Erreur de calcul feat. Keyleen Towne

J'étais de retour à New York depuis une dizaine de jours environ. J'avais eu la chance de passer du temps avec mon frère et sa famille, mais je sentais toujours que la BEM nous avait profondément dans le cul. C'était comme ça tout simplement. J'avais donc décidé de sortir prendre l'air et me promener dans le Queens. Rien d'exceptionnel en soit car je le faisais très souvent. J'étais partie à pieds et j'avais pris le métro pour mieux me fondre dans la foule. J'avais les aptitudes pour me sauver en cas de besoin et je savais que je pouvais rejoindre Haytham en cas extrême. Je ne voulais pas qu'il mette sa famille en danger et je m'en voudrais trop s'il arrivait quelque chose à la petite Eileen. Je marchais donc en fumant une clope avec nonchalance. Je portais un manteau de cuir noir cachant mes tatouages et doublé car en janvier ici, il y a de la putain de neige. J'avais toujours eu de la difficulté avec le froid et je surchauffais ma maison. J'étais plutôt fait pour les caraïbes il faut croire.

J'étais tranquille lorsque je sentais un individu malfaisant qui me croisait. Il me bousculait avec force et je me retournais vivement pour le regarder dans les yeux. Il avait un petit sourire en coin ce connard. Oh que je connaissais ce regard pour l'avoir croisé des centaines de fois. Je marmonnais des insultes en espagnol avant de marcher en me rendant dans une ruelle qui débouchait sur le Queens Hospital Center. J'évitais les hôpitaux comme la peste trouvant en ces derniers une perte de temps monstre. Le type me suivait comme prévu. Je stoppais en faisant mine d'attacher mon lacet de soulier jusqu'à sentir sa présence et voir qu'il allait me donner un coup de couteau. Je me retournais avant pour le frapper en pleine gueule. Il reculait en titubant avant de tenter un autre coup, mais mes pouvoirs me permettaient de prendre le dessus sur lui. Clairement, il était un bleu de la BEM.

J'évitais les coups comme je pouvais mais ça devenais compliqué car la vitesse de frappe augmentait. Je le balançais contre le mur de briques pour le frapper à la gueule à nouveau avant de sentir un coup de lame dans mon flanc gauche. Je lâchais un grognement de douleur en le frappant fortement à nouveau et je reculais. La lame était encore en moi bien profondément. Il était vachement amoché et je retirais la lame pour la lui planter avec la pointe dans le cœur. Une mort lente et douloureuse s'il osait retirer la lame.

- Appelle tes petits amis. Tu ne m'auras pas ce soir fils de puta.

Je reculais en tenant ma plaie alors qu'il se laissait glisser contre le mur. J'avais un mal de chien et je comprimais ma plaie au maximum. Je me rendais dans une rue peu achalandée et je regardais l'heure : 00h46. J'allais devoir me poser quelque part le temps que le saignement diminue un peu. Merde, il avait touché quoi au juste ? Je bousculais alors une femme sans le vouloir. Elle portait un uniforme de l'hôpital et devait sans aucun terminer son quart de travail et rentrer chez elle.

- Veuillez m'excuser…

Je continuais mon chemin comme je pouvais avant de m'asseoir sur un banc dans la rue. Il n'y avait heureusement pas la moindre âme qui vive.

Spoil:

Le besoin de faire une pause et de m’asseoir avant de me vider de mon sang le temps que la plaie se referme un minimum. Au pire, j’appellerais un taxi pour rentrer chez moi après avoir trouvé un torchon ou un truc du genre. Je n’avais pas remarqué que la jeune femme dégageait quelque chose à travers la brume. J’avais bien trop mal en ce moment. Je sentais finalement sa présence près de la mienne. J’avais les oreilles qui bourdonnaient un peu mais j’étais capable de tenir le coup encore un moment.

- Non non … Ça va mademoiselle.

Elle voyait bien que ça n’allait pas du tout. Elle retirait ma main un peu trop molle à mon goût et la remettait en mettant la sienne sur la mienne avec une force plus importante que ce que j’avais pu faire avant. Je me contentais de sourire en coin un peu. Moi qui ne voulait que sortir au final je me retrouvais mal en point. Elle voulait que j’aille à l’hôpital mais ça c’était hors de question. Les agents du B.E.M devaient certainement être déjà sur place et attendre que je n’arrive comme un chien blessé avec la queue entre les jambes et au bord de l’agonie.

- Pas l’hôpital … Je vais rentrer chez moi. Ne vous inquiétez pas.

