(fb)Run, ran, run ft Cassandra Benson

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Haytham & Cassandra

Décembre 1993, l'insouciance de la jeunesse.

Décembre 1993,
Olympum.

Le professeur en pleine frénésie d'argumentations exposa à la face du monde, du moins à celle de ses étudiants, son cours qu'il leur priait de prendre en note. Haytham assit presque au fond de la salle, regardait les mouches volaient de temps à autre, puis lorsqu'il sentait le regard de son précepteur se braquait sur lui, il faisait mine d'écrire, n'exagérant pas trop son jeu d'acteur, histoire que cela reste plausible.

« Comme je le disais donc, notre monde est peuplé d'effrayantes créatures tellement que l'on pourrait aisément les répertorier dans un ouvrage fantastique » Fier de son verbiage et de l'attention qu'il suscitait, l'enseignant, un imposant centaure entreprit de faire claquer une fois encore ses fers contre le sol pour avancer vers le tableau noir.

Haytham Cassidy, jeune et au comble de sa fougue, détesté être là assit à prendre des notes. Fils de Mars, il avait bien malgré lui, héritait de son goût pour l'action et l'immédiateté. De ce fait, il avait les cours de théories en horreur et ne manquait que trop peu d'occasions pour le faire savoir, ce qui avait le don d'agacer le précepteur, qui n’hésitait pas à le faire savoir au directeur Chiron qui à l’inverse de son collègue, voyait du potentiel en monsieur Cassidy.

« Aujourd'hui nous allons traiter de… » il instigua un faux suspens et commença à écrire sur le tableau noir. Il opta pour les majuscules afin que l'intitulé du chapitre soit visible de tous. « DIVINITES MINEURS » Le précepteur se dégagea ensuite du tableau, le demi-dieu posa son crayon et souffla. « -Je m'emmerde déjà » murmura-t-il à l'encontre d'un de ses camarades qui acquiesça de plus belle. « -Je préférerai être en cours de combat ou de maniement des armes plutôt que de l'entendre déblatérer encore la même chose. »

Le centaure qui percevait quelques murmures, cessa de s'exprimer et posa son regard sur le Marsien afin de s'enquérir de la situation. « Un problème Mr Cassidy ? » Le jeune Haytham fit mine d'être pris au dépourvu et se contenta de bouger la tête de droite à gauche. Rassuré l'enseignant reprit son argumentation tandis que le camarade du Marsien reprenait la conversation faisant ainsi comprendre à son interlocuteur, qu'il serait plus judicieux de sa part de faire au moins semblant de s'intéresser un peu plus au cours, histoire de ne pas avoir le précepteur collait à ses basques. « -J'en prends notes » lâcha Hay sans conviction.

« Ces êtres veulent notre mort. D'ailleurs, ils ne sont certainement pas les seuls à nous vouloir six pieds sous terre ! Surtout faites attention et méfiez-vous tout particulièrement des divinités mineures. Grecques ou romaines peu importe, le danger est le même. » Haytham poussa un grand soupire et leva la main s'attirant au passage l'attention de tous ses camarades qui n'avaient pas pour habitude de le voir participer. L'enseignant acquiesça et le laissa prendre la parole.

« -Si ce sont des divinités mineures, théoriquement nous n'avons rien à craindre ! »

« Ca n'est pas une question Haytham ! »

[color:d176=#darkred]« -Oui et alors ! C'est une observation »

« Ces créatures sont dangereuses ! »

« - On a qu'à leur botter le cul et c'est réglé. Vous perdez du temps à nous parler d'eux. Vous devriez plutôt nous parler des créatures mythologiques qui elles aussi veulent notre mort. »

« C'est un autre chapitre ! »

« - Ce ne sont que des divinités mineures ! »

« L'orgueil est un péché qui a conduit bien des demi-dieux à la mort jeune homme. Et nul doute que ton dessein sera aussi funeste si tu continues à penser de la sorte. »

