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Entretien d'embauche (ft. Darren White)

Sujet: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Mar 4 Jan - 20:26
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Entretien d'embauche
Cela faisait plusieurs jours que je trainais dans le quartier du Bronx. Pourquoi celui-là  plus qu’un autre ? Je ne savais pas quoi répondre à cette question que mes parents me posaient tous les jours où je m’y rendais.
Je devais apprécier l’atmosphère de ce coin de New-York, la musique et les danseurs à tous les angles ou devant n’importe quel bâtiment. Où serait-ce justement le cachet de ces immeubles qui me donnait envie de m’y balader ?

En tout cas, ce jour-là, je partis en direction du Nord de la ville, baskets aux pieds et armées de mon appareil photo. Dans le sac que je portais toujours en bandoulière, se trouvaient des objectifs de tailles différentes afin de pouvoir capter le moindre morceau de décoration même les plus hauts.
Je pris un malin plaisir à m’amuser avec la lumière du jour et les ombres provoquées par le soleil. Heureusement pour moi, il était de la partie et cela me promettait une belle journée pour mes photos. J’essayais ensuite de jouer avec le contraste des couleurs, celles venant de la nature comme celles venant de l’activité humaine.

En passant devant un groupe de danseurs, je pris le temps d’admirer leurs mouvements et le mélange de textures et de couleurs résultant de leurs différents pas. Je me demandais souvent ce que cela pouvait bien rendre sur une photographie.
Je sortis de ma contemplation en me disant qu’un jour je devrais essayer de faire une série de clichés sur cette faune urbaine tellement métissée. Et ce fut au détour d’un énième bloc de ciment que je trouvai l’objet de mon shooting du jour : un perroquet sauvage.

Cette espèce d’oiseau avait plutôt tendance à nicher et à rester dans le quartier de Brooklyn. Que faisait celui-ci bien au nord de son territoire habituel ? Un mystère s’ouvrait devant moi et je me mis à le suivre tout en le mitraillant avec mon appareil photo.
Ce fut comme ça que j’étais tombée sur le local de la « Lys Investigation ». L’extérieur n’était pas des plus attirants, pourtant une force invisible me poussa à pousser la porte de l’agence d’investigation. L’intérieur était en véritable contraste avec la devanture.

Je gardais toujours avec moi un CV ou deux ainsi qu’un petit book avec une sélection de mes photos ainsi que des coupures de mes articles publiés pendant mes études. Je me présentai succinctement comme je le faisais à chaque fois à la personne en face de moi.

« Bonjour, je m’appelle Calliope HIGHPICS, jeune femme de 24 ans, photographe freelance, consciencieuse et motivée. Voici mon CV. Vous pouvez me joindre au numéro noté dessus. Au revoir et à bientôt. »

Je ressortis aussi vite que j’étais entrée dans le local. Je n’avais même pas demandé s’ils embauchaient ou non, ni laissé le temps à l’homme à qui j’avais remis mon papier de me poser des questions. Cela pouvait être pris pour de la suffisance ou que j’avais une haute estime de moi-même.
Rien de tout cela, même si j’étais sûre de moi et sur la qualité de mon travail, j’avais essuyé tellement de refus que je ne prenais plus le temps d’attendre leur réponse. Si mon parcours les intéressait, ils pouvaient m’appeler pour un véritable entretien d’embauche.

Quelques uns des patrons d’agence ou rédacteurs en chef m’avaient recontacté pour me dire que mon profil les intéressait mais que je manquais d’expérience. Comment avoir de l’expérience si personne ne me donnait ma chance ?
Je n’attendais donc pas grand-chose de cette petite visite impromptue à la « Lys Investigation ». Pourtant, quelques jours après mon passage, un certain Darren White me recontacta afin de convenir d’un rendez-vous à l’agence.

Le jour convenu, je me pointai à l’heure fixée avec toujours mon sac en bandoulière avec mon appareil photo dedans ainsi que mon book qui ne me quittait presque jamais. Je serrai la main dudit Darren en prenant place sur la chaise qu’il m’indiquait.

« Calliope HIGHPICS, mais vous pouvez m’appeler Callie ou Pix. »


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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Mer 2 Fév - 19:22
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Les touches du clavier glissaient sous mes doigts l’espace d’un instant avant que je ne comprenne que rien n’était à garder. À nouveau, je cliquais avec frustration sur la touche « suppr » effaçant presque instantanément la ligne que je venais de composer sans aucune conviction. Le curseur clignotait à présent dans le vide, m’obligeant à me creuser la cervelle pour à nouveau remplir ma ligne. — Fais chier ! Je n’avais pas mieux en réserve et vu l’heure, il me fallait au moins un café pour commencer ma journée.

Voilà des jours que mon sommeil était troublé ; toujours le même cauchemar que je fais depuis des années et que j’ai mainte et mainte fois cherchait à comprendre, en vain. Je ne veux pas l’admettre, mais je n’ai de cesse de repenser à mon court séjour à Indianapolis, dans ce petit bled qui m’a vu naître et que j’ai quitté une fois la majorité atteinte. Le malheur ayant frappé nos vies de plein fouet, je me voyais mal vivre en ces lieux peuplés de tristesse et de fantôme.

Voilà qu’à présent je trainais lourdement ma carcasse vers la machine à café, le dernier modèle de la marque Delonghi, un présent de Seb qui ne connaissait que trop bien, mon amour immodéré pour le café. Je dispose une première tasse qui recueille l’eau du nettoyeur avant de la retirer pour la vider dans l’évier. Puis je la remplace au même endroit laissant le précieux liquide amer s’écouler sur les parois de ma tasse. Et me voilà réduit à regagner le bord de ma fenêtre pour observer le monde extérieur prendre vie sous mes pieds. Mon regard se posa sur les quelques piétons bravant l’impatience des chauffards avant d’épier les conducteurs à l’arrêt à cause de ce fichu feu tricolore. Chacun vivait sa quotidienneté alors que moi je peinais à me remettre dedans, en témoigne mon fichier Word qui semblait me narguer insidieusement.

J’avais besoin d’air et rester ici n’allait certainement pas me permettre d’atteindre cet objectif. Avalant d’une traite mon café et dégainant mon portable, je me décidais à convier mon plus fidèle ami dans l’un des bars-café que nous avions l’habitude d’occuper. Parler à Seb n’allait peut-être pas me faire du bien, mais faute de mieux, je préférais au moins tenter le coup.
Je connais Sebastian depuis des années, nous sommes nés dans ce bled qui nous a vu fuir une fois la majorité atteinte. Il savait tout de ma vie et de la perte qui était mienne ; rien que pour ça, je pouvais facilement me confier à lui plus qu’à quiconque. D’ailleurs, c’est bien pour cela que je demeurais incapable de construire une relation. J’étais du genre secret pour tout ce qui touchait à mon passé, tellement que j’avais poussé mon ex à enquêter sur moi pour en apprendre davantage. Mais avec mon meilleur ami, c’était différent ; nous étions faits du même bois, avions vécu un semblant de même vie, bien que nos chemins se soient écartés par la suite. Toujours est-il que je pouvais compter sur lui autant qu’il pouvait compter sur moi.

Assis près de la vitrine, je continuais d’observer les gens, me demandant au passage si parmi la foule se cachait des êtres comme Licinia, voire des demi-dieux. C’était quasi certain, mais n’étant pourvu d’aucune faculté, je demeurais ignare comme la plupart des mortels. « Hey salut ! » La voix familière de Seb me ramena à la réalité. J’avais des choses à lui dire, mais j’étais loin de m’imaginer que lui aussi avait de quoi alimenter la conversation.

