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FILII DEORUM :: Ϟ New York City :: Manhattan :: La corbeille de Manhattan
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Alea jacta est

Sujet: Re: Alea jacta est   Mar 23 Fév - 1:41
Licinia Alis
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Mes pensées défilaient à tout allure, je ne parvenais toujours pas à croire que j’étais hors de cet espace confiné qui me servait de lieu de vie depuis toutes ces années. Pourtant, c’était le cas, mes pieds nus foulaient un sol lisse et froid que je n’avais encore jamais arpenté et nous voilà dans ce fameux vestiaire que je découvrais. Darran sortit des tas de choses d’un espace métallique clos et étroit et me demanda de me vêtir de tissus qu’il me tendit. Des couleurs et des matières que je ne connaissais pas, étant toujours habillée de la même combinaison. Je parvins non sans difficulté à la retirer mais je dus demander son aide pour enfiler les vêtements qu’il avait apportés. Je ne compris pas pourquoi soudain, son regard et son comportement étaient différents, j’en fus effrayée quelques secondes et mon coeur avait bondi dans ma poitrine, de peur que tout ceci ne soit qu’une mise en scène, un coup monter tordu pour me tester. Mais non, bien vite je fus rassurée et le journa… agent d’entretien… enfin ce qu’il était, m’aida. Tout était très ample et je trouvais cela confortable, mais là n’était pas la question. J’eus un mouvement de recul lorsqu’il voulu placer sur ma tête un autre élément en tissu, mais l’humain m’expliqua que c’était pour ne pas être reconnue par les caméras. Ce mot, je l’avais identifié de depuis longtemps.

- Caméras… Oui, elles sont au plafond, dis-je en pointant le haut avec mon index.

Il n’y en avait pas dans cette pièce, mais je savais qu’ailleurs, il y en avait, du moins à l’étage que je fréquentais
Munie des vêtements et de la casquette, je m’accrochai au bras de Darren pour gagner, comme il l’avait dit, l’ascenseur avec lui. Mon coeur battait à tout rompre en sentant la cage de fer monter. Cette sensation m’était plaisante et me rappelait quand je pouvais m’envoler dans les airs. Les portes s’ouvrirent et je détournai le visage, aveuglée par la lumière du jour, une lumière que je n’avais plus revue ailleurs que dans mes rêves. Je dus donc lâcher le bras de Darren et prendre sur moi pour essayer de marcher normalement, malgré les douleurs ressenties un peu partout dans mon corps. Je suivis donc le Mortel, le coeur battant si vite et si fort que j’en avais la nausée. Je regardais par en-dessous certains agents qui riaient entre eux. Comment pouvaient-ils être aussi désinvoltes alors qu’ils avaient probablement contribué à l’extermination de ma horde ? Je voulais les tuer, les voir agoniser et rendre leur dernier souffle comme ils l’avaient fait pour ma mère et mes sœurs… Mais pas le temps, je devais suivre Darren et ne pas le perdre de vue. J’étais pieds nus mais le pantalon était tellement ample qu’il recouvrait complètement mes orteils. Et enfin, par un miracle inespéré, je venais de passer les portes. Je relevai la tête pour mieux voir l’extérieur, et une fois que la douce lumière du soleil fut acceptée par mes yeux, ceux-ci s’écarquillèrent face à… l’absence de toute végétation. Tout était gris, dur, bruyant. Et froid. Mes pieds foulaient un sol encore plus froid que celui des salles de laboratoire. J’en eus soudain la tête qui tournait au point de m’évanouir.


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Sujet: Re: Alea jacta est   Mer 3 Mar - 1:17
Darren White
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J’avais tout prévu, le plan, les vêtements et la sortie. Bien que sur le dernier point l’incertitude demeure. N’ayant pas le don d’omniscience – bien que je ne considère pas cela comme un don – je devais pour cette dernière étape, improviser. Le genre d’initiative qu’exècre mes collaborateurs, M en particulier. Et pour cause, je lui en avais fait voir de toutes les couleurs. Mais ça n’était pas la question et je n’avais certainement pas le luxe de digresser. Cependant, je ne pouvais nier être gêné par le manque d’inhibition de la jeune femme à mes côtés. Sans se soucier de moi ni de mon regard sur elle, la demoiselle achevait de se déshabiller pour revêtir les fringues que je venais de lui confier. Elle sollicitait même mon aide. Peut-être ne se rendait-elle pas compte de la gêne produite par tant de légèreté. Savait-elle au moins qu’il n’était pas commun de voir une femme se déshabiller aussi aisément en compagnie d’un homme, un inconnu qui plus est ? Le cas échéant – et bien au-delà du fait de ne pas être pudique – cela voudrait dire qu’elle est ici depuis assez longtemps pour n’avoir aucune connaissance des normes sociales en vigueur. Un constat qui me glaça le sang et qui éveilla en moi de vieilles blessures.

« Ça n’est pas le moment Darren ». J’achevais d’aider Licinia tout en chassant de sombres pensées de ma tête. Nous devions partir à présent et le plus vite possible avant d’être repérés. « - Oui, en général on appose des caméras en hauteur pour avoir une vue d’ensemble. C’est plus facile pour les identifications. » Et je le savais de sources sûres. Comme quoi avoir une ex qui bosse dans la police, ça a ses avantages, bien au-delà du fait de faire sauter quelques pvs.

La sortie et le parcours pour regagner l’ascenseur ne furent pas un long chemin de croix. Ouf ! Cependant, je sentais à la pression qu’elle exerçait sur mon bras, que Licinia n’était pas insensible à nos mouvements. « - Ça va aller ? » lui demandais-je alors que nous regagnons enfin l’ascenseur. Je n’étais pas fier lorsque les deux portes métalliques se refermèrent sur nous. Et voilà qu'à présent, mille et uns scénarii prenaient vie dans ma tête avec pour problématique la présence (ou pas) d’une alarme. Et si elle retentissait ? Si oui, quel genre ? Était-elle silencieuse ? Était-ce un signal traduit en alerte sms ou que sais-je encore ? Avaient-ils seulement une alarme ?

Jamais encore l’ascension en ascenseur ne m’avait paru aussi longue. Un avant-goût d’éternité peu propice à l’échange au vu du silence, chacun de nous étant concentré à l’excès. Le « ding » d’ouverture me ramena cependant à la réalité assez pour que j’observe avec attention chaque détail. « - On y est presque ». Une façon maladroite de lui faire comprendre que ce n’était pas le moment de flancher. La demoiselle venait toutefois de lâcher mon bras, pour que notre proximité n’attire pas l’attention. J’ignorais tout d’elle et de son histoire, mais je demeurais convaincu du fait qu’elle n’avait pas sa place ici et que j'avais fait le bon choix.

« - Bonne fin de journée ! » lançais-je avec légèreté à la personne qui se trouvait à l’accueil et qui me calcula à peine. « - Parle à ma tête mon cul est malade » marmonnais-je alors entre mes dents avant de rejoindre le tourniquet. « - Restez près de moi. Vous allez voir ça bouge tout seul. » Je n’y croyais pas moi-même, mais personne ne nous coursait, nous étions dehors à présent. « - Je vais appeler un taxi, ça nous évitera de prendre le métro. » Nous nous éloignâmes cependant de l’imposant bâtiment. Mieux valait être prévoyant. Main en l’air, j’attirai à présent l’attention d’un taxi qui s’arrêta à notre hauteur. Tenant la porte à Licinia, je lui fis signe d’entrer tout en donnant l’adresse de notre destination au chauffeur. « - Bienvenue dehors ! » lançais-je enfin.


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Sujet: Re: Alea jacta est   Mer 3 Mar - 23:24
Licinia Alis
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Tout avait été rapide mais en même temps incroyablement long. C’était sans doute ce qu’on ressentait quand le stress était à son paroxysme. Après seulement quelques secondes dehors, le froid s’était emparé de moi, j’étais pieds nus sur le trottoir glacial, et la lumière du jour m’aveugla, j’étais désorientée par tous ces bruits, ces odeurs que je ne connaissais pas, ce froid encore plus saisissant que celui de l’air des laboratoires… Et soudain, le noir. J’étais tombée dans les pommes.
Lorsque je rouvris les yeux, j’étais à l’arrière de ce que les humains appelaient « voiture », un Mortel conduisait, enfin je croyais que c’en était un, mais quand mes yeux se rouvrirent mieux, je constatai qu’il appartenait à une autre race. Darren me parla avec douceur en me disant un « bienvenue », tandis que je me redressai et sursautai en voyait les autres voitures et personnes défiler si vite autour de nous. C’était terrifiant, comment faisaient-ils, tous, pour ne pas paniquer ? Mon coeur s’emballa de nouveau et je lançai un regard plein d’incertitude au Mortel qui venait de me sauver.

