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O douces retrouvailles (partie 3)

Sujet: O douces retrouvailles (partie 3)   Jeu 29 Oct - 0:37
Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
Fils de Mars
Ϟ Localisation : alicubi ubi non potes invenire me
Ϟ Messages : 766
Ϟ Nous a rejoint le : 10/10/2020
Ϟ Petite bio :

    Entre la guerre et la paix, je choisis de forger mon propre chemin,avec l'épée d'un guerrier et le cœur d'un homme qui aspire à la paix.


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    ■■■□□ Stratégie
    ■■■□□ Maîtrise de l'épée
    ■■■□□ Acuité sensorielle (-2 à cause perte auditive côté gauche)
    ■■■■■ Combat
    ■■■■□ Maîtrise des armes
    ■■■■■ Force
    ■■■■■ Résistance physique
    ■■■■□ Tir


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Récompenses:



Ô douces retrouvailles 3

Haytham Cassidy & Tamara Lond


I’ve tried to make this life my own, to find myself, I’ve searched alone. To let love go and let it in, I found it burning like a sin. I’ve worked it out, but learned it hard, it’s sad inside and life is out. Till I won’t settle down and watch either way.


Une fois détaché, Haytham pouvait dans une certaine logique jouir d’une liberté tout aussi certaine. Mais tout est relatif, encore plus avec une femme qui nourrit à votre égard, une rancœur vieille de presque trente ans. Devait-il cependant lui en vouloir d’être aussi hargneuse à son égard ? La réponse est non, malgré le petit pincement au cœur qu’il essaie d’amoindrir en aboyant au moins aussi fort que l’agent de terrain. C’était aussi sa façon à lui de ne pas s’attendrir suite au récit qu’elle venait de lui servir. Mais plus encore, c'était sa façon à lui d'entretenir la haine éprouvée à son égard. Lui qui ne voulait pas étayer de liens affectifs avec une femme, qui plus est CETTE femme, commençait à se convaincre de la réelle nécessité d’être un salaud. Naïvement, il espérait moins souffrir. Car oui aussi fou que cela puisse paraître Haytham Cassidy souffre lui aussi de ces 28 années de silence, mais dans son intérêt, il se gardait de laisser ses sentiments le corrompre.

Cela n’était pas un coup, pas deux, pas trois, c'était une avalanche de coups qui tombaient sur le jeune homme de 17 ans. Son précepteur, un grand guerrier, lui-même fils de Mars ne lui épargnait rien. Le jeune Irlandais qui avait rejoint le Sanctum depuis presque deux ans, subissait encore la rudesse de l’éducation que l'on imposait aux jeunes demi-dieux. À l’époque, la patience des précepteurs étaient au moins aussi relative que la survie des jeunes face aux créatures mythologiques. Hay se savait chanceux d’avoir survécu à l’une de leurs attaques. Sa mère n’avait en revanche pas eu la même chance. D’ailleurs, il n’était pas rare qu’une fois la nuit tombée, les larmes perlent sur ses joues en pensant à tous ceux qui lui avaient été enlevés en l’espace d’une seule nuit.

« Les faibles pleurs Cassidy » hurla le précepteur tout en déséquilibrant le jeune garçon. Autour de l’arène improvisée, se tenaient d’autres jeunes recrues qui observaient Haytham se faire méchamment corriger. Il tentait de parer les coups, mais son agilité était au moins aussi inexistante que son envie de combattre.

« Minable et faible voilà l’image que les autres vont garder d’un fils de Mars. Quelle honte ! »

Il y a des mots qui vous marquent, certains vous anéantissent par leur portée et d'autres ne font que vous rendre encore plus fort. Cette phrase marqua le fils de Mars au moins autant que la promesse faite à sa mère, avant que le monstre ne vienne mettre un terme à leur paisible existence. Ce fut son premier véritable contact avec la colère, ce fut aussi la dernière fois qu'il laissa quelqu'un l'insulter de cette façon.

