Promenade ensemble feat. Maisie Cooper

Il y a un moment, j'avais croisé la route de Maisie Cooper. J'ignorais alors où notre histoire allait nous mener, mais force est de croire que j'avais commencé à puiser des sentiments dans mon être pour cette jeune femme avec un bon caractère. J'ignorais alors qu'elle était la fille de Haytham et donc la nièce de ce tas muscles d'Angel. Mes deux meilleurs potes en ce monde au final. Je prenais une profonde inspiration et j'attendais dans le parc. Oui, j'étais sorti de la Novum Olympum pour venir marcher dans Central Park. Nous nous étions revu quelques fois en cachette et j'avais besoin de savoir où nous allions. Ce n'était pas méchant en fait. J'avais besoin de savoir si je devais être plus présent ou moins. Je n'avais pas le souvenir d'avoir vécu quelque chose de semblable avec une femme auparavant. Généralement, c'était des coups d'un soir et on se disait poliment aurevoir. Je repartais comme un fantôme dans ma vie.

Je prenais une profonde inspiration et j'attendais avec mon manteau sur le dos. Gants de cuir dans les mains à cause du froid. Il neigeait sur Central Park et sur tout la ville d'ailleurs. Le parc était illuminé par des lumières comme le soleil était couché. Je regardais les passants en me disant que j'aurais peut-être une chance d'être heureux au final. J'avais pensé retourner au Canada pour le temps des fêtes. Je n'avais pas réellement de famille et m'inviter chez les autres, ce n'était pas mon genre. Je restais assis en appuyant mes avant-bras sur mes cuisses. Dos penché vers l'avant en espérant qu'elle viendrait me rejoindre. Si elle ne venait pas, alors, j'aurais compris que ce n'était qu'une histoire éphémère et que j'avais nourri quelque chose n'avait pas lieu d'être. Je m'en remettrai. Je m'en remettais toujours. Je redressais la tête un peu en regard un enfant jouer dans la neige alors que son parent protestait. Une vision charmante. Une petite fille demandait à avoir davantage de neige et je décidais de puiser dans mes pouvoirs pour commencer à faire tomber des gros flocons. Je fermais les yeux en respirant profondément. Je puisais dans les émotions positives que je ressentais et le parc était devenu encore plus majestueux. Il ne manquait plus que cette femme qui commençait à réellement faire battre mon coeur.

On m’a toujours mit dans la tête que les sentiments sont une faiblesse. J’ai toujours fait en sorte de ne pas avoir d’histoires sérieuses. Mon travail est trop dangereux et je ne voudrai pas que la personne à qui je tiens ou avec qui je vis soit utiliser comme moyen de pression contre moi. Au BEM, ils sont capables de tout pour obtenir ceux qu’ils veulent. Mais lors d’une mission, j’avais rencontré Scoot est tout était devenu compliqué. Bien sûr, je ne lui avais pas dit qui était on père et encore moins pour qui je travaillais. Je ne voulais pas passer pour le monstre que je n’étais pas.

Ce dernier m’avait donné rendez-vous dans un parc. Il devait avoir envie de savoir où nous en étions. Si j’étais alors prête à m’engager ou non envers lui. Franchement, je ne demandais que ça. Mais intérieurement, j’étais torturée, je ne savais pas si je pouvais tout lui dire ou non. Je ne voulais pas le mettre en danger, il ne méritait pas ça. Personne ne le méritait au fond. Je me dirigeais donc vers Central Parc tout en continuant de me poser des questions. Je ne voulais pas que notre relation s’arrête, bien au contraire.

Une fois arrivée au lieu de rendez-vous, je souriais. Le parc était absolument magnifique et beaucoup d’enfants s’étaient rassemblé pour jouer entre eux alors qu’ils ne se connaissaient pas. Certains pères jouaient avec leurs enfants et partaient dans la construction élaborée ou non d’un bonhomme de neige. Je cherchais Scott du regard et je ne tardais pas à le trouver. Je savais qu’il n’était pas innocent à la quantité de neige qui était tombée. Je me dirigeais donc vers lui et je restais à une certaine distance. Je ramassais de la neige légère avec laquelle je faisais une boule, et je la lui lançais dans le bas du dos sans grand élan.