- C’est quoi tout ça ?

Je tremblai, j’étais terrorisée et désorientée, j’avais peur parce que je ne connaissais rien de ce monde-là. Moi qui avait tant rêvé d’être à nouveau dehors, je n’aurais jamais imaginé que le dehors était entièrement couvert de ces pierres grises et lisses qu’ils appelaient « goudron », qu’il faisait si froid, et qu’il n’y avait pas un seul arbre à l’horizon. Alors le monde s’était ainsi transformé pendant tout le temps que j’avais passé sous terre ? Je fondis soudain en sanglots, complètement décontenancée et déçue par ce que je voyais. Aucune trace de nature nulle part, seulement des odeurs nauséabondes de pollution, que des Mortels déambulant ou des véhicules de fer.

Mais soudain, un peu de verdure fit son apparition, me faisant cesser de pleurer. Je me jetai contre la vitre pour observer. Niché au milieu des immenses bâtiments, une sorte de forêt d’arbustes se dressait. Nous étions en fait en train de contourner Central Park, sans que je ne le sache. Mais ces arbres n’étaient pas les mêmes que les miens, tout semblait artificiel, de ce que j’en voyais, il y avait des petites étendues d’eau mais elles étaient bordées encore de cette matière affreuse. C’était des fontaines. J’en avais vues dans les villages où nous allions de nuit pour chasser avec ma horde, mais elles étaient différentes. Il subsistait quelques plans d’eau mais tout avait l’air si… froid ! Tout comme ce blanc qui couvrait le sol et tombait du ciel.

- Est-ce que c’est la seule forêt ? demandai-je en tournant mon regard triste vers Darren.

Je me demandai où nous allions, et finalement, le véhicule s’arrêta pour nous laisser sortir. Je ne savais pas ouvrir la porte, mais le chauffeur aux cornes sur la tête s’empressa de sortir pour le faire pour moi. Je sursautai avant de regarder avec méfiance dehors, puis finalement, voyant Darren faire, je fis pareil et posai mes pieds dehors. Je me cognai la tête en me levant un peu trop vite, et le chauffeur me sourit en me disant de faire attention.

- C’est trop tard, soufflai-je.

Je regardai Darren lui donner des morceau de papier vert, avant que finalement la créature ne remonte dans son véhicule en fer jaune et ne parte.

- Il fait froid… Pourquoi le sol est si froid ?

J’avais des tonnes de questions et surtout j’espérais qu’il y aurait un feu quelque part pour se réchauffer, et un abri aussi. Je ne voyais aucune grotte aux alentours hélas.


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Sujet: Re: Alea jacta est   Lun 8 Mar - 0:18
Darren White
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Nous étions dehors à ma plus grande surprise et personne ne nous courait après l’air menaçant et prêt à nous faire subir bon nombre de sévices. Nous étions libres – elle bien plus que moi – mais je demeurais incapable de savoir si j’exultais ou si je flippais. Deux notions que je ne pus malgré tout, me résoudre à développer car Licinia venait de perdre connaissance m’obligeant à la porter (avec précaution) jusqu’à notre taxi. « - Ce n’est rien. Elle a mangé quelque chose de pas frais. » J’avais conscience que mon mensonge était au moins aussi peu crédible que la tenue de la jeune femme à mes côtés. Toutefois, le chauffeur se montra conscient ( miracle) et accepta de me conduire à l’adresse donnée sans poser trop de questions. Du moins, il le fit jusqu’au réveil de Licinia qui prise d’une crise de panique, observait frénétiquement tout ce qui l’entourait. « - Ce n’est rien, ne vous en faites pas, tout va bien. Nous sommes dans un taxi qui va nous conduire dans un endroit où vous serez en sécurité et où personne ne viendra vous chercher. » Je pouvais sentir son cœur cogner avec force contre sa poitrine et ses mains, ainsi que chacun de ses membres, tremblaient de plus bel. Que pouvais-je faire ? « - Lici… » commençais-je en lui prenant la main avec précaution tout en ancrant un peu plus mon regard dans le sien.

« - Lici, je vous promets que je ne laisserai personne vous faire du mal, ni vous ramenez dans cet enfer. » Mais de toute évidence, je m’y prenais mal, car elle se mit à pleurer à nouveau jusqu’à ce que nous atteignions les environs de Central Park. La demoiselle se rua alors contre la vitre, attirée par la végétation environnante et je compris pourquoi soudainement les larmes avaient dévalé ses joues. Elle était loin de chez elle, loin de son petit paradis et loin de la nature. « - C’est Central Park, une très grande forêt en quelque sorte. Si c’est de la végétation qu’il vous faut, je connais des endroits sympas où vous serez à l’aise. Je vous monterai à l’occasion. » Puis nous reprîmes la route – le feu tricolore étant repassé au vert – pour regagner enfin notre destination finale.

Mon meilleur ami, en plus d’être mon associé, était avocat, l’un des meilleurs du barreau new-yorkais et à ce titre, il jouissait de quelques possessions dont ce sublime appartement dans l’upper east side avec une vue tout aussi sublime sur le quartier et une bonne partie de la ville. Moi qui logeais dans quelque chose de plus modeste, je me sentais toujours un peu mal à l’aise lorsque je venais ici, sauf cette fois où pour une raison étrange, je me sentais comme chez moi. « -Tenez ! Gardez la monnaie. » lançais-je en chauffeur qui s’était en amont empressé de venir aider Licinia à sortir du véhicule. « - Vous allez bien ? » ne puis-je m’empêcher après qu’elle se soit cogné la tête. « - Attendez, on ne va pas trainer hein, vous allez attraper encore plus froid sinon. Venez ! » Le taxi s’éloigna tandis que nous nous approchâmes de l’entrée de l’immeuble.

« - En fait nous sommes en hiver, c’est pour ça que ça caille un peu. Mais ne vous en faites pas, vous allez pouvoir vous réchauffer, prendre un bain ou une douche c’est comme vous voulez. Et ensuite vous aurez enfin le droit de vous reposer dans un vrai lit. Je vais rester un peu avec vous si vous le voulez bien sûr. » Nous venions d’entrer à l’intérieur de l’ascenseur pour ensuite regagner le dernier étage de cet imposant immeuble. « - C’est mon ami qui vit ici, tout en haut, au dernier étage. Vous verrez c’est un grand appartement, avec une terrasse et il y a même un peu de verdure. » Je me sentais con malgré, assez pour marquer un silence et tenter presque aussitôt de le combler. « - Tout va bien se passer. Je sais que c’est facile à dire, mais c’est vrai, autant que le fait que vous pouvez me faire confiance. »


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Sujet: Re: Alea jacta est   Ven 12 Mar - 18:52
Licinia Alis
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Que de panique, que de stress, et que dire de la déception qui me prit lorsque je constatai que la forêt de cette ville inconnue où j’étais prisonnière depuis si longtemps n’était que composée de béton et de vitres. Aucune trace d’arbre, de plante, d’une végétation quelconque. Je n’avais su retenir mes larmes, je me sentais désespérée, comme si je n’avais ma place nulle part. Toutes ces années à tenir avec le seul espoir de sortir et revoir la lumière du jour, et tout ça pour quoi ? Pour un froid glacial sous mes pieds et ces horribles tours bétonnées… Darren était gentil, il me parlait avec douceur, une chose que je n’avais jamais connue avec aucun humain dans ce bâtiment où l’on m’avait retenue tout ce temps. Darren essayait de me rassurer mais j’étais un peu perplexe. Et soudain, une lueur d’un espoir nouveau se dessina en même temps que les cimes des arbres que j’aperçus et que mon sauveur m’expliqua être Central Park, une forêt locale apparemment. J’étais ravie d’entendre aussi qu’il en connaissait d’autres et qu’il acceptait de me les montrer. Je me tournai vers lui en hochant la tête.

Puis, le véhicule s’arrêta, je pus sortir de là, non sans me cogner la tête et poussant un grognement. Mais au moins je pouvais respirer l’air frais de l’extérieur, qui, soit dit en passant, ne sentait pas très bon. Darren revint auprès de moi. Je ne compris pas vraiment pourquoi il avait donné à celui qui conduisait du papier découpé tout droit et fin et coloré en vert. Je hochai la tête quand il me demanda si j’allais bien et je le suivis vers l’entrée d’un autre endroit tout plein de béton, ce qui me fit soupirer.