Les larmes cessèrent de couler sur son visage encore pourvu de quelques traits juvéniles à l'époque. Le petit gringalet qu'il était en arrivant, cessa d'exister progressivement pour laisser place à une véritable machine de guerre. Haytham était de ceux que l'on désigne avec fierté pour parler des meilleurs. Sans sentiment, il exécutait les tâches sans hésitation. Il répondait aux ordres qui lui étaient imposés, sans hésitation. Au fil du temps et des coups, le fils de Mars était devenu un vrai petit soldat, qui avait cessé de pigner comme un enfant pour essuyer les coups comme un homme. Les dix années qu'il passa au sein de la Légion lui permirent d'achever sa formation, mais ne gommèrent pas les failles d'un enfant devenu trop rapidement un homme. La culpabilité n'avait de cesse de tarauder son esprit tout comme le regard de cette petite fille qu'il avait quitté sans un mot et que le temps avait jusqu'alors éloigné de sa mémoire. Il n'avait de cesse de se demander ce que devenait Tamara, cette question l'obsédait à tel point qu'un jour de septembre en 2005, il prit un billet pour la Nouvelle-Orléans.

Alea Jacta Est ! Non, une fois encore la fatalité pernicieuse à souhait, contrecarra les plans de l'Irlandais. L'ouragan Katrina avait frappé de plein fouet la Nouvelle-Orléans ébranlant la vie de milliers de personnes et si cette tempête incita encore plus l'Irlandais à prendre cet avion, d'autres engagements le retinrent sur terre. L'armée américaine qu'il avait rejointe après les attentats du 11 septembre, le rappela à l'ordre et c'est ainsi que soldat de deuxième classe Cassidy quitta l'Amérique pour le Moyen-Orient. Les mois s'écoulèrent, le pays ravagé par la guerre et détruit à petit feu par le terrorisme, était au moins aussi mortel que les jeux d'un Hunger Games. Au cœur de l'action, Haytham et ses compagnons, devaient survivre pour maintenir la paix. Mais la plupart du temps, confrontés aux ingérences, les soldats n'avaient nulle autre solution que de tuer. "-C'est ça ou être tué" telle était la funeste devise rythmant leur quotidien. Haytham en comprit le sens, lorsqu'à son tour, il dut tuer pour survivre. Thanatos qui planait encore au-dessus de la tête du fils de Mars, étaya un peu la culpabilité du jeune Irlandais d'origine qui ne voulait pas mourir sans s'être acquitté de ses erreurs.

« Chère Tamara, je sais que le temps a passé, que tu as toutes les raisons du monde de m'en vouloir. Je n'ai pas su être l'ami que tu méritais d'avoir, je n'ai même pas pu te protéger … » Tels furent les premiers mots, écrits dans un hôpital de fortune où il se faisait soigner suite à l'attaque kamikaze. Jamais il n'acheva cette lettre qui était destinée à la seule femme qu'il avait aimée. Jamais il n'en trouva la force. En rentrant sur ses terres adoptives, le jeune homme ravagé par les affres de la guerre et alourdi par la culpabilité d'avoir ôté la vie à un enfant, sombra totalement et pour ne plus penser à tout ça et plus particulièrement à son passé, il se mit à boire jusqu'à n'être qu'un déchet.

En pénétrant l'ascenseur, il reconnut son couloir et en reconnaissant son couloir, il reconnut sa porte. Ainsi, Marvin le geek, le mangeur de Pez et fan de films et de t-shirt has been, vivait en face de chez lui. Haytham qui tenait à sa nouvelle et relative liberté, passa cette information sous silence. D'ailleurs, lui même resta silencieux jusqu'à l'arrivée au rez-de-chaussée. Avant de disparaître, il se permit de lancer un dernier regard à son voisin, qui ignorait cet état de fait. L’Irlandais se savait à présent détenteur d'une carte qu'il saurait utiliser à l'avenir. Les deux anciens amis quittèrent donc les lieux pour rejoindre la Berline où sous peu, les hostilités allaient reprendre. Tamara championne toute catégorie magnait les répliques acerbes, autant qu'elle magnait la conduite sportive, au grand dam de demi dieu qui se demandait s'il arriverait vivant à l'hôpital. La première pique lancée, Haytham prit sur lui pour ne pas répondre, mais la belle brune avait visé juste. De ce fait, elle avait raison de ne pas avoir confiance, puisqu'il l'avait abandonné elle qui "aurait tout donné pour lui".

« -Si tu veux qu'on arrive en vie, je te conseille de ralentir. Et si tu veux que je coopère sois moins hargneuse, je t'en serais reconnaissant. » dit-il avec patience malgré la conduite dangereuse de la jeune femme peu résolue à lui donner raison.