Elle savait que je n’étais pas comme les autres. Elle savait que j’avais la capacité de jouer avec la température, mais ce n’était pas là mon véritable pouvoir. Fils de Neptune j’étais et donc les tempêtes étaient mon élément. Je puisais ma force dans mes émotions et c’était sans aucun doute pour cette raison que j’étais un excellent magister en contrôle des capacités. J’augmentais la densité de la neige qui tombait pour le plus grand plaisir des enfants présents. Pas une tempête. Simplement la densité de la neige. J’avais bien fait un blizzard en me sentant menacé après tout. Je sentais légèrement la présence de Maisie ou de quelqu’un s’y apparentant. Loin de me douter qu’elle était la fille de mon bon ami Haytham. Je replaçais mes gants avant de sentir une boule de neige me percuter.

Je me retournais lentement. Mes yeux bleus océan se plantant dans ceux de la belle brune. Je m’approchais en faisant craquer la neige sous mes bottes. J’avais toujours aimé ce genre de température et il faut dire que j’avais été élevé en pleine nature. Je venais poser ma main sur sa taille et mes lèvres capturaient les siennes sans la moindre gêne.

- Généralement, on commence par dire bonjour Maisie. Je vais donc prendre cette balle de neige comme telle.

Je prenais sa main dans la mienne avant de marcher lentement. Je la regardais du coin de l’oeil avec un sourire. Elle me rendait heureux et je me sentais bien. Je ne voulais pas me séparer d’elle, mais le fait est que nous étions restés tellement mystérieux sur nos travails respectifs. Moi, disant que j’étais simplement un enseignant sans en préciser la source. La franchise serait importante selon moi, mais dans quelle mesure ? C’était une sorte de néant.

- Comment vas-tu ? Tu as prévu quelque chose durant la période des fêtes ?

Ce temps était tellement magique. J’avais l’impression d’être dans un conte de fées et je ne devais probablement pas être la seule dans ce cas. Les enfants jouaient avec leurs parents et ils s’éclataient. Il ne me fallut pas longtemps avant de voir Scott et un sourire de dessina sur mes lèvres. Bon, d’accord, c’est vrai que le coup de la boule de neige, c’était un peu gamin. Mais moi aussi j’avais gardé un peu mon âme d’enfant et parfois, ça ne me faisait pas de mal de laisser la petite Maisie s’exprimer à sa manière. Ce dernier se retourna et avança vers moi.

« Bonjour Scott. Je suis vraiment contente de te voir. »

Il me prenait doucement la main et on commençait à marcher. J’étais dans ma bulle durant ce moment. Plus rien d’autre ne comptait que lui et moi. Je savais que nous allions devoir avoir une conversation au sujet e notre relation et je devais bien reconnaître que je ressentais de l’appréhension. Je me sentais tellement bien avec lui. Je ne voulais pas le quitter. J’avais vraiment envie de continuer cette relation, mais je ne voulais pas le mettre en danger non plus si je lui avouais tout.

« Je vais bien et je suis heureuse de te voir. Oui, je vais aller le passer  Noël avec ma famille mais pour le reste je ne sais pas encore et toi ? Qu’est-ce que tu as prévu ? »

S’il me le demandait, je serais tout à fait capable de passer Noël uniquement avec lui. J’avais envie d’avoir une vie normal, même si je savais que je n’étais peut-être pas faite pour ça après tout. Comment une fille de demi-Dieu peut-elle avoir une vie normal ? J’avais envie de quitter le BEM car ça n’allait pas du tout dans mes convictions mais je me devais de rester quand même pour mon père et pour sauver un maximum de personnes. Pour moi, la terre était assez grande pour que tout le monde puisse y vivre. élan.

Maisie avait été une sorte de lueur dans le vide ma vie. Croisée alors qu’elle était au Canada, je me doutais qu’elle n’y était pas par hasard. Personne ne venait dans ce coin de pays hors saison pour le simple plaisir de regarder les montagnes. Je restais calme et de marbre autant que possible, mais mon coeur s’emballait dès que je la voyais. Elle me faisait sentir comme étant un homme meilleur. J’avais de la chance de l’avoir dans a vie et je voulais aller plus loin. J’aimais ce côté joyeux qu’elle avait en ce moment et son sourire était tellement magnifique. J’étais incapable de la quitter des yeux. Tellement parfaite selon moi.

- Je suis content aussi. Passer du temps avec toi est toujours un véritable plaisir.

