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Observation et confessions - Elisabeth & James

Sujet: Observation et confessions - Elisabeth & James   Ven 19 Nov - 15:21
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19 novembre 2021 - Boston, Massachusetts

Du temps d'observation. Je n'avais pas pu dégager des agents de terrain pour ça. Ça aurait été ridicule de toute façon. J'avais besoin de sortir du bureau un peu. J'avais besoin de prendre l'air et de bouger. J'avais donc demander à Elisabeth de m'accompagner. Non, je lui avais ordonné en fait. Je suis avais dit qu'elle m'accompagnerait en mission d'observation. Nous devions tracer un groupe de demi-dieux dans la ville de Boston et nous avions une bonne idée de l'emplacement, mais nous avions besoin de plus de preuves. J'avais horreur d'arrêter des innocents. Je n'étais pas un monstre avec les civils, loin de là. Pour moi, les demi-dieux devaient tout simplement être exterminés comme de la vermine. Ils étaient une infestation au même titre que des rats le seraient.

J'avais donc louer une luxueuse suite dans un hôtel car nous avions une excellente vue sur la zone. Nous n'avions qu'à jouer les touristes en nous promenant dans cette ville que je connaissais bien. Je devais aussi penser à la soirée de Noël à la Maison Blanche. J'avais été invité par notre président et je comptais bien m'y rendre en décembre. Je me passais une main dans les cheveux en sortant de ma chambre. Pantalon sur le dos avec la chemise ouverte. J'oubliais que je n'étais pas seul. Tasse de café dans la main, je me rendais à mon téléphone cellulaire avant de prendre mes lunettes pour regarder mes messages sur ce dernier en m'appuyant l'épaule dans la baie vitrée. Je grognais un peu, dans ma bulle de directeur. Viviane adorait Boston, elle avait donné de nombreux concerts ici et le son de sa musique me manquait par moment. Mon deuil était fait depuis longtemps par contre. N'allez pas croire le contraire. Elle était un doux souvenir désormais. Un souvenir dont je gardais la trace dans ma maison privée où personne ne venait. Je gardais ce domicile confidentiel pour ma sécurité et celle de mes souvenirs. J'avais un grand appartement où j'amenais parfois des femmes ou des amis. J'étais assez secret finalement.

Je continuais de regarder les messages avant d'entendre du bruits. Je réalisais alors que je n'étais pas seul. J'avais oublié la présence de ma sous-directrice. Je gardais les yeux sur mon téléphone en prenant une gorgée de café avant de lever le regard vers elle par dessus mes verres.

- Bonjour Elisabeth.

Nous nous étions couché tard en arpentant les rues. Normal que nous ne nous réveillons pas à 06h00 du matin.

- Tu as bien dormi ?

Le vouvoiement n'existait plus avec elle. Pas en privé, je la connaissais depuis bien trop d'années pour ça.
@Elisabeth Caldwell
Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   Sam 20 Nov - 18:21
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- 19 nov 2021, Boston -

Pour la dernière fois, je fis pivoter mon bras droit dans un large mouvement circulaire qui me fit brièvement serrer les dents. Un rituel quotidien, que je devais observer depuis plusieurs années déjà, vestige douloureux de la blessure qui m'avait coûté ma place sur le terrain. D'ordinaire, cette séance était prise en charge par d'autres petites âmes attentionnées et compétentes, mais puisque j'étais actuellement en mission, il me fallait m'en charger moi-même et me passer des blouses blanches du BEM. Je m'étais levée aux aurores, malgré notre patrouille tardive qui s'était quelque peu éternisée dans les rues de Boston. Il faut croire que les habitudes ont la vie dure, et que le sommeil se fait de plus en plus désirer au fil des années. Aussi, j'avais optimisé ce laps de temps désœuvré pour programmer la cafetière, et prendre une douche tout ce qu'il y avait de plus conventionnel dans ma propre salle d'eau et m'apprêter méticuleusement, comme toujours. Nous avions beau être en mission d'observation et en civil, ce n'était pas une raison pour laisser le moindre détail au hasard, bien au contraire. Notre couverture de touriste, n'était là que pour servir d'illusion mais le comportement ne devait pas aller avec.
C'était la première fois que je faisais un véritable binôme avec le Directeur Sheppard, hors des murs de l'institution et si j'avais été étonnée de le voir entrer dans mon bureau pour exiger ma présence, force avait été de constater que tous les autres agents étaient en fait, déjà mobilisés. Ces temps-ci, les opérations s'enchaînaient presque sans discontinuer, tant est si bien que j'avais dû effectuer des relais entre mes équipes. J'avais donc accepté de me rendre à Boston sous l'impulsion de mon supérieur, bien que j'aurai sans doute accepté s'il n'avait pas été question de cela. James Sheppard était quelqu'un que j'appréciais, et si l'accompagner pouvait lui rendre service alors, je l'aurai fait en toute amitié. Je n'étais attendue nul part, de toute façon.