- ça caille un peu ? répétai-je sans trop comprendre l’expression.

Il parlait de prendre un bain, j’eus un grand sourire avant de réaliser qu’il n’y aurait certainement pas de lac ou de rivière à l’intérieur de ce lieu. J’étais curieuse de savoir comment il pensait faire. J’avais appris comment on utilisait une douche puisque c’était ce qu’il y avait dans le sous-sol du B.E.M où j’avais vécu tout ce temps.

- Oui, restez. S’il vous plaît.

Il ne fallait pas qu’il parte, je ne savais rien de la vie ici à l’extérieur, comment ferais-je s’il me laissait seule ?
Darren me parla de son ami qui vivait ici. Un seul ? Je ne comprenais pas. Je croyais qu’il m’emmenait auprès de sa tribu ou sa horde, ou... je ne savais pas comment s’appelaient les groupes pour les humains.
Darren continuait à vouloir me rassurer et j’étais chaque fois surprise de sa gentillesse à mon égard. Je demeurais quelque peu méfiante, j’étais de nature sauvage après tout, et le directeur du B.E.M ne m’avait pas aidée à être confiante envers ses semblables.
Nous entrâmes dans ce qu’il appelait « appartement ». J’étais surprise. Ça ressemblait à ça, alors, un habitat d’humain ?

- Où sont les autres ? demandai-je avec curiosité.

Il n’y avait pas beaucoup d’odeur d’êtres vivants ici. J’entrai et regardai autour de moi. J’aperçus une grande vitre transparente qui permettait de voir très loin à l’horizon, mais il n’y avait quasiment que des immeubles. Sauf à quelques reprises des cimes d’arbres. Ce devait être le Central Park qu’on avait vu un peu plus tôt.

- Où sont les arbres ? Pourquoi il n’y en a pas beaucoup ?

Je sentis une source de chaleur émaner d’une sorte d’excroissance qui sortait du mur et je m’en approchai pour m’asseoir tout près, par terre. Ça faisait du bien. J’avais mal partout et un bleu commençait à se faire voir autour de ma gorge.


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Sujet: Re: Alea jacta est   Lun 15 Mar - 1:48
Darren White
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Je n’avais jamais connu pareille personne. En fait, à bien y réfléchir, jamais encore je n’avais été confronté à pareille situation, sauf si l’on omet mes investigations et les quelques personnes que j’avais été amené à retrouver. Je me souviens d’une petite fille qui avait passé plus de dix ans auprès de son kidnappeur. Elle était si petite lorsqu’il l’avait enlevé, que lorsqu’enfin, elle fut libérée par la police, elle devenue une adulte, se retrouva confrontée à un monde dont elle ignorait tout. J’étais là et je me souviens encore de l’expression qu’elle avait sur le visage, exactement la même que celle de Licinia à présent. Peut-être serait-ce aussi l’expression que je pourrais lire sur le visage de ma sœur lorsque je la retrouverais. J’espérais quand même qu’on ne l’avait pas privé du monde extérieur. Par chance (parce que je ne voulais pas trop y penser de peur de raviver de vieilles blessures) la jeune femme à mes côtés attira toute mon attention à son insu. Nous venions de quitter le taxi que nous occupions jusqu’alors et de toute évidence, l’expression que je venais de faire entendre faisait défaut à Licinia. Alors tandis que nous avancions vers notre prochaine destination, je me fis précepteur. - En fait, le verbe cailler est un synonyme de geler. Donc quand on dit que ça caille, c’est pour faire savoir qu’on a froid. Vous comprenez ? On peut aussi dire, j’ai froid ou je me pèle le c… Non, en fait, oubliez cet exemple, c’est mieux. S’il fallait lui apprendre des choses, il était préférable de donner priorité à des expressions usuelles pas trop familière et de ce fait, je pense que « se peler le cul » n’était finalement pas l’expression la plus adéquate.

Nous regagnâmes enfin l’intérieur de l’immeuble et je dois reconnaître que je me sentais un peu plus en sécurité et inatteignable (pour l’instant). Je continuais à parler, plus que d’ordinaire, mais je lui devais bien ça après tout. - Et bien si vraiment vous voulez que je reste, je reste. Cela me faisait plaisir et de profiter de ce sublime appartement et de savoir qu’elle était suffisamment en confiance pour me demander de rester. - Et bien, j’ai pleins de trucs à vous apprendre. Le ding de l’ascenseur retentit avant que les portes ne s’ouvrent enfin sur l’appartement que j’entrepris de présenter avant d’être stoppé dans mon élan. - Les autres ? J’étais perplexe et je sentais mes sourcils se froncer alors que déjà mon interlocutrice s’en allait à la découverte de l’appartement, m’obligeant à la suivre. - Il n’y a pas d’autres personnes ici à part vous et moi. Et pour ce qui est des arbres, vous avez Central Park que je vous ai montré en voiture. Pour le reste, je ne sais pas quoi vous dire à part que bah, c’est la modernité qui veut ça. Je sais, ce n’est pas très glorieux, on rase des forêts pour construire des buildings, vive le progrès, mais… Je n’eus pas le loisir d’achever ma tirade d’écolo bobo sur le tard, car la charmante jeune femme s’assit par terre, face au chauffage provoquant mon étonnement.

- Ca, c’est un chauffage. On peut le régler pour que la température de l’appartement soit à votre convenance. Vous savez quoi, je vais vous faire couler un bain. Vous allez voir, la salle de bains est immense, vous aurez de quoi faire. Venez ! Et sans attendre, je pris la direction de l’immense salle de bains composée entre autres, d’une cabine de douche à l’Italienne et d’une baignoire à l’ancienne. - Je vais vous sortir des serviettes et un peignoir propre que vous pourrez enfiler quand vous aurez terminé. Je me ruais ensuite sur la baignoire pour commencer à faire couler l’eau. - Venez touchez le jet pour que je sache si la température vous va. Ensuite, j’irai vous préparer un truc à manger. Vous avez une préférence ?


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Sujet: Re: Alea jacta est   Mar 16 Mar - 20:32
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Alea jacta est



J’avais tant de fois rêvé de ce jour où enfin je recouvrerais ma liberté, je l’avais imaginé sous mille et un scénarios, mais aucun de ceux-là ne ressemblaient à ce que je vivais. Aucun d’eux ne présentait l’entremise d’un humain qui m’aurait aidée, et encore moins de son propre chef. Et jamais, dans tout ce que j’avais imaginé, je ne m’étais figuré l’extérieur comme ce que je voyais en ce moment. Mais en y réfléchissant cinq minutes, c’était logique. L’extérieur, cette ville, faisait écho à c que j’avais vu des sous-sols du B.E.M. Tout cette lumière artificielle, tous ces murs blancs, cette froideur… La seule chose dont ma prison était exemptée était ce bruit incessant qu’on entendait partout. Ces voitures, comme ils disaient. Cela faisait un vacarme monstrueux qu’on entendait même depuis l’intérieur du bâtiment où nous avions pénétré avec Darren, qui m’avait au préalable défini son utilisation du verbe « se cailler ». J’avais encore beaucoup à apprendre, et visiblement aussi sur le vocabulaire. Tant mieux, il disait avoir des trucs à m’apprendre.

Le bruit que fit l’ascenseur quand il s’arrêta me fit sursauter et feuler, avant que nous n’en sortîmes pour arriver à l’intérieur d’une caverne qu’ils appelaient appartement. Je fus surprise de ne constater la présence d’aucun autre humain là-dedans. Darren déclara qu’il n’y avait personne d’autre. Comment était-ce possible ?

- Votre horde a été tuée aussi ? demandai-je innocemment.

Peut-être que c’était pour ça qu’il était gentil avec moi, peut-être qu’il avait une histoire similaire à la mienne ? En tout cas, j’étais tout aussi surprise de l’absence d’arbre. Mais il y a avait des murs et un plafond, alors ils étaient abrités du vent. J’écarquillai les yeux en entendant qu’ils rasaient des forêts. J’eus un grognement qui s’apparentait à un feulement de chat.

- J’aime pas la modernité alors !