Ainsi, passé les premières formalités, je lui racontais non sans mal mon périple. Je voyais bien, dans son regard, qu’il avait pitié de moi, mais qu’il se refusait, par respect de le mentionner. Puis, je m’attardais sur ma rencontre expéditive avec mon géniteur, ce qui sembla attiser la surprise de mon ami. Il semblait suspicieux, assez pour observer les environs avant de se lancer me faisant savoir presque aussitôt qu’il avait croisé mon père au cabinet d’avocat dans lequel il exerçait. — Je ne comprends pas. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Il t’a parlé ? Seb fit non de la tête avant de me faire savoir que l’entrevue avait lieu avec son patron. « C’est surement à cause de l’élection. » J’opinais du chef en observant l’extérieur que je désignais du regard. — Difficile de l’oublier !  Un camion, avec le visage de mon père et son slogan, s’était arrêté pile devant nous. Un frisson parcourut l’ensemble de mon corps. J’étais mal à l’aise, trop pour le cacher ; j’avais l’impression que son regard venait, par le biais de cette affiche de campagne, se posait sur moi et épiait ainsi le moindre de mes faits et gestes.

« Sénateur de New York ! Tu l’aurais cru ? »

— Il voulait bien être maire de la ville. Ça te surprend ?  Mon père avait de l’ambition et le voir embrasser une carrière politique m’étonnait à peine. Mais pourquoi New York ? Durant des années, j’étais parvenu à le sortir de ma vie et voilà qu’aujourd’hui il réapparaissait, arborant fièrement cette nouvelle famille qu’il voulait préserver du malheur ; contrairement à nous.

— Il n’a pas manifesté la moindre émotion quand on s’est retrouvé à l’institut médico-légal. On venait pourtant de lui annoncer que les os retrouvés appartenaient à sa fille. Puis lorsqu’on s’est vu plus tard, il m’a demandé avec insistance, d’étouffer l’affaire pour que ça n’atteigne pas sa famille et sa putain de campagne. Tu te rends compte ? Ce type nous a abandonnés comme des merdes et même dans la mort, il continue à traiter ma mère et Lys en tant que telle. Ça me dépasse, je te jure.  J’avalais à nouveau mon café, sans prendre le temps de le savourer. J’étais à cran et il ne fallait pas sortir des grandes écoles pour le voir. Malheureusement pour moi, la conversation prit fin aussitôt que le portable de mon meilleur ami se mit à vibrer. Il s’excusa sans que je ne puisse me résoudre à le blâmer ; il était sur une affaire importante, bien plus que mes états d’âme et mes suspicions encore en formation dans un coin de ma tête. Il accepta de régler la note avant de disparaître dans le premier taxi à portée de main, tandis que je m’enfonçais dans le métro pour regagner les locaux de « Lys investigation ».  

Il n’y avait quasi personne aujourd’hui à part M, que je pris le temps de saluer et qui me fit savoir qu’elle avait reçu la visite d’une femme, venue déposer son CV tout en se présentant succinctement. — Une photographe freelance ? M acquiesça elle-même surprise de voir qu’une photographe s’intéressait à eux. — Mais à bien y réfléchir, cela pourrait être utile d’avoir une photographe dans nos rangs. Envoie un mail à cette fille et dis-lui de passer demain. Avions-nous les finances pour recruter une personne supplémentaire ? A priori non, mais il fallait au demeurant que je consulte mon associé.

Le reste de la journée ne fut pas des plus palpitant, mais au moins j’avais de quoi pondre un article. Je demeurais un journaliste et malgré ma double casquette, je devais continuais à pratiquer mon métier pour faire rentrer quelques sous. « Freelance, monde impitoyable », commençais-je à écrire avant de me raviser pour consulter mes mails. Quelle ne fut pas ma surprise, en constatant que Seb venait de m’écrire.

Je repense à notre échange et je me suis dit que ce lien pourrait t’intéresser. Je sais que tu es journaliste, que tu as ton éthique, mais tu as de l’instinct et je pense que tu devrais envisager la reconversion en privé. Lys Investigation un besoin d’un petit upgrade non ? J’apporterais les finances ne t’en fais pas. Associé un jour, associé toujours.

Le lien me mena sur un site répertoriant toutes les démarches à entreprendre pour s’enregistrer en tant que détective privé. L’idée pouvait semblait absurde, autant qu’elle était folle, mais sans que je ne comprenne pourquoi, j’entamais sans attendre les démarches nécessaires pour constituer un dossier ; avant de me lancer à corps perdu dans des recherches qui m’incitèrent bien malgré elle, à passer la nuit ici.

« Darren… Darren, lève-toi ! » La voix dénuée du charme de celle de Licinia, me réveilla. J’étais allongé dans le canapé convertible qui faisait face à mon bureau. — J’ai dormi ici ? Question rhétorique qui n’avait besoin d’aucune réponse, mais qui incita M à incliner la tête. Elle me tendit un gobelet de café avant de me faire savoir que mon rendez-vous était là. — Mon rendez-vous ? Ah oui, la photographe freelance. Eh bien, tu peux la faire entrer. Je me relevais sans attendre, tâchant de me réarranger un tant soit peu pour ne point paraître trop négligé et ainsi faire potentiellement fuir la jeune femme.

Elle semblait normale de prime abord ; ne vous méprenez pas, je ne considère pas la normalité comme un défaut, au contraire. — Bonjour, désolé pour le désordre ! commençais-je en me redressant pour saisir la main qu’elle venait de me tendre. — Je vous en prie ! lui fis-je savoir en désignant la chaise. — Eh bien Callie, je suis ravi de faire votre connaissance. Ma collaboratrice m’a effectivement fait part de votre CV. Je vais être honnête avec vous, jusqu’à hier, je n’étais pas certain d’être à même d’engager quelqu’un d’autre, mais il se pourrait que vous débarquiez au bon moment. Avez-vous déjà fait de la photographie d’investigation ? Le bal des questions ne faisait que commencer.




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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Sam 12 Fév - 9:13
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Entretien d'embauche
La photographie : du grec signifiant « peindre avec la lumière. » Je m'adonnais à cet art depuis que j’étais assez grande pour utiliser correctement un appareil photo. Mon premier cliché fut pour immortaliser mon chat durant son sommeil dans une drôle de position.
Enfin, le chat de la famille. Mes parents l’avaient nommé Arès, comme le Dieu Grec de la Guerre. Lui non plus n’avait pas échappé à la grande passion très envahissante de mes parents. J’avais réalisé plusieurs séries de photos avec mon fauve comme sujet principal, certaines avaient même été exposées pendant mon enfance.

L’investigation : mot signifiant « recherche attentive et suivie ». Dans le cadre de me études, j’avais étudié le journalisme dans tous ses aspects. J’avais adoré un de cela et dans un cours optionnel, j’avais appris un type de journalisme bien particulier. Le journalisme d’investigation, celui fondé sur des enquêtes approfondies et indépendantes, menées sur un personnage public ou un fait de société.
Il fallait croire que le goût prononcé de mes parents pour toutes les fouilles et les découvertes archéologiques avait développé en moi ce besoin de connaître et de chercher la vérité. J’étais même devenue « accro » aux séries policières et aux livres du même genre. Comme si en les dévorant, je pouvais améliorer mes propres facultés de recherches et de déduction.

La photographie et le journalisme d’investigation, voilà ce qui définissait ma vie maintenant. Jusqu’à présent, je n’avais pas trouvé de travail pour une des deux spécialités et encore moins pour les deux en même temps.
Ce n’était pas faute d’avoir écumé toutes les rédactions des plus connues aux plus obscures se situant dans tous les coins et recoins de New-York. Jusqu’à mon entretien d’embauche à la « Lys Investigation ».