Ma séance de mobilité improvisée étant terminée, je boutonnais mon chemisier et le rentrais dans mon pantalon de tailleur. La veste assortie vint rapidement se glisser sur mes épaules, dispersant les notes florales de mon parfum aux alentours. J'avais entendu du bruit à côté, me signalant que James était maintenant debout lui aussi. Je quittais ma chambre pour le rejoindre. Je le découvris appuyé contre la baie-vitrée de la pièce à vivre, téléphone et café en main. Il semblait monopolisé par la lecture de son cellulaire, et ces quelques secondes me permirent de constater qu'il n'avait pas tout à fait terminé de se vêtir. Détournant immédiatement le regard de cette chemise ouverte, j'entrepris de prendre une tasse pour me verser un café, passablement mal à l'aise.
J'acceptais le tutoiement sans broncher, mais j'étais encore indécise quant à la marche à suivre de mon côté. Dans tous les cas de figures où j'avais eu à interagir avec James, il avait toujours été mon supérieur, que ce soit en tant que chef d'unité sur le terrain, ou maintenant, en tant que directeur. Décrétant que son allure de débraillé était une preuve suffisante pour m'autoriser cette même familiarité, je pris le risque.Très bien, je te remercie. Je m'approchais, faisant mine d'être absorbée par la vue que nous offrait notre logement temporaire pour ne pas avoir à le regarder et ajoutais avec un discret sourire :Il faut dire que tu n'as pas fait les choses à moitié...ne pas se plaire dans un endroit pareil serait un caprice. La suite était effectivement magnifique, et à même de répondre aux critères des clients les plus exigeants. Je ne lui renvoyais pas la question, déjà persuadée que s'il avait été en mesure de dormir si longtemps, c'était que la nuit lui avait été agréable. Espérons que la mission ne dure pas trop, ou je vais risquer de m'y habituer. conclus-je en essayant de faire de l'humour, une chose pour laquelle je me montrais particulièrement lamentable d'habitude.

Je bus une gorgée, conservant cette posture raide que l'on me connaissait si bien.Du nouveau ?demandais-je en faisant allusion à son téléphone, refusant toujours de poser les yeux sur son torse nu qui contrastait terriblement avec mon profil tiré à quatre épingles.





Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   Dim 5 Déc - 15:43
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Je me foutais bien de comment j’étais habillé. Loin d’être le genre d’homme à me cacher. Je m’étais déjà changé dans mon bureau devant des agents. Un torse nu n’avait rien de sexuel ou d’attirant. Pas selon mon regard en fait. J’abordais plusieurs tatouages et je restais passif alors qu’Elisabeth venait me rejoindre. Je ne remarquais même pas que la vue de ma personne à demi-vêtue la mettait un peu mal à l’aise. Je rigolais un peu alors qu’elle me disait que je n’avais pas faire les choses à moitié. Je ne faisais jamais rien à moitié et elle devait le savoir la belle brune depuis toutes ces années. Je la regardais dans les yeux avec un sourire en coin sans doute un peu trop charmeur pour l’occasion.

- Que le meilleur pour le confort de ma femme.

Petit clin d’oeil vers elle avant d’aller vers les canapés. Je prenais mon temps en posant mon téléphone sur la table basse au centre. Je continuais de rigoler à ses paroles. Elle me mettait de bonne humeur comme la plupart du temps. Nous avions la même vision des choses et ce n’était pas à prendre à la légère. Je m’écrasais avant de porter le regard vers elle.

- Ça c’est parce que tu n’es jamais venu à mon Penthouse à New York. Tu serais assez surprise.

Pas ma maison. Ma maison était un lieu que personne ne connaissait et où je n’amenais littéralement personne. Je n’avais pas envie que les gens entrent dans mon refuge. Le Penthouse était simplement un pied à terre que j’avais près du bureau et qui me permettait d’éviter les embouteillages. Viviane l’avait toujours eu en horreur. Je n’y allais pratiquement jamais et finalement … J’y étais pratiquement toujours depuis sa mort. Mon deuil était fait depuis tellement d’années. Elle restait un doux souvenir et une sorte de souffrance à la fois.

