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Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine

Sujet: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Jeu 10 Juin - 17:17
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Le temps sur pause

feat. @Scott Madden &  @Mélissa Méditrine



Appartement de Scott Madden  
14 février 2020, 23:47


Elle avait accepté de me suivre. Je n’allais pas cacher que j’appréciais fortement sa compagnie. Est-ce que je comptais la revoir ? Aucune idée. Le temps nous le dirait, mais une chose certaine, nous allions nous recroiser à la Novum Olympum lorsqu’elle viendrait y faire un tour. Je la regardais du coin de l’oeil alors que nous étions dans le taxi. Mon appartement était luxueux et moderne. Il était dans les teintes de blanc et des touches de bleus. Ça, elle ne le savait pas encore. Nous arrivions devant l’immeuble et je sortais en lui tendant la main par politesse après avoir payé le taxi. J’entrais en lui tenant la porte et en faisant un signe de tête au gardien assis dans l’entrée du bloc-appartements. Je fouillais dans mes poches pour sortir une clef. J’allais vers l’ascenseur et j’appuyais sur le bouton pour demander ce dernier. L’attente n’était pas bien longue et je faisais une pression légère dans le bas du dos de la belle brune pour la faire avancer en premier en retenant la porte de l’ascenseur. J’étais un homme galant après tout.

- L’endroit pourra vous paraître un peu impersonnel. Le fait est que je viens assez rarement ici. Lorsque je suis en vacances, je vais chez ma mère à Lake Louise au nord du Canada.

J’étais un véritable homme des bois et surtout, des rivières. J'adorais faire du rafting avec ma mère et du kayak au milieu des montagnes. C’était durant ce genre de moment que je me sentais réellement vivant. Une envie d’adrénaline qui battait tout et n’importe quoi dans un certain sens. Il faut dire que je ne pouvais pas me noyer. Mes capacités me permettaient de respirer sous l’eau. Mélissa venait donc d’apprendre que je venais du Canada dans un trou complètement perdu. L’ascenseur s’ouvrait sur un corridor avec trois portes. Nous étions au quinzième étage. J’allais vers ma porte et je glissais la clef dans la serrure pour l’ouvrir. L’appartement était une immense aire ouverte sur deux étages.

J’avançais vers la cuisine et j’allumais les lumières en les mettant tamisées. C’était plus calme ainsi. Je prenais une manette pour mettre de la musique. Chopin embaumait l’air. Ce n’était pas une surprise, je n’avais jamais été un immense fanatique de rock comme mon bon ami Angel. Je retirais mon veston et je détachais un bouton de ma chemise au niveau du col avant de remonter mes manches avec douceur et un petit sourire.

- Vous désirez boire ou manger quelque chose ? Je peux faire livrer le plat de votre choix. Je vous avoue que j’ai une petite faim et j’aurais un faible pour les sushis de chez Yuzu, mais c’est à votre discrétion Mélissa. J’ai de tout comme breuvage. Thé, café, des sodas, du jus et différents alcools.

Je ferais bien chauffer un peu de saké pour manger avec les sushis en temps et lieu. J’avais une bonne bouteille dans le cellier. Je faisais un sourire à la femme. Sur ma terrasse, il y avait même un jacuzzi pour profiter un peu si elle le souhaitait bien que je me doutais qu’elle n’avait pas son maillot de bain. J’avais toujours eu besoin de l’eau pour me sentir bien.
KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Mer 16 Juin - 21:56
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Le temps sur pause

feat. @Scott Madden &  @Mélissa Méditrine



Scott m’avait proposé d’aller ensemble chez lui et j’avais accepté sans aucune hésitation. Etait-ce l’alcool qui m’avait poussé à accepter ? Peut-être. La curiosité ? Sûrement. Une attirance pour mon ancien magister ? C’était fort probable.
J’avais toujours eu un faible pour lui pendant mes études à la Novum Olympum. Enfin, pas vraiment un faible, cela voudrait dire que j’avais commencé à développer un sentiment amoureux et ce n’était vraiment pas le cas.