Le dénommé Darren White me reçut avec une simplicité et une chaleur que je n’avais jamais ressenti lors de mes précédents rendez-vous professionnels. Il avait l’air fatigué comme quelqu’un qui avait veillé tard devant son écran d’ordinateur. Il avait l’air aussi préoccupé comme s’il venait de recevoir des nouvelles, bonnes ou mauvaises, qui ne l’avaient pas laissé indifférent.
Oui, j’avais cette sale manie de détailler mon interlocuteur de haut en bas et d’essayer de décrypter son langage corporel. Le non-dit était souvent plus criant de vérité que les paroles prononcées. Le corps ne mentait jamais et en disait des fois beaucoup plus sur son propriétaire que ce qu’il aurait aimé dire ou non.

« Je vous en prie. » lui répondis-je après qu’il se fut excuser pour le désordre, tout relatif à mes yeux, de son bureau. Je m’installai ensuite sur la chaise qu’il m’indiquait de la main. Les questions sur mon parcours et le pourquoi du comment je voulais travailler chez lui allaient commencer.

« Je suis heureuse de savoir que j’arrive peut-être au bon moment. Comme quoi, tout se joue à des détails dans la vie, dans mon cas à une journée près d’après ce que vous me dites. » Je le gratifiai d’un sourire léger. Je ne savais pas en quoi ni pourquoi, mais il m’intimidait. Je voulais maintenant absolument travailler pour lui, je sentais que c’était ce que le Destin me réservait.

« Comme je l’ai noté sur mon curriculum vitae que vous tenez dans vos mains, j’ai fait des études de journalisme avec comme mentions complémentaires la photographie et l’investigation. Donc, pour répondre à votre question, oui, j’ai déjà fait de la photographie d’investigation notamment pour mon mémoire de fin d’études. »

Vu mon gabarit et mon allure des plus banales, je me fondais parfaitement dans le paysage. Réaliser une filature sans se faire remarquer était devenu un jeu d’enfant. Mes parents et mes collègues de promo, à défaut de les appeler des amis, n’aimaient pas que je m’amusais à les suivre contre leur gré et sans savoir que je le faisais.
Moi, j’éclatai de rire en voyant leur tête quand ils s’apercevaient que je les suivais, quand je décidai de mettre fin à la filature du jour.

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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Jeu 3 Mar - 20:39
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J’étais plutôt bordélique et ce n’était un secret pour personne, encore moins pour les gens qui bossaient avec moi. « Mais un bordel organisé » tel était mon leitmotiv pour justifier ce qui semblait un manque de sérieux. Et il est vrai que malgré les apparences (trompeuses de surcroit) les résultats étaient là. Je ne négligeais rien et rendais des articles aboutis plus encore lorsqu’il était question de recherches. D’ailleurs, je possédais dans mon bureau, plusieurs lettres écrites par les familles que j’avais aidées à se retrouver. J’aurais aussi pu afficher, avec fierté, les quelques dessins réalisés par les enfants des jeunes femmes que j’avais retrouvées. Elles avaient vécu l’enfer, mais étaient parvenues (pour certaines) à se reconstruire et à fonder leur famille. Je me consolais ainsi, en vivant par procuration, cette vie à laquelle je n’avais plus le droit.

Et alors que la caféine commençait à peine à faire effet, le souvenir de la veille me revint en mémoire et plus encore, l’échange que j’avais eu avec mon meilleur ami concernant mon père. Bordel, cet enfoiré a quitté ma vie depuis des années et le revoilà au pire moment. J’en arrive à me demander si parfois le destin ne cherche pas à nous jouer de sales tours. Pourquoi ? Car si cela est délibéré, il y a forcément un but derrière cette entreprise. Vraiment, j’en étais réduit à ce genre de questionnement ? Par « chance », j’avais un entretien d’embauche à assurer ; bien que de prime abord, nous n’étions pas dans les meilleures dispositions pour engager une personne supplémentaire.

La demoiselle semblait jeune, mais pas assez pour me faire croire à un statut d’étudiant ; chose qu’elle n’avait cependant jamais évoquée, ni présentement ni dans son CV. Elle était souriante et pas stressée pour un sou, du moins c’est ce qui paraissait, m’incitant à montrer mon visage le plus avenant. J’aurais pu continuer à l’observer du coin de l’œil, mais cela aurait été impoli ; chose que je me refusais à être, car je voyais là une opportunité que j’étais prêt à saisir si d’aventure la dénommée Calliope qui préférait être appelée Callie, réussissait le présent entretien.

— Oui vous avez raison, tout se joue à un détail ou à une journée en l’occurrence.  Elle s’exprimait avec une aisance qui n’était pas feinte et avait du répondant ; chose que je préférais garder pour moi afin de ne pas trop la mettre en confiance. Pour la suite, je restais classique dans mon questionnement tout en jetant un coup d’œil furtif sur le CV à mesure qu’elle développait son argumentaire.

— Wow, j’ignorais que l’on pouvait prendre une mention “investigation” dans le cursus d’études journalistiques. Ça n’était pas le cas lorsque j’ai fait mes études et c’est bien dommage.  Pas le temps de m’attarder sur le manque de perspective de mes jeunes années, la conversation devait continuer à tourner autour de la jeune femme qui me faisait face et qui, de toute évidence, avait un lien particulier avec la photographie d’investigation.

— Je ne devrais pas vous le dire, mais je suis impressionné. Choisir un tel sujet comme thématique à traiter dans un mémoire, c’est impressionnant. Donc j’en déduis que vous avez sûrement été en contact avec des détectives et que vous êtes au fait des techniques de filature ?  Je continuais à l’observer tout en m’enfonçant un peu plus dans mon siège en cuir. J’avais une idée en tête, mais n’était-ce pas trop tôt pour lancer les hostilités ? Peut-être, toujours est-il qu’il n’était pas trop tôt pour évoquer l’avenir de Lys investigation, à fortiori si je venais à embaucher la charmante Callie.

— Quand je vous disais que vous arriviez au bon moment, j’exprimais le fait que je suis en train de prendre une décision pour Lys Investigation. Pour ne rien vous cacher, ici nous nous contentons d’œuvrer sur des affaires de disparitions que je médiatise ensuite par le biais de mes articles. Mais j’ai décidé d’en faire plus, d’aller au-delà de la sphère journalistique. Il se pourrait donc que j’obtienne sous peu, la licence de détective. Je pourrais, de ce fait, changer le statut de l’entreprise. Mon associée est un avocat qui plus est. Tout ça pour vous dire que je pense qu’avoir une photographe d’investigation dans l’équipe ne serait pas de trop ; d’autant plus que je dois former mes deux autres collaborateurs. Mais comprenez qu’avant de vous engager, je dois vous tester  sentant l’ambivalence poindre le bout de son nez, il me fallait rebondir sur mes propos de peur qu’ils soient mal interprétés.






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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Dim 3 Avr - 23:26
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Entretien d'embauche
A l’université, ils nous avaient conseillé de bien préparer nos entretiens d’embauches. Ils avaient même mis en place des ateliers et des journées « embauche ». Les ateliers m’avaient permis de rédiger correctement mon CV, composer de façon avantageuse mon book, apprendre à s’exprimer intelligiblement.
Pour préparer celui du jour, j’avais fait quelques recherches sur le patron de la « Lys Investigation ». J’avais trouvé quelques articles qu’il avait signés au cours de sa carrière, plusieurs sites relatant la disparition de sa sœur et la découverte récente de son corps sans vie.
Mais ce qui m’avait le plus marqué, c’étaient les dizaines et dizaines de pages parlant des futures élections et d’un des candidats qui briguait le poste de sénateur : son père.

Quels étaient les rapports entre eux ? Darren allait-il profiter de ce lien entre eux pour faire avancer sa carrière ou la notoriété de son agence ? Ou inversement, voulait-il vraiment être associé à ce politicien ? Tellement de questions avaient explosé dans ma tête à la lecture de ces quelques lignes.
Bien entendu, je ne comptais pas faire part à mon potentiel futur employeur du résultat de mes recherches sur lui, sauf bien sûr s’il fut le premier à aborder le sujet qui pouvait vite être assez épineux de son père.