- Rien de nouveau. Pas de mouvement ce matin. Tu voulais commander le petit-déjeuner avant que nous allions faire notre marche dans le quartier pour voir ce qu’il en est ? Tu sais, si tu as envie de faire du tourisme tu peux aussi.

Je tendais la main alors que mon cellulaire vibrait à nouveau. Je mettais mes lunettes et je regardais le message. Je grognais un peu avant de répondre assez vivement.

- Si ça continue, nous allons devoir prendre tous les jeunes agents pas la main … Aucune initiative pour la plupart … Ça me rend complètement hors de moi.
@Elisabeth Caldwell
Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   Mer 15 Déc - 14:41
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- 19 nov 2021, Boston -

Si mes façons de faire étaient parfois abruptes et mon humour, incertain, James avait toutefois réussi à en saisir la teneur. Un exploit sans doute dû aux longues années où il avait appris à me connaître, ce qui cela étant, était également loin d'être un privilège accordé au premier venu. Il avait essuyé des épreuves, et j'avais essuyé les miennes...et cela, à défaut de nous rapprocher, avait au moins engendré une compréhension mutuelle que je ne pouvais prêter à personne d'autre. Je secouais légèrement la tête à sa remarque, amusée :Je crois que le garçon à l'accueil y a vraiment cru. Tu es un bon comédien.commentais-je, sourire narquois aux lèvres. Mariés...une couverture toute trouvée et bien commode étant donné les circonstances, mais qui en réalité n'était qu'une grande imposture savamment orchestrée. C'était même un tantinet risible lorsqu'on y réfléchissait bien. Sheppard était quelqu'un de bien, cela ne faisait aucun doute, mais envisager ce scénario était un peu exagéré. Et puis de toute façon, Sheppard restait mon supérieur hiérarchique, une position qui se suffisait à elle-même. Il se laissa tomber dans le sofa, derrière moi :Si je ne suis jamais venue, c'est que je n'y ai jamais été invitée.répliquais-je sur le même ton malicieux, expression innocente passant brièvement sur mon visage.Mais te connaissant, je ne doute pas que ce soit très bien.terminais-je en buvant une nouvelle gorgée. Je n'étais pas offusquée, ce n'était pas un reproche. Nous étions collègue et le but de notre relation était de travailler de concert, et non pas de s'inviter l'un chez l'autre. Je trouvais donc ça normal de ne pas encore avoir vu le fief du patron, et je n'attendais pas après ça pour faire mon boulot.

Finalement, je cessais d'observer Boston en contrebas et me tournais vers lui. Dégaine toujours approximative, il ne semblait pas s'en soucier. Alors, je décidais de passer outre à mon tour -quand bien même j'eus envie de lui dire de s'arranger et d'avoir une allure décente- et me focalisais sur son discours. Je restais pensive quelques instants, méditant en silence sur l'information qu'il venait de me donner. Puis, je fronçais les sourcils et répondis enfin :Peut-être devrions-nous aller vérifier directement ? Le fait qu'ils soient aussi inactifs depuis que nous sommes arrivés me semble suspect. Soit ils ne sont pas encore suffisamment organisés pour tenter quelque chose, soit c'est un leurre pour œuvrer sur un autre plan en toute impunité.fis-je en réfléchissant à haute voix. J'eus un petit hochement de tête et ne manquais pas cette occasion de le taquiner à nouveau :Bien-sûr, nous pourrons toujours prendre quelque chose en passant si tu as faim. Et je te promets de t'acheter un joli t-shirt souvenir en revenant. Celui-là au moins, tu n'auras pas de problème pour le boutonner. Je fis mine de boire la fin de ma tasse pour cacher mon sourire narquois. Je plaisantais, mais néanmoins, j'étais persuadée que nos cibles dissimulaient quelque chose de louche et il n'était pas de bon ton de prendre tout ceci à la légère.

Je passais devant Sheppard et allais nettoyer ma tasse de manière automatique. Puis, je haussais un sourcil en l'entendant ronchonner avant de pousser un léger soupir.Je suis assez d'accord. A peine partis, et les voilà tous perdus. Tu sais, j'ai déjà briefé l'équipe B avant ton réveil... Je vais finir par croire que nous sommes indispensables si ça continue... En tout cas si c'était vrai, ça ne me dérangerait pas plus que ça, pour tout avouer. Après tout, je travaillais pour que les choses soient ainsi, c'était toujours flatteur de se l'entendre dire, même de façon détournée.





Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   Mer 12 Jan - 12:49
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Le «couple» fictif que nous formions était plus que plausible. Nous avions des âges similaires et la classe qui allait avec le portefeuille. Ce n’était pas pour rien que j’avais choisi de faire cette mission avec la charmante Elisabeth. Elle avait du mordant, du répondant et un sens de l’observation que j’appréciais tout particulièrement. Je rigolais un peu à sa remarque du le garçon de l’accueil. Il faut dire que celui-là était assez facile à berner. Je haussais un sourcil avant de rigoler car elle mentionnait n’avoir jamais été invitée à mon penthouse. Je ne l’avais jamais invité ? Ah non, elle a raison. J’avais bien eu cette histoire avec une fleuriste, mais je m’en étais détaché du jour au lendemain avant de disparaître. Trop dangereux et elle me grognait toujours dessus. Je ne voulais pas revivre dans le mensonge comme je l’avais fait avec ma Vivane durant des années.

- Alors, je t’invite à y prendre un verre quand nous serons de retour. Ça me semble une belle idée.

Ne jamais se fier à ce dont j’ai l’air. J’étais dans une suite, dans un hôtel à faire de l’observation. Je n’étais pas au bureau et je savais parfaitement que j’avais une allure bien plus brute que celle de la dame qui était près de moi depuis plusieurs jours. Je lui faisais une petite moue triste.

- Et nos t-shirts assortis darling ? Hors de question que tu t’en passes toi aussi. Je tiens bien trop à toi.

Si elle me payait réellement un t-shirt, elle allait s’en coltiner un aussi la charmante Elisabeth et l’idée de la voir avec un vêtement aussi basique me faisait bien rigoler. Je prenais une profonde inspiration avant de m’occuper de certains soucis à distance qui me mettait de mauvais poil. Pourquoi est-ce que les gens n’étaient pas capables de fonctionner avec logique ? Ça me rendait dingue. Je me tournais pour regarder Elisabeth laver sa tasse avec un regard qui descendait sur sa personne. Pas de honte à ça.

- Oh, mais je le sais que nous sommes indispensables. Pourquoi penses-tu que je me suis personnellement assurée que tu restes en vie ?

J’ignorais si la belle brune le savait, mais sans moi ce jour-là, elle ne serait clairement plus de ce monde. Je me levais pour me rendre dans ma chambre en laissant la porte ouverte. Je boutonnais ma chemise lentement avant de détacher mon pantalon pour la rentrer à l’intérieur. L’habitude de mettre des costumes était bien ancrée malgré tout.
@Elisabeth Caldwell
Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   Ven 21 Jan - 16:25
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- 19 nov 2021, Boston -

Ma remarque avait eu l'effet escompté et avait même eu le mérite d'arracher un petit sourire au directeur du BEM. Ce à quoi je ne m'étais pas attendue par contre, c'était de me faire inviter dans la foulée. Mon intention n'avait jamais été de lui forcer la main en l'obligeant à devenir mon hôte le temps d'une soirée. Après tout, ce qui était-dehors du BEM restait personnel, du domaine privé, et je respectais ça. D'ailleurs de mon côté, j'avais pris soin de mieux séparer ces deux versants de ma vie, le raid de 2015 m'ayant servi de leçon de la plus cruelle des façons car maintenant, Shawn laissait un immense vide, tant au bureau qu'à la maison. Surtout à la maison, où j'étais quotidiennement confrontée à la solitude désormais.
C'est entendu. J'espère que tu seras encore en mesure de me supporter d'ici-là, car il est trop tard pour reculer maintenant.répondis-je avec un petit hochement de tête et un sourire taquin au bout des lèvres. Proposition acceptée, en tout bien tout honneur. Nous ne serons sans doute pas les premiers à boire un verre après le travail et certainement pas les derniers. C'était quelque chose de courant, après tout. Et puis un verre, ça n'allait pas m'achever. Deux par contre...

