse que je prendrai le temps de vérifier plus tard, sûrement après avoir commandé des pizzas.
« - Si Gino est un de mes amis ? » dis-je tout en pianotant sur le clavier numérique de mon portable. « - Eh bien, je pense que j’ai contribué à l’enrichir. Je suis un client régulier, je commande souvent des pizzas là-bas. Mais je suis à peu près sûr, qu’il n’y a pas de « Gino. » Gino, c’est le nom du restaurant qui fabrique les pizzas, vous comprenez ? Parfois, on peut aussi utiliser des prénoms pour nommer un commerce. » Elle se rapprocha pour mieux observer l’écran que je tenais entre mes mains et en digne pédagogue que j'étais, j'acceptais dès lors de lui montrer en toute transparence, mon écran tactile.
« - On utilise le portable pour beaucoup de choses. Pour s’appeler par exemple lorsque nous ne sommes pas dans la même pièce et assez éloigné de préférence. On peut aussi s’envoyer des sms, ce sont des messages écrits si on ne veut pas se s’appeler. Avec un portable, on peut aussi aller sur Internet pour apprendre des choses. On peut aussi enregistrer, prendre des photos, des vidéos et tout un tas d'autre chose. Dans mon métier, je me sers beaucoup de mon portable et de mon ordinateur. Je vous prendrai un portable, ça sera plus simple pour vous intégrer. La personne qui travaille avec moi, « M » est une spécialiste dans tout ce qui est technologie, elle vous trouvera quelque chose de sécurisé pour que ces enfoirés ne puissent pas remonter jusqu’à vous. Bon revenons à nos pizzas maintenant. » Je ne voulais surtout pas m’éterniser sur cet endroit où on l’avait privé de tout durant plusieurs années. Pour l'heure, la seule chose qui m’importait, c’est qu’elle se sente bien et en sécurité, le reste n'avait que peu d'importance.
« - Non, pour votre bien, je ne peux me résoudre à vous laisser choisir comme moi. Je suis un adepte des mélanges bizarres. Pour preuve, je prends toujours la même pizza avec une basse de sauce Yakitori, des ananas, du bacon et du poulet. Donc ce n’est pas vraiment, ce qu’il y a de plus harmonieux en matière de goût. Mais si vraiment vous voulez essayer, j’en prends une large et on partage. Ça vous va Lici ? Je peux vous appeler Lici au moins ? En général, quand on apprécie une personne, on aura tendance à utiliser un diminutif ou un surnom. Moi, je trouve que Lici ça vous va magnifiquement bien, autant que Licinia bien sûr. Et peut-être qu’on pourrait se tutoyer aussi non ? »
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Sujet: Re: Alea jacta est Mer 14 Avr - 21:09
Licinia Alis
Stryge
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Darren essayait de plaisanter, je crois, alors je lui souriais légèrement. Je ne pensais pas qu’il était ignorant ou idiot parce qu’il ne savait pas pour l’existence des stryges ou des demi-dieux, ou tout simplement n’importe quelle autre espèce de bipèdes que la sienne. Après tout, moi-même j’ignorais beaucoup de chose encore, et je ne me considérais pas comme idiote pour autant. C’était simplement une autre culture, et pour ma part, j’avais compris rapidement que si je voulais m’en sortir, continuer à vivre, je devrais apprendre tous les trucs des Mortels, parce qu’ils avaient beau être dénués de capacités surhumaines, ils avaient la technologie, et c’était probablement plus dangereux encore.
- Vos semblables de là-bas, ils nous voient et nous reconnaissent grâce à leurs lunettes. Sans elles, ils croient voir d’autres Mortels. Mais avec, ils voient les différences, tentai-je d’expliquer.
C’était ce que j’avais compris en les observant et en écoutant leurs conversations.
- Limite-limite, répétai-je alors qu’il m’expliquait la notion d’humour vulgaire.
Cela me semblait abstrait. Peut-être qu’un jour je comprendrais, mais cela ne semblait pas avoir grande importance pour le moment. J’aimais le voir sourire, je n’étais plus habituée à ce qu’on m’en adresse et en voir un me réchauffait le coeur. J’en esquissai un à mon tour avant de lui faire comprendre que je l trouvais gentil et que rares étaient ceux de son espèce qui l’étaient. Il défendit alors les Mortels en disant qu’ils n’étaient pas tous comme ceux du B.E.M. Je baissai le regard en hochant lentement la tête. Je n’avais pas vraiment envie de tester le niveau de gentillesse de chaque Mortel, je préférais pour l’instant être dans l’observation de loin.
La conversation dévia sur le vin. Ça au moins, je connaissais. J’avais espéré que l’ami de Darren qui vivait ici savait lui aussi en faire, mais Darren utilisa encore le mot « acheter ». Cela me surprenait.
- J’ai l’impression que ça se fait beaucoup, « acheter ». Mais si tout le monde achète, il faut quand même bien que quelqu’un fasse toutes ces choses, non ? Ces choses que vous mangez et qui viennent des épiceries par exemple.
Je ne comprenais pas pourquoi les Mortels agissaient ainsi au lieu de faire eux-même ce dont ils avaient besoin. C’était un mode de vie très différent de celui auquel j’étais habituée avant d’être capturée. J’appris ensuite que le Gina des pizzas n’était pas l’ami de Darren. Ça devenait compliqué mais je tâchai de m’accrocher pour suivre ce qu’il me disait, hochant la tête lentement. Puis, je l’observais avec son outil technologique.
- Internet pour apprendre des choses ? Je vais devoir apprendre avec internet alors ?
J’étais fascinée par ces couleurs et ces images qui bougeaient au rythme des doigts de Darren. Il déclara vouloir me prendre un objet similaire. J’ignorais si je serais capable de m’en servir, mais j’étais curieuse d’essayer. Puis, il fut question de choisir des pizzas. Je n’y connaissais vraiment rien, je n’avais jamais mangé de nourriture comme celle des Mortels, alors tout était nouveau pour moi.
- Je vous laisse choisir, je ne connais rien de tout ceci.
Je souris quand il proposa de raccourcir mon prénom. Mes sœurs et amies m’appelaient comme ça aussi.
- Oui, vous pouvez m’appeler Lici. Et vous, comment on vous appelle ?
J’aimais bien son prénom, je ne l’avais jamais entendu ailleurs et je le trouvais agréable. Je fus tout aussi agréablement surprise de l’entendre proposer que nous nous tutoyions. Un sourire éclaira mon visage. C’était la première fois qu’on m’y autorisait.