La langue du précepteur avait claqué autant que sa verve, les regards des autres jeunes félins se posèrent dès lors sur le vilain petit canard. Satisfait de sa démonstration de « mouchage » en bonne et due forme, le dresseur-pédagogue espérait pourvoir reprendre sa leçon, mais c'était sans compter sur un fils de Mars qui plus est un jeune homme emplit de colère. « -En attendant les créatures mythologiques font plus de victimes même chez les humains. Mais ça, vous n'en avez rien à foutre ! » Le jeune homme se leva, quitta sa place claqua la porte en quittant la salle de classe sans demander son reste.

Plusieurs jours s'écoulèrent, sans qu'il ne daigne retourné à l'étude. Pour dire vrai, le jeune Haytham en avait « plein le cul » comme il le disait lui-même. En proie à une grande rébellion, il mettait tout en œuvre pour se faire remarquer, ce qui lui valait quelques bonnes remontrances de Chiron. Mais rien n'y faisait, Hay continuait à jouer les rebelles et se plaisait à entraîner quelques camarades à faire l'école buissonnière.

« Alors ? »

« -Alors quoi ? »

« Fais pas ton mystérieux Cassidy ! Je sais que tu as quelque chose en tête ! »

« - On va se tirer d'ici pour les fêtes de fin d'année. J'ai entendu dire qu'ils savaient s'amuser à New-York. »

« Tu es au courant qu’on ne peut pas quitter Olympum comme ça.»

Il sorti aussitôt un denier de sa poche « -Stêhi ! O harma diabolês ! » puis il lança la pièce au sol et attendit quelques secondes sous le regard ahuri de ses deux camarades. Un léger tremblement ébranla le petit groupe puis un taxi jaune sorti de nulle part se gara devant eux. « -On est des demi-dieux non ? Autant de déplacer avec nos moyens » Haytham et ses camarades montèrent dans le char de la damnation pour la toute première fois et firent ainsi la connaissance des trois Sœurs Grises qui se partageaient le même œil.

« Où voulez -vous aller ?! » lancèrent-elles en chœur.

« -A Manhattan ! » Était-il méfiant ? Oui à n'en pas douter, mais il se devait de ne rien laisser paraître, contrairement à ses camarades, à la limite de se pisser dessus. Et le taxi démarra en trombe conduisant le fils de Mars et ses « amis » vers de nouvelles aventures.

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Décembre 1993, l'insouciance de la jeunesse.

L'hiver. Voilà bien une saison que la jeune demi-déesse de quinze ans n'aimait pas particulièrement avec tout ce froid, ces lèvres et ces mains gercées parfois jusqu'au sang, si les repas de Noël était quelque chose qu'elle aimait toutes les niaiseries qui en découlaient n'étaient plus pour elle depuis quelques années. Déjà blasée aussi jeune ? Pas vraiment, ce n'était juste pas le genre de choses qui l'attiraient.

Malgré l'adrénaline du combat qui venait de prendre fin sur une abandonnée qu'il avait fallut rejoindre en kayak, Cassandra avait les mains glacées à cause du froid. Les respirations étaient saccadées alors que les jeunes demi-dieux cherchaient à reprendre leur souffle : combattre des stryges n'était pas une mince affaire et ils avaient eu de la chance de s'en tirer avec plusieurs contusions et des griffures.
- Tenez, prenez-en un morceau chacun, déclara Demetria, fille de Cérès. Ils prirent alors chacun un morceau d'Ambroisie, le seule élément qui permettrait de les soigner en un rien de temps et d'être opérationnels plus rapidement.

- Cass, on a un problème il y en a deux qui se sont enfuie, prévint Bastian, un fils de Morpheus.
La concernée soupira tout d'abord, ils allaient devoir être efficace et retrouver rapidement les monstres sinon ils allaient avoir de nombreux blessés sur les bras. Quand ces créatures n'étaient pas contentes ou se retrouvaient au pied du mur elles étaient capables de faire de gros dégâts et la fille de Pluton n'avait pas envie de rentrer au camp en ayant échoué.
- On va les retrouver ne vous en faites pas pour ça, dit-elle avant qu'ils ne se mettent à vérifier qu'ils n'avaient rien oublié sur place.