J’utilisais mes pouvoirs en la regardant dans les yeux. Elle n’était pas hostile à mon égard. Elle était bienveillante. Ce pouvoir avait du bon lorsque je regardais ce que je pouvais en faire. Je tentais de lui sourire mais la douleur me faisait gémir alors que je tentais de me lever. J’étais un peu tête de mule à ce niveau. J’avais horreur de passé pour faible et puis elle était bien trop belle pour que je lui fasse subir ça.

- Vous avez des yeux magnifiques. On vous l’a déjà dit.

J’étais incapable de me lever du banc dans l’immédiat. Je devais appeler Haytham pour qu’il vienne me chercher et rapidement. Il allait tellement gueuler mais dès que je bougeais un peu trop ma main, le sang se remettait à couler. Je sentais une fatigue commencer à m’envahir et une chaleur me prendre. Je me concentrais sur la beauté en face de moi.

- C’est quoi votre nom? Qu'est-ce que vous êtes ?

Spoil:

Dés:

Ce qu’il y a de bien avec cette soirée merdique? J’avais l’impression de croiser un ange en cet instant. Je lui faisais un peu de charme mais je devais avouer que le coup de couteau que j’avasi reçu me faisait de plus en plus mal et je saignais abondamment. Je poussais un profond soupir intérieur en rebougeant un peu. Elle me faisait rire en disant qu’elle voulait regarder la plaie. Comme ça? En pleine rue sur un banc? Elle n’avait de gêne la petite coquine.

- Vous allez me devoir un chandail. Ça me donnera l’occasion de vous revoir.

Non, je n’avais pas pus résister et je rigolais un peu avant de me crisper. Envoyer un message à Haytham et vite… Malheureusement, j’en étais totalement incapable. J’avais trop mal et malgré mon teint toujours bronzé, je commençais à pâlir un peu. J’avais bien remarqué qu’elle dégageait quelque chose au travers de la brume. Ce qu’elle était? Difficile à dire mais je n’avais pas été capable de retenir la question de mes lèvres. Une urgence de vivre sans doute. Elle me révélait son nom et le fait qu’elle était une demi-déesse comme moi. Je ne pouvais me retenir de sourire.

- Angel … Fils de … AH MERDE!

Elle venait de mettre une compresse avec de l’alcool et je ne pouvais pas me retenir de gueuler en serrant les dents. Sérieux ça faisait un mal de chien son truc! Elle nettoyait et je sentais que je commençais à faiblir de plus en plus. Je n’allais pas pouvoir lutter bien longtemps encore avant de tourner un peu de l’oeil. Je posais ma main libre sur son bras avant qu’elle ne remette mon autre main pleine de mon sang sur la plaie.

- Qu’est-ce que vous fichez?! Vous n’allez pas me faire les points de suture sur le trottoir comme ça?! Si ces connards retombent sur moi, nous ne sommes pas mieux que mort.

J’étais complètement franc envers elle. Si les agents du B.E.M. nous tombaient dessus nous n’étions pas mieux que mort tout les deux. Je levais le regard vers elle avant de tomber un peu vers l’avant. Ça devenait trop difficile de rester assis ainsi. Je sentais que la brûlure commençait à me faire un mal de chien,

- Aidez moi à me lever …

Je m’appuyais sur elle et je me levais lentement. Bordel, je ne souvenais pas quand je m’étais sentie aussi faible. Même ma rencontre avec Tamara avait été moins rude que ça. Je regardais Keyleen avec un petit sourire. J’espérais qu’elle n’habitait pas trop loin car si je me rendais chez moi ainsi, Haytham allait gueuler et Tamara allait me foutre une droite.

Spoil:

La douceur de cette femme et son calme me rappelait la présence d’un ange près de moi. Ironique lorsque l’on savait que mon prénom était Angel. Elle me soutenait autant que possible dans notre marche et je lâchais un gémissement de douleur lorsqu’elle m’aidait à faire une pression sur ma plaie. Bordel que j’avais mal! C’était de pire en pire en mesure que nous marchions. Je faiblissais de plus en plus à chaque pas et je serrais les dents au maximum. Un film de sueur recouvrait mon front. Nous arrivions enfin à son appartement et elle m’aidait à m’installer sur le canapé. Je retirais ma veste de cuir en grimaçant. Ah bordel ce geste était tellement douloureux. Je me retrouvais torse nu devant la blonde et je continuais d’appuyer sur ma plaie au maximum.

- Je ne compte pas courir le marathon beauté. Et arrête de me vouvoyer … Tu me recouds et je suis torse nu.

Elle me demandait de la prévenir si la douleur était trop forte. Je levais les yeux au ciel en l’écoutant. Qu’elle commence que l’on puisse en finir honnêtement! Je m’allongeais pour lui laisser d’avantage d’espace. Elle serait ainsi capable de faire des points plus net et égaux. Je la voyais ressortir son matériel et je me disais intérieurement qu’un shot d’alcool ne m’aurait pas fait de tord. Tant pis pour le soulagement de la douleur. Je n’étais pas à ça près dans ma vie. Elle essuyait la plaie encore à cause du sang qui continuait de couler. Je lui paierai un canapé si elle en avait besoin.