Je lui posais des questions sur son temps des fêtes à venir. J’étais curieux de savoir si elle avait des plans. Moi, ça serait plutôt terne. J’hésitais encore à rester avec les jeunes ou alors me rendre en Alberta dans le chalet de ma mère pour prendre un peu de repos. Je gardais sa main dans la mienne pour la réchauffer autant que possible en marchant. Le parc était tellement magnifique avec la neige et j’aimais utiliser mes pouvoirs. Ils étaient directement reliés à mes émotions comme la plupart des demi-dieux. Je prenais une inspiration avant de lui répondre.

- Je n’ai rien de prévu pour le temps des fêtes je t’avoue. Je ne sais pas encore si je reste à New York ou si je vais m’enfouir dans le fond des bois à l’endroit où nous nous sommes croisés pour la première fois. Je n’ai plus de famille donc je passerai les fêtes seul. Si jamais tu as envie de passer me voir, je resterai à New York car c’est plus commode. Ta famille est importante … C’est important la famille …

Ma famille était auprès de mes élèves. Une famille de coeur que j’avais développée et qui s’était renforcée depuis la mort de ma mère en fait. J’avais le coeur un peu lourd en pensant à cette dernière. Elle me manquait énormément. Elle était une femme sage et droite. Elle dégageait une belle joie de vivre et la nature était son monde. Je la revoyais me montrer à faire du rafting et ça me faisait sourire.

- En fait, je voulais te voir pour savoir où nous en étions. J’ai eu une sorte de coup de foudre pour toi … J’aimerais que les choses aillent plus loin … Mais je respecterai ta décision peu importe ce qu’elle sera.

« Ce compliment me va vraiment droit au coeur. Merci Scoot. »

Je resserrai ma main un peu plus fort dans la sienne. Je lui faisais mon plus joli sourire. Pour tout dire, je n’avais pas vraiment envie de tomber amoureuse, mais s’était clairement ce qui était en train de se passer. Je ne cessais de penser à lui et je commençais à avoir de plus en plus de mal à me trouver séparée de lui. Je commençais aussi à avoir du mal à ne pas le montrer. J’avais donc prévu de profiter du moment et j’espérais que le BEM ne m’appellerait pas pour m’envoyer je ne sais pas où.

« Oui, tu as raison, la famille s’est important. En revanche, ça me rend triste de savoir que tu vas passer Noël seul. Personne ne mérite ça. Pourquoi est-ce que tu ne viendrais pas avec moi cette année ? » Après tout, j’étais en droit de venir à Noël accompagnée si j’en avais envie. J’étais en âge de prendre mes propres décisions. Même si je me doutais que mon père allait me poser tout un tas de questions. C’était pour cette raison que je ne ramenais jamais d’homme en général. En même temps, je n’avais pas le temps pour ça. Et puis, Scott était le seul pour qui je ressentais quelque chose.

Sans compter que Scoot allait probablement passer son premier Noël sans sa mère. Je ne voulais pas que ça arrive. Je m’arrêtais sous sa question et je me passais une main dans les cheveux en me mordant la lèvre. « Eh bien, pour tout te dire, j’aimerai bien que ça aille plus loin moi aussi… » J’allais devoir lui dire toute la vérité et franchement, j’avais peur qu’il me jette après l’avoir apprise. Tout un tas de questions commencèrent à tourner dans ma tête.

« Mais pour se faire, je me dois d’être honnête avec toi… Je ne sais pas comment te die ça… J’ai peur que tu me rejettes, peur que tu ne comprennes pas. Mais je n’ai pas eu le choix. »

Il ne devait rien comprendre à ce que j’essayais de lui dire et s’était logique quand j’y pensais. « Mais je n’avais rien le droit de te dire et si je te l’a dit, j’ai peur que tu sois en danger. Je me retrouve dans une très mauvaise situation. Mais j’en ai marre de mentir. Une relation sérieuse doit partir sur des bonnes bases non ? »

J’avais toujours passé Noël avec ma mère. C’était un temps où je me permettais de la rejoindre dans les montagnes. Un temps où je profitais de la nature et de l’eau qui m’entourait en cet instant. Je me sentais bien dans la nature. Je me sentais bien avec un étendu d’eau vaste à mes côtés. J’étais un fils de Neptune après tout et cela ne changerait pas. Le contrôle était ce qui me plaisait et ce n’était pas pour rien que j’enseignais cette matière. Nous avions tous nos forces et nos faiblesses. La mienne réside dans ma faculté à prendre sur moi et plus j’étais dans la nature et plus c’était facile et reposant. La proposition de Maisie me venait droit au coeur. J’avais même prévu de lui acheter un petit cadeau que je comptais bien lui donner aujourd’hui. Je ne savais pas trop quoi répondre dans un sens. L’envie de passer les fêtes avec elle en me demandant si c’était trop tôt d’un autre.