- C’est vrai, je peux dire « tu » ? Dans mon peuple, on dit toujours « tu » aux autres. Mais là-bas, ils ne voulaient pas. J’ai eu du mal à apprendre le « vous » au début, parce que je devais tout traduire, c’était difficile.
Et j’avais reçu pas mal de « corrections » comme ils disaient. En y repensant, un rictus marqua mon visage avant que je ne ferme les yeux. Cela avait déjà été difficile de se retrouver seule, d’avoir vu tous les miens mourir, puis me retrouver avec des gens qui ne parlaient pas la même langue, et quand j’essayais de me faire comprendre, je me faisais rabrouer et frapper.
- C’est sûr, je peux ?
J'éprouvais machinalement une légère appréhension.
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Sujet: Re: Alea jacta est Jeu 15 Avr - 1:56
Darren White
Mortel
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Je ne serais pas dire si j’étais habité par la curiosité ou si c’est elle et seulement elle qui m’incitait à poser tout un tas de questions au point de me sentir ignorant tant mon domaine de connaissance semblait si restreint. Pour dire vrai, hormis les cours que l’on nous a dispensés au collège, je n’avais de la mythologie que très peu de souvenirs si ce n’est le basique. A savoir la guéguerre des dieux, les créatures fantasmagoriques, la Grèce, Rome, César… Mais là je m’égare et je risque, à n’en pas douter, de paraître bien plus con que je ne le suis déjà.
« - Ok donc les personnes qui travaillent là-bas, portent des lunettes spéciales qui leur permettent de vous voir tel que vous êtes ? Mais du coup, vous êtes comment ? Non parce que moi je vois une très belle femme, sans ailes évidemment et sans griffe, mais magnifique. » Darren, te rends-tu compte que tu pourrais aisément être insultant ou lourd dans le meilleur des cas ? Tant pis, toujours est-il qu’il faudrait être sacrément con pour ne pas trouver cette femme magnifique, mystérieuse, intrigante, sublime, à couper le souffle… Oups, je crois que j’ai un problème.
« - On ne va pas s’attarder sur ça. Ce n’est pas important et puis chacun à son humour. Essayez de trouver le vôtre, je suis sûr que vous y parviendrez. » Je lui souriais comme si c’était naturel, comme si nous nous connaissions assez pour que je ne sois pas gêné, moi qui n’étais pourtant pas du genre expressif. Elle se mit à me sourire en retour et je me sentis bien con, parce que j’étais littéralement subjugué, que mon cœur aurait aisément pu fondre. Bordel, je crois que j’ai un « léger » béguin pour elle. Je ne suis pas sorti de l’auberge c’est indéniable. Mais comment être insensible ? Comment ne pas être touché par son histoire, par les sévices qu’on lui avait fait subir et par cette crainte qui l’habitait constamment lorsque l’être humain venait à être évoqué.
« - Je vous l’accorde, tous les humains ne sont pas nécessairement bons. Il y a un philosophe qui disait que « l’homme est un loup pour l’homme. » Je ne suis pas certain de saisir toutes les thèses de cette citation, mais on comprend bien que l’homme est un danger pour lui-même autant qu’il a pu l’être pour vous. Je ne peux donc pas parler au nom des milliards d'êtres humains que nous sommes, mais je peux parler en mon nom et vous dire que vous êtes mon égale, que je vous considère et je vous respecte. Vous dire que je ne laisserai plus aucun humain vous faire subir quoi que ce soit. Je lutterais avec mes poings faute de mieux, mais je ne vous laisserai pas tomber. »
C’était tout moi ça, le discours héroïque, mais je le pensais vraiment, jamais personne ne pourrait me reprocher d’être sincère. D’ailleurs, jamais personne ne me l’avait reproché aux dernières nouvelles. Depuis la disparition de Lys, j’avais eu à cœur de me rendre utile et d’aider celles et ceux qui en avaient besoin. J’aurai aisément pu devenir flic ou pompier, mais je n’aurais pu dénoncer quoi que ce soit avec leur uniforme, ni mener mes enquêtes et mettre à mal l’ennemi sans nom. Enfin bref, pour pas changer, une fois encore je m'égarais. Il me fallait réenfiler la casquette du pédagogue à présent.
« - Nous vivons dans ce qu’on appelle une société de consommation et vous verrez malheureusement qu’acheter fait partie intégrante de notre quotidien. Je ne vous cache pas que parfois je ne serais pas contre d’aller me terrer en pleine nature juste pour me déconnecter. C’est le mal des grandes villes, des mégalopoles. Cependant, il existe des villes plus petites, à taille humaine où on peut plus facilement se déconnecter. Je suis né dans une petite ville, mais on s’y sens vite à l’étroit et quand le malheur vient vous frapper, vous n’avez plus vraiment de raison de rester dans cette petite ville qui vous a vu naître. Enfin bref, nous en étions aux pizzas et à internet c'est ça ? Je ferais mon possible pour vous aider. Vous allez voir, c’est très intuitif. »
J’avoue, j’essayais de me rattraper aux branches comme je pouvais. J’avais à mi mot évoqué l’un des drames de ma vie et j’espérais que Licinia ne laisse pas, une fois encore, sa curiosité prendre le dessus. Le cas échéant, je n'aurai su que répondre car j’étais tout bonnement incapable de parler de ma sœur et les gens qui pouvaient prétendre me connaître, savaient à quel point ce sujet demeurait sensible, assez pour ne jamais l’évoquer et me mettre en position de faiblesse. Mais elle, j’ignorais ce qu’elle avait dans la tête, j’étais incapable d’anticiper et incapable de savoir à quoi m’attendre. Cependant, je ne pouvais nier, me sentir de plus en plus à l’aise, assez pour me montrer un peu plus familier à son égard.