Les feux se suivirent et furent tous grillés sans exception et les virages furent, quant à eux, abordés avec une maîtrise déconcertante malgré la vitesse. Une telle conduite nécessitait une grande concentration, sauf pour Tamara Lond qui continuait à demander des réponses. Haytham peu loquace, accepta néanmoins quelques confessions sans entrer dans les détails au risque de perdre le contrôle et faillir. Ainsi, il avoua ses regrets avec sincérité, mais assuma son choix et se contenta d'accepter sans broncher le statut de lâche avant de clore définitivement la conversation. La réaction de Tamara fut à la hauteur de sa colère. D'un geste brusque, elle actionna la pédale de frein alors qu'elle était encore en pleine vitesse. Les pneus crissèrent sur plusieurs mètres, avant que le véhicule ne s'immobilise totalement. Le demi-dieu, bouche entrouverte, lança un regard noir à Tamara.

« -Mais ça ne va pas ? Tu es complètement dingue ma parole ! » lança-t-il en colère. Mais ça n'était rien comparé à Tamara qui fulminait sur place. Tam plus en colère que jamais, reprit les hostilités et culpabilisa une fois encore, son ancien ami, qui lui-même commençait à perdre patience.

" - Arrête avec ça. Je viens de te le dire, le passé appartient au passé. " Mâchoire serrée, il y croyait à peine et un petit rire nerveux se fit entendre. Tamara avait-elle pété un câble ? La question pouvait se poser suite à la nouvelle accélération entreprise par la jeune femme faisant ainsi repartir le véhicule à pleine vitesse. Haytham s'accrochait comme il pouvait, mais il était bien loin de se douter de ce qui l'attentait. La voix tremblante, le regard fixé sur la route, Tamara livra un monologue qui attisa la colère de l'Irlandais, une colère vite balayée par des émotions enfouies depuis tellement d'années. À son tour, il prit la parole lui-même pourvut d'une voix tremblante. Sa belle confiance s'était envolée aussi haut, que son désir de provocation.

« -Tu veux que je te dise quoi ? Que je suis un sale con d'égoïste ? Que tu as raison de me haïr parce que c'est tout ce que je mérite ? Depuis 27 ans, je peine à me regarder dans le miroir tant j'ai honte de ce que j'ai fait. Mais je ne pouvais pas me dégonfler et me démettre de cette putain de promesse à la con faite à ma mère. »

Il se tue l'espace d'un instant et se frotta le visage avant de reprendre ses confessions car il les lui devait. « - Je ...j'étais perdu, j'avais peur, mais je devais partir parce que c'est ce que ma mère m'avait fait promettre si elle venait à disparaître. J'étais un gamin, je ne pensais pas que le lendemain cette putain de créature serait là et qu'elle foutrait nos vies en l'air. »  Il se tue à nouveau et serra la mâchoire. « - Tu crois que tu es la seule à avoir vécu l'enfer. J'ai perdu mon innocence et en me rendant à Olympum, j'ai perdu mon humanité. Pour survivre à cette formation à la con, j'ai dû m'endurcir. Ne plus pleurer la nuit, prendre des coups dans la gueule. J'ai même fini par t'oublier, parce que c'était plus facile d'être un animal dressé qu'un être humain blessé. Quand j'ai fini ma formation auprès de la Légion, j'ai recommencé à faire des cauchemars, à entendre ta voix, à sentir ton regard. Je me sentais tellement coupable que je rêvais de m'arracher le cœur, pour ne plus avoir à ressentir tout ça. En 2005, en septembre, j'ai pris mon billet d'avion pour retourner à la Nouvelle-Orléans et te souhaiter un joyeux anniversaire, mais Katrina est passée avant moi et l'Armée m'a rappelé à l'ordre. J'ai passé des mois au Moyen-Orient, j'ai vu tellement de choses atroces, j'ai même frôlé la mort. Et j'ai compris, que je ne voulais pas partir avec des regrets. Alors j'ai essayé de t'écrire, mais je n'y suis pas parvenu. Je me sentais tellement coupable que rien ne sortait. Tellement coupable que je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de boire encore et encore pour oublier la guerre, ce gamin que j'ai tué, ma mère, mon enfoiré de père et toi encore et toujours. Je suis tellement désolé Tamara. Tu étais la seule personne qui comptait pour moi, l'être le plus important dans ma vie et j'ai tout gâché. A présent, je ne peux refuser de t'aider. Je vais parler à ta mère, tout lui dire. Je vais lui prouver qu'elle n'est pas folle. Je vais te la ramener. Ensuite une fois que tout rentrera dans l'ordre, je m'en irai définitivement. » Il baissa la tête, retira sa ceinture et attendit que la voiture s'arrête, pour ensuite quitter le véhicule. Il se sentait mal, mais moins coupable.


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