- Je sais que ça va faire mal merde! C’est pas la première et n’y la dernière fois! Je n’ai pas besoin que tu m’endormes!

J’avais été un peu sec dans ma réponse mais ce n’était pas contre elle. Elle ne méritait pas que je lui parle ainsi mais la douleur, la fatigue et les étourdissements avaient raison de moi. Je la laissais commencer son travail et je serrais le poing en grognant de douleur à chaque piqure de son aiguille. J’étais en sueur et je respirais plus vite. Je tentais de penser à autre chose autant que possible. Je n’avais pas eu de chance ce soir. Finalement, je tournais de l’oeil sous la perte sanguine et la douleur. J’étais déjà allongé de toute façon. Ma respiration était lente mais régulière. Mon coeur battait plus vite et mon poing s’était desserré. J’avais besoin de repos et heureusement, je savais qu’elle veillerait sur moi. Elle avait la décence de ne pas appeler les secours… Je serais probablement mort sur le trajet pour retourner chez moi. Ça n’aurait pas été bien glorieux.

Spoil:

J’avais eu envie de lui gueuler que je n’étais pas un de ces putains de patients, mais j’avais perdu trop de sang et j’étais vachement faible en cet instant. J’avais une sainte horreur de cette sensation désagréable! Je levais les yeux ciel alors qu’elle me disait que le contexte était différent. Elle se foutait de ma gueule la blondinette là? Je me laissais faire jusqu’à en perdre complètement la carte. J’étais dans une sorte de sommeil récupérateur pour permettre à mon corps de refermer la plaie plus rapidement. Je dormais donc sur le canapé sans me rendre compte de ce qui se passait autour. Heureusement, je ne ronflais pas. J’étais calme comme jamais.

Je respirais lentement et les heures passèrent sans que je ne m’en rende compte. Je me réveillais alors que le soleil était levé. La demoiselle s’était assoupie à côté de moi et je fronçais les sourcils. Je devais me rappeler de ce que qui c’était produit exactement. Je me redressais un peu en serrant les dents. Ça faisait moins mal que la veille et je n’avais pas envie de réveiller la dame. Elle avait été gentille avec moi et elle avait accepté de m’aider sans rien demander en retour. Je prenais la couverture pour la poser sur elle avec douceur avant de me rendre dans la salle de bain.

Je faisais ma petite affaire avant de me regarder dans le miroir. J’étais plein de cicatrices et la vie m’avait marqué par mon travail d’agent indépendant. J’étais incapable de prendre ma retraite et pourtant c’est ce que j’aurais dut faire. Je prenais une petite serviette sur la tablette et je me passais de l’eau dans le visage et du savon sous les bras. Je regardais mon pansement et je le soulevais pour regarder. Ça ne saignait plus que je voyais bien que ma guérison plus rapide faisait son effet. Merci papa, c’était vachement pratique en fait. Par contre, je n’avais plus de chandail car la demoiselle l’avait découpé. Je fronçais les sourcils en souriant en coin avant de me rendre dans la cuisine. Mes cheveux habituellement plaqués vers l’arrière parfaitement retombaient un peu vers l’avant.

Je fouillais dans son réfrigérateur et je sortais des œufs et du bacon. Je pouvais bien lui faire un petit déjeuner de reine non? Elle le méritait bien. J’avais repris pas mal de poil de la bête. Je mettais aussi la cafetière en marche et je commençais à couper les patates pour en faire des patates rôtis avec des oignons caramélisés et de l’ail. Je faisais revenir les oignons et l’ail avant d’ajouter les patates. Oui, j’étais capable de cuisiner par moi-même.

Spoil:

J’ai toujours été du genre à ne jamais me montrer vulnérable. J’ai toujours été du genre à vivre ma vie à fond et à profiter des moments que j’avais. J’adorais mon travail et j’étais doué dans ce que je faisais bien que c’était dangereux. Mes dons étaient très pratiques en ce sens et je ne me plaignais pas. Je les maîtrisais parfaitement depuis le temps. Ce matin, j’étais chez cette femme ravissante avec des traits délicats. Elle m’avait donné un coup de main et la moindre des choses était que je lui fasse un petit déjeuner digne de ce nom et puis j’étais moi-même mort de faim en fait donc il fallait que je bouffe un truc.