« - En fait, c’est plus facile d’avoir un diminutif quand un prénom fait trois syllabes. Enfin, c’est mon avis, mais je trouve que finalement Lici vous va merveilleusement bien. Quant à moi, n’ayant pas trois syllabes dans mon prénom, c’est plus compliqué. Quand j’étais gosse, ma mère m’appelais Darry. Alors si vous voulez vous pouvez. Mais Darren c’est très bien aussi. Et c’est encore mieux si on ajoute « tu » à l’équation. On emploie le « vous » par respect parfois, ou pour marquer une certaine distance. "Tu" c'est pour la famille, les amis et les gens qu’on apprécie. Donc tu peux me tutoyer bien sûr. Tu es libre Lici, tu n’as plus aucun compte à rendre. Tu comprends ? Et si jamais tu veux me parler de tout ça, n’hésite pas. Je sais que je suis encore un novice qui ignore tout du monde mythologique, mais je serais ravi d'écouter et de t’aider à gérer ton traumatisme. Tu comprends ce que veut dire « traumatisme ? »
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Sujet: Re: Alea jacta est Lun 19 Avr - 17:38
Licinia Alis
Stryge
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C’était quelque part paradoxal se voir que l’un comme l’autre, nous étions ignorant du monde de l’autre. J’avais tout à apprendre du monde des Mortels et leur mode de vie auquel même les demi-dieux et les autres créatures se pliaient pour vivre en sécurité. Il y a quelques années, du moins avant qu’on ne m’enlève, j’aurais été révoltée de devoir m’y soumettre, et pour rien au monde je n’aurais abandonné mon mode de vie qui me semblait juste et légitime, mais après toutes ces années innombrables passées en captivité, où l’idée même de liberté se faisait de plus en plus floue, j’étais si heureuse de voir la lumière du jour que j’étais prête à me fondre dans cet univers qui n’était pas le mien.
Darren avait , lui aussi, beaucoup de questions, et je pouvais le comprendre. J’essayai donc de lui expliquer que ceux du B.E.M portaient des lunettes pour voir les attributs mythologiques dissimulés par la Brume. Toutes ces notions, je les avais apprises dans le sous-sol où ils me retenaient, à écouter les conversations, retenant les bribes qui me parvenaient afin de m’instruire au maximum.
- Oui c’est ça, les lunettes permettent de percer la Brume. C’est une sorte de voile magique qui dissimule aux yeux des Mortels les attributs mythologiques. Je ne sais pas qui a créé ça. Comment je suis ? Eh bien euh… comparé à vous j’ai – je pris ses mains pour les observer – des griffes plus longues.
Je m’approchai pour poser mes mains sur ses lèvres et les soulever.
- Des dents différentes aussi. Celles-ci sont plus pointues chez moi, dis-je en touchant ses canines. Normalement j’ai des ailes très grandes qui peuvent m’entourer ou entourer une autre stryge pour dormir et se protéger du vent et du froid.
Chaque fois que je songeais ou parlais de mes ailes, un air nostalgique me prenait. Elles me manquaient. Cette partie de moi avait disparu et outre la douleur physique qui ne m’avait pas quittée pendant des jours, la douleurs psychique était toujours présnte. Je continuais d’observer Darren pour essayer de noter les différences entre nous.
- Je crois que mes oreilles sont différentes des vôtres aussi. Je peux pas voir le reste sous vos vêtements, soulignai-je.
Je n’avais jamais vu un Mortel sans vêtements, je ne savais donc pas comment ils étaient, s’ils étaient différents ou non.
La question de l’humour semblait vaste, et visiblement, j’aurais le temps d’en apprendre davantage. En tout cas, Darren était la première personne à m’avoir faite sourire depuis bien longtemps. Ses paroles à mon encontre étaient gentilles et rassurantes, et je commençais à me sentir vraiment bien en sa compagnie, un peu comme quand j’étais avec ma mère et ma famille. Protégée, entourée, respectée. Je souriais de plus belle en venant auprès de lui pour le serrer avec douceur dans mes bras. Si j’avais pu, je l’aurais entouré de mes ailes aussi.
- Merci Darren, dis-je simplement.
Puis, il m’expliqua les principes qui régissaient les grandes villes, et ce qu’il appelait la société de consommation. Des mots barbares qui me faisaient un peu peur parce que je n’y comprenais pas grand-chose, mais je me fiais entièrement à mon sauveur. D’ailleurs, je crus déceler dans son discours un pointe de détresse. Mon regard se fit plus intense, plongé dans le sien, je cherchais à comprendre de quel malheur il parlait. Mais il n’épilogua pas, repartant sur le sujet des pizzas. J’étais un peu déçue de ne pas en apprendre plus sur lui, mais je décidai de ne pas le questionner tout de suite. Peut-être que le sujet reviendrait un jour sur le tapis.
Il avait décidé de me surnommer « Lici » et cela me plaisait. Mes proches en faisaient de même avant. Et j’étais ravie d’entendre que j’avais le droit de le tutoyer. Je hochai la tête en souriant. J’étais si bien en ce moment que j’avais peine à croire que tout ceci était vrai, que j’étais libre.
- J’aime bien ton prénom. Je ne l’avais jamais entendu mais il me plaît.
Je perdis un peu mon sourire quand il me parla de traumatisme, me demandant si je comprenais ce mot.
- Je crois que oui. Je te dirai tout ce que tu veux, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui je veux apprendre.
Cependant, la nuit commençait à tomber et le passage de "aujourd'hui" à "demain" était proche. Je n’avais plus vu ni le jour ni la nuit depuis si longtemps. La lumière changeait, l’atmosphère s’assombrissait et c’était beau à regarder. J’avais hâte de découvrir aussi ce que c’était que ces pizzas qui semblaient tant plaire à Darren, loin de m’imaginer que c’était bien loin d’être ragoutant pour une créature comme moi.
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Sujet: Re: Alea jacta est Sam 24 Avr - 0:22
Darren White
Mortel
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J’avais beau avoir du mal à m’y faire, à considérer cette réalité (la sienne), je n’en demeurais pas moins intrigué au point de me risquer à poser quelques questions. Chassez le naturel, il revient au galop. Ou peut-être était-ce juste une déformation professionnelle. Mais il demeurait une troisième raison, que je me refusais à évoquer sûrement par pudeur ou fierté (tout dépend du point de vue) Toujours est-il que je l’observais non pas comme une bête curieuse, mais comme l’être humain le plus fascinant qu’il m’eut été donné de rencontrer. Elle accepta donc de se plier de bonne foi au jeu des questions-réponses. Une façon pour elle d’éclairer ma lanterne sur les sujets qui me faisaient défaut.
« - Donc la Brume comme vous dites est une sorte de voile qui nous empêche nous mortels de voir tout ce qui a trait à votre monde ? Ça explique pas mal de choses à bien y réfléchir. » Alors à quoi pouvait-elle bien ressembler si la Brume nous voilait la réalité ? Avais-je vraiment envie de le savoir ? De toute évidence oui, car sans cogiter davantage, je posais ma petite question, loin de me douter que j’allais à mon tour, devenir un spécimen d’observation pour une étude comparative presque en bonne et due forme.