Il faudrait plutôt parler d’une attirance physique que j’avais toujours eu pour Scott, son côté mystérieux était très attrayant. J’aimais résoudre les énigmes, c’était ce qui m’animait dans mon travail, et ce mystère qui entourait mon ancien magister était une énigme que je voulais percer.
Quoi qu’il se passait ce soir, que nous passâmes la nuit à discuter ou à entremêler nos corps, c’était juste une clé de plus pour achever cette enquête. Voulais-je vraiment la terminer ? Je n’avais pas la réponse à cette question pour le moment, l’avenir nous le dira, enfin, me le dira.

Dans le taxi qui devait nous amener à son appartement, j’hésitais à le regarder. Je me demandais surtout si on se reverrait à nouveau après cette soirée et quel serait notre comportement l’un vis-à-vis de l’autre. Je devais retourner encore de nombreuses fois à l’Académie pour mes cours avec Chiron et je risquais donc de le croiser sur place.
Au bar, il avait été clair, pas d’attachement, que du plaisir. A moi de mettre mon cerveau sur pause ce soir et me laisser porter par les événements. Ne pas dire non, pour une fois dire oui à toutes ses propositions.

Nous arrivâmes devant un immeuble d’apparence plutôt simple mais avec une finesse dans les détails des ornements de la façade. En grand gentleman, Scott m’ouvrit la portière du taxi et me proposa sa main qui j’acceptai bien volontiers.
Après un rapide signe vers son gardien, il me guida tout en douceur vers l’ascenseur le plus proche. Pendant la montée vers le quinzième étage, il prit le temps de m’avertir que je risquais de trouver son appartement un peu sans âme car il ne venait pas souvent et préférait se rendre au Canada lors de ses congés.

« Je peux comprendre, c’est un endroit très sauvage et très calme. » J’avais eu la chance d’y aller une fois en hiver pour un colloque de chirurgie dans la station de ski. J’avais pu profiter des charmes des lieux ainsi que des installations pour faire une descente ou deux.

Je n’avais pas plus de temps pour réfléchir à ce que je venais d’apprendre de la vie de Scott, l’ascenseur s’ouvrit sur un couloir avec trois portes. Mon cavalier du soir se dirigea d’un pas sûr vers l’une d’elles et me fit découvrir son magnifique duplex.
Je levai la tête pour admirer la totalité de l’endroit, pendant ce temps-là, l’hôte improvisé du soir baissa l’intensité des lumières et mit de la musique classique, Chopin il semblerait, « Bon choix » me disais-je intérieurement.

Je vis du coin de l’œil Scott se mettre un peu plus à l’aise notamment en déboutonnant le haut de sa chemise et en retroussant ses manches. Il était encore plus attirant comme cela. Comme tout homme galant recevant une femme chez lui, il me demanda si je voulais boire quelque chose et si je souhaitais quoi que ce soit à manger.
Jusqu’à présent, je n’y avais pas fait plus attention que ça, mais mon estomac se mit à grogner à l’évocation de sushis de chez Yuzu.

« Je prendrai bien un verre de jus d’ananas bien frais s’il vous plait. Et allons-y pour un plateau de sushis de chez Yuzu. Cela fait une éternité que je n’ai pas mangé une de leurs spécialités. Je ne peux refuser une telle proposition. » Je lui fis mon sourire le plus charmeur.

Une fois mon verre servi, je me retournai vers le maître des lieux pour lui poser deux trois questions afin de mieux le connaitre.