Bien que nous soyons là pour le travail, Sheppard essaya de me faire comprendre qu'un peu de temps libre était aussi envisageable, ce à quoi je n'étais que peu habituée et qu'il m'était pas conséquent, difficile de concevoir. Aussi, l'idée de faire du shopping était bien loin de mes projets immédiats et lorsque mon patron souleva l'idée de s'assortir vestimentairement parlant, je ne pus que le dévisager d'un air dubitatif :Et bien, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre ici.soupirais-je pour lui faire comprendre que son sous-entendu ça n'avait pas fonctionné avec moi. Il ne me fera jamais porter l'un de ces affreux tee-shirts, même en essayant de m'avoir avec le côté affectif. Je n'étais pas née de la dernière pluie, on ne me la fait pas à moi.

Maniaquerie au rendez-vous, comme toujours, j'avais ensuite entrepris de nettoyer ma propre tasse tandis qu'il retournait à son téléphone. Puis il exprima son mécontentement avant de se lever. "Pourquoi penses-tu que je me suis personnellement assuré que tu restes en vie ?" Je fronçais les sourcils. Quoi ? Je relevais brusquement la tête, laissant l'eau couler sur mes mains sans y prêter attention. Que je reste en vie ?Qu'est-ce que ça veut dire ?demandais-je à voix haute. Y avait-il des choses que j'ignorais jusqu'à présent ? Des choses que l'on m'avait peut-être cachées ? De quoi parlait-il ? Me rendant compte de l'eau qui coulait toujours sur mes mains, je la coupais net avant de les essuyer rapidement. Sheppard était maintenant dans la pièce attenante, me laissant seule avec cette bribe de conversation qui venait de prendre un tournant des plus troublants.James ?appelais-je doucement en avançant d'un pas.





Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   Dim 23 Jan - 17:02
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N’allez pas croire que j’étais un ange. C’était tout le contraire. J’aimais la femme et ses attributs. Je m’étais fait pas mal de fille sans lendemain également. Un besoin de base à combler sans le moindre attachement. Les choses changeaient avec le temps. Nous vivions avec nos blessures intérieures et nos vies passées. Je ne regrettais rien de ma vie avec ma femme Viviane. Le deuil était fait depuis longtemps et elle restait une femme que j’avais beaucoup aimé. J’avais eu une histoire avec une fleuriste, mais le destin avait voulu que tout cela ne meurt dans l’oeuf. Je n’en avais pas trop souffert. En contre partie, je comptais bien demander à Elisabeth de m’accompagner à Washington pour le fameux repas à la Maison Blanche auprès du président. Nous n’avions pas besoin de couverture et elle avait la prestance pour venir à ce genre d’événements. Je n’avais pas envie d’avoir une place vide à mes côtés.

- Tu serais surpris de ce que je peux supporter en terme de présence.

La musique sans arrêt à la maison avec Viviane. Certains morceaux étaient horribles et je les entendais en boucle avant qu’elle ne gagne en fluidité après des jours de travail. Rien de pire à mon humble avis. Je me mettais à rigoler à mention de ma blague sur les t-shirts assorties. Ça ferait une bonne blague pour un cadeau un de ses jours. Elle serait la seule à comprendre. J’avais de l’humour malgré tout ce que l’on pouvait dire. J’avouais à demi-mot, par la suite mon intervention lors du raid. Elle y serait passé sans mon intervention. Elle l’ignorait. J’ignorais moi-même ce qui m’avait tellement poussé à la garder en vie. Une force intérieure ou l’instinct, je ne saurais pas le dire avec précision. Je me rendais donc dans ma chambre et je boutonnais ma chemise en faisant comme si je n’entendais pas ce qu’elle avait à me demander. Je mettais ma chemise dans mon pantalon avant de sortir en attachant ce dernier et ma ceinture. Je la regardais dans les yeux sans broncher.

- 2015 … Tu t’en souviens ?

Bien évidemment qu’elle s’en souvient. Mais, de quoi se souvenait-elle exactement ? C’était ça qui était important de savoir. Je prenais mes boutons de manchettes et je les enfilais comme si de rien n’était en m’appuyant dans l’encadrement de la porte sans même la lâcher des yeux.

- Tu ne t’es jamais dit que tu aurais dû «techniquement» mourir ce jour-là ? Tu ne t’es jamais demandé qui avait agi pour que tu restes en vie miraculeusement ?