Une fois que tout fut inspecté, le groupe en mission reprit leurs kayaks et rejoignirent la berge avant de partir à la recherche de ces monstres qui devaient rejoindre absolument le Tartare ou dans une moindre mesure être privés de leur essence par le biais de Peirasmos.

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Décembre 1993, l'insouciance de la jeunesse.

Décembre 1993,

Le taxi était une première expérience, mauvaise de surcroît, mais elle avait au moins le mérite d'avoir mis en lumière un moyen de locomotion efficace, tellement que malgré l'inconfort et la sécurité plus que douteuse, les trois jeunes demi-dieux, ne s'exemptaient pas de l'hypothèse d'avoir à nouveau recours à « ce taxi » pour le retour. Car oui, malgré la fuite, un retour à Olympum était prévu et les remontrances qui allaient avec.

Haytham, en bon habitué de l'école buissonnière qu’il était, n'éprouvait la moindre appréhension quant à son avenir au sein d'Olympum. Certes, de nombreux pédagogues continuaient à s'insurger contre son attitude lors de certains cours, mais d'autres (comme Chiron) l'avaient en estime et percevaient un potentiel qui ne pouvait être décrié. Voilà entre autres ce qui expliquait le fait qu'il soit encore présent malgré la farandole d'avertissements.

« Donc on rentre après ? » lança naïvement l'un des jeunes demi-dieux. Haytham observa les quelques décorations qui s’offraient à lui, mais se garda de laisser paraître son émerveillement. « -Ouais les gars, retour à la case prison après cette petite escapade. Je suis quasi sûr qu'ils n'auront rien remarqué. » Il y croyait à peine et il suffisait de bien l'observer pour s'en rendre compte.

Hay jouissait de quelques qualités, mais aussi de quelques défauts parmi lesquels l'on dénombrait une incapacité flagrante à mentir sans se faire prendre. Par chance, les seules personnes susceptibles de s'en rendre compte se comptaient sur les doigts d'une main et se trouvaient à des centaines, voire des milliers de kilomètres.

« - Aller, on en prendra plein les mirettes plus tard ! » Le Marsien, en quête de l'expédition, mena ses camarades dans les rues bondées d'un New-York encore soumises à la cadence infernale des fêtes de fin d'année. Les gens s'activaient dans les divers magasins de Time Square, certains prenaient d'assaut les grandes surfaces pour se livrer à quelques achats frénétiques, les derniers d'une longue liste.

Le demi-dieu se souvint alors de ses réveillons passés à La Nouvelle-Orléans en compagnie de la famille Lond. L'espace d'un court instant, alors que ses camarades continuaient à se mouvoir non sans difficultés entre les gens pourvus de paquets, Hay se laissa gagner par la nostalgie, immobile devant une imposante guirlande bleu. Le genre que l'on accrochait dans la maison. Sa mère se hâtait toujours d'aller faire les courses avec Madame Lignac tandis que les enfants restaient à la maison à boire du chocolat chaud avec Victoria Lond qui pour le coup, faisait office de baby-sitter, bien que les deux terreurs soient en âge de se garder elles-mêmes. À l'issue de ce périple, Eileen Cassidy prenait à chaque fois le temps de raconter son récit en théâtralisant ses gestes et comme toujours Hay et Tam écoutaient avec attention les quelques pérégrinations inhérentes à la préparation du repas de la Saint-Sylvestre.

« HAY ! » L'appel de son ami, sortit le fils de Mars de ses pensées. Aussitôt et sans prendre le temps de s'excuser pour l’absence, il retrouva ses deux camarades devant l'entrée d'un imposant centre commercial. Excités par la visite de ce temple de la consommation, les deux plus jeunes entrèrent à l'intérieur suivi de près par un Haytham un peu plus maussade.

Le souvenir de ces réveillons passé à la Nouvelle-Orléans étayait en lui un regain de nostalgie qui laissa tout naturellement sa place à la culpabilité. De plus, les haut-parleurs crachant à tout vas des tubes de Noël, dérangeaient l'ouïe surdéveloppée du Marsien qui continuait à prendre sur lui et ne manqua pas de le faire savoir « -Hey les gars, il ne faut pas qu'on s'éloigne trop si on veut être bien placé pour voir le Time Square Ball Drop. » Bien sûr, les deux interlocuteurs d'Haytham ne lui prêtèrent que trop peu d'attention. C'était la première fois qu'ils venaient à New-York, la première fois même qu'ils quittaient Olumpum et de ce fait, ils avaient bien l'intention de prendre le temps de visiter et de se prêter aux attractions touristiques au grand dam du fils de Mars qui poussa un long soupire en guise de désapprobation.

« - Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu. » Secouant la tête pour marquer son exaspération, il s'éloigna ensuite de ses deux camarades qui devant la vitrine d'un chocolatier se demandaient lequel du chocolat blanc ou du chocolat noir avait meilleur goût. Les laissant à leur méditation, le fils de Mars avança vers la sortie c’est alors qu’un cri strident tel un acouphène surpuissant dont lui seul subissait les outrages, l'ébranla. Par réflexe, il plaça les paumes de ses mains sur ses oreilles et ferma les yeux, priant dieu sait quelle divinité pour que cette atrocité sonore cesse. La brume fit bien évidemment son apparition, délestant les humains de la vision horrifique d'une voire plusieurs créatures mythologique venue casser du demi-dieu. Passé la première salve horrifique, le Marsien se redressa et se précipita vers ses amis qu’il avait tout naturellement perdu de vue. Levant les yeux au plafond, Hay vit trois créatures ailées qui sautèrent de leurs plongeoirs de fortune, prêtes à se ruer sur les demi-dieux à leurs pieds.

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Décembre 1993, l'insouciance de la jeunesse.

Une fois qu'ils furent à peu près requinqués ils repartirent de l'île sur leurs kayak. A présent qu'il furent changés et lavés, traquer des monstres en villes avec des tenues débraillées et sales ce n'était pas la meilleure idée pour passer inaperçus, le soleil commençait à se coucher tandis que nous partons à la recherche des deux dernières stryges du nid de New-York. Les rues de la ville étaient encore plus bondées qu'à leur arrivée, à présent que la nouvelle année se rapprochaig à grands pas. Ils furent parfois bousculés, ils bousculèrent eux-mêmes des passants pour se frayer un passage et au bout d'un moment ils arrivèrent devant la façade d'un grand centre commercial.

- On ferait mieux d'aller manger un morceau, j'en ai plein les pieds de marcher dans cette maudite ville, déclara Bastian avant d'entrer. Demetria et Cassandra le suivirent puis une fois qu'ils eurent payé des sandwiches et de quoi boire ils allèrent se trouver un endroit pour s'asseoir. Une fois que la fille de Pluton eut avalé la première bouchée de son repas elle se rendit compte qu'elle avait faim depuis un bon moment et qu'il était temps qu'ils s'arrêtent, que mine de rien il fallait se mettre au chaud sinon ils auraient finit par attraper un rhume. Ils commencèrent à plaisanter sur les mortels qui faisaient leurs courses de dernière minute, parfois courir pour attraper le taxi, mais tandis qu'elle arrivait e à la fin de son sandwich elle ressenti des picotements sur la nuque.

Vous sentez ça ? demanda Cassandra aux autres, fronçant légèrement les sourcils quand soudain un cri suraigu couvre le brouhaha des mortels en plein rush. Ils bondirent sur leurd pieds, aux aguets, tandis que l'atmosphère commençait à danser autours d'eux, signifiant que la Brume était en train de faire son œuvre pour que les mortels ne fassent pas attention aux créatures mythologiques et que leur vision change. Elle se mit à scruter les environs mais surtout en haut, l'endroit d'où pouvaient surgir les stryges.
- Cassie, regarde ! l'interpella Bastian. Elle baissa les yeux pour regarder dans la direction qu'il m'indique et la scène qui se déroulait sous ses yeux la surprit : un jeune homme s'était précipité vers ses amis et les stryges viennaient de fondre sur eux. Des mortels ou des demi-dieux ? Aucune idée. Il faut intervenir. Elle emprunta un poignard en bronze céleste au fils de Morpheus, jugeant trop dangereux d'utiliser Peirasmos dans un endroit aussi fréquenté avec un risque majeur de tuer des mortels, et elle se précipita avec ses amis vers le combat.

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Décembre 1993, l'insouciance de la jeunesse.

Décembre 1993,

I wanna wake up in a city. That doesn't sleep. And find I'm king of the hill. Top of the heap…

La mélodie de Frank Sinatra résonnait encore dans les rues festives de la grosse Pomme avant d'être suivie de quelques Chants de noël connus de tous. Incontestablement, le temps était à la fête et malgré le monde, malgré la foule, malgré l'empressement des achats de dernières minutes. Haytham prenait sur lui. Car lui connaissait tout ça contrairement à ses camarades arrivés plus tôt sur Olympum et dans d'autres circonstances que les siennes.

Néanmoins, les bonnes choses ayant une fois, les Romains se retrouvèrent bien malgré eux pris pour cible. Les cris stridents, la brume, le stress, la surprise, tout s'emballait présentement sans qu'aucun n'ait le contrôle sur la situation. Et dire, qu'ils étaient venus en paix, les voilà désormais projetés bien malgré eux sur le champ de bataille.

« - Restez groupé ! » lança le Marsien en laissant paraître son épée.

« C'est quoi ces trucs ? » lança l’un des jeunes garçons ce à quoi Hay répondit aussitôt.

« - Des stryges ! Et pour une fois, je suis ravi d'avoir suivi la leçon ! »

Au fait de l'ennemi qu'il s'apprêtait à affronter, le fils du dieu de la guerre para le premier coup et fut surpris de découvrir de nouveaux visages. « - Vous êtes qui ? » Il remarqua un poignard en bronze céleste et comprit presque instantanément à qui il avait affaire. « - Demi-dieux ? » demanda-t-il néanmoins pour en avoir le cœur net avant d'être interrompu par une seconde vague d'attaque.

« - Ok ! On dirait qu'elles viennent entamer leur repas de noël ces garces. Elles peuvent être dangereuses pour les mortels, autant que pour nous. Il faut les faire sortir d'ici au plus vite. »

Les équipiers d'Haytham le regardèrent intriguer tandis que ce dernier posa ses iris chocolatés sur Cassandra. « - J'espère que toi et des petits camarades vous courez vite ! » Et sans rien ajouter de plus, il quitta le groupe, faisant à nouveau disparaître son épée. Il fendit la foule comme un dératé, espérant au passage ne pas être seul à jouer les appâts. « - Bon est-ce que vous vous décidez à vous sortir les doigts du cul ? » lança-t-il une dernière fois avant de piquer un sprint et d'attirer ces vilaines créatures ailées hors du centre commercial.

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Haytham & Cassandra

Décembre 1993, l'insouciance de la jeunesse.