Mon entretien d’embauche se poursuivait notamment par des explications de mentions écrites sur mon CV. Darren fut surpris de découvrir qu’il était possible actuellement de suivre des cours optionnels afin d’avoir une spécialisation.
Il m’expliqua qu’à l’époque de ses études, il n’avait pas eu cette possibilité. Je trouvai cela bien dommage et fus heureuse de voir que le contenu des études de journalisme avait évolué en quelques années.

Maintenant, un étudiant choisissant cette filière avait le choix de se spécialiser en politique, en photographie, en investigation, en sport ou encore en mode. Tout un chacun était libre de prendre plusieurs de ces options.
Ce fut mon cas, on était peu nombreux à avoir fait le choix d’une double spécialisation. J’avais donc choisi la photographie et l’investigation.

Monsieur White m’interrogea sur mes connaissances et mes compétences en filature. Il me glissa au passage un compliment sur le sujet de mon mémoire et l’audace dont j’avais fait preuve lors de sa rédaction.
Je souris doucement, je revoyais encore la tête de mes parents et de certains de mes professeurs quand je leur avais exposé mon idée pour mon travail de fin d’étude.

« Vous savez que vous pouvez toujours assister aux cours en tant qu’auditeur libre, ça se fait de plus en plus. Avec cette possibilité, on reste toujours informé des dernières nouveautés. Pour répondre à vos questions concernant mes compétences en matière de filature, sachez que j’ai fait des stages auprès de plusieurs détectives expérimentés afin d’apprendre le plus de techniques différentes.
J’aime pouvoir m’adapter à chaque situation. Je pense que c’est comme cela qu’on peut être vraiment efficace dans son travail et atteindre ses objectifs quels qu’ils soient. »


Je vis le patron de la « Lys Investigation » s’enfoncer davantage dans son fauteuil en cuir. Il devait chercher un moyen de me poser d’autres questions ou peut-être de me mettre à l’épreuve. Je trouvais ça tout à fait logique. Je devais faire mes preuves et j’étais prête à relever tous les défis ou presque qu’il allait vouloir me lancer.
Je l’écoutai silencieusement. Il m’expliqua qu’une idée était en train de germer dans son esprit concernant son agence de recherche. Il voulait aller plus loin que seulement écrire des articles pour mettre en lumière des disparitions qui n’avaient l’air d’intéresser personne sauf les familles concernées.
Il comptait obtenir sa licence de détective et une photographe avec mon parcours universitaire pourrait être un plus dans son équipe.

« Je comprends tout à fait qu’il faut que je vous prouve de quoi je suis capable. Allez-y, dites-moi ce que je peux faire pour avoir ce travail. »

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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Dim 24 Avr - 15:50
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Je n’ai jamais été (du moins pas à ma connaissance) enclin à faire passer des entrevues. Mon équipe (petite de surcroit) était constituée de personnes que j’avais peut-être un peu débauchées. Ainsi, je n’étais pas au fait des techniques à employer pour réaliser un bon entretien. L’admettre serait une erreur, mais l’omettre n’était pas une solution.

Trouve le correct équilibre !

Avant tout, je voulais faire la conversation pour voir ce qui pouvait se dégager de notre échange. Et puisque j’étais un piètre recruteur, autant faire preuve de tolérance et d’ouverture d’esprit ; chose pour laquelle je ne m’en sortais pas trop mal. Cependant, de nature méfiante, je ne pouvais omettre d’observer (discrètement, je l’espère) mon interlocutrice qui, bien au-delà du fait d’être charmante à bien des égards, jaillissait de nulle part ; un hasard auquel j’avais moyennement tendance à croire, surtout en ce moment.

Et si c’était « lui » qui m’envoyait quelqu’un pour me surveiller et se tenir en fait de mes moindres faits et gestes ? Notre dernière « rencontre » ne s’était pas bien passé et ma propension à poser trop de questions, l’avait mis à l’aise ; suffisamment pour qu’il se sente obligé de me balancer qu’il était inconcevable que le passé vienne interférer avec ses nouvelles ambitions et sa vie de famille ; une entité dont j’étais exclu depuis bien des années. Dès lors, il n’était pas fou de penser que cet homme me considère comme une menace. Pour l’heure, je ne devais rien laisser paraître et jouer la comédie jusqu’à lever le doute me semblait la meilleure des alternatives.

— En tout cas, je suis content de voir qu’à l’université l’on estime enfin le journalisme d’investigation à sa juste valeur. Preuve que tout n’est pas à jeter dans notre système éducatif. C’était un bon point de savoir que j’avais possiblement une personne vraiment intéressée face à moi. Le cas échéant, j’avais tout l’arsenal nécessaire pour vérifier ses dires. Ce n’était pas, je l’avoue, pas très déontologique, mais j’étais près à employer cette alternative si besoin. Mais avant tout, je devais continuer à enrichir la conversation et mettre la demoiselle à l’aise. Et quoi de mieux que quelques compliments sur un sujet de mémoire que je me ferais un plaisir de lire, si vraiment il existe ?

— Non, j’ignorai que l’on pouvait assister aux cours. Vous m’apprenez quelque chose. Et j’imagine que c’est pareil pour les autres cours non ? En formulant cette interrogation, je pensais à Lici qui, de ce fait, pourrait participer à des cours « utiles » en tant qu’auditeur libre. L’idée était saugrenue, je l’avoue, mais méritait d’être approfondi, car n’ayant pas la science infuse, je ne pouvais me résoudre à tout apprendre à ma protégée et encore moins certaines notions. — J’en prends note en tout cas. Il est vrai qu’il est utile de se tenir informer des dernières nouveautés.  Elle était futée, je n’en avais pas le moindre doute, assez pour être dangereuse, mais pour qui ? Telle était la question.

— On apprend beaucoup sur le terrain. Et du coup, vous avez été en stage avec qui, que je jauge qui ont été vos potentiels précepteurs ? Je connais quelques privés d’où ma question, n’y voyez rien de formel , des détectives que je me ferais un plaisir d’interroger.

— Je pense aussi que l’adaptation est importante, c’est même la clé de voute de notre métier. Elle répondait vite et bien, trop pour que cela soit préparé. Mais peut-être mettait-elle à profit ce qu’on lui avait enseigné par le biais de ses stages. Ah foutue méfiance !  qui persistait malgré tout. J’avais beau l’observer, je ne pouvais nier que son profil m’intéressait, plus encore avec ce nouveau projet en état de gestation dans ma tête, mais ô combien concret. Alors, à quoi bon avancer masquer ? Et même si je demeurais méfiant, je ne m’engageais à rien en lui faisant part de mon idée. Dans le pire des cas, si mon géniteur était au courant, je n’aurais nul besoin de chercher d’où lui viendrait la source.

 — Oui effectivement j’ai besoin d’avoir des certitudes avant de vous engager.  Mais que pouvais-je donc lui demander en guise de test ? Aller prendre des clichés de l’endroit où Lici se trouvait enfermée ? Non trop dangereux. Filtrer mon père ? Inutile si cette nana bosse pour lui. Aller, tant pis je me lance ; après tout, je n’ai rien à perdre à faire preuve de franchise.

— Je vais être franc avec vous. J’ai juste besoin de savoir que je peux avoir confiance en vous. Que pouvez-vous me proposer pour que cela soit le cas ? 







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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Mar 7 Juin - 23:17
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Entretien d'embauche
Je jaugeais Darren autant que lui semblait le faire. A sa place, j’aurais eu la même attitude. Le dépôt de mon CV quelques heures après l’appel de son associé pour lui soumettre l’idée de changer d’orientation professionnelle avait de quoi troubler.
De mon côté, je me disais que le Destin avait ses raisons de m’avoir conduite ce jour-là devant les locaux de la « Lys Investigation ». Quelles étaient-elles ? Le futur se chargera, je l’espérais, de me les montrer.