« - Donc vous avez des griffes ? » J’étais surpris car à bien la regarder, je ne voyais rien de différent. Elle s’approcha alors de ma petite personne, sans que cette fois je n’aie le moindre mouvement de recul. J’étais en confiance, assez pour ne pas m’offusquer de la promiscuité. Cependant, je ne pus me résoudre à cacher ma surprise, lorsqu’elle posa ses mains sur mes lèvres pour les soulever. « - En théorie ça ne se fait pas ça, encore moins avec une personne que l’on connaît à peine. J’aurais pu vous montrer mes dents par moi-même vous savez. » Le ton n’était pas celui d’un reproche et malgré l’inconfort de la situation, je restais bienveillant à son encontre pour ne pas la braquer.
« - Cela dit, j’ai de belles dents. » Je me sentis presque obligé de lui faire un sourire « Colgate » pour illustrer mon propos. « - Donc vous avez des canines pointues, genre comme des vampires c’est ça ? » Et c’est après coup, que je me rendis compte de la débilité de ma question. Lici quant à elle, évoquait ses ailes qui semblaient être l’un, si ce n’est la plus grande perte à dénombrer. « - Je n’ose imaginer à quel point cela a dû être douloureux pour vous d’être ainsi privé de vos ailes. C’est un peu comme si en plus de vous enlever une part de vous, l’on vous retirait votre liberté tout entière. » Je lui saisis alors la main avec douceur histoire de lui faire savoir, par ce geste à quel point j’étais désolé pour elle. Puis un peu plus en confiance, j’approchais cette main de mon torse pour venir la poser près de mon cœur afin de le lui faire entendre.
« - Je pense que nous avons tous les deux un cœur, des poumons, des reins, un foie et j'en passe. Tout ça pour dire qu’à l’intérieur il doit y avoir quelques similitudes. Pour ce qui est du reste, ce sont des choses plus intimes. Nous sommes pudiques nous les mortels. Internet vous aidera à mieux comprendre, parce que de vous à moi, je suis incapable de vous expliquer l’anatomie humaine. » Sans être légèrement mal à l’aise qui plus est.
Je ne saurais me l’expliquer, mais plus je passais du temps avec elle, plus je me sentais comme allégé d’un poids. Et je souriais comme je n’avais pas souris depuis tant d’années. Elle me faisait du bien, c’était indéniable autant que cela en devenait légèrement angoissant pour un cabossé de la vie qui a pour habitude de réduire au maximum son cercle amical et plus encore sentimental. Mais avec elle, je demeurais incapable de mettre de la distance, plus encore lorsqu’elle me serra dans ses bras.
« - Vous n’avez pas à me remercier, c’est normal. Et s’il fallait recommencer, je le ferais encore sans la moindre hésitation. » Qu’importent les risques, j’étais prêt à recommencer, mais là n’était pas la question. Et je crois d’ailleurs, que nous aspirions à plus de positivité et à l’envie mutuelle d’apprendre un peu plus l’un de l’autre. Cela commençait par le tutoiement qui n’était pas de rigueur certes, mais qui semblait préférable pour faciliter les échanges.
« - Eh bien sache que je suis ravi de savoir que tu aimes mon prénom. » Malheureusement pour nous, la légèreté de l’instant fut bien trop vite chassée par le rappel d’une réalité que nous ne pouvions nier malgré tout. « - La seule chose que je veux, c’est que tu me dises ce que tu as envie de me dire et quand tu veux. Ça me paraissait important de te le faire entendre, sache-le. Tu es libre à présent de prendre tes propres décisions et ça commence par là. Enfin bref, pour ce soir nous allons chasser les mauvaises choses pour ce soir et se contenter de savourer ce qu’il y a de mieux à savourer à New-York, à savoir, les pizzas. » Et je prenais très à cœur cette mission presque autant que celle de lui redonner le sourire.
De ce fait, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’ai passé commande tout en allant récupérer dans la cave personnelle de monsieur Sebastian, un bon cru à savourer sans aucune modération. Je retrouvais dès lors Lici en sortant deux verres que je déposais avec précaution sur l’imposante table en verre du salon. Celle qui nous obligeait non pas à nous servir de chaises pour nous asseoir, mais bel et bien de deux pouffes pour que nous puissions dès lors être à la bonne hauteur. En attendant les pizzas, qui n’allaient plus tarder à arriver, je nous servais donc deux verres.
« - Je te préviens tout de suite, je ne suis pas un grand spécialiste. Dis-moi ce que tu en penses. »
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Sujet: Re: Alea jacta est Mar 27 Avr - 14:11
Licinia Alis
Stryge
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Alea jacta est
J’expliquai à Darren ce qui lui faisait défaut, les raisons pour lesquelles lui ne me voyait pas telle que j’étais réellement, ni les autres espèces mythologiques ou les attributs de certains demi-dieux. Cela semblait évident pour moi, moins pour lui. Je parlai donc de la Brume, et hochai la tête quand il répéta avec ses mots l’explication. Quelque part, c’était touchant de le voir découvrir ce qui me semblait logique et évident, cela me renvoya bien des années en arrière, quand les plus grandes apprenaient aux plus jeunes stryges les bases, comme voler, ou grimper dans des arbres, ou l’utilisation de notre cri pour nous défendre. Darren me sortit de mon souvenir en me demandant confirmation sur mes griffes. Je hochai la tête d’un air innocent. J’observai ses mains, me demandant comment on pouvait survivre avec des griffes aussi courtes. Puis, je voulus observer ses dents de plus près pour mieux comparer avec les miennes et lui expliquer les différences majeures. Il reprit la parole pour me dire que ça ne faisait pas. Je reculai en haussant les sourcils.
- Pardon… Je savais pas.
Les Mortels avaient de drôles de codes quand même. Néanmoins, il sourit pour mieux me montrer ses tout petits crocs qui me faisaient penser à ceux des bébés stryges.
- Elles sont jolies, mais pas très utiles. Effectivement, je vois mal comment les Mortels pourraient chasser ou survivre dans la nature avec des griffes aussi courtes et des dents aussi peu pointues. Je comprends mieux pourquoi vous devez vous cacher dans ces vilaines cavernes et acheter votre nourriture avec du papier vert.
Il me demanda si mes canines étaient comme celles des vampires. Je haussai un sourcil.
- Vous me comparez à une chauve-souris ?
Mais à bien y réfléchir, il n’avait pas tort, elles aussi avaient des ailes et des griffes, et elles aussi appréciaient le goût du sang.