Avant d’aller me poster devant un objet chauffant collé au mur. Au moins quelque chose d’agréable. J’avais tellement froid aux pieds et aux mains. D’ailleurs, mes extrémités se réchauffaient trop vite et cela me fit mal. Je secouai mes mains tandis que Darren m’expliqua ce que c’était et comment ça fonctionnait. Intéressant. Il me demanda de le suivre. Il parlait d’un bain. Mes yeux s’illuminèrent. Ils avaient un lac à l’intérieur de la caverne-appartement ? C’était possible ? Je me levai d’un bond pour le suivre, n’omettant pas d’observer chaque endroit où nous passions pour ne pas me perdre.

Je fus un peu déçue en entrant dans la salle de bain. Pas de lac, pas de cascade, même pas un ruisseau. Juste la fameuse douche, ça je connaissais, j’avais appris, mais celle-ci avait l’air plus agréable que celle du B.E.M. Et une espèce de cuve.

- Oh ! dis-je en comprenant soudain. Un bain là-dedans ?

Oui, il venait de tourner quelque chose qui fit couler l’eau. Je compris donc qu les bains se prenaient là. J’avais hâte, je devais nettoyer mes blessures. Il ne m’avait pas loupée. Je me défis des vêtements apportés par Darren, non sans difficulté parce que je connaissais rien d’autre que les combinaisons avec ce qu’ils appelaient « fermeture éclair ». Je tirais sur les pans de la chemise ce qui fit sauter de petites choses rondes qui rebondirent par terre, mais au moins, j’avais réussi à l’enlever. Mes poignets et mes chevilles comportaient des bleus et des entailles, les restes des sangles qui me retenaient au fauteuil et sur lesquelles j’avais tiré pour essayer de me libérer. Ma gorge aussi avait des traces légèrement sombres à cause du tissu que Sheppard avait utilisé pour m’étouffer. Sur le flanc, j’avais des griffures à cause d’un coup reçu de sa batte entourée de barbelés en bronze céleste. Ça avait traversé ma combinaison et ça brûlait attrocement.

J’obéis à Darren en touchant l’eau qui était délicieusement chaude. Je hochai la tête avec un léger sourire, sans doute le premier depuis bien des années.

- Oui c’est bien chaud.

Je parvins à me défaire du pantalon pour ensuite entrer dans l’eau. De la chaleur, comme ça faisait du bien ! Je fermais les yeux pour savourer cette sensation. Puis, l’humain parla de manger. Je rouvris les yeux. Préparer ? Pourquoi préparer ?

- Vous allez chasser ? Non, pas de préférence. Pas trop grand.

J’étais loin de m’imaginer qu’on ne mangeait pas la même chose. Je n’avais jamais trop fait attention au mode de vie des humains. Le peu que je les voyais, avant, c’était de nuit pour chasser. Nous allions dans des petits villages de la côte en face de notre île pour trouver notre nourriture, qui était principalement les jeunes humains. Les plus petits étaient meilleurs, mais parfois on devait faire avec ce qu’il y avait.


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Sujet: Re: Alea jacta est   Jeu 18 Mar - 0:04
Darren White
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Je me posais mille et une question dans un coin reclus de ma tête. Tout n’était pas si simple, malgré notre apparente réussite. À commencer par l’identité de la captive dont j’ignorais tout excepter le prénom. Évidemment, le journaliste ne pouvait s’en contenter et je savais que d’ici peu, je me lancerai à nouveau dans une autre quête effrénée, avide de vérité. Pour l’heure, je devais en apprendre un peu plus sur Licinia afin de savoir dans quoi je m’embarquais. Et puis j’avais les images et vidéos enregistrées par la micro-caméra à extraire de la puce. Le travail d’investigation ne faisait que commencer. D’ailleurs, les quelques vibrations émises par mon portable, ne faisaient que me le rappeler. À coup sûr, il s’agissait de « M » pour s’enquérir de la situation. Je la rappellerai plus tard, j’avais mieux à faire pour l’heure.

- Ma horde ? demandais-je perplexe et pas sûr d’avoir compris. Était-ce l’une des traductions possibles du mot « famille » de là où elle venait ? D’ailleurs d’où venait-elle ? Si l’accent tendait vers la Méditerranée, je n’étais sûr de rien et je n’osais pas encore le lui demander, de peur que mon interrogation soit mal comprise. Foutue cancel culture ! Mais ça, c’est un autre débat. - Si par horde vous voulez dire famille, c’est le genre d’histoire compliquée que je n'ai pas envie d’évoquer et puis ça n'est pas important. J’en déduisais toutefois, que probablement toute sa famille avait été tuée. Le simple fait de le penser, me donna la chair de poule, assez pour me demander dans quelle merde je m’étais embarqué. Pire encore, dans quelle merde j’avais embarqué mon équipe. J’étais seul, sans attache, sans véritable famille alors je pouvais prendre ce genre de risque, mais je ne pouvais l’imposer à mes collaborateurs et à mon meilleur ami qui eux, avaient une vie et des proches. Je me sentis soudain très con, égoïste et coupable de mettre ainsi jeter dans la gueule du loup, sans réfléchir aux conséquences. Mais bien décidé à être aimable envers Licinia qui n’était en rien responsable de tout ça, je prenais sur moi pour me montrer agréable bien que de plus en plus intrigué par l’attitude de la captive qui semblait déconnectée de ce monde. Ce fut encore plus flagrant lorsque nous regagnâmes la salle de bains et qu’elle sembla surprise de découvrir la baignoire dans laquelle je m’apprêtais à lui faire couler un bain.

- Vous avez l’air déçu. Vous n’aviez jamais vu de baignoire avant ? J’entrepris de mettre un peu de bain moussant et quelques trucs ressemblant vaguement à des pétales. Licinia, qui n’était de toute évidence pas pudique, se déshabilla à nouveau, m’obligeant à détourner le regard, mais pas assez pour ne pas voir toutes les marques qui tapissaient son corps. Elles étaient nombreuses, trop pour ne pas se sentir révolté, mais son sourire, le premier depuis la sortie, réchauffa ce qui me restait de cœur. Comment avait-on pu lui faire subir autant de choses ? Et pourquoi, dans quel but ? Elle acheva ensuite de se déshabiller avant de prendre place dans la baignoire, tandis que je déposais près d’elle de quoi se sécher plus tard. Tout ça en m’enquérant de ce qui pourrait gustativement lui plaire, moi qui ne maitrisais que le gratin de pâtes.

« - Vous voulez que j’aille chasser ? » Avais-je seulement bien entendu ? - On ne chasse pas ici. On fait les courses, puis on cuisine ou on commande quand on est comme moi un piètre cuisinier. Licinia je ne suis pas sûr de tout comprendre. Vous m’avez parlé de horde, puis maintenant de chasse et de ce que j’ai compris la nature dans sa globalité vous semble essentielle. Avant d’être enfermé là-bas, vous viviez en pleine nature, c’est ça ? Vous êtes quoi ? Une espèce d’indigène ? Enfin non pardon c’est peut-être offensant comme terme. Qui êtes-vous vraiment et d’où venez vous ? Pourquoi vous ont-ils enlevé ? Pardon déformation professionnelle. Les journalistes ont tendance à poser beaucoup de questions, mais c’est pour mieux comprendre le monde qui les entoure et retranscrire au mieux la réalité. Si vous n’avez pas envie de me répondre, rien ne vous y oblige en tout cas.


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Sujet: Re: Alea jacta est   Sam 20 Mar - 0:46
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Nous avions parfois un peu de mal à nous comprendre. J’utilisais des mots qui lui semblaient peu familiers, et lui en utilisaient que je n’étais pas capable de définir. Je hochai la tête avec prudence lorsqu’il me demanda si par « horde » je voulais dire famille. Les humains avaient plutôt l’air d’utiliser ce terme. Je ne saisissais pas encore très bien la différence, mais il y en avait une. Darren n’avait pas envie d’en discuter et je respectais cela.

Je l’avais suivi dans la fameuse salle de bains et en effet, je m’étais attendue à ce qu’une rivière passe, ou une cascade. Je m’étais imaginée que le bâtiment était construit autour d’une source d’eau, mais je m’étais visiblement fourvoyée. J’esquissais un sourire en secouant la tête négativement, je ne voulais pas qu’il se vexe, j’étais déjà bien contente à l’idée de pouvoir m’immerger dans de l’eau chaude sans qu’on me presse pour en sortir.

- Non, jamais de baignoire. Plutôt des lacs. C’est différent, mais c’est bien aussi parfois, quand c’est différent.

Je le regardais faire. Il déversa une sorte de liquide visqueux qui se transforma quasiment instantanément en mousse, me faisant sursauter avant que, yeux écarquillés, je ne m’approche pour observer cet étonnant phénomène. Il s’en dégageait aussi une odeur étonnante. Comme c’était curieux ! Je n’avais pas tardé ensuite à retirer les tissus de sur moi pour pouvoir me plonger tout le corps jusqu’au cou dans ce que Darren avait défini comme étant une baignoire. Malgré les picotements et brûlures que le liquide exerçait sur mes blessures, j’étais heureuse d’être enfin au chaud. Et vraiment reconnaissante aussi, il pouvait le voir à l’expression de mon visage.

Je rouvris les yeux, surprise d’entendre qu’ils ne chassaient pas. Mais d’un autre côté, ils n’allaient pas se manger entre eux. Ils devaient manger d’autres choses, et vu qu’il n’y avait pas de forêt… je me questionnai mais rapidement, Darren me parla de courses ou de commandes. Lui-même semblait se questionner. Il n’avait pas l’air de comprendre que je n’appartenais pas à son espèce.

- Indigène ? demandai-je alors, ne connaissant pas ce mot.

Et visiblement, ce n’était pas positif vu qu’il s’était repris. J’esquissai un léger froncement de sourcils. Darren s’empressa de me poser tout un tas de questions.

- Alors vous ne savez pas ? Vous pensez que vous êtes seuls ? Je ne suis pas comme vous. Je vivais sur une île sans toutes ces choses de « modernité ». Avec ma horde. Des stryges, c'est ce que nous sommes... étions, plutôt. Nous chassions la nuit, nous volions jusqu’aux côtes de l’Italie là où se trouvent des petits villages très très différents d’ici, les gens ne parlent pas la même langue. Et un jour, ils sont venus. Ils ont tué ma mère, mes sœurs, mes cousines, mes amies avec des armes qui font du bruit et envoient des projectiles qui transpercent la peau.

Je posai instinctivement une main sur la cicatrice de mon épaule gauche, j’avais encore l’impression de sentir l’impact et la souffrance infligée qui m’étourdit en me faisant tomber, impuissante en voyant mourir les miens.

- Quand ils ont tué tout le monde, ils ont remarqué que je respirais encore, alors ils m’ont emmenée dans leur véhicule volant aux ailes de fer. Et une fois arrivés ici, ils m’ont pris les miennes.

Je me tournai légèrement dos à lui pour les montrer les traces d’incision, d’immenses cicatrices qui fendaient mes omoplates. Je ne pouvais pas les voir mais je les sentais en passant mes mains. J’avais encore du mal à faire le deuil de mes ailes, après tout ce temps que j’ignorais être dix-huit longues années.

- Vos semblables ne sont pas gentils. Ils tuent, ils torturent, ils obligent à faire des choses pour eux. Vous avez l’air différent. Est-ce que ce sont tous les journali… journalistes ...?... qui sont comme vous ?

J’étais réellement curieuse de savoir s’il était le seul de son espèce à être bienveillant avec les autres créatures. J’en venais presque à regretter de m’être nourrie si longtemps de ses semblables plus jeunes. Moi qui avais toujours pensé que les humains étaient tous des créatures méprisables, cette conviction avait été renforcée par le B.E.M, mais Darren venait de faire voler en éclats cette certitude, ce qui me déstabilisait passablement.
En tout cas, j'étais sincère avec lui. Il ne me faisait pas peur, il n'avait pas ces armes bruyantes sur lui et rien de fait dans ce métal qui faisait si mal. J'avais sans doute plus de force que lui, je ne me sentais pas en danger à ses côtés.

- Je vais m'adapter, pour manger. Je vais essayer de faire comme vous, les courses et les commandes de mauvais cuisiniers.

Je ne comprenais pas un traitre mot de ce que je disais, mais ça avait l'air normal dans le monde des mortels, alors il me fallait apprendre.


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Sujet: Re: Alea jacta est   Dim 21 Mar - 12:34
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Nous étions en sécurité, j’en avais l’intime conviction à présent. Cependant, je restais sur mes gardes, conscient malgré tout que ce sentiment de protection était éphémère. Une fois n’est pas coutume, je m’étais lancé à cœur vaillant dans quelque chose qui me dépassait. Sauf que cette fois, je n’œuvrais plus seul et si d’aventure je prenais des risques, cela se répercuterait sur mon équipe si d’infortune l’on remontait jusqu’à moi. Peut-être que j’aurai dû réfléchir un peu avant de jouer les héros, impulsif que je suis. Mais il était trop tard à présent pour se sentir coupable et puis il me suffisait de poser mon regard sur Licinia pour me dire que je n’avais pas fait tout ça pour rien. Elle était libre. N’était-ce pas là l’essentiel ?

Elle me donnait l’impression d’être une enfant avide de curiosité et découvrant le monde pour la toute première fois. Ce qui était étrange, car physiquement la demoiselle était tout sauf une enfant. Finalement, si l’on considère qu’elle a été enfermée presque toute sa vie, était-ce vraiment étrange de la voir découvrir le monde de la sorte ? Question rhétorique mon cher Watson que tu n’es pas. Et pour l’heure, c’est la salle de bains que « mon invitée » découvrait avec surprise tandis que je continuais à marcher sur des œufs pour ne pas l’offusquer dans mes termes, moi qui ne savais rien d’elle si ce n’est qu’elle était étrangère, mais comprenait une langue qui n’était pas la sienne.

- Jamais de baignoire ? répétais-je avec une surprise que je peinais à amoindrir tant il était surprenant pour moi de découvrir qu’il existait des personnes qui ignoraient jusqu’à l’existence de la baignoire. Mais qui étais-je pour juger ? Personne de toute évidence. - Vous allez voir, c’est agréable. L’eau mêlée au bain moussant donna soudainement plus d’ampleur à ce bain empli de mousse. Une nouvelle découverte pour Licinia qui venait de sursauter en voyant paraître l’épais nuage de mousse tout en s’approchant prudemment de la baignoire. - C’est de la mousse. Ça se produit quand vous mélangez du bain moussant avec de l’eau. On se sert de ça pour se laver. Ça sent bon. Mes explications étaient simples et concises, mais je me sentais quand même un peu con de m’adresser de la sorte à une adulte, qui ne s’en offusquait pas. Tout comme de ma présence lorsqu’elle commença à se dévêtir pour ensuite immerger son corps meurtri dans la baignoire. Toutes ces blessures encore à vif, devaient certainement picoter avec le gel douche, toutefois celle que je me plaisais à appeler Lici, ne semblait s’en offusquer bien au contraire. Jamais encore, je ne l’avais vu aussi vivante depuis notre première rencontre et quelque part, je me féliciter d’avoir pris autant de risques, juste pour le plaisir de la voir revivre.

Un sujet en entrainant un autre, je tâchais à présent de m’enquérir de ce qui pourrait lui faire plaisir, car j’imaginais sans peine à quel point elle devait avoir faim. C’était, à mon sens, un sujet anodin, qui ne donnerait pas naissance à toute une remise en question de l’existence. Je sais, présenté comme ça, c’est un peu pompeux et j’étais à ce moment-là, loin de m’imaginer à quel point j’allais être ébranlé dans mes convictions. Et cela commencé par le terme adéquat – une fois encore – pour évoquer Licina, force est de constater que je m’y prenais mal. - Indigène ce n’est pas le bon terme et je m’en excuse. Je ne voulais pas vous offusquer. commençais-je alors qu’à son tour, elle me questionnait. - Je ne sais pas quoi ? De toute évidence, elle semblait détenir une vérité qui me faisait défaut. Comment était-ce possible, puisque de ce que j'avais compris, elle vivait dans une société recluse et loin de toute civilisation.

- J’ai peur de ne pas comprendre. commençais-je lorsqu’elle me fit savoir qu’elle n’était pas comme moi. Je la regardais avec étonnement, car je ne voyais pas de différence entre elle et moi. Je l’avoue, peut-être étais-je un tantinet condescendant dans l’approche avant qu’elle m’oblige à me taire en me faisant savoir qu’elle vivait avec sa horde de stryges. Avais-je bien entendu ? - Quoi ? fis-je entendre alors qu’elle achevait son sombre récit, duquel je n’avais retenu qu’une chose. Et sans que je ne me l’explique, je me mettais soudainement à prendre de la distance alors que la demoiselle parlait à nouveau de ses ailes dont on l’avait sciemment privé après l’avoir enlevé et privé de sa horde.

- Ça n’a aucun sens. Les stryges n’existent pas, c’est de la mythologie, une légende. La voilà qui me montrait d’imposantes cicatrices dans son dos, à l’endroit même où étaient supposées être ses ailes. Elle me rappela ensuite à quel point « mes semblables » étaient cruels. Pour l’heure, j’étais interdit, je ne savais plus quoi dire, ni quoi répondre. - Les serviettes sont là, le peignoir à enfiler pour vous sécher. Je vais vous laisser prendre votre bain… Et sans rien ajouter de plus, je quittais précipitamment la salle de bains pour regagner au plus vite, la pièce de vie. - Putain… laissais-je échapper en me prenant la tête et en sortant aussitôt mon portable pour tapoter frénétiquement dans la barre de recherches le mot « stryges ». Il était question de « démons femmes ailées, mi-femmes, mi-oiseaux, poussant des cris perçants ». Wikipédia étant mon ami, je me ruais dessus comme un idiot tout en prenant la direction du mini-bar pour me servir un verre de Whisky. Il me fallait au moins ça.

Cette histoire commençait à prendre un tournant plus qu’étrange. Et pourtant tout se tenait, si l’on prenait en considération ce dont j’avais été témoin. La prison-chambre, ces types qui l’escortaient en permanence lorsque survenait un changement de pièce, ce qu’on lui faisait subir… Non Darren, ce n’est pas possible, ça défierait toute logique. Les stryges sont des créatures mythologiques, comme les centaures, les cyclopes et toutes ces conneries du même genre. Je me frottais à nouveau le visage avant d’engloutir en une gorgée le contenu de mon verre. Pour l'heure, j’étais complètement perdu…


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Sujet: Re: Alea jacta est   Lun 22 Mar - 17:25
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La découverte de tout cet univers, ce monde qui me semblait si nouveau alors que ce n’était que le quotidien de tous les Mortels, toute cette modernité, m’effrayait un peu. Mais je me fiais à Darren qui, lui, avait l’air d’être totalement dans son élément. Si ce n’était pas dangereux pour lui, cela ne devrait pas l’être pour moi. Néanmoins, j’avais subi tant de sévices durant toutes ces années d’enfermement que j’avais tendance à être sur la défensive dès que quelque chose d’un peu trop nouveau s’approchait de moi.

La découverte de la baignoire fut plutôt agréable, l’eau y était bien plus chaude qu’aucune source naturelle que j’aie connue, et c’était l’avantage que conféraient les robinets, comme pour la douche. J’étais aussi très intriguée par la substance qu’il appelait « bain moussant ». De la mousse dans un bain, oui, le nom était logique. C’était incroyable, une si petite quantité de cette chose suffisait à créer une mousse qui recouvrait toute la surface de l’eau, répandant aussi une odeur agréable, tout autant que je fais de m’immerger dans cette eau chaude et parfumée.

La discussion avec Darren se poursuivit. Il avait l’air d’ignorer complètement que les humains Mortels n’étaient pas les seuls dans ce monde. Quoi d’étonnant avec tout ce qui les entourait, jamais des stryges ne seraient venues chasser ici, ce serait bien trop dangereux. Mais j’avais été surprise de voir une créature au volant de ce qu’il avait appelé un « taxi ». Apparemment, les autres parvenaient à se fondre dans cette masse urbaine pleine de modernité. Je ne voulais pas cacher la vérité à Darren. Il m’avait aidée, et il m’avait dit que son métier consistait à chercher la vérité. Alors, je lui expliquais que j’étais différente de lui. Je me rappelais que les Mortels ne pouvait pas voir nos attributs sauf qu’ils avaient des lunettes, comme les agents du B.E.M. Darren n’avait donc pas pu voir mes griffes ni mes dents, pour ainsi dire les seuls vestiges de ma nature de Stryge.

Je le vis soudain reculer. Avait-il peur de moi, maintenant ? Je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils lorsqu’il déclara que les stryges n’existaient pas. J’ignorais s’il y avait d’autres hordes ailleurs, mais en tout cas, la mienne n’existait plus et c’était de la faute de ses semblables. Et puis il quitta la pièce, me laissant seule dans l’eau. J’y étais bien et y restai jusqu’à ce que je constate qu’elle refroidissait. Dommage. La mousse avait diminué aussi jusqu’à complètement disparaître. Je me levai alors, l’eau ruisselant contre moi, et me séchai doucement à l’aide des serviettes. Mes blessures me faisaient mal, j’avais les traces d’éraflures des coups de Sheppard avec sa batte aux barbelés. J’épongeai délicatement l’eau avant d’enfiler ce que Darren avait appelé un « peignoir ». Décidément, les Mortels avaient énormément de vêtements différent.

Une fois sèche et couverte, je sortis de la salle de bain à la recherche de mon sauveur. Je refis exactement le chemin en sens inverse avant de l’apercevoir. Je longeai la baie vitrée avant de sursauter soudain et pousser un feulement contre la vitre qui avait laissé entendre une sirène d’alarme provenant de l’extérieur. Un bruit assourdissant qui m’était inconnu et qui me faisait peur. J’avais reculé jusqu’au mur opposé, complètement sur mes gardes.

- Qu’est-ce que c’est ?!

Le temps que je demande, le bruit avait cessé. Essayant de calmer mon souffle, je me redressai, mon coeur battant encore la chamade.

- Il y a … beaucoup de bruit dehors.

Je tournai la tête vers lui, constatant qu’il tenait un verre contenant une eau de couleur étrange.

- Et ça, qu’est-ce que c’est ? demandai-je, curieuse en m’approchant avec prudence.

Je me rappelai de son regard et son mouvement de recul quand je lui avais expliqué ce que j’étais.

- Est-ce que je vous fais peur ? demandai-je alors avec franchise.

J’avais peur qu’il retourne sa veste et me ramène là-bas ou qu’il les contacte. Ce serait invraisemblable parce que peut-être que le B.E.M se vengerait de lui pour m’avoir fait sortir. Mes pensées s’embrouillaient.

- Je veux pas y retourner ! Même si vous avez peur de moi, ne me forcez pas à y retourner, s’il vous plaît.

J’étais bien forcée d’admettre que j’avais besoin de lui, aussi. J’étais complètement perdue dans cette ville que je ne connaissais pas, qui me paraissait si grande mais dont j’ignorais la réelle taille, et combien j’avais raison sur ce point.

- Je veux apprendre. S'il vous plaît.

Il y avait tant à savoir sur les Mortels pour pouvoir passer inaperçue. J'ignorais quasiment tout, jusqu'aux choses qui leur paraissaient les plus simples.



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Sujet: Re: Alea jacta est   Mar 23 Mar - 18:03
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Si on m’avait dit que je jouerais les héros avant de me conduire comme un pleutre, je vous aurais certainement ris au nez. Et pourtant, force est de constater que je venais bien de quitter la pièce incapable d’accepter ce que je venais d’entendre. Elle était folle, c’était la seule explication. Une folle enlevée à sa famille et internée dans ce bâtiment aussi sécurisé que le coffre-fort de la ville. Putain Darren, réfléchis un peu ! Si vraiment, c’était un asile de fous, on ne l’aurait certainement pas implanté là-bas, à la vue de tous. Et puis, des cols blancs se baladaient d’ascenseurs en ascenseurs, ainsi que tout un tas d’archétypes émanant du monde de la bureaucratie. Les blouses blanches n’étaient pas légion, si bien que l’hypothèse de l’hôpital psy était à exclure. Et puis ce surplus de sécurité, était un tantinet exagéré pour ce genre d’établissement. Alors où avais-je vraiment mis les pieds bordel de merde ? Par réflexe journalistique, je pris mon portable afin d'à nouveau glaner quelques informations sur l’entreprise présentée sur son site internet comme le lieu de tous les possibles en matière de technologie. Ça, je le savais déjà, m’étant un minimum renseigné avant d’intégrer les lieux. Cependant et malgré ce que j’avais glané lors de mon périple, j’étais encore bien loin de la vérité et puisqu’elle était mon crédo, je devais continuer à creuser malgré tout.

Passé le tour sommaire du site, j’en revins à consulter mon répertoire. J’avais dans mon escarcelle quelques informateurs plus à même d’éclairer ma lanterne. Eh puis ça m’empêchait de penser à la conversation absurde que je venais d’avoir avec Licina qui continuait sûrement à barboter dans son bain. Mes doigts pianotèrent donc avec une virtuosité qui ne paraissait qu’en période de stress, le clavier numérique de mon téléphone. Certains de mes indics préféraient que je les contacte par messages, allez savoir pourquoi. Sûrement pour se donner un petit genre de personnes peu fréquentables que l’on rencontre d'ordinaire au détour d’un coin sombre dans une petite ruelle. Moi admirateur de polar ? Non à peine !

J’envoyais donc un message groupé (flemmard que je suis) à mes contacts pour avoir des informations. Une fois la démarche accomplie, je pus sans mal revenir à ce que je qualifiais d’état de pro prostration, le genre que l’on calme en se servant un verre de Whisky, bien tassé de préférence et avec un millésime à plusieurs milliers de dollars. Je connaissais assez bien mon meilleur ami pour savoir où chercher en matière de boisson et sans surprise, la bonne bouteille se trouvait dans le minibar. Sans cérémonial, j’inclinais déjà la bouteille pourvue du liquide ambré avant que ce dernier vienne tapisser le fond de mon verre (sûrement en cristal) et toujours sans cérémonial malgré le prix exorbitant de la bouteille, j’avalais d’une traite le contenu de mon verre avant de le disposer sur ma tempe gauche pour calmer une migraine fictive.

Je me sentais mal et je dois l’avouer, j’avais peur, j’étais terrorisé même. C’était impossible, j’étais bien trop rationnel pour croire à toutes ces conneries. Cela voudrait dire que d’autres créatures existaient, que tout ce qui peuplait les livres d’histoire était réel, que les monstres d’encre et de fiction, que les mythes existaient. Je sentis dès lors un profond vide m’assaillir. Et si c’était l’un d’eux qui m’avait pris ma sœur ? Je n’eus pas le loisir de développer cette pensée, car une alarme venait de retenir provoquant et ma surprise et un feulement de Licinia qui me rappela ainsi par cette réaction, le simple fait que nous n’étions pas des semblables. Elle était sur ses gardes, moi aussi.

« - Ce n’est qu’une alarme » commençais-je avec hésitation incapable de ne pas me sentir méfiant à mon tour. « - Le bruit fait malheureusement partie des aléas de la ville. On n’y prête plus vraiment attention quand on y est habitué. » dixit celui qui est originaire d’un coin paumé qui regretta lors de ses premières années de vie à New-York, ce tintouin permanent au détriment du silence de la campagne. L’intention de mon « invitée » se focalisa alors sur le verre que je tenais encore entre mes mains. « - Du whisky » lançais-je brièvement. « - C’est de l’alcool qu’on boit quand on cherche à se vider la tête ou se convaincre d’être en plein cauchemar. » Je ne voulais pas le dire et pourtant, c’était sorti tout comme le pas en arrière que je fis lorsqu’elle chercha à s’approcher. Elle me demanda alors avec franchise, si j’avais peur. « - J’en sais rien… » répondis-je moi aussi avec franchise, mais incapable de croiser son regard. J’étais terriblement mal à l’aise et même avec la meilleure volonté du monde, je demeurais incapable de le cacher obligeant Licinia à reprendre la parole pour combler les blancs.

Le son de sa voix et sa façon de m’implorer, m’incitèrent à relever le regard. Tout cela n’était pas feint et la peur qui se lisait dans son regard était tout aussi réelle, je ne pouvais le nier. « - Vous devez comprendre que pour moi c’est…ça n’a aucun sens. Donc oui, peut-être que j’ai peur. Est-ce que je dois vous craindre ? Vous êtes censé vous nourrir de chair fraiche, de bébés et que sais-je encore. Comprenez que pour moi c’est effrayant. Malgré tout, je ne suis pas un salaud et jamais je ne vous forcerai à retourner là-bas. J’ai vu ce qu’ils vous ont fait, du moins une partie, mais à la vue de la multitude de plaies que vous avez sur le corps, j’imagine sans mal tous les sévices qu’ils vous ont fait endurer. En fait c’est ironique quand on y réfléchit non ? J’ai peur de vous, c’est limite si je ne vous vois pas comme un monstre et pourtant ce sont mes congénères qui se sont conduits comme des monstres avec vous. J’en suis sincèrement désolé. »



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Sujet: Re: Alea jacta est   Jeu 25 Mar - 23:18
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Alea jacta est



J’étais apeurée par ce nouveau monde qui m’entourait, il fallait le reconnaître. Mais j’étais enfin libre ! Après cette interminable attente, je pouvais voir la lumière du jour, respirer l’air de l’extérieur – même s’il sentait atrocement mauvais -, me déplacer comme je le voulais sans me faire malmener. Du moins, c’était en quelque sorte la promesse que laissait entendre ma fuite grâce à Darren ?

J’étais revenue vers le Mortel, emmitouflée dans le peignoir qu’il m’avait dit d’utiliser. Toujours pieds nus, mais j’avais moins froid. Une sirène d’alarme m’avait fait peur, j’avais sursauté en étant sur la défensive, toujours prête à parer un coup. J’étais en mode survie depuis si longtemps. Darren avait l’air méfiant, malgré son explication sur le bruit, qui d’ailleurs cessa, et je compris qu’en fait, c’était de moi dont il se méfiait. Je l’avais interrogé sur le contenu de son verre dont la couleur m’intriguait. Je compris qu’il n’était pas à l’aise avec ce que je lui avais dit.

- Je comprends. J’aurais dû ne rien vous dire alors ? Pourtant, vous avez dit que vous vouliez savoir la vérité.

Je lui avais demandé s’il avait peur de moi, parce que c’était ce que je ressentais en le voyant, une crainte, une méfiance. Il avait reculé quand je m’étais avancée vers lui. Je l’écoutai alors attentivement lorsqu’il me répondit. Je n’avais jamais eu de conversation aussi longue avec un Mortel, aussi franche aussi. Lui, il n’était pas comme ceux que j’avais eu le malheur de rencontrer, il n’avait pas d’armes ou d’objets pour me faire mal avec, il n’attendait visiblement rien de moi, pas de bagarres ou d’expériences.

- Non, vous n’avez pas à me craindre. Vous m’avez aidée, est-ce que vous croyez vraiment que je pourrais vous faire du mal alors que vous avez été le seul Mortel à être gentil avec moi ?

Je fus néanmoins piquée d’entendre qu’il me voyait comme un monstre lui aussi. Comme ces personnes en blouse blanche avec des lunettes sur le nez. Je baissai les yeux, déçue.

- Je suis pas un monstre, marmonnai-je avant de relever un regard brillant de larmes vers lui. Moi aussi j’ai peur. Je connais pas tout ça. Toutes ces choses, les bruits d’alarmes, les voitures, les appartements avec des baignoires et les courses, je connais pas, ça me fait peur parce que c’est différent de ce que je connais, de là où je vivais avant d’être enfermée. C’est différent, vous êtes différent de moi et je suis différente de vous. Mais c’est pas une raison. Et ces gens, vos congénère, ajoutai-je avec une sorte de dégoût, vous ne pouvez pas imaginer ce qu’ils font. Ils sont très dangereux, bien plus que je peux l’être pour vous.

Jamais je ne pourrais infliger à quelqu’un ce que eux m’ont fait. S’ils se sentaient en danger, ils n’avaient qu’à me tuer, mais à la place, ils m’avaient enfermée et torturée pendant des années pour m’étudier. J’ignorais qu’ils se servaient des résultats pour fabriquer des armes plus puissantes encore pour faire du mal à plus de créatures.

- Vous, vous êtes gentil avec moi. Alors moi aussi je serai gentille avec vous. Et puis je mange pas d’adultes, c’est pas bon, ajoutai-je en guise de plaisanterie.

En réalité, je n’avais plus mangé de chair humaine depuis des années. J’avais juste l’occasion d’avoir du sang de demi-dieu lors des combats qu’on nous forçait à effectuer au B.E.M quand j’avais l’occasion d’en mordre un après l’avoir assez affaibli par mes coups, mais ce n’était pas toujours.

- S’il vous plaît, n’ayez pas peur de moi.

S’il m’abandonnait, j’étais perdue. Je ne connaissais rien au mode de vie des humains et encore moins dans cette ville qui semblait gigantesque. En effet, quand on regardait par l’immense vitre, les autres bâtiments s’étendaient à perte de vue, ça avait de quoi donner le vertige.

- Vous voulez bien m’expliquer comment c’est, la vie des humains ? M’apprendre à vous ressembler pour qu’ils ne me retrouvent pas ?

Je ne savais même pas si un jour je pourrai retrouver la terre qui m’avait vue naître, si je pourrais rencontrer d’autres stryges venues d’ailleurs. Y en avait-il près d’ici ? J’avais tant à apprendre avant. A commencer par passer inaperçue.