« Comme ça, vous êtes Canadien ? L’air du pays ne vous manque pas trop ? Parlez-moi un peu de cette province qui vous a vu grandir. »

Je pris une gorgée de mon verre, le jus était d’une fraîcheur parfaite tout comme le goût. Cela me permit de diluer légèrement l’alcool que j’avais déjà dans le sang. Je sentais bien que l’enivrement des sens allait rythmer la soirée et je voulais être en état de ne pas oublier un seul instant.
KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Dim 20 Juin - 4:25
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Le temps sur pause

feat. @Scott Madden &  @Mélissa Méditrine



Appartement de Scott Madden  
14 février 2020, 23:47


Ma mère m’avait toujours appris à traiter les femmes avec un immense respect. Il faut dire que je ne voyais pas une autre façon de les traiter. Nous étions tous différents comme homme en ce point. Pour ma part, je tenais à mettre la charmante brune en confiance. Si elle désirait partir à un moment ou un autre, je la laisserais partir sans le moindre souci. Je n’étais pas un gros macho lourd bien que j’en imposais de mon simple regard. Rares étaient les élèves qui osaient défier mon autorité. On ne me surnommait pas Monsieur Mad pour rien après tout.

Je révélais une partie de mon histoire sans le vouloir à la charmante médecin. Ce n’était pas tout le monde qui avait le loisir de savoir que j’étais canadien et que je venais de Lake Louise. Je lui avais dit naturellement sans trop me poser de questions avant d’entrer dans mon appartement. Il était bien rangé et un peu froid. Heureusement, je gardais toujours un stock d’alcool et le salaire de la Novum Olympum me permettait de vivre très bien. Je passais la grande majorité de mon temps dans ma chambre ou mon bureau de toute façon. J’offrais donc à boire à la femme avec moi. J’avais bien remarqué qu’elle me regardait alors que je relevais mes manches et que je déboutonnais un peu ma chemise pour être plus à l’aise. Je souriais alors qu’elle acceptait mon offre pour des sushis.

- Jus d’ananas se sera pour la belle sirène avec un plateau de sushis.

Je sortais mon téléphone et je passais une commande par internet. Je prenais toujours la même chose. Le plateau du chef. Je n’étais pas le genre d’homme difficile en cuisine et c’était toujours un délice parfait. Une fois notre petit repas commandé, je sortais une bouteille de jus d’ananas. Je remplissais le verre avec de la glace avant de le remplir. Je m’en remplissais un moi-même histoire d’accompagner la dame dans son breuvage. J’allais profiter de ce moment pour discuter. Je lui donnais donc son verre avant de l’écouter me parler de ma nationalité. Immédiatement, je me mettais à sourire en coin en la regardant dans les yeux.

- Je suis en effet Canadien. Cela peut sembler surprenant de savoir que je ne suis pas Américain. Je dois vous avouer que l’air pur me manque parfois. Je garde de bons souvenirs de l’Alberta et des terres sauvages entourant Lake Louise.

Je m’assoyais sur l’un des tabourets du comptoir-lunch en lui faisant signe de prendre place également. Je prenais alors mon téléphone et je tentais de trouver une photo de ma mère. Il faut dire qu'il y avait beaucoup de paysage de mon dernier voyage. C’était durant la période des fêtes. Je lui montrais donc le lac complètement gelé et les montagnes.

- La femme juste ici qui conduit l’attelage de chiens de traîneaux est ma mère. C’est une grande amoureuse de la nature tout comme je le suis. Ce n’est donc pas très étonnant qu’elle ait succombé au charme de Neptune avec sa passion pour le rafting. J’ai surtout grandi près de la réserve amérindienne. J’ai encore plusieurs amis là-bas. Nous sommes une sorte de grande famille. Et vous, d’où venez-vous Mélissa ? Je peux vous appeler Mélissa ? Sentez-vous bien à l’aise de refuser.
KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Dim 18 Juil - 17:30
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Le temps sur pause

feat. @Scott Madden &  @Mélissa Méditrine



L’ambiance de la soirée était des plus agréables, la compagnie l’était tout autant. Scott, après m’avoir servi mon verre et s’en être servi un, répondit à mes petites questions concernant ses origines. Il me confirma qu’il était bien Canadien et de Lake Louise précisément.
Il aimait beaucoup y retourner et je ne pouvais que le comprendre. Parmi mes nombreux voyages, je retenais que de bons souvenirs de mon passage dans l’Alberta. Il était vrai que j’y étais allée pour le travail mais j’avais eu le temps d’admirer les paysages. J’y retournerai volontiers mais pour des vacances cette fois-ci.