Je me fichais de bouger avec ma blessure, car je savais qu’elle guérirait rapidement pour ne devenir qu’une cicatrice de plus sur mon torse. J’étais occupé à cuisiner lorsque je sentais la présence bienveillante de la femme. J’avais complètement oublié son prénom, mais en même temps j’avais perdu pas mal de sang et j’étais souffrant lorsqu’elle avait volé à mon secours. Elle allait dans la salle de bain faire sa toilette et je continuais ce que je faisais avec ma divine nonchalance habituelle. J’allais devoir écrire à mon frère pour lui dire que j’allais bien et que j’étais chez une femme. Il ne me casserait pas les couilles et je lui raconterai en détail ce qui s’était produit. J’ajoutais du sel et du poivre à mes patates rôties et je levais les yeux vers la belle blonde. Je souriais en coin en la regardant.

- Non ça va. Je gère autant la douleur que la cuisine. Assieds-toi et profite un peu.

Je lui faisais un clin d’oeil en continuant de sourire avant de terminer de cuisiner. Je dressais les assiettes et je les posais sur la table avec douceur. Je prenais les deux tasses de café avant de m’installer à table en lui faisant signe de me rejoindre. Je me sentais assez en forme et mon teint le démontrait. Plus de trace de cette perte sanguine assez conséquente. Heureusement que j’étais endurant en fait.

- Hum … Tu m’excuseras, mais d’abord, je te rappelle que tu me tutoies, car tu as littéralement découpé mon chandail et ensuite … Je … J’ai oublié ton prénom à cause de la douleur et du reste. Je suis désolé. Généralement, je me rappelle de l’identité des gens chez qui je dors. Surtout quand il s’agit d’une belle femme et demi-déesse en plus.

Moi, lui faire du charme? Oui complètement. J’adorais séduire les femmes et puis elle avait été gentille. Je lui ferais sans aucun doute livrer des fleurs pour la remercier. J’avais quand même des manières derrière mon air de méchant garçon mexicain avec tatouage.

- J’espère que le petit déjeuner te plaît. Je me suis permis de prendre ce que contenait ton réfrigérateur.

Spoil:

Je n’avais jamais été un homme mauvais. J’étais une sacrée tête forte avec un caractère de merde, mais je n’étais pas profondément méchant. Je savais me tenir et la reconnaissante était grande lorsque je m’y mettais. J’appréciais ce que cette superbe femme avait fait pour moi. Oui, elle était magnifique et une demi-déesse en prime. Je n’allais pas rater l’occasion de la remercier adéquatement et comme je guérissais plus rapidement que la moyenne alors ça allait. J’avais servi nos assiettes avant de m’installer avec elle. Elle me faisait sourire et sa compagnie était des plus agréables dans tous les sens du terme. Je ne me gênais donc pas pour lui faire du charme par la même occasion. Je ne me cachais pas de toute façon pour lui en faire, car cela était naturel lorsque je m’y mettais.

- Keyleen? C’est un joli prénom pour une très belle femme. Je t’avouerais qu’hier ce n’était pas … Disons que ce n’était pas le moment où j’étais le plus réceptif à rencontrer une charmante femme travaillant dans le domaine de la santé. Je suis désolé si j’ai pu être brusque avec toi ou encore déplacé.

J’avais cuisiné un déjeuner américain typique et simple pour la dame. Elle le méritait et une femme devrait toujours avoir des petites attentions ainsi. Malheureusement, je n’avais jamais eu de relation vraiment sérieuse. Chaque fois, les choses se compliquaient lorsque la fille venait habiter chez moi. Je n’étais pas assez présent, mais c’était ça bosser pour l’armée en fait. Elles n’étaient jamais vraiment prêtes à ce genre de chose et j’avais horreur de me justifier. Le tout ne se terminant pas des engueulades profondes et chiantes qui me donnaient envie de vomir.

- Hey, c’était la moindre des choses. Tu m’as recueilli chez toi et tu m’as soigné.

Je mangeais avec appétit et elle arrivait avec une question complètement légitime. Qu’est-ce qui m’était arrivé hier soir. Je prenais une inspiration avant de me passer une main dans les cheveux pour les remettre derrière. Je la regardais dans les yeux sans broncher avant de lui parler de manière totalement posée.

- Rien d’ultra-secret. J’étais sortie comme je le faisais souvent et j’ai malheureusement croisé un agent du B.E.M. un peu con. Il m’a salement amoché dans une ruelle. C’était un pur hasard. Il faut croire qu’il n’aimait pas vraiment les gens de notre espèce. Il a eu ce qu’il méritait. Sans cet agent, je ne serais pas tombé sur tes doigts de fée et ton magnifique sourire.

Je lui faisais un clin d’oeil avant de boire un peu de café.

- Je suis un fils de Mars … Qui a la chance de t’avoir comme fille dit-moi?

Spoil: