Rencontrée la Vérité [pv Tamara Long]

Un nouveau soir est venu sur New-York. La longue galerie n’était plus qu’éclairait par les quelques ampoules en néons présent. Les dernières statues projetaient leurs ombres inquiétantes sur les murs et les fenêtres. Déjà que les sculptures représentaient l’horreur chimérique, à présent les silhouettes sombres avaient des formes distordus et rallonger. Quel étrange effet que cela devait donner. Mais il en fallait plus pour effrayer la blonde.

D’ailleurs cette dernière ne semblait n’avoir que faire de ces ombres chinoises. En réalité, elle était concentrée à l’accueil, jouant avec des feuilles de comptes et de contrats. Elle fut alerté par contre quand elle sentit la luminosité baissée et que son regard était attirée par l’horloge qui annonçait une heure relativement tardive. Il fallait donc déjà fermer. Natalia abandonna donc ses comptes et arpenta la galerie de ses hauts talons, faisant fermer les issus près dès quelles elle passait et chassant les quelques visiteurs encore présent jouant les visiteurs de musée.

La journée n’était des plus lucratif. Il fallait avouer que les sculptures se faisaient plus rares. Mais l’avantage étant qu’on pouvait les revendre plus chères. Avant, des curieux se laissaient tenter par le thème moribond des statues. Mais avec les nouveaux prix et leur nombre décroissant, ce sont surtout des « fans » des amants du glauque et de l’étrange qui étaient prêt à débourser sans compter pour agrandir leur musée personnel du glauque et du malsain. Natalia fut déjà invitée à ces exposions privées. Des exubérants voulant montrer comment ils chérissaient ces statues vouant presque un culte à cette énigmatique sculpteuse et comptant sur Natalia pour remettre leurs prières.
La belle blonde était amusée de voir son alter égo être autant adorée. Cela la changeait de la peur et du mépris qu’elle et ses sœurs ont toujours connus. Mais devenir une déesse n’était pas aussi important que l’argent qu’elle récupérée pour chaque vente. Elle espérait trouver tout de même de nouveaux modèle pour sa « protégée ».

-Excusez moi madame, mais nous allons fermer. Revenez lors des heures indiquée.

Disait-elle a une femme qu’elle venait de croiser dans la galerie. S’adressant à elle, d’un ton neutre dénuée d’émotion et avec la plus minime des politesse. Normale quand on était une mondaine, on ne se prenait pas pour n’importe qui dans ce milieu et on prenait autrui de haut, surtout quand on était une créature mythologique immortelle et toute puissante. On voyait les mortels comme de petits êtres inférieurs et insignifiants.

La retardatrice était une femme brune portant un étrange appareil sur le visage. Elle ne voyait pas bien de dos, mais sans doute était-ce des lunettes modernes loufoques. Les gens qui côtoyaient la galerie étaient des mondaines qui aimaient plus se faire remarquer que les statues. A croire que tous les lieux culturels et élitistes servaient de podium de mode. Où hommes et femmes venaient flâner dans leurs derniers accoutrements de hautes coutures avec des chapeaux, lunettes et sac extravagants. Quoi que… La tenue de cette étrange visiteuse paraissait plutôt modeste en comparaison. Mais bon, on était à New-York, la ville qui regorgeait des gens les plus bizarres du monde, la gorgone n’en fut pas plus méfiante.

L’inconnue flatta le talent de « l’artiste », venue par les dires de quelques amis qui louaient le talent de la sculptrice. Cela avait un petit côté flatteur, mais comme Natalia connaissait la vérité, elle fut plus amusée que réellement flattée. Mais ses réellement sentiments elle se les gardait, elle devait jouer un rôle après tout.

-C'est gentil. Il est agréable pour les artistes de voir leur travail appréciés, je lui en ferait part.

En réalité elle n’en avait rien à faire. La plus part de ces statues étaient des gens venus déranger, nuire même la gorgone. Et la créature s’amusait à les exposés ici pour… S’amuser. Rire de ce monde qui ne comprenait rien, de ces gens qui se croyaient si supérieur et s’extasiaient devant quelque chose qu’ils pensaient comprendre mieux que tout le monde et en fait… Absolument pas. De cette élite pompeuse et mesquine qui se ridiculisait à chaque fois. A titre d’exemple on pouvait parler de ce technicien qui n’avait pas réparer à temps son internet et au contraire avait tout saboter. Devant sa statue les gens y voyaient une expression du tourment de l’humanité face à l’immensité de la conception de la vérité universel qui nous englobe. A dire vrai Natalia n’avait rien comprit à ce charabia, mais elle avait tirer plusieurs milliers de dollars à la revente.

-Si vous voulez en profiter davantage, revenez demain à l’heure d’ouverture la galerie est ouverte toute la journée.

Natalia était pressée de rentrer chez elle. Elle était une créature mais comme tout le monde, avait une vie. Elle aimait profiter de ces petits moments où elle vivait comme une femme normale ayant beaucoup d’argent, et plus comme un monstre pariât obliger de vivre cacher dans les grottes.

Pensant en rester la et pouvoir partir, Natalia eut la désagréable surprise de voir que la visiteuse ne comptait pas s’en aller de suite. Elle parlait comme une caricature de bobo new-yorkaise ennuyé par sa vie confortable en ville et cherchant l’évasion ou une forme de spiritualité mystique abstraite que sais-je. Natalia côtoyait ces gens à longueurs de temps et cela à la fois la fatiguée et l’amusée, se moquant bien d’eux à leur dépend. Mais c’était une femme d’affaire avant tout, alors elle souriait, répondait au même charabiât que ces gens pour les flatter et les pousser à l’achat.

-Oui la pierre est timide et son silence éloquent ne peut être perçu que sous certaines conditions j'avoue. Je peux vous communiquer les heures de pointes et vous repasserez quand ce sera plus calme, car je me verrais mal de vous enfermer dans la galerie toute la nuit.

Et pourquoi pas ? Euryale pouvait bien réalisée une petite chasse ce soir pour se distraire et avoir une pièce en plus. Non, l’artiste était fatiguée, voulant juste rentrer chez elle. Et puis la disparation d’une mondaine se faisait plus remarqué que celle de n’importe qui venant de la plèbe.

Une commande, rien que ca ? Ce n’était pas la première fois qu’on voulait en faire une, Natalia savait donc quoi y répondre.

-L’art vient à l’artiste, on ne lui impose pas l’inspiration. Elle fait comme cela lui vient et non en obéissant aux exigences d’une tiers personne, vous comprenez.

Et oui, un artiste créer selon ce que les muses lui inspirent. Les mots qu’on lui murmure à l’oreille, le modèle qu’on lui présente dans la tête. On ne contrôle pas le vent, on le laisse souffler et nous porter où les dieux veulent. Voila la véritable création ! Et surtout, Euryale changeait ceux venus la dérangés, elle n’allait pas traquer une personne précise pour une commande. Elle n’était pas une psychopathe. Quoi que… Elle fut une traqueuse pendant un temps comme les Erinyes.

La visiteuse non désirée s’éloigna pour s’arrêter devant une des statues, celle d’un homme terrifiée, surprit sur le fait, portant une tenue proche de celles des équipes d’interventions. Natalia se souvenait bien de lui et de ses petits copains. Venu fouillés dans son « atelier » pour se débarrasser de l’artiste. Il était venu voir Natalia, insistant auprès d’elle pour savoir où rencontrer la fameuse Aletheia. Ne le supportant pas et comprenant le danger, la magnifique blonde lui a tendu un piège en l’envoyant à sa perte. Lui et son petit copain. Natalia s’approcha, l’air plutôt contrarié que d’habitude.

-L’impuissance. Répondit la galeriste en venant près de l’inconnue pour contempler ce « chef d’œuvre ». Montrer que l’humain malgré sa force et sa préparation, n’est jamais prêt et fort face à… La vérité. Quand vous la voyez, la comprenez… Vous ne la supportez pas. Un peu comme avec les nouvelles de Lovecraft si vous voulez.

Deux personnes qui se pensaient prêt à jouer les Persée, se font fait avoir si facilement. Ils pensaient savoir à quoi ils avaient à faire, comment le maitriser. Ils avaient tort, la Vérité fut plus forte qu’eux.

Il fallait croire qu’elles allaient parlées affaires et que Natalia n’allait pas rentrer de sitôt chez elle. Cela aurait de quoi contrarier la blonde, mais quand on mentionnait un possible achat, la gorgone ne crachait pas sur l’argent. Certes, elle était immortelle et ne risquait jamais d’être dans le besoin. Mais la divine créature était attachée à un train de luxe couteux, surtout depuis que les mortels les plus fortunés s’arrachaient ses sculptures. A croire que l’argent rendait stupide et qu’elle, Euryale, savait comment profiter de ça. Pour l’heure elle ne se doutait pas que c’était à un agent à qui, elle avait à faire, mais bien à une de ces excentriques bobo New-Yorkaise. Même si de légers détails pouvaient tiqués.

Elle n’était pas la première à souhaitée une œuvre personnelle de l’artiste. Seulement, Natalia « créait » selon le modèle qui lui venait et jamais ne choisissait spécialement quelqu’un ou quelque chose pour faire. Sauf si elle devenait une véritable tueuse en série, traquant des mortels en particuliers pour ses œuvres. Ce n’était pas un principe qu’elle respectait en ne faisant pas ça, juste une question de commodité. Mais si un jour elle devait changer ses habitudes, cela ne la dérangerait pas plus que ca.

-Je peux vous faire réserver sa prochaine sculpture si vous désirez. Sinon, si vous avez un désir précis de statue, je ne peux vous garantir qu’Alètheia accepte de bonne humeur. Et le prix serait exorbitant.

Apportant quelques précisions sur le travail de sa « protégée », la galeriste cru sentir quelque chose chez cette étrangère. Quelque chose de subtile qui lui sifflait dans l’oreille. Ses siècles d’existences lui ont apprit de toujours rester sur ses gardes. C’est pour cela qu’elle avait créer toute cette mascarade avec cette alter ego que tout le gratin adorait mais ne connaissait pas.

-Il le faut bien pour comprendre Alétheia. C’est comme si l’auteur s’était inspiré d’elle pour son concept de vérité absolue interdite. Enfin, l’artiste n’est pas aussi ancienne.

C’était peut être exagérer, car d’un côte l’auteur parlait d’horreur cosmique qui remettait en question nos croyances religieuses et scientifiques, et de l’autre une sculptrices qui pointait du doigt la fragilité de l’humanité et de la société qu’il a créer.

-Natalia Giordano. Je suis plutôt la mécène d’Alétheia, celle qui la découverte et fait connaitre au monde. Pour la rencontrer je vais être honnête, c’est quasiment impossible. Alétheia est une femme très… Solitaire qui tiens à cette solitude et refuse de voir grand monde. Je suis sa seule exception, et encore je ne peux la voir qu’à certaines occasions.

Ce qui était totalement faux mais était le joyau de son mensonge, une histoire parfaite soulignant comment Natalia se dissociée de son alter ego. Insister que ce sont deux femmes différentes qui ne se rencontraient pas si souvent. Elle était tellement habituée à raconter ce genre de chose que cela venait naturellement, sans sourciller ou se cafouiller.

-Vous comprendrez qu’elle tient à son anonymat et donc à sa vie privée. Je ne peux vous dire grand-chose, vous le voyez déjà dans les articles spécialisés et mondains.

Euryale allait devoir rejouer la vendeuse, un peu son rôle. Dommage, elle qui comptait rentrer chez elle et profiter un peu de son penthouse… Tant pis, si elle pouvait tirer un bon gros chèque en vendant à plus que la dernière minute une de ses statues, ce serait une excellent compensation. Pour cela, il était hors de question de descendre en-dessous de dix milles dollars. Voir de cent mille pourquoi pas. La gorgone ne disait pas non à l’argent qui était devenu une source de puissance plus importante que celle des dieux olympiens. Voila l’histoire de l’anniversaire du mari, Natalia fit semblant de sourire enchantée de cette nouvelle dont elle n’avait cure. Sauf si cela pouvait encourager à payer plus chère.

-Oh vraiment ? Que voila une merveilleuse occasion en effet. Ecoutez, vous pouvez si vous y tenez tant à acheter une première ici, et je vous réserverais la seconde quand elles sortiront.

Deux ventes assurées, voila qui était une large compensation pour ce soir. Au moins, quand on vendait à des mondains, on était sur qu’ils reviendraient ou feront acquérir leur dernier bien. Néanmoins, quand cette brune se mit à confondre les époques en échangeant de place Lovecraft et leur artiste du moment, la gorgone ne pouvait pas s’empêcher de se dire "Mes dieux je vais pouvoir la faire casquer un max !" C’était étrange sans doute de voir une carricature parfaite de la bobo new-yorkaise dans toute sa splendeur. Mais Euryale était habituée à rencontrer tout un tas de gens excentriques qui méritaient cette satire qu’on faisait d’eux. Non, ce qui fit tiquer Natalia était le On s'en fout" qui était une erreur de langage abominable. Certes des gens de la hautes aimaient copiés la racailles qu’ils admiraient tant. Mais Natalia ou Aletheia avait apprit à classer ces gens de l’élite dans deux ou trois catégories. Si cette cliente aimait tant la vie des voyous, elle l’aurait démontrer par d’autres expressions depuis le débuts. Sans doute n’était-ce rien, mais Natalia ne pouvait s’empêcher d’entendre ses serpents sifflés de méfiance.

-Oui peu importe. Vous pourrez faire le rapprochement pour titiller votre mari.

La mécène dévoila donc son nom et sa fonction et expliquant surtout, que rencontrer l’artiste même serait compliquée, voir impossible. La potentielle cliente s’extasia en réaffirmant sa passion pour le don d’Alètheia et ce souhait de posséder une de ses œuvres, grande fan qu’elle prétendait être, soulignant que l’argent ne sera pas un problème, ce qui était tant mieux. Elle insista à nouveau d’avoir une ou plusieurs œuvres ce soir, et l’artiste cachée eut finie par se laisser tenter. Une grosse vente était toujours plaisant, mais elle espérait ne pas sacrifié ses soirées à chaque fois.

-Très bien. Dites moi donc la quelle ou lesquelles vous désirez.

Natalia espérait vraiment réalisée une vente ce soir, de quoi justifier le fait qu’on la fasse autant tarder pour rentrer chez elle. Elle espérait donc ne pas juste jouée les guides de musée et qu’on lui prendrait une ou deux statues à prix exorbitant. Sinon… Et bien une mondaine de plus ou de moins dans ce monde ferait la différence ? Ses congénères ne risquaient pas de remarquer sa soudaine disparition, sans doute penseraient-ils qu’elle était partit dans un long voyage en Europe comme ils aimaient faire. Et le bas peuple rigolerait de savoir qu’une bobo se soit envolée.

-Les artistes… Ont dit que ce sont des âmes damnées, attachés aux sentiments les plus négatifs du monde, voyant la beauté dans le tourment et l’affliction.

Si elle s’attendait alors à voir des concept plus joyeux, alors elle était mal tombée. Après tout, c’était rare ceux qui souriaient en découvrant cette tête couronnée de serpents monstrueux qui vous fixaient pour vous ôter à tout jamais la vie. C’était soit de la peur, ou de la surprise, si ce n’était de l’affliction. La tristesse étaient pour ceux comprenant leur sort et savait qu’il en pouvait pas s’en sortir. Quelques uns furent prit sur leur dernier instant, accomplissant un dernier acte anodin sans rien comprendre encore, mais ils étaient moins intéressant.

-Je doute que vous ayez les moyens de tout vous accaparez.

Chaque statue valait une petite fortune, non à la portait de n’importe quel porte feuille. Au moins, la gorgone proposait de l’art qui représentait quelque chose de concret contrairement à la plus part des œuvres dites modernes. Et il suffisait de gonfler les prix pour attirer quelques idiots qui se disaient que cela valait le coup vu l’énorme prix, puis cela influençaient leurs semblables croyant à leur tour que ce sont des œuvres d’arts du siècle etc. etc. Dans ce monde de la haute société, pour attirer il fallait vendre chère, le plus chère possible. Le monde à l’envers.

-Des enfants ? Pourquoi voulez vous des enfants en statues ? Antiques en plus ?

La demande eut le mérite de surprendre la gorgone, du moins au début. Mais très vite elle se rappelait dans quel monde elle vivait, qui n’était pas si différente de la Rome décadente qu’elle à connue. Les gens de l’élite avaient des penchants particuliers, pensant les vivre cacher et à l’abris avec leur argent. Il fallait voir comment certains visiteurs ici bavaient devant d’anciennes statues à elle. Natalia ne voulait pas savoir ce qu’ils faisaient avec après. Et entendre dire que le maris de cette femme en raffolait des gosses, la poussait dans cette idée.

-Et bien… Des enfants je ne pense pas qu’elle en est en réserve. Mais je peux aller vérifié.

Elle n’avait plus changée en statue d’enfants depuis une éternité. Même les demi-dieux n’ayant pas encore 15 ans ne croisaient plus sa route. Sa nouvelle couverture l’avait si bien protégée qu’aucun rejeton divin ne pensait venir la voir. Et puis les gens qui venaient surtout la dérangée étaient des adultes, à Halloween elle s’amusait à faire peur à quelques gosses arrivant jusqu’à son superbe appartement.

-Sinon aucune ici ne vous intéresse ?