- On n’a pas les mêmes dents, mais je conçois que la comparaison puisse se faire, vu de l’extérieur.
Darren semblait plein de compassion et il comprenait, semblait-il, combien il avait été difficile pour moi, et ça l’était encore, d’avoir été privée de mes ailes. Je ne pourrais plus jamais en avoir, et c’était en effet une partie de moi, et aussi un symbole de ma liberté.
- C’est comme si on vous enlevait vos jambes.
Je sentis sa main prendre la mienne. J’en fus surprise et sentis mon coeur faire un bon, mais ce contact s’avéra finalement rassurant. Puis, il me fit sentir les battements de son coeur. Cela me fit sourire. Je ne compris pas vraiment la suite de ce qu’il me disait, comme le fait d’être pudique ou que internet pouvait expliquer l’anatomie humaine. Poussée par la curiosité, je m’approchai doucement et posai mon oreille contre son torse pour écouter son coeur. Ce son m’avait toujours apaisée, quand j’étais petites, je pouvais entendre celui de ma mère quand je dormais tout contre elle, à l’abri entre ses ailes. Puis, souriant, je me remis face à lui non sans le remercier pour sa gentillesse et ce qu’il faisait pour moi.
Au fil de la conversation, nous avions convenu de nous tutoyer. Je commençais à me sentir bien mieux à présent, même si tout ce qui m’entourait me semblait étrange, la présence de Darren me rassurait. Je me demandais à quoi pouvaient bien ressembler les fameuses pizzas dont il ne cessait de vanter les mérites. Je doutais de pouvoir les apprécier autant que lui, mais à présent que la peur était retombée, je commençais à avoir faim. Mes blessures me brûlaient un peu, mais je commençais à en avoir l’habitude. Le Mortel partit chercher du vin et des verres. J’observai ces derniers avec curiosité. Je n’avais jamais vu de contenant aussi translucides.
- Comme c’est joli, ça brille.
Il m’en donna un après l’avoir rempli. Je ne savais pas trop comment le tenir, les gobelets que je connaissais étaient en bois et n’avaient pas une sorte de pied. Mais apparemment il était temps de goûter le vin. J’en pris donc une gorgée, avant de finalement vider le verre d’une traite.
- Il est bon, répondis-je avec un sourire et hochant la tête avec enthousiasme.
C’était la première fois que j’en buvais depuis que j’avais été enfermée, et j’étais ravie de retrouver une saveur un peu familière. Soudain, un bruit retentit, me faisant sursauter, pousser un feulement en direction de la porte et lâcher le verre tout en même temps. Le bel objet translucide tomba au sol et se brisa en mille morceaux tandis que moi, apeurée par le bruit que j’ignorais être la sonnette, je ne savais pas où aller pour me cacher, et mon coeur s’emballait. Mon regard inquiet se posa sur Darren, en quête de réponses et de quoi faire.
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Sujet: Re: Alea jacta est Mar 27 Avr - 23:08
Darren White
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Alea jacta est
Je la trouvais attendrissante dans sa maladresse et dans le fait qu’elle appréhende non sans difficultés, les codes d’un monde qui n’était pas le sien. Mais cela n’enlevait rien à sa motivation et son envie d’apprendre. Une envie synonyme de survie pour elle et j’imagine que cela justifiait son insatiable soif de connaissances. D’ailleurs moi aussi je me prenais au jeu de l’apprentissage, sans l’impératif de devoir m’intégrer à son monde pour survivre. Monde dans lequel je n’aurais certainement pas fait long feu si l'on prend en considération les attributs que je n'ai pas. Un constat que mon interlocutrice ne manqua pas de faire savoir après quelques observations, un chouillat trop poussé. « - Ne vous excusez pas. Vous ne pouviez pas savoir. On appelle ça l’espace vital. Chacun doit avoir son espace. Après ça arrive que l’on empiète sur l’espace de l’autre, parce que nous n'avons pas le choix, ou parce que nous sommes suffisamment intimes pour ne pas avoir besoin d’un espace à nous. Mais ça c'est une autre histoire » sur laquelle je ne voulais pas déborder de toute évidence.
« - Jolies mais pas très utiles ? On parle de mes dents ? Ah ! Vous voulez dire celles des mortels ? Eh bien disons qu'elles sont utiles, mais d’une autre façon. Et pour votre gouverne, nous ne nous cachons pas dans nos vilaines cavernes, nous y vivons. J’en conviens, nous ne sommes pas en pleine nature, à ciel ouvert, mais c’est ainsi que nous vivons. Ça doit vous paraître bizarre tout ça et j’aimerai vous dire que ça sera facile pour vous de vous fondre dans la masse, mais ça serait malhonnête de ma part de vous faire croire ça. En revanche, je suis on ne peut plus honnête quand je vous fais savoir que je serais là, que je vais vous aider. » J’en avais envie, autant que j’avais envie de continuer à passer du temps avec elle, à lui apprendre de nouvelles choses, à la faire sourire, la rassurer, lui prendre la main… Je m’en voulais déjà de commencer à ressentir quelque chose, mais je ne pouvais le nier, elle était, malgré sa nature véritable, loin de me laisser complètement indifférent. Et lorsqu’elle vint poser son oreille contre mon torse pour mieux entendre mon cœur battre, quelque chose se passa. Un truc indéfinissable pour ceux qui veulent se la jouer virile, mais un truc quand même. Un quelque chose que je ne pouvais nier.