Mon peut-être futur boss avait l’air très intéressé par cette histoire d’auditeur libre à l’université. Le monde changeait tellement vite et les pratiques professionnelles évoluaient tout aussi rapidement. Il y avait de quoi être vite dépassé et en dehors du coup.
De garder cette curiosité même après des années de travail et d’expérience était, de mon point de vue, une des meilleures qualités à avoir pour continuer à être productif. Surtout dans la filière que j’avais choisie.

« Oui, bien sûr, c’est valable pour tous les cours donnés à l’université de New-York. Il vous suffit d’aller voir le doyen pour connaître les démarches à effectuer et pour avoir la liste puis les horaires des cours qui vous intéressent. Vous comptez reprendre vos études ou avoir une nouvelle spécialité ? » finis-je par lui demander, poussée comme toujours par ma grande curiosité.

J’espérais ne pas avoir été trop intrusive. J’avais toujours été curieuse et cela m’avait attiré souvent, voire très souvent, des problèmes. Mes professeurs me reprochaient souvent de m’occuper de choses qui ne me regardaient pas.
Mais avec le temps, j’avais appris à utiliser ma curiosité à bon escient. Cela avait fait de moi une des meilleurs de ma promo dans de nombreux cours notamment en investigation.

L’entretien se poursuivit tranquillement. Il passa de mes compétences universitaires donc théoriques à mes compétences sur le terrain donc la pratique et le cœur de notre métier. Je lui avais déjà fait part des nombreux stages que j’avais effectués auprès de différents détectives. Il voulait un peu plus de précision les concernant, notamment leur identité.
Contrairement à certains de mes camarades de promo, je n’avais rien à cacher ni la nécessité d’embellir mon CV. J’étais franche et honnête. Chaque expérience, bonne comme mauvaise, était pour moi source d’apprentissage et de connaissance.

« Ils sont tous notés sur mon CV dans la section « expérience professionnelle ». Leurs numéros de téléphone ainsi que leurs mails y sont référencés. De vous à moi, je crois que je n’ai laissé personne d’indifférent lors de mes stages. Et je dis ça au sens positif comme négatif. Chacun d’eux vous le confirmera si vous souhaitez les contacter.
M. White, mes parents m’ont inculqué l’honnêteté, j’ai toujours suivi cette voie. Je ne vais pas commencer aujourd’hui à faire différemment et à mentir sur des sujets surtout que la plupart sont faciles à vérifier. »
lui répondis-je calmement et poliment.

Je l’observais à nouveau et je le vis réfléchir à tout ce que je venais de lui dire. Avait-il encore des doutes avant de m’engager. Cela était possible, mais à cause de quoi ou de qui hésitait-il autant ? Sûrement pas à cause de mes propos et de mon comportement, j’en était certaine.
J’avais préparé mon entretien de la même manière que les précédents malgré les nombreuses découvertes que j’avais faites sur Darren White. Il aurait été idiot de ma part d’utiliser ces informations à tort et à travers.

Il reprit la parole et m’expliqua qu’en effet, il avait besoin de me mettre à l’épreuve pour savoir s’il pouvait me faire confiance et voir comment je pouvais me débrouiller sur un sujet non préparé. Il me demanda de choisir la façon de lui prouver mon allégeance.
Etait-ce un test qu’il faisait passer à toutes ses futures recrues ou était-il spécialement créé pour moi ? De ce que j’avais pu apprendre de M. White, sa relation avec son politicard de père connaissait régulièrement des hauts et des bas. Me soupçonnerait-il d’avoir été envoyée par Sénior dans le but de lui nuire ? Cette idée commençait à faire son petit bout de chemin dans ma tête.

« Comment vous prouver que vous pouvez avoir confiance en moi ? Je peux faire une filature d’une personne en qui vous avez confiance et voir si je me fais repérer, par exemple. Je peux infiltrer un concurrent et vous apporter les thèmes de leurs recherches ou les titres de leurs futurs articles.
Je peux aussi faire des recherches sur une personne ou un groupe qu’ils soit politique, religieux, sportif et vous ramener des informations inédites. Ou, dépoussiérer une vieille affaire de disparition et la regarder avec un œil neuf avec la possibilité de découvrir un élément auquel personne n’avait fait forcément attention jusque-là. Le champ des possibles est vaste et n’a de limite que votre imagination et mon éthique professionnelle. »


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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Sam 2 Juil - 13:34
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Qu’on se le dise, je n’étais pas un type bavard. Je ne l’ai jamais été et je n’avais pas vocation à le devenir. Cependant, mes rares amis pouvaient se targuer de connaître un Darren plus loquace. Précieuses étaient ces personnes et ce n’était pas pour me déplaire. Et je savais que par cette attitude, j’entretenais un semblant de mystère susceptible d’emmerder le plus grand nombre, à commencer par ceux qui ne pouvaient prétendre me contrôler ; mon géniteur le premier. Je suis sûr que cela l’importunait au plus haut point et je n’avais pas l’intention d’évoluer, plus encore avec tout ce qui se tramait autour de cet enfoiré. Mais revenons à nos moutons, car il se pourrait bien que j’aie face à moi, une perle suffisamment remarquable pour ne pas négliger son utilité future.

— De vous à moi, jamais je ne me serais imaginé retourner sur les bancs de la fac à quarante ans passés. Mais force est de reconnaître que les temps changent et les techniques progressent. Je vais donc très sérieusement potasser cette idée d’auditeur libre sur certains cours. Et non, je ne pense pas reprendre les études, je veux juste écouter et prendre des notes si nécessaire.   Reprendre des études était un luxe que je ne pouvais me permettre, le temps me faisant presque constamment défaut. Mais la perspective de me rendre dans un amphi pour écouter quelques cours, de temps à autre, n’était pas à exclure. Après tout, qu’avais-je à perdre, si ce n’est le temps du trajet ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle avait de la suite dans les idées. Cependant, sa curiosité, un peu trop intrusive, m’amenait à penser qu’elle pourrait peut-être faillir. Mais je n’étais sûr de rien et la juger sans l’avoir testé me semblait un tantinet malhonnête.

— Quelqu’un d’immoral n’aurait pas pris la peine de mettre des références précises sur son curriculum vitae. Ou alors il faut être sacrément audacieux pour se dire que ça passera crème. Je vous observe depuis tout à l’heure et je dois bien reconnaître que vous ne manquez pas d’entrain ni de panache. Mais vous n’êtes pas audacieuse dans le sens péjoratif du terme. J’ai bien compris que vous étiez passionnée et que vous parliez avec conviction. Même un abruti pourrait le sentir. Mais laissez moi vous dire que parfois dans ce métier, l’honnêteté ne paie pas au sens propre comme au figuré. 

Elle me plaisait, c’était indéniable. Mais je me devais de la tester pour être sûr à 100 % et faire taire cette petite voix pernicieuse qui me soumettait encore au doute. Comment donc, pouvais-je lui faire confiance ? Telle était la question que je venais de lancer en guise d’épreuve finale. Son monologue était efficace et empli d’une conviction que je ne pouvais nier. D’ailleurs, elle était imaginative, assez pour me fournir de la matière.