Comme un écho à mes pensées, mon ancien magister, après m’avoir convié à m’assoir près de lui sur un des tabourets bar, attrapa son téléphone et commença à me montrer les photos de ses dernières vacances sur place.
Revoir le lac complètement gelé ainsi que les montagnes recouvertes de neiges me donna encore plus envie d’y aller à nouveau, peut-être avec Keyleen ou avec quelqu’un d’autre, qui sait ?

Une photo attira mon attention, ce n’était pas le paysage mais le commentaire de Scott sur la personne présente dessus. Il s’agissait de sa mère qui conduisait un attelage de chiens de traineau. Elle aimait la nature et le grand air ainsi que les sensations fortes.
Je comprenais mieux d’où venait la passion pour les sports extrêmes de mon hôte du soir. Et également ce qu’avait pu pousser un dieu à s’intéresser à cette mortelle en particulier. Il ne pouvait en être différemment entre Neptune et la mère de Scott.

Il finit par me demander s’il pouvait m’appeler par mon prénom et également mes origines. Je pris une gorgée de mon verre avant de lui répondre.

« Oui, Scott, vous pouvez m’appeler Mélissa, je n’ai rien contre cette option. Pour ce qui est de mes origines, elles sont assez ordinaires. Je suis née ici, à New York mais ma famille maternelle vient d’Angleterre. Pour être précise, du quartier de Chelsea à Londres.
Ma mère a grandi dans une rue aux coquettes maisons couleurs pastel. Mes grands-parents y vivent toujours et j’essaye de retourner les voir aussi souvent que mon emploi du temps de médecin me le permet.
Avez-vous déjà visité Londres ? C’est une ville que j’aime énormément quelle que soit la saison, chaque quartier à sa propre identité, sa propre atmosphère et sa propre architecture. Je ne me lasse jamais d’y aller, je découvre toujours quelque chose de nouveau à chacun de mes séjours. »


Je me levai et me dirigeai vers la baie vitrée du duplex. Parler de ma mère restait douloureux même avec autant de temps depuis son décès. Je sentis que Scott se leva à son tour et qu’il venait se placer juste derrière moi.
Mon pouls s’accéléra doucement, son souffle chaud se déposait sur mon cou tandis qu’avec une de ses mains, il caressa délicatement mon bras. Il me fit tourner sur moi-même afin de me retrouver en face de lui. Des larmes coulaient sur mes joues, d’un revers de main je les essuyai et remis un sourire sur mon visage.

« Désolée Scott, je plombe un peu l’ambiance avec ces larmes. C’est juste que parler de ma mère est encore difficile même si cinq années sont passées depuis son décès. Je n’ai pas vraiment l’occasion de parler d’elle sauf avec mes grands-parents quand je vais les voir à Londres. »

Scott m’attrapa doucement et me prit dans ses bras. Je me laissai faire car la chaleur de son câlin avait été ce que j’avais connu de plus réconfortant depuis bien longtemps. Quelques larmes se remirent à perler sur mes joues, je les laissais faire sans chercher à les dissimuler cette fois-ci.

KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Ven 19 Nov - 17:00
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Le temps sur pause

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Appartement de Scott Madden  
14 février 2020, 23:47


J’étais le genre d’homme qui savait écouter avec une immense attention et la jeune femme ne ferait pas exception. Nous étions deux adultes seuls en cet instant. Le consentement semblait complet pour cette soirée et je comptais bien le lui demander si jamais les choses allaient plus loin. Pour l’instant, je tentais de rester le plus passif possible avec de la chaleur. Je voulais qu’elle se sente à l’aise. Je lui demandais ses origines car c’était une chose qui m’intéressait. Elle n’avait pas à livrer son bagage personnel. Je n’étais pas ce genre d’homme de toute façon. Je la regardais et je sentais l’émotion la prendre. Je me levais donc et j’allais me placer derrière cette dernière dans le plus grand des silences. Je sentais son parfum enivrant et je venais caresser son bras avec douceur. J’avais toujours été sensible aux émotions des gens. C’était sans doute pour ça que j’étais un si bon enseignant en contrôle des capacités. Je la tournais et je la regardais essuyer ses larmes. Mon regard océan plongé dans le sien.

- Ne t’excuse pas. Ce n’est jamais facile la perte d’un proche que cela soit récent ou non.

Je la prenais dans mes bras pour la serrer doucement sentant qu’elle en ressentait le besoin. Je fermais les yeux en la laissant ventiler à sa façon. Elle n’avait pas besoin de cacher des choses ou de se confier à moi, mais j’avouerais que ça venait un peu faire chuter mon envie d’aller plus loin. Je restais ainsi de longues minutes avant d’entendre sonner. C’était nos précieux sushis. Je la lâchais avant de me rendre à la porte. C’était déjà payé avec ma carte de crédit et je venais poser le tout sur le comptoir-lunch. J’ouvrais le sac en disposant le tout avec les baguettes et le reste. Je lui faisais signe de s’approcher.

- Viens manger. Je ne vais clairement pas manger tout ça seul et puis … C’est réconfortant les sushis non ?

Je rigolais avant d’en prendre un avec des baguettes. Je n’avais pas la chance d’en manger souvent à la Novum. J’étais toujours dans mon bureau malgré la possession de mon appartement. C’était une véritable vocation que j’avais, mais je commençais à croire que ce n’était peut-être pas une bonne soirée pour aller plus loin avec Mélissa. Je la sentais fragile.
KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Mer 8 Déc - 22:11
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La magie qui régnait toujours le jour de la Saint-Valentin se dissipait petit à petit tout autour de nous. La faute à qui ? A lui ? Je ne le pensais pas. A moi ? C’était une option qui n’était pas à écarter. A une force supérieure qui régissait nos destinées ? Sûrement.
Le Destin avait donc décidé qu’il ne se passerait rien de plus entre nous que ce câlin aussi tendre et chaleureux soit-il. En étais-je déçue ? Pas forcément. J’avais toujours eu la peur de me retrouver seule le soir du 14 février, c’était pour cela que le plus souvent je me portais volontaire pour être de garde aux urgences.

Scott avait été doux avec moi, compréhensif même. Bien plus que n’importe quel homme que j’avais pu croiser dans ma vie. C’était peut-être pour cela que je m’étais confiée à lui sans aucun problème alors que j’avais tendance à tout garder pour moi d’habitude.
J’étais le genre de fille très douée pour écouter les autres se plaindre, raconter leur histoire. Ça m’avait toujours beaucoup servi dans mon travail. Mais de mon côté, je restais très silencieuse sur ce qu’il se passait dans ma tête et encore plus dans mon cœur.

Ce qui m’étonna le plus dans la conversation que nous étions en train d’avoir, c’était que j’avais parlé du décès de ma mère et de la peine que cela me faisait aussi naturellement que cela. J’avais peut-être plus besoin d’un confident qu’autre chose en ce moment.
C’était probablement ce qu’essayait de me faire comprendre le Destin en ayant laissé l’ambiance retombée. A moi de voir maintenant avec Scott ce que nous allions faire pour la suite de la soirée.

Pour continuer dans son rôle parfait de gentleman, il me pria de ne pas m’excuser d’avoir encore de la peine pour une personne proche partie trop tôt. Intérieurement, je l’en remerciai de trouver exactement les mots que j’avais besoin d’entendre.
La sonnette de l’appartement se fit ensuite entendre. Notre repas du soir venait donc d’arriver. Cela mit fin à l’étreinte entre nos deux corps. Dommage, je n’aurais pas dit non à quelques instants de réconfort en plus dans ses bras.

Après avoir récupéré les sacs auprès du livreur, Scott alla tout déposer sur le comptoir de sa cuisine. Il m’invita à le rejoindre et à partager comme prévu le repas avec lui. Je lui fis un sourire et pris place sur le tabouret le plus proche de ma position.