Finalement, nous avions décidé de nous tutoyer, ce qui rendait l’échange plus agréable encore et me laissait croire qu’elle était assez en confiance pour consentir à plus de familiarité entre nous. Peut-être venions-nous de passer un cap. Toujours est-il que je devais à présent me charger de nous désaltérer avec l’un des délicieux nectars à portée de main, dans la cave personnelle de Sebastian, qui je l’espère ne m’en tiendrait pas rigueur à son retour. C'est donc victorieux, car je venais de trouver un bon cru, que je revenais sur mes pas, avec la bouteille et les deux verres de rigueur pour déguster. De toute évidence, jamais Lici n'avait bu du vin dans un verre à en juger par sa réaction qui me fit à nouveau sourire. « - C’est du cristal, mais d’habitude ce genre de contenant est en verre. D’ailleurs on appelle ça un verre. Tu vois l’originalité. Je vais te servir, tu m’en diras des nouvelles. » Ce que je fis sans attendre et sans la quitter du regard, curieux de chacune de ses réactions. Elle ne se fit pas prier pour tout boire cul sec. Elle devait sûrement avoir une meilleure tolérance en matière d'alcoolémie que nous autres pauvres mortels, ce que je lui enviais si tel était le cas. « - Wow, tu as une sacrée descente. Parfois, on porte à toast, c’est souvent pour fêter quelque chose. » Malheureusement pour moi, je n’eus pas le loisir de lui dire quoi, car la sonnerie venait de retentir. Surprise et apeurée, Lici lâcha son verre qui vint s’écraser contre le sol pour ensuite se briser en morceaux. « - Lici, du calme. Ça va, ce n'est que le livreur qui vient nous apporter les pizzas. Tu n’as rien à craindre, promis. Ecoute, je vais aller tout récupérer. Toi tu ne bouges pas de là où tu te trouves, sinon tu risques de te couper avec les bouts de verre qui trainent au sol. Je m'en occuperai, mais là il faut que j'aille ouvrir. Je fais vite. »
Le cœur cognant à toute vitesse contre ma poitrine, je regagnais précipitamment la porte d’entrée pour me retrouver face au livreur. « - Bonjour, j’ai payé par carte. Merci. » Sans pourboire, car je n’avais rien sur moi (et autre chose à foutre) je récupérais les pizzas avant de revenir sur mes pas pour déposer le tout en lieu sûr sur la table. « - Ne bouge pas Lici, je vais tout nettoyer, ce n’est rien. » Dans mes souvenirs, le balai était planqué dans les chiottes, mais paré au plus pressé, j’avais opté pour le Dyson. « - Ça c’est un aspirateur, il va faire un peu de bruit. Ça va aspirer tout ce qui traine par terre. Ok ? » Elle demeurait encore méfiante, assez pour que je remette à plus tard ma perspective de ménage pour me rapprocher d’elle et la prendre dans mes bras comme il était d’usage pour rassurer. Malheureusement pour moi, un bout de verre vint se loger dans mon pied. « -Aiie, bordel de… » Effectivement, une marque rouge venait de paraître sur ma chaussette et gagner en épaisseur. « - Ce n'est rien, juste une petite coupure. Tu… je vais aller dans la salle de bains, c’est préférable. »
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Sujet: Re: Alea jacta est Jeu 6 Mai - 0:09
Licinia Alis
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J’apprenais vraiment beaucoup de choses au contact de Darren. Comme par exemple la notion d’espace vital. Je me sentis idiote d’avoir touché son visage alors qu’il semblait évident que ça ne se faisait pas chez les Mortels. Aussitôt qu’il m’évoqua ce terme, je reculai d’un pas pour lui laisser de l’espace, affichant une mine un peu penaude. Il employait des mots que j’avais du mal à me définir, comme « être intime ». Je penchai la tête sur le côté sans trop comprendre. Et il ne voulait pas que je m'excuse, mais je trouvais cela normal, j'avais commis un impair.
- Si, pardon… chez les stryges, on vit toutes ensemble, il n’y a pas de… espace vital ?
Enfin c’était ce qu’il me semblait. Je donnai machinalement mon avis sur ses dents, et ses griffes aussi, comprenant mieux maintenant le mode de vie des Mortels. Jamais ils ne survivraient s’ils devaient vivre comme les miennes, mes amies et ma famille décédées. Darren était très franc et ne cherchait pas à me cacher la vérité. Evidemment que ce serait difficile pour moi de comprendre en une seule fois le fonctionnement du monde dans lequel il vivait, mais je m’y attendais maintenant, et je savais que je ferais tout pour m’adapter, parce que je voulais vivre. Et il avait promis qu’il serait là.
- Merci Darren, répondis-je.
Puis, de fil en aiguille (je ne savais pas à quoi ça ressemblait, mais j’avais entendu cette expression au B.E.M), nous en vînmes à nous tutoyer, chose que j’appréciais. Après avoir commandé d’étranges proies appelées pizza pour nous nourrir, il avait proposé de boire du vin. J’étais surprise par les contenants utilisés. Je bus intégralement le contenu du verre, bien heureuse de pouvoir goûter à nouveau à du vin. J’en appréciais la saveur. Darren énonça une nouvelle bizarrerie.
- On porte un toast pour fêter quelque chose ? Est-ce que c’est lourd ? Ça ressemble à quoi ?
Machinalement, je regardai autour de moi pour chercher quel était ce fameux toast qu’il fallait porter. Mais avant que je n’eus la réponse, un bruit m’effraya, me faisant lâcher mon verre en cristal qui aurait pu être en verre, le brisant au sol. J’étais désolée mais surtout je voulais éviter tout danger, mais Darren me rassura en expliquant ce qu’était ce bruit. Le livreur. Il était bruyant lui aussi, comme le reste de la ville…
J’obéis donc à mon sauveur, ne bougeant pas mais tâchant d’observer de loin ce que Darren faisait. Il revint avec deux drôles de boites plates avant de les déposer pour revenir vers moi avec une drôle de chose ronde et plate qu’il posa au sol. Je regardai l’objet avec méfiance quand il m’expliqua que cela ferait du bruit. J’eus un nouveau sursaut quand il mit la chose en marche. Darren s’approcha de moi mais eut un mouvement de sursaut lui aussi. Il venait de se planter un bout de verre dans le pied. L’odeur du sang me vint aux narines, mais le voir souffrir me fit de la peine. Je ne sus que dire, mais il s’éloigna pour gagner la salle de bain en me le précisant. Et la machine bruyante, en attendant, se mettait à se rapprocher. Ne voulant pas qu’elle m’aspire aussi, je bondis sur le canapé, feulant après cette chose qui tournait autour.
- Darren ? Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? demandai-je en criant un peu pour qu’il m’entende.
Quand je criais, ma voix était éraillé à cause de mes cordes vocales abîmées par le B.E.M pour m’empêcher de pousser mon cri paralysant. Pendant ce temps, la chose-aspirateur semblait avoir avalé tous les méchants débris qui pouvaient blesser les pieds, alors, j’attendis qu’il passe de l’autre côté pour bondir par-dessus et me diriger vers la salle de bain pour rejoindre Darren.
- Darren ? demandai-je d’une petite voix. Pardon, j’ai cassé le verre qui t’a blessé… C’est ma faute. Tu es en droit d’exiger que j’aie la même blessure.
Je ne savais rien des lois des humains, je ne connaissais que celles de ma horde.