— Vous parlez d’éthique professionnelle. Eh bien il se pourrait qu’en guise de test, je vous demande de contrôler celle d’une personne en particulier.  Tentant le bras, je me saisis aussitôt d’un post-it sur lequel je commençais à griffonner quelques notes que je tendis à ma future employée.  — Il s’agit du docteur Moralès, il se trouve dans un petit patelin de l’Indiana. Je vous ai inscrit son numéro. Je veux tout savoir sur lui, mais plus encore me faire une idée de son éthique. Il se pourrait que l’homme qui me sert de géniteur lui ait demandé de faire disparaître un dossier…  Je marquais un silence, trahissant aussitôt mon malaise quant à cette demande  — Et sûrement plus encore. J’ai donc besoin de savoir si ce légiste possède un tant soit peu d’éthique. Vous pensez que c’est dans vos cordes ? 








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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Mar 9 Aoû - 21:47
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Entretien d'embauche
Après avoir tourné autour du pot depuis plusieurs minutes, Darren finit par me donner ma mission test qui lui permettrait d’avoir suffisamment confiance en moi pour me donner un travail dans son agence. Il voulait donc que je fisse des recherches sur l’éthique professionnelle d’un certain Dr MORALES.
Je pris le post-it qu’il me tendait et lui fit un signe affirmatif de la tête quand il me demanda si cela était dans mes cordes. Je ne dis plus un mot et je sortis de l’agence afin de me mettre à fond dans mon travail.

En rentrant chez moi, je découvris que ce cher docteur était le médecin légiste qui avait été en charge de l’autopsie de la sœur de Darren. Je comprenais mieux pourquoi il voulait que je me renseignasse sur cet individu.  
Darren soupçonnait-il le médecin de ne pas avoir tout dit sur ses découvertes ? Y aurait-il eu des pressions sur le bureau du légiste pour étouffer l’affaire ? Sénior avait-il des choses à se reprocher dans cette histoire ?

Je partis quelques jours après mon entretien d'embauche pour l’Indiana. J’atterris à Indianapolis et pris une voiture pour me rendre à New Albany. Car, d’après mes dernières recherches, c’était dans cette ville que travaillait maintenant le docteur Moralès.
Je commençais ma petite filature et ma récolte d’informations aussitôt mon arrivée dans la ville. Je fus heureuse de voir que les locaux n’hésitaient pas à m’aider en répondant à mes questions aussi futiles furent-elles.

Une fois que je fus satisfaite des informations récoltées, je restai plusieurs heures dans ma chambre d’hôtel afin de rédiger un rapport circonstancié pour Darren. J'avais recueilli une très grosse quantité de renseignements concernant le nouveau médecin légiste de la ville.
Il me fallait donc un peu de temps afin de tout remettre dans l’ordre et faire un résumé des points importants à développer à mon retour à New-York. J'enregistrai mon rapport sur différents supports afin d’être parée à toute éventualité surtout les plus fâcheuses.

Trois semaines après le jour de mon entretien d’embauche, je poussai à nouveau la porte de la “Lys Investigation” afin de faire part à mon futur potentiel employeur du résultat des recherches qu’il m’avait demandé.
Je n’avais pas forcément prévu Darren de mon retour et je ne fus pas surprise qu’il ne fut pas libre à l’instant même où je pénétrai dans l’agence. Je pris mon mal en patience et attendis qu’il m’appelasse dans son bureau.

Je m’installai sur la même chaise que j'avais occupée quelques jours plus tôt. Je sortis mon rapport que j’avais pris le soin d’imprimer et le tendis à M. WHITE.
J'attendis quelques instants pour voir s’il était pressé de connaitre le résultat de mon enquête. Il ne dit rien comme s’il attendait mon compte-rendu. Je me lançai alors.

“Le Docteur Moralès est médecin légiste depuis plus de vingt ans. Il a fait ses études à Johns Hopkins d’où il est sorti major de sa promo. Il a ensuite étudié la médecine légale, toujours à Johns Hopkins. Il a été nominé médecin légiste de plusieurs comtés dans différents états : le Maryland, la Pennsylvanie, le Connecticut, le Kentucky et finalement l’Indiana.”

Je fis une pause. Il n’y avait rien de très intéressant dans ce que je venais de raconter, toutes ces informations pouvaient se trouver sur le net. Mais je trouvais qu’il était important de montrer ce que j’étais capable de faire comme travail d’investigation.

“Pour faire rapide, il a bien reçu des menaces et de la pression de la part du bureau de votre père pour bâcler son examen des os de votre sœur. Mais, tout comme moi, il a une éthique professionnelle et il a réalisé un examen complet de la dépouille. Voilà une copie de son rapport complet, comprenant tous les tests, les photos et examens pratiqués.”

Je lui tendis une enveloppe kraft assez épaisse que j’avais bien rangé dans ma sacoche. J'avais fait attention de ne pas quitter des yeux ni me séparer de cette enveloppe depuis mon départ de New Albany.

“Des hommes ont cambriolé la morgue peu de temps avant que je puisse voir le Dr Moralès. Le seul dossier qui a disparu était celui de votre sœur ainsi que la boîte contenant ses os. Je tenais à vous en faire part. Tout a été retrouvé quelques heures plus tard par la police, mais tout avait été brûlé, un accélérant a même été utilisé.”  

Il était important à mes yeux de donner toutes les informations concernant le dossier.  

“La bonne nouvelle, c’est que ce cher légiste avait gardé quelques os dont des marques à la surface lui paraissaient suspectes, les fichiers originaux de tous les clichés pris durant l’autopsie et les résultats des analyses dans un coffre de son bureau. C’est pour cela que j’ai pu vous transmettre une copie du dossier.”

Je marquai une nouvelle pause juste avant d’en arriver à la conclusion de mes recherches.

“Donc, en résumé, le docteur Moralès a une éthique professionnelle des plus immaculées qu’on puisse trouver. Malgré la pression constante du bureau de votre père et les menaces plus ou moins anonymes reçues, il n’a pas craqué et a fait son travail aussi scrupuleusement qu’à son habitude.”

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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Dim 21 Aoû - 23:59
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Je tapotais furtivement le coin de mon bureau après avoir rédigé à la hâte quelques informations sur la mission attribuée à miss Highpics. Elle avait accepté sans trop rechigner et si pour elle il était question de faire ses preuves, pour moi c’était une sacrée épine que l’on consentait à m’extraire du pied. Bien sûr, je m’en voulais de lui faire parcourir une telle distance pour glaner quelques informations sur un médecin. J’aurais pu m’y atteler si d’infortune je ne m’étais pas senti aussi peu enclin à me rapprocher à nouveau de cet endroit qui m'avait vu naître ; une ville si insignifiante que je me refusais à prononcer son nom. Alors je déléguais, au prétexte de tester ma nouvelle recrue. Ce que je me gardais bien de lui faire savoir, c’est qu’elle avait déjà le poste.

Plusieurs jours s’écoulèrent n’emportant pas avec eux, l’appréhension qui semblait ne plus me quitter depuis le départ de Callie. Avais-je pris la bonne décision en l’envoyant dans l’Indiana ? Une interrogation en chassant une autre, j’en étais arrivé à me demander si mon père avait des indics sur place ; une théorie vraisemblable si l’on considère que le médecin légiste a délibérément conservé certaines informations. Je n’aimais pas ça, autant que j’exécrais le fait de monter des scénarios complotistes. Cependant, je ne devais pas omettre le fait qu’il s’agisse de mon père et qu’en de telles circonstances, tout était possible, même le pire.

Me voilà rendu à me prendre encore la tête entre les mains, à fixer le plafond durant quelques secondes avant de pousser un long soupire tout en regardant l’écran de mon ordinateur. Ma tasse de café étant vide, je me devais de trainer ma carcasse hors de mon bureau. Portable en main, je consultais une à une mes sources avant d’envoyer un nouveau SMS à Callie afin de prendre des nouvelles. Elle m’avait en amont fait parvenir un premier rapport avec quelques informations potentiellement utiles ; assez pour que je puisse creuser à mon tour, mais je n’en demeure pas moins inquiet pour elle.