Son instinct, ou plutôt l’instinct d’un demi-dieu suffisamment observateur, était opérationnel et lorsque Bastian lui demanda de regarder vers un endroit en particulier elle savait que ce n’est pas pour lui montrer un marchand de glaces. Quoi qu’il en serait parfaitement capable… Peu importe. Lorsqu'elle vit un jeune homme, l’air quelque peu paniqué, foncer vers ce qui ressemblait à des connaissances elle su qu’ils étaient au bon endroit. Une fois armée d’un poignard dont le métal ne pourra pas tuer de mortel ils, Cassandra en tête nourrissant l’espoir qu’il s’agisse bien de camarades demi-dieux peu regardants et pas de mortels capables de voir à travers la Brume, coururent rejoindre le groupe. Ils arrivèrent lorsque la salve d’intimidation se termina et le jeune homme, celui qui avait couru, leur demanda qui ils étaient. Elle fronça légèrement les sourcils, généralement on réglait le problème avec l’aide qui se présentait puis on posait les questions mais bon, il ne devait pas être bien finit celui-là.

La fille de Pluton jeta un œil au-dessus de leurs têtes pour voir où étaient les stryges mais une nouvelle question l’interpella. Le gars était-il vraiment en train de nous demander qui ils étaient ? Il sortait d'où celui-là ? Elle baissa rapidement les yeux pour regarder tour à tour mes amis, perplexe, avant qu'elle puisse lui demander depuis combien de temps il n’était pas sorti de sa caverne pour ne pas remarquer qu'ils venaient du même camp, l’interrogatoire fut interrompu par une nouvelle attaque et ils eurent tout juste le temps d’éviter leurs griffes. Lorsqu'ils se relevèrent Platon numéro 2 prévint, à la cantonade, qu’elles sont dangereuses pour nous tous, mortels compris, et qu’il fallait les faire sortir d’ici.

- Tu pensais vraiment qu'elles étaient en train de faire du tourisme ? pensa-t-elle à voix à voix haute d’un ton sarcastique.
- Attention, elles se préparent à revenir, lâcha Bastian après avoir allègrement pouffé de rire.

Platon, elle allait l’appeler comme ça jusqu’à ce qu’il lui donne son nom, il quitta le groupe avant de nous demander, d’une voix forte, quand est-ce qu’ils allaient se sortir les doigts du cul. Il se met ensuite à piquer un sprint, suivit par une stryge. Un nouveau cri strident se fait de nouveau entendre puis des battements d’ailes et on se met tous à courir. A plusieurs reprises elle bouscula des mortels qui prenaient un malin plaisir à marcher encore plus lentement qu’une tortue décédée, à un moment elle percuta une petite mamie et la demi-déesse en perdit le poignard de son camarade, s'éclipser fut pénible mais elle réussit tout de même par arriver vers la sortie. L’air frais fouettait son visage tandis que sans plus attendre je sortait son briquet de sa poche avant de se retourner pour voir où se trouvaient les stryges. Rien. Je n'aperçois ni monstres ni mes camarades ni les amis de Platon. Pendant instant elle songea à les retrouver mais Platon n'avait pas l'air très dégourdi et les stryges étaient des tueuses de demi-dieux, ils ne seraient pas trop de deux.

Son briquet en main elle se remit à courir à la poursuite du jeune homme, lui-même poursuivi par une stryge. Il allait falloir agir vite si elle ne voulait pas que cela fasse les gros titres. Elle finis par les apercevoir au détour d'une rue adjacente puis une autre peu fréquentée et cette fois elle enclancha le mécanisme magique de son briquet qui devint une épée en fer stygien, Tentation. Une fois qu'elle eut bien en vue elle siffla pour interpeller le monstre.
- Hé ! Viens te mesurer à quelqu'un d'autre, c'est moi qui ai tué tes soeurs ! dit-elle d'une voix assez forte pour que le monstre m'entende, en prenant grand soin que à ce que les rares éclats de lumière puissent se refléter sur sa lame.

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Décembre 1993, l'insouciance de la jeunesse.