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Sujet: Re: Alea jacta est Ven 7 Mai - 1:29
Darren White
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Je me sentais con de lui imposer autant de choses, mais nous n’avions pas le choix. Pour survivre, elle devait s’intégrer et pour ce faire, elle devait rapidement comprendre nos codes de mortels. Mais cela me déplaisait quand même de devoir lui imposer ça, car ce n’était pas sa culture, ni son mode de vie. Rien de tout ça n’était naturel pour elle d’où la multitude d’impair et les excuses qui allaient avec. « - Nous aussi chez les mortels on vit ensemble, enfin quand on est une famille. C’est un peu comme une tribu, avec les parents, les enfants, les frères et les sœurs. » Un sujet épineux pour moi, qui n’avait de famille que le souvenir. Je préférais une fois encore ne pas me répandre là-dessus, parce que nous avions sûrement mieux à faire. Et puis je n’aimais pas parler de moi et encore moins de cette vie passée dans un petit bled imprononçable de l’Indiana où le 22 janvier 1995, une partie de moi a disparu avec cette putain de tempête qui a ébranlé la vie et nos vies.
C’était étrange, tout comme sa présence, la situation, nos échanges, j’avais l’impression de vraiment m’ouvrir à la sociabilité, chose que je ne faisais que très peu, car trop obsédé par mes enquêtes et mon travail pour prendre la peine de m’intéresser aux autres. D’ailleurs, voilà plusieurs heures que je n’avais pas donné signe de vie à mon équipe, sans vraiment m’en offusquer. Pour l’heure, la seule chose qui m’intéressait, c’était elle et elle seule et aussi éphémère soit l’intérêt, je voulais en profiter d’où le choix d’un bon verre de vin en attendant des pizzas qui le seront tout autant. Mais avant toute chose, je me devais, une fois encore, d’endosser les autours du pédagogue.
« En fait, porter un toast est une expression qui signifie boire à la santé de quelqu’un. Cela vient de l’ancien français. Le « toste » désignait une tranche de pain grillé que l’on trempait traditionnellement dans du vin. À une certaine époque, on disait que « l’on toastait une dame » lorsqu'on buvait en son honneur. Par la suite ça s’est appliqué aussi bien aux femmes qu’aux hommes et par extension, on a utilisé l’expression « porter un toste ». J’adore comprendre les expressions usuelles, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs. Bref, certains manient les armes, moi je manie les expressions. » Ce monologue, je l’avais prononcé, mais dans un coin de ma tête, car à peine Lici avait-elle posé la question, que la sonnerie retentit, ravivant instantanément les instincts de mon interlocutrice et sa peur primitive. D’ailleurs, le verre qu’elle tenait entre ses mains, venait de lamentablement s’écraser contre le sol. Je pris donc sur moi pour rassurer Licinia et lui faire comprendre qu’elle ne courait aucun danger, que c’était probablement le livreur qui nous apportait les pizzas et j’étais à peu près sûr de moi pour le coup. Et effectivement, j’avais vu juste. Pourvu de sa veste et de sa casquette rouge, le livreur n’attendait que moi pour récupérer la commande. N’ayant pas de monnaie sur moi, je ne pus me résoudre à l’affubler d’un pouvoir. Tant pis, peut-être que je ferai mieux la fois prochaine. C’est donc les bras « chargés » que je fis le chemin inverse tout en activant l’aspirateur afin qu’il se charge de faire le ménage. Manque de bol, je n’avais pas vu le bout de verre qui venait de son loger dans mon pied.
Je n’en suis pas fier, mais je mentirai si je disais ne pas avoir flippé l’espace d’un instant. Le sang venait de couler et je m’imaginais naïvement raviver les instincts les plus primaires de la stryge. Je préférais donc m’éloigner pour regagner la salle de bains et me soigner au plus vite, laissant la belle italienne seule dans le salon. « - Je gère, ne t’en fais pas. L’aspirateur se chargera de tout nettoyer. J’en ai pour une minute. » Je cherchais donc de quoi désinfecter la plaie dans ce qui faisait office de tiroir à pharmacie. Il n’y avait pas de pansement de toute évidence. Je me jetais donc sur de la bande adhésive avant d’entourer le tour autour de mon pied, déchirant du bout des dents le surplus. Une fois paré de mon sublime bandage de pied, j’ouvris la porte pour tomber directement sur ma protégée se répandant en excuses. « - Hey… » commençais-je avec douceur en lui prenant les deux mains. « - Ce n’est pas grave. Ça se rachète tout ça. Et il est hors de question que j’exige que tu aies la même blessure. C’était un accident, tu n’as rien à te reprocher je t’assure. » Ma main vint alors caresser avec douceur sa joue. « - Et si on allait goûter ces fameuses pizzas. Qu’est-ce que tu en dis ? »
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"Soulmates are two hearts, separated by time and space, that destiny, in its infinite wisdom, has decided to unite. Like two distinct melodies that eventually harmonize, their meeting transcends circumstances, weaving an eternal love written in the stars." aeairiel
Sujet: Re: Alea jacta est Lun 10 Mai - 18:42
Licinia Alis
Stryge
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Alea jacta est
J’avais tant à apprendre sur le mode de vie des Mortels, il y avait tant de choses que je trouvais étranges. Darren disait qu’eux aussi vivaient ensemble, en famille, et pourtant, lui il habitait seul, et là nous étions dans la grotte-appartement de l’un de ses amis. Qui lui aussi vivait seul, mais visiblement pas là. J’avais du mal à comprendre la logique dans tout cela, mais la journée avait été rude pour moi, et je m’accordais le fait d’y repenser pour mieux intégrer tout cela plus tard.
J’eus vraiment très peur du bruit qu’avait fait le fameux livreur de pizzas. Pourquoi tout était-il si bruyant ici ? J’avais malencontreusement brisé le contenant vide qui m’avait servi à boire du vin quelques secondes plus tôt. C’était un bel objet et je m’en voulais de l’avoir cassé, d’autant que cela appartenait à l’ami de Darren. J’espérais qu’il n’allait pas avoir des problèmes à cause de moi. Faire la connaissance de l’aspirateur fut une autre expérience bruyante et effrayante. A croire que j’étais destinée à vivre avec ce bruit incessant que faisait toute chose chez les Mortels. Mais soit, si la liberté était à ce prix, je l’acceptais.
Ce que j’acceptais moins, c’était que mon gentil sauveur aux dents lisses se soit blessé à cause de ma maladresse. Il s’était bien vite replié dans la salle de bain, et après quelques minutes, après avoir esquivé le bruyant aspirateur qui semblait prendre vie tout seul, je l’avais rejoint. Je voulais lui dire que j’étais désolée, qu’il était en droit d’exiger réparation, mais il semblait ne pas vouloir entendre.