En parallèle de tout ça, je menais de front ma carrière journalistique en postant quelques articles, histoire de ne pas perdre la main et de me faire un peu d’argent sans trop d’efforts. En somme, une vie normale pour le mortel que je suis, si l’on omet l’existence de Licinia et le fait qu’il me soit de plus en plus difficile de ne la considérer que comme une amie. Notre vie étant ainsi, il était préférable de s’en tenir à cette version ; et je n’avais pas le temps pour me lancer sereinement dans une histoire, encore moins avec une personne qui ignorait tout de la vie jusqu’à ses plus simples aspérités.

Le temps continua de s’écouler et je m’offusquais de sa lenteur. Callie m’avait, sans le vouloir, mis l’eau à la bouche avec ses quelques informations. Cela ne s’apparentait point à de grandes révélations, mais c’était assez pour éveiller l’inspecteur en moi. Le plus grand restait à venir, mais ne voulant pas m’enthousiasmer, je m’étais mis en tête une déception à venir. Pour l’heure, je préférais déserter mon bureau pour me rendre au bar où nous avions nos petites habitudes avec mon associé et ami le plus fidèle ; le bien nommé Sebastian qui lui aussi avait fait quelques recherches à en juger par les clichés qu’il venait de me tendre.

« Il s’agit de la chargée de campagne de ton père ; un vrai requin dans son domaine. » Mon regard se posa ensuite sur la personne qui semblait en pleine conversation avec la chargée de campagne du paternel. Le visage m’était familier, assez pour que je trifouille dans ma mémoire, un élément de réponse. Et de toute évidence, j’avais vu juste, car Seb me détailla son CV en insistant bien sur le fait que ce type bossait pour un gros poisson impliqué dans divers trafics. — Je me disais bien que j’avais déjà vu cette tête de con. Mais qu’est-ce qu’il fout en compagnie de cette femme ?

« J'ai fait jouer mes relations et apparemment au moment de leur rencontre, le bougre revenait d’un petit voyage. Je n’en sais pas plus malheureusement. Toujours est-il que dorénavant, tu as la preuve que ton père traite avec des milieux pas très recommandables. »

Mon cellulaire se mit alors à sonner, mettant un terme à notre échange. De toute évidence, une certaine mademoiselle Highpics était passée. Sans attendre, je demandais à ma secrétaire nouvellement acquise de dire à Callie de repasser d’ici vingt minutes ; le temps, pour moi d’arriver à bon port. Sans plus de cérémonial, j’emportais avec moi les clichés fournis par Seb, m’excusant au passage de l’abandonner de la sorte. Puis je repris le métro à vitesse éclair, pour retrouver le quartier où se trouvait notre agence. Je pris le temps de saluer M, scotché à son P.C., avant de regagner mon bureau pour y attendre ma nouvelle employée et les quelques révélations qu’elle avait à me faire.

J’étais un tantinet anxieux et le fait que j’en sois rendu à trier les post-it qui trônaient sur mon écran, en disait long sur mon état. À plusieurs reprises, je me mis à faire les cent pas, avant de finalement retrouver mon siège. Lorsqu’on toqua à ma porte, ce fut comme une délivrance.  — Entrez !  lançais-je distinctement en tâchant de me convaincre que tout allait bien se passer. Callie fit son apparition et vint aussitôt s'assoir à la place qu’elle avait occupée trois semaines auparavant. — Je suis content de vous retrouver.  Je tâchais d’amoindrir cette étrange sensation oscillant entre l’appréhension et l’excitation. — J’espère que le voyage s’est bien passé. Je sais que la circulation est assez pénible à mi-chemin.  Je me fichais bien de connaitre ses conditions de voyage, pour l’heure je voulais savoir. — Alors qu’avez-vous appris sur le docteur Moralès ? 

L’introduction prit vie par le biais d’un monologue brillamment interprété mais un peu décevant. Les informations exposées ne m’apprenaient rien de compromettant. Moi-même j’aurais pu les obtenir en me contenant de taper le nom du médecin sur internet. Avais-je misé sur le mauvais cheval ? Mais de toute évidence, la jeune demoiselle savait maintenir l’attention de son auditoire et avait quelques jokers en poche ; assez pour me faire regretter d’avoir douté d’elle quelques secondes auparavant.

J’étais captivé avant de me sentir outré d’avoir vu juste concernant les agissements de mon géniteur. Il avait bien fait pression sur Moralès et la présence du petit caïd auprès de la chargée de campagne, semblait donner davantage de crédit à mes doutes. Callie, pas peu fière de son travail, me tendit une épaisse enveloppe dans laquelle se trouvait le fameux rapport contenant l’examen complet des restes de ma sœur. L’espace d’un instant, je fus saisi par le doute avant de finalement récupérer le dossier.

— Pour ce qui est des hommes à l’origine du cambriolage, j’ai une piste.  Désireux de partager le fruit de mes recherches, je lui tendis les clichés que Sebastian m'avait fournis en amont. — La femme est la chargée de campagne de mon père ; et le type à ses côtés, un petit caïd à qui l’on connait des trafics en tout genre. Et il se trouve que face de con revenait d’un voyage lorsqu’il a eu cette entrevue avec la gentille demoiselle de la photo. Ce n’est sûrement pas un hasard et il est fort à parier qu’il faisait partie de l’équipe qui a saccagé la morgue.  J’étais désabusé et empli d’une colère nouvelle. Je n’étais pas du genre croyant ni pratiquant, cependant, je ne pouvais m’empêcher de me sentir mal. Comment avaient-ils pu saccager ce qui restait de Lys ?

J’avais la gorge sèche et le cœur battant à son rompre. J’aurais tant voulu me tromper et finalement me dire que ce ressentiment n’était rien de plus que le fruit d’une rancœur profondément ancrée. Malheureusement pour moi, j’avais raison et je tenais entre mes mains, un dossier compromettant et inestimable de surcroit. Mais un dossier que je redoutais d’ouvrir à présent.

— Eh bien nous avons de la chance d’être tombé sur quelqu’un pourvue d’une éthique professionnelle immaculée comme vous dites. Il faut qu’on s’assure maintenant, que personne n’est au courant du fait qu’il subsiste un dossier complet. Le cas échéant le docteur Moralès pourrait avoir des problèmes et nous aussi. Toujours est-il que vous avez pris des risques et que vous êtes parvenu à prouver que l’homme à qui je dois mon existence, cache quelque chose. Et il ne pourra pas me faire croire qu’il fait tout ça pour cacher l’impossible deuil d’un enfant. Il craint surtout que l'on creuse. Reste à savoir pourquoi ? Ah oui et vous avez le poste. Vous l’auriez eu, même sans cette enquête, mais je me devais d’être sûr avant d’officialiser tout ça.  J’espère que vous ne m’en voulez pas d’avoir ainsi procédé.






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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Mar 20 Sep - 23:59
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J’étais plutôt satisfaite du travail que j'avais réalisé en seulement trois semaines en sachant que j’avais que pour piste de départ le nom du légiste et la ville où il avait exercé avant sa mutation récente. Darren avait l’air d’attendre avec une impatience difficilement dissimulée le résultat de ma petite enquête.
Même si je ne connaissais pas forcément toutes les raisons qu’il l’avait poussé à me confier cette mission, je pouvais toujours essayer de deviner et de supputer. Il paraissait que j’étais douée pour cela d’après mes parents et mes professeurs. “Très bonne capacité à déduire les faits” avaient-ils écrit sur mon bulletin de notes. Je ne voulais pas les décevoir.

En 1, Darren avait l’impression que tout ne lui avait pas été dit concernant la mort de sa sœur. S'il en était proche, cela pouvait se comprendre et l’aider à faire son deuil. En 2, il avait une haine viscérale concernant son père qui se confirmait à chaque conversation qu’on avait ensemble.
En 3, il suspectait à tort ou à raison que son géniteur cherchait à étouffer les vraies raisons du décès de sa fille. Peur que cela fît tache sur l'image immaculée de père de famille qu'il essayait désespérément de se donner ?