- Il faudrait voir avec ta famille ce qu’il en pense. Je ne veux pas m’imposer dans vos festivités loin de là. Tu devrais le savoir, je suis un homme plutôt discret au final.

J’ouvrais mon coeur à cette femme avec un immense plaisir. Je ne voulais rien lui cacher de ce que je désirais. Je n’avais jamais eu la chance de ressentir pleinement ce genre de désir en fait. Je ne m’étais jamais autorisé à le faire et pourtant, j’avais une folle envie d’aller plus loin avec elle. Un sourire sur mes lèvres alors qu’elle confirmait vouloir que les choses aillent plus loin entre nous. C’était mon cadeau de Noël à moi ça et à personne d’autres. Je fronçais les sourcils alors qu’elle enchaînait avec une phrase qui me faisait craindre le pire. Pourquoi est-ce que je la jetterais ? Je n’étais pas du genre à rejeter les gens comme ça sans une excellente raison.

- Assoyons-nous alors …

Je m’assoyais sur un banc à quelques mètres et j’appuyais mes bras sur mes cuisses en la regardant alors qu’elle me parlait. Je restais calme bien que la densité de la neige avait légèrement augmentée. Je poussais un soupir profond.

- Une relation sérieuse est basée sur la confiance mutuelle. Si tu crains de me parler, alors j’ai bien peur que nous ne pourrons pas aller plus loin Maisie. C’est un simple fait. Tu n’as absolument pas à craindre pour ma sécurité je suis plus que capable de me défendre… Qu’est-ce qui se passe ou qu’as-tu fait qui puisse me nuire car là, honnêtement, je déteste la sensation que j’ai.

Mon regard couleur océan qui plongeait dans le sien. C’était pour ce genre de conversation que je restais célibataire.

Je n’avais jamais présenté qui que ce soit à mes parents. Je ne voulais pas être en couple de base pour ne pas mettre la personne en question en danger. Mais j’en arrivais à un stade où la solitude commençait à me peser et où j’avais envie de vivre ma vie comme je l’entendais. Si Tam avait réussi à se marier et à avoir un enfant, il n’y avait pas de raison pour que je ne puisse pas y avoir droit. Je me doutais qu’en emmenant Scott avec moi, j’allais avoir droit à tout un tas de questions et ce serait légitime.

« Ne t’en fait pas avec ça, tu ne vas déranger personne et j’estime que j’ai le droit de venir accompagnée pour une fête. Tu fais partie de ma vie maintenant. »

Je le suivais et j’allais prendre place sur le banc à côté de lui. Je l’écoutais avec attention. Il avait tout à fait raison dans ce qu’il me disait. Mais ça, s’était surtout facile en théorie… La pratique, s’était autre chose et en ce qui me concernait, je ne voulais pas le perdre. Je plongeais mon regard dans le sien sans le baisser car après tout, je n’avais rien à me reprocher. 

« Oui, tu as tout à fait raison. » Je me mordais la lèvre et je prenais une grande inspiration. « Alors voilà, je suis une fille de demi-Dieu et quand j’étais plus jeune, je me suis fait recrutée par le BEM. Comme j’estime que tout le monde à le droit de vivre sur cette terre, je fais tout ce que je peux pour sauver les créatures que l’on me demande abattre ou de capturer. Je profite aussi pour avoir un coup d’avance afin de prévenir mon père. Je ne veux pas qu’il se fasse prendre. Il s’est mit en couple avec un ancien agent de terrain mais ça, c’est une longue histoire que je te raconterai plus tard. Je ne voulais pas t’en parler car je n’en ai pas le droit et les conséquences peuvent être dramatique. Mais je veux passer le reste de ma vie avec toi et je ne veux plus vivre dans le mensonge. »

Je me sentais vraiment plus légère à présent.