- Tu es vraiment gentil.
Nous retournâmes alors dans l’autre pièce où les proies pizzas étaient déposées. Je m’approchai avec prudence, observant cette chose blanche. Je touchai le rebord de ce que j’ignorais être un carton et donc non comestibles, avant d’en déchirer sans mal un petit morceau que je reniflais. L’odeur était bizarre. J’en croquais un bout avant de grimacer. C’était ignoble. Comme si cette chose absorbait toute l’humidité de ma bouche et en plus le goût était affreusement fade. Je recrachai immédiatement la drôle de proie dans mes mains en grimaçant.
- Tous les Mortels mangent ça ? Vous aimez vraiment ça ? demandai-je en plissant les yeux et fronçant le nez.
Là, j’étais à peu près sure que je ne pourrai jamais m’y faire. Il faudrait que je trouve autre chose parce qu’il me serait impossible d’ingurgiter cette chose. Mais soudain je vis Darren soulever une partie de la chose blanche que j’avais coupé et croqué. Mes yeux s’écarquillèrent. La vraie proie était à l’intérieur.
- Oh…
Je me sentis idiote. Par contre, l’odeur qui s’échappa aussitôt que le Mortel eut ouvert était encore plus étrange. Lui, il avait l’air d’apprécier.
- ça sent vraiment fort, tu es sûr que cette proie n’est pas en décomposition ?
Je ne voulais pas qu’il tombe malade en mangeant une chose en putréfaction. Mais vu son regard, cela avait l'air normal. J'attendais prudemment de le voir faire, je ne voulais plus me risquer à commettre d'erreur.
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Sujet: Re: Alea jacta est Mar 11 Mai - 22:34
Darren White
Mortel
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Alea jacta est
Nous venions de vivre, chacun à notre façon, des émotions fortes, mais je savais que de nous deux, Lici était la plus ébranlée. Et comment ne pas l’être avec tout ça ? Ce monde vaste de surcroît, n’en demeurait pas moins hostile pour une personne étrangère. Un mot qui lui allait si mal. D'ailleurs, en ce moment, j’ai comme l’impression que nous avons tendance à faire de cette appellation, presque une insulte. On pointe du doigt les étrangers, on fait d’eux les coupables de tous nos maux. Pire certains rêvent même de construire des murs, pour mettre à mal les rêves et les espoirs de celles et ceux, qu’ils pointent du doigt. Je dois reconnaître que je suis souvent dépassé face à ce qui semble être des problèmes sociétaires. Mais étrangement avec elle, malgré le fossé entre nous, je me sentais comme apaisé pour une raison dont j’ignorais encore l’origine.
Le livreur avait mis à mal notre petite accalmie et flingué par extension un verre en cristal. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir trouver comme excuse auprès du poto pour justifier cette perte ? Pour l’instant rien, puisque j’étais focalisé sur le bout de verre qui venait de s’enfoncer dans mon pied. Par réflexe et peut-être pour mieux nous préserver de la tentation, j’avais regagné en quatrième vitesse la salle de bains à proximité. Je n’étais pas fier d’avoir laissé la peur prendre le dessus l’espace d’un instant. J’imagine que cela relevait plus du réflexe ou d’une démonstration maladroite de mon inconscient pas encore au fait de cette nouvelle réalité qu’il me fallait apprivoiser. Tout ça pour dire que je me sentais con, assez pour me dépêcher de me soigner et vite retrouver Licinia pour qu’elle ne se fasse pas de film.
L’aspirateur robot continuait à tourner chassant la moindre poussière. Licinia quant à elle, demeurait perdue et toujours sous le jonc de la peur. Elle pensait même que j’allais la punir pour avoir cassé un verre. Que lui avait-on fait pour qu’elle en arrive à redouter d’être puni pour un motif aussi futile ? « - Non… » commençais-je alors qu’elle venait de me faire entendre à quel point j’étais gentil avec elle. « - Non ce n’est pas de la gentillesse, c’est normal. Tu sais, on ne punit pas les gens parce qu’ils ont cassé un verre. En général, la punition c’est la prison. Et la prison est réservée aux personnes qui commettent des délits et des crimes. Bon notre Justice est loin d’être parfaite je te le concède, mais elle fonctionne. Enfin tout ça pour dire que tu n’as pas à t’inquiéter, ce n’est qu’un verre, ça se remplace. Et tu verras, il existe sûrement des personnes bien plus gentilles que moi. Car tu sais, les humains ne sont pas tous mauvais. » J’essayais de m’en convaincre, malgré le fait qu’il subsiste des jours où j’en doutais sérieusement et plus encore lorsque je menais mes enquêtes et que je recherchais des personnes disparues. Je préférais cependant ne pas y penser pour ne pas polluer ce moment redevenu agréable par la force des choses. Pour l’heure, il nous fallait nous remplir la panse.
Les pizzas étaient là, dans leur boîte. J’observais attentivement Lici, qui elle-même observait avec attention les deux boîtes lui faisant face. Je restais silencieux, ne pouvant me résoudre à la déconcentrer dans cette observation qui relevait plus pour moi d’une rencontre du quatrième type. Je la vis ensuite couper un morceau de carton pour le renifler. « - Attends ! » Mais c’était trop tard, elle l’avait déjà commencé à le mastiquer. « - En fait non, nous ne mangeons pas ça. C’est du carton, c’est un emballage dans lequel on met la nourriture pour la protéger. Regarde ! » lui intimais-je gentiment en soulevant le carton pour mieux lui faire voir son contenu. « - Et voilà où se trouve la pizza. » J’étais presque fier de mon petit effet. Sans attendre et parce que je crevais la dalle, je regagnais la cuisine ouverte pour venir récupérer l’ustensile avec lequel nous pourrons plus facilement couper des parts.
« - Ne t’en fais pas pour l’odeur. C’est du bacon fumé, il y a aussi un peu de poulet, des morceaux d’ananas et une sauce barbecue. Donc tu n’as pas à t’en faire, c’est tout sauf en décomposition. C’est juste un peu surprenant quand c’est la première fois. » Sans attendre et munit de ma roulette à pizza, je découpais avec soin une première part que je lui tendais. « - Si tu n’aimes pas ce n’est pas grave. On essaiera d’autres aliments, le but étant que tu apprécies ce que tu manges. » Je me découpais ensuite une autre part, qu’il me tardait d’engloutir tant j’avais faim.
« - Alors, dis-moi tout ! »
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