J’étais calme dans mon ton de voix. Je ne cessais pas de la regarder. Elle était magnifique, mais là n’était pas la question en fait. Nous allions sur un terrain que je gardais pour moi depuis ce fameux raid.
@Elisabeth Caldwell
Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   Jeu 27 Jan - 15:50
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- 19 nov 2021, Boston -

Déconcertée par ses propos et par la tournure que prenait la conversation, j'avais tenté de soutirer un complément de détails auprès de mon supérieur. Une manœuvre qui n'eut pas vraiment l'effet escompté car Sheppard restait on ne peut plus vague sur le sous-entendu qu'il avait entamé. Il s'était brièvement isolé dans sa chambre, me laissant ainsi dans l'ignorance : s'il s'était assuré de me garder en vie...dans ce cas, qui la menaçait ? Il était réapparu, correctement vêtu cette fois et il me fixa avant de s'appuyer dans l'embrasure de la porte.

2015...mon visage se ferma à ce souvenir et il perdit de sa couleur. Bien évidemment que je m'en souvenais. Je fermais la bouche et gardais le silence, ce qui était déjà une réponse en soit. Le raid, l'explosion, Shawn...les paroles de mon directeur glissèrent sur moi, alors que les images du drame me revenaient en mémoire. La semi-divinité me soulevant de terre, le poids de son corps sur moi lorsqu'il fut abattu, la silhouette de mon époux quelques mètres plus loin. Puis l'impuissance, l'horreur, la chaleur du souffle et le bruit assourdissant....je fermais les yeux un instant pour tenter de faire le vide et maîtriser ces stigmates qui remontaient à la surface. La perte de mon mari était un deuil que je n'avais pas réellement surmonté, bien que je clamais le contraire en me cachant derrière cette façade de rigidité pour me préserver. Et y être soudainement confrontée sans préambule, était pour moi source de désarroi.Bien-sûr que je me le suis demandée. A de très nombreuses reprises. Chaque jour.murmurais-je finalement, car James attendait toujours une réponse. Réponse que je ne lui avais pas encore fournie. Je reportais mon attention sur lui, comprenant enfin où il avait voulu en venir. Un flot de questions continu qui m'avait martelé l'esprit durant plus d'un an, comblant la solitude et le large vide qu'avait laissé Shawn derrière lui. Ressasser, pour tenter de comprendre. Pour remplir les fragments restés sans réponses de cette funeste journée. Pourquoi moi et pas lui aussi ? Autant d'interrogations que seuls les vivants étaient capables de se poser.

Durant toutes ces années Sheppard lui, savait. Il savait et pourtant, il n'avait rien dit. Je m'étais crispée, la mine assombrie par cette conversation devenue pesante pour moi.Pourquoi me le dire maintenant ?demandais-je en cessant de fuir son regard. Avait-il quelque chose à y gagner en gardant le secret ? Espérait-il ménager son petit effet ?Il y avait au moins une centaine d'autres occasions de le faire...poursuivis-je en effaçant le petit accent de reproche qui menaçait de poindre dans ma voix. Peut-être que la situation lui avait semblée amusante, de là où il était ? On va faire poireauter Caldwell, qu'elle puisse continuer de se remettre en question et de culpabiliser encore un petit moment ? Son syndrome du survivant est suffisamment divertissant à regarder ? Faudrait pas qu'elle puisse tourner la page trop rapidement et s'habituer à son nouveau veuvage. Je me détournais, lui tournant le dos. Croisant les bras sur ma poitrine, je fixais un point sur le mur, tentant de mettre de l'ordre dans ce déferlement d'émotions qui me tiraillait entre gratitude et rancœur. Ma respiration s'étant accélérée sous le ressentiment qui grondait en moi, je restais immobile quelques instants, tendue. D'un autre côté, s'il n'avait pas été là, aucun des deux n'aurait survécu...que ce soit Shawn ou moi. J'imagine que c'était la meilleure option qui s'était présentée à ce moment-là, et que je devais accepter qu'elle ne soit pas celle que j'avais espéré. Celle que j'avais commencé à construire du haut de mes dix années de mariage.
Finalement, je parvins à me contenir et me détendis légèrement, poussant un soupir de résignation. Je pivotais pour de nouveau faire face à Sheppard, et m'avançais. La conversation était encore suffisamment périlleuse et épineuse de mon côté pour que je m'y sente en confiance. En vérité, je m'étais appliquée à l'esquiver le plus possible, ou éviter d'être troublée et déstabilisée comme je venais de l'être. L'exercice n'était pas facile.Est-il encore temps pour les remerciements ?finis-je par demander doucement.





Sujet: Re: Observation et confessions - Elisabeth & James   
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