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Sujet: Re: Alea jacta est   Sam 27 Mar - 16:02
Darren White
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Etais-je en plein cauchemar ? Je n’avais de cesse de me le demander, tout comme je m’interrogeais sur mon état. C’est vrai que j’avais tendance à me donner sans concessions dans mes enquêtes, au point de m’oublier totalement. Mais là c’était différent, il n’était plus question d’une simple enquête. C’est ma perception tout entière de la réalité qui, en l’espace d’un instant, venait de voler en éclat. Je ne voulais pas y croire, pourtant chaque instant passé en la compagnie de Licinia, mettait à mal (bien malgré moi) ma résistance. Et si c’était vrai ? devenait alors mon nouveau leitmotiv.

Elle était là, parée du peignoir que je lui avais laissé. J’étais méfiant, assez pour être incapable de le cacher. Je me demandais ce qu’il pouvait advenir de moi à présent et si vraiment, j’étais prêt à accepter l’inacceptable. Mais avant tout, je devais me débarrasser du verre vide que je tenais encore entre mes mains. Une façon pour moi de me préserver aussi de l’ivresse qui bien que séduisante, m’empêcherait d’avoir les idées claires.

- Je ne pensais certainement pas à ce type de vérité. Pour vous ça n’a pas d’importance parce que c’est votre monde tout ça. Mais pour moi c’est comme un cataclysme. Moi j’ignorais tout de l’existence de tout ça. Je préférais rester vague pour ne pas dire de conneries et me donner encore l’illusion de ne pas avoir adhéré à tout ça, de garder le contrôle et de ne pas passer pour un putain de trouillard face à l’inconnu. Une inconnue qui de son côté, avait, malgré la question, cerné ma peur. Je tâchais toutefois de rester un tantinet diplomate sans la certitude d’y parvenir. Cependant, je devais bien admettre que si elle avait voulu me faire du mal, elle s’en serait donner à cœur joie plutôt. Ses paroles douces malgré ma tension, m’obligèrent à la regarder, me troublant un peu plus encore. Elle semblait si sincère, assez pour me faire douter. Et si c’était vrai ? m’entendis-je penser à nouveau alors qu’elle me faisait savoir que j’étais le seul mortel à avoir été gentil avec elle.

Je suis parfois maladroit dans ma franchise et ma façon de m’exprimer et clairement, je venais de la blesser en la désignant comme un monstre alors qu’il n’était absolument pas question de ne la rabaisser qu’à ça. Je m’étais tellement mal exprimé qu’elle n’avait pas su y voir la subtilité employée. - Attendez ! me sentis-je obligé de faire entendre avant qu’elle ne me coupe dans mon élan pour faire entendre tout un monologue qui me fit comprendre à quel point j’avais été con.

- Licinia, je vous demande pardon. Vous avez raison, je suis différent de vous et vous êtes différente de moi. Parfois la peur de ce qui est différent nous pousse à dire des choses regrettables. Je me suis mal exprimé, je n’aurai pas dû laisser entendre que vous êtes un monstre, vous êtes juste différente. Les monstres c’est nous, pas vous. Effectivement, je ne peux pas imaginer tout ce qu’on a pu vous faire subir et ce malgré l’aperçu que j’ai pu avoir sur place. Je me sentais désolé, con et intolérant au possible, si bien que je ne savais plus où me mettre plus encore lorsqu’elle fit (je crois) preuve d’humour.

- Vous…Vous mangez des …adultes ? balbutiais-je avant de commencer à comprendre. « - Attendez, c’était de l’humour c’est ça ? Vous vouliez détendre l’atmosphère ? C’était, je crois, bien pensé ce type de plaisanterie. Mais il faut comprendre que ça risque quand même de légèrement me mettre mal à l’aise. » Elle n’en demeurait pas moins sincère concernant le fait que je n’avais aucune raison de la craindre. Je me contentais d’acquiescer avant de reprendre. - Je vous crois. Il va juste me falloir un petit temps d’adaptation pour tout assimiler. C’est aussi une façon pour moi de vous dire que je vais vous aider à vous adapter pour que vous puissiez vous fondre dans la masse. Mais je veux aussi comprendre, je veux tout savoir de votre monde, de vous de tout ça. Je ne la quittais plus du regard à présent force est de constater que je me sentais un peu moins tendu en sa présence. - Est-ce que vous pouvez manger genre du poulet, du bœuf, un autre type de viande ? Parce que si on doit commencer, autant débuter par la nourriture et puis de vous à moi j’ai faim. Je pensais vous faire un gratin de macaronis, mais je ne suis pas sûr que ça suffise.
 



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Sujet: Re: Alea jacta est   Dim 4 Avr - 0:54
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Apparemment c’était un choc pour Darren d’apprendre que j’étais une stryge et que les humains Mortels n’étaient pas les seuls bipèdes à fouler cette terre. Je n’avais jamais trop étudié les humains avant de me retrouver enfermée au B.E.M, mais j’avais vite compris que pour la plupart de ses représentants, c’était une espèce assez imbue d’elle-même et qui s croyait omnisciente et omnipotente. Mais Darren était un gentil Mortel, et je voulais éviter qu’il ne soit trop bousculé psychologiquement.

- Et moi, j’ignorais l’existence de tout ça, dis-je en désignant l’appartement autour de moi.

C’était vrai, et même ce qu’il y avait à l’extérieur. Les villages où nous avions l’habitude de nous nourrir avec ma horde ne recelaient pas autant de modernité. Je n’avais jamais vu d’immeubles de ce genre, encore moins des ascenseurs.
Néanmoins, Darren était véritablement troublé, comme si un combat se menait dans sa tête avec ses pensées. Je ne comprenais que trop bien cet état, et je ne voulais pas le bousculer, mais je l’entendis prononcer un mot dont on ne m’avait que trop affublée dans ces sous-sols, et je devais le reconnaître, venant de lui, ça m’avait vexée. Je le lui fis savoir et visiblement, il regretta ses mots et me présenta ses excuses. Je plongeai alors mon regard dans le sien en hochant lentement la tête. J’avais envie de lui faire confiance. Je m’étais méfiée de chaque personne que je croisais pendant trop longtemps et c’était très dur, vraiment. J’avais besoin d’une personne pour être mon point de repère, je n’avais personne d’autre que lui. Alors, ce serait lui. Il regrettait vraiment sa maladresse et finalement, j’appréciai cela. C’était la première fois qu’on me présentait des excuses, ça me faisait bizarre. Je décidai d’essayer de détendre l’atmosphère et voyant sa réaction, j’esquissai un sourire avant de hocher la tête quand il comprit enfin que je plaisantais.

- En réalité, c’est plutôt rare. Les adultes sont trop grands, c’est difficile à porter en volant. J’en ai jamais mangé, alors je vais pas le faire aujourd’hui. Mal à l’aise ? Pourquoi ?

J’étais vraiment curieuse de comprendre comment ils fonctionnaient. Pourquoi serait-il mal à l’aise de parler de ce qu’on mangeait ou ne mangeait pas ? Mais je me rappelais aussi que c’était de son espèce dont on parlait.

- Oh… Oui, je comprends. Pardon, je ferai plus de plaisanterie sur les humains adultes.

Et puis, il accepta de m’aider pour que je puisse rester libre, en apprenant comment vivre comme lui. Je ne pus retenir un sourire tellement j’étais soulagée.

- D’accord, je vais vous dire tout ce que vous voulez savoir, du moins ce que je sais. Demandez-moi.

J’étais prête à répondre à ses questions, après tout je ne risquais rien avec des mots. Et puis il parla de manger. Je haussai les épaules.

- J’ai jamais essayé. C’est quoi un gratin de macaronis ? C’est un mot qui ressemble à ma langue, ça, macaroni, soulignai-je en le prononçant à l’italienne, ma langue natale sans savoir que c'était ainsi qu'on l'appelait.

A vrai dire, moi aussi j’avais faim. La nourriture des Mortels serait probablement difficile à assimiler mais s’il me fallait en passer par là pour éviter de retourner aux B.E.M, tant pis.

- Des poulets et des bœufs vivent ici ? demandai-je avec curiosité, vu qu’il venait d’en parler. Et des macaronis aussi ?

J’avais remarqué les animaux dans les fermes des Mortels sur les côtes en face de mon île, mais je n’avais rien vu de tel lors de notre passage dans la voiture jaune jusqu’à cet appartement.



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Sujet: Re: Alea jacta est   
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