Le dernier point était de plus en plus plausible depuis que j’avais découvert le vol du dossier à la morgue et sa dégradation par des petites frappes du coin, d’après les autorités judiciaires de la ville. C'était le discours tenu le jour de la conférence publique devant le poste de police avec toute la presse locale.
Les informations que venait de me délivrer Darren étayaient la thèse du coup monté que l’on pouvait aisément suspecter si on prenait le temps de faire deux, trois recherches sur les personnes impliquées dans ce dossier.

Ce qu’on pouvait prendre en premier lieu comme simple coïncidence, se transformait presque en complot politique afin de faire taire des témoins ou, dans ce cas, un dossier gênant pouvant discréditer un personnage public à quelques jours d’élections très importantes.
Le shérif de New Haven ne voulait pas ou ne pouvait pas l’admettre publiquement, mais la piste pouvait facilement être remontée même par le plus débile des enquêteurs. La presse, quant à elle, avait à peine écrit un paragraphe sur l’affaire comme si la destruction de la dépouille d’une pauvre jeune fille n’avait aucune importance. Avaient-ils reçu eux aussi des menaces ?

Toutes ces zones d’ombre dans cette affaire titillaient ma curiosité. J'avais bien envie d’approfondir mes recherches surtout si je n’obtenais pas le poste. J'aurais alors du temps pour pondre un article qui pourrait me valoir le prix Pulitzer ou ma mort professionnelle ainsi que ma réputation.
Mais le jeu en valait la chandelle, en tout cas dans mon esprit. J'avais encore des convictions et de l’espérance quant à la façon dont les gens normaux devaient réagir et pouvaient réagir à ce genre d’informations. Serait-ce de la naïveté ? Sûrement un peu, le privilège de la jeunesse !

Darren me ramena à la réalité de notre conversation en me parlant à nouveau du Dr Moralès et de la conclusion de mes investigations sur ce cher médecin. Il évoqua la nécessité de rester discret concernant l’existence de ce dossier complet.
Cela était évident, tant pour notre propre sécurité que pour celle du légiste, il ne fallait pas que le commanditaire du cambriolage de la morgue sût qu’il existait toujours une copie de ce qu’il avait essayé de détruire avec tant de force.

“En dehors du Dr Moralès, les seules personnes au courant de l’existence de cette enveloppe Kraft et de son contenu sont dans cette pièce. A nous d’utiliser avec précaution et de façon bien réfléchie ce qu’il contient. Cela ne tient qu’à vous...”

M. White embraya sur les certitudes que je confortai par mon petit tour dans l’Indiana concernant son père et ses mauvaises intentions dans le dossier du décès de sa fille. Je pensai que je venais de lui donner des munitions supplémentaires pour détester encore un peu plus son géniteur.
Je croisais juste les doigts dans mon dos en espérant intérieurement qu’il ne transformerait pas cette affaire en vendetta personnelle. Je pourrais le suivre pour beaucoup de combats, mais il fallait qu’il restât objectif et sans apriori dans chaque affaire.

Et comme un cheveu sur la soupe, voilà qu’il m’annonçât de but en blanc que j’avais le poste ! Surtout, que quoi que j’eusse pu trouver lors de mon enquête, je l'aurais eu quand même. Je ne savais pas trop quoi penser. J'étais tiraillée entre l’envie de rire, l’envie de crier de joie et l’envie de l’engueuler.
Finalement, ce fut l’étonnement qui prit le dessus sur toutes mes émotions. Pour une fois, je ne savais pas trop quoi répondre et les mots me manquèrent. C'était un jour à marquer d’une pierre blanche, cela ne devrait pas arriver avant longtemps.

“Euh... Merci, enfin, je crois. Non, je ne vous en veux pas, peut-être demain quand la surprise sera digérée. Mais là tout de suite non.”

Je ne savais plus ce qu’il fallait que je fisse. Rester sur ma chaise et continuer à regarder Darren dans le blanc des yeux, me lever et rentrer chez moi, me lever et essayer de me trouver un bureau dans un coin de l’agence ou demander à mon nouveau patron une nouvelle mission.
Je m’étais préparée à un énième refus et beaucoup moins à enfin trouver un travail. Encore moins dans une agence me permettant de jouer avec mes deux spécialités, c’était vraiment inespéré. Je me levai et commençai à me rendre vers la sortie du bureau de Darren.

“Maintenant que je fais partie de l’équipe, j’ai un bureau où je pourrai travailler ? Et, avez-vous une autre mission à me confier ?”

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Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   Dim 16 Oct - 23:24
Darren White
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ft Callie Highpics


Dans quoi m’étais-je lancé, si ce n’est une quête sans fin de désespoir ? Certains se risqueront à dire que je demeurais incapable de faire mon deuil et que de ce fait, outre la tempête à l’origine de la mort de ma sœur, il me fallait un coupable, un vrai. Peut-être sont-ils dans le vrai, mais ça jamais je ne consentirai à le faire entendre ; surement une question de fierté.
Toujours est-il que j’avais conscience de m’engager sur une pente glissante et d’emporter des innocents dans ma chute en la personne de Callie. N’avait-elle pas accepté malgré tout ? Certes, ce n’était qu’un test, mais elle n’en demeurait pas moins libre de le refuser et je ne m’en serais certainement pas offusqué.
De toute évidence, j’avais affaire à l’opiniâtreté même et malgré les risques encourus, je me réjouissais d’entendre ce qui résultait de ce travail d’investigation ; autant que je me réjouissais de partager mes pistes et les photos que j’avais en ma possession.

« — Rien n’est le fruit d’un hasard ! » laissais-je entendre presque dans un murmure avant de reporter mon attention sur l’enveloppe kraft que nous avions dès lors en notre possession. « — Je n’avais pas l’intention de crier sur tous les toits new-yorkais que je suis en possession de preuves susceptibles de mettre à mal la crédibilité d’un politicien qui monte. » Mais plus encore, je pensais à la sécurité du légiste qui par professionnalisme, s’était bien malgré lui compromis. « — Sachez qu’emporter un secret dans la tombe ne me fait pas peur. Enfin, tout dépend de quoi il s’agit. » Car oui, je n’étais absolument pas prêt à demeurer muet si d’une quelconque façon, mon géniteur avait un lien avec tout ça. En dépit de la lourdeur de la situation et ces révélations en attente de découverte, je me laissais aller à un peu plus de légèreté en annonçant à miss Highpics qu’elle avait le poste. C’était la moindre des choses après tout ce qu’elle avait accompli.

« — Vous avez le droit de m’en vouloir, plus encore lorsque vous verrez la taille de votre bureau. » Pour ainsi dire, il n’y en avait pas, elle allait devoir le partager avec le bleu et notre chère M. « — On ferra de la place ! » ajoutais-je avant de me lever à mon tour. « — On va faire ça de suite et maintenant que vous êtes dans l’équipe, c’est tu. » Je lui passais donc devant pour quitter mon bureau et rejoindre l’espace de travail de mes deux autres collaborateurs. « — Je te laisse trouver ton espace. Au pire du pire, je ferais commander du mobilier supplémentaire. Mais à priori, il y a de la place pour tout le monde. Pour ce qui est des missions, c’est relativement calme pour le moment. Et comme tu t’en doutes, ce que je t’ai confié relève du privé. »






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    She found me
    "Soulmates are two hearts, separated by time and space, that destiny, in its infinite wisdom, has decided to unite. Like two distinct melodies that eventually harmonize, their meeting transcends circumstances, weaving an eternal love written in the stars." aeairiel
Sujet: Re: Entretien d'embauche (ft. Darren White)   
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