Décembre 1993,

« Ce monde est hostile, n'oubliez jamais que malgré vos capacités, vous n'êtes pas à l'abri. Les créatures sont légion dans ce monde. Certes certaines ne vous voudront aucun mal, mais d'autres seront ravis de vous ajouter à leur menu… » Le monologue de Chiron résonnait encore dans la tête d'Haytham qui assit à sa place, faisait habilement tournoyer son crayon entre ses doigts, quand les plus assidues de ses camarades prenaient un nombre incalculable de notes tout en s'abreuvant des paroles du pédagogue. Loin de lui l'idée d'adopter la posture du rebelle toujours prêt à tester les limites, non lui s'en fichait tout simplement.

Depuis son départ, de la Nouvelle-Orléans et cette fameuse nuit où il avait tout perdu, il se fichait de tout et plus encore des enseignements apportés au sein du Sanctum et d'Olympum par ses camarades romains. Son comportement agaçait plusieurs personnes importantes ici, mais pas suffisamment pour avoir du poids lors des décisions finales. Haytham ne brillait pas sur la théorie, il est vrai, mais lorsqu'il était sur le terrain, en combat, ou dans le maniement des armes, il faisait montre de qualités indéniables. Une évidence pour un fils de Mars, cependant lui n'avait toujours pas été reconnu par le père, contrairement à bon nombre de jeunes demi-dieux ici présent. Un fait qui s'ajoutait à la colère qu'Haytham se traînait comme un boule. Une entrave qui chaque jour l'étouffait un peu plus. Il devait se tirer, même pour quelques heures. La rebelle attitude qu'il se traînait avait fait des émules et c'est avec ses camarades qu'il quitta les lieux, en prenant comme excuse les fêtes de fin d'année. Évidemment que tout cela n'était qu'anecdotique pour lui, mais au moins il pourrait quitter cet enfer. Il était alors loin de se douter, que ses obligations le ramèneraient aussi vite à la réalité.

« - Fais chier ! » laissa-t-il échapper alors que la dénommée Cassandra achevait les présentations. Les camarades d'Haytham encore un peu secoués par cette arrivée impromptu s'approchèrent à leur tour pour les présentations. « - On n'a pas le temps ! » lança le Marsien déjà agacé et le sarcasme de Cassandra n'arrangea pas le problème loin de là. Mais pas le temps de balancer de l'huile sur le feu, désormais, il était question de survie et plus encore, il était impératif de faire sortir ses pétasses ailées du centre-commercial, pour une meilleure équité dans le combat.

« - POUSSEZ – VOUS ! » Les gens devant, pas au fait du danger, continuaient à mener leur petite vie, sans se préoccupaient de cette petite bande de jeunes garnements qui poussaient à tout-va. Haytham, qui devait doser sa force, parvint néanmoins à sortir, délesté cependant de ses camarades. Il continua malgré tout sa course folle jusqu'à une rue adjacente. La sarcastique était là elle aussi, pourvue d'une nouvelle arme. En bon guerrier qu'il était, Cassidy reconnaissait le fer stygien. De ce fait, Cassandra attira l'attention sur elle, la créature fonça sans sommation et se jeta sur la jeune femme, alors que les deux autres arrivèrent à leur tour.

« - Putain de merde ! » Hay fit apparaître son épée et toucha une première stryge qui s'écroula lourdement contre le sol. L'épée appelée par son propriétaire lui revient en main tel le marteau de Thor, tandis que les autres demi-dieux arrivèrent pour prêter main forte. Cassandra se battait avec ardeur, malgré la difficulté accrue par les deux créatures ailées. Sans réfléchir et parce que l'adrénaline dopait sa force, le fils de Mars se jeta littéralement sur l'une des créatures, permettant à Cassandra de reprendre l'avantage. Les autres maîtrisèrent celle qui venait d'être blessée par l'épée du fils de Mars qui jouait du rodéo et tentait de conserver non sans mal son étreinte.

« - Les gars ! De l'aide, je ne vais pas la maintenir très longtemps » L'un de ses camarades se précipita et enfonça l'acier de sa lance dans l'abdomen de la créature. Il n'en restait plus qu'une à présent.

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