« Tu as raison, les sushis peuvent être d’un grand réconfort surtout quand on les mange en bonne compagnie. »

J’attrapai des baguettes que je séparai rapidement afin de les utiliser. J’attrapai également les différents condiments et mis un soin infini à les installer proprement sur le comptoir-lunch un peu comme je faisais avec mes instruments de chirurgie au bloc avant d’attaquer une opération.

« Nous avons donc de gauche à droite de la sauce soja salée, de la sucrée, du gingembre confit et enfin du wasabi. Au fait, ce n’est pas très galant de faire pleurer une fille comme ça surtout le soir de la Saint-Valentin ! » Je finis ma phrase en lui faisait une petite poussette de l’épaule en rigolant doucement.

Le sentiment de tristesse qui m’avait envahi au moment d’évoquer ma mère disparaissait progressivement et je retrouvai ma joie et ma bonne humeur habituelle.
J’étais de nouveau prête à passer une bonne soirée, pas celle que j’avais prévue au départ mais une bonne soirée quand même. Avec peut-être un nouvel ami ou confident à la clé ?

KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Sam 22 Jan - 15:49
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Appartement de Scott Madden  
14 février 2020, 23:47


La perte d’un être cher, je savais ce que c’était. Je ne voulais pas rendre Melissa mal à l’aise. Je voulais qu’elle se sente bien et je commençais à croire que la soirée ne se terminerait pas comme je l’avais prévu. Ce n’était pas une mauvaise chose. Je n’allais pas la mettre dehors à coup de pieds. Je la laissais simplement faire et vivre tranquille. Je voulais qu’elle sente que c’était elle qui avait le plein pouvoir sur la situation. Il était donc grand temps de manger ses sushis. Je ne connaissais pas l’art de manger ses derniers. Je ne faisais qu’apprécier le goût de ces derniers.

- Tu es bien meilleure que moi pour les sushis. Je t’avoue que je ne me suis jamais penché sur l’art de la dégustation de ces derniers. Pour ce qui est des pleurs, je suis confu. Je ne voulais pas que tu te sentes mal ou autre. Je n’aimais pas mettre les gens de travers. Je le fais bien assez avec mes élèves pour leur faire comprendre le contrôle de leurs pouvoirs.

La colère, la haine, l’amour, la peur et la plénitude. J’apprenais à mes élèves à jouer avec les émotions pour prendre pleinement le contrôle de leurs pouvoirs. Même les pouvoirs les plus physiques ont besoin de puiser dans les émotions pour croître et devenir exponentiel. Certains trouvaient ma matière totalement inutile avant d’en comprendre le sens profond. Il fallait parfois des années, mais je finissais toujours par me faire comprendre. J’avais vu des élèves se mettre à hurler en envoyant des décharges. J’avais morflé avant de les prendre dans mes bras comme un père. J’étais un célibataire sans enfant. Mes enfants étant ceux que j’avais à mon travail. Ceux qui me réveillaient en pleine nuit pour me dire qu’il y avait une crise et que j’allais aider à la maîtriser. Chiron avait ses aptitudes et j’avais les miennes après tout.

- Parfois, nous pensons que les choses vont se passer d’une façon et finalement, la situation échappe complètement à notre contrôle. Il faut savoir faire preuve de résilience et accepter que le contrôle nous échappe. Inspirer et vivre le moment présent sans avoir la moindre attente. C’est ainsi que je vis. C’est pour ça que je savoure ce que la vie me réserve comme un plateau de sushis en bonne compagnie même si cette soirée ne se terminera pas comme prévu. L’avenir est quelque chose de flou et de nébuleux. Personne ne peut le prédire avec une immense certitude. Il faut se laisser glisser et inspirer à fond.

Je me mettais à rigoler avant de la regarder dans les yeux.

- J’aurais fait un bon enseignant de philosophie tu ne trouves pas ?
KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   Jeu 27 Jan - 22:38
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Le temps sur pause

feat. @Scott Madden &  @Mélissa Méditrine



Le bloc opératoire, le lieu qui me rassurait le plus, le lieu où j’avais contrôle sur toute chose et sur chaque personne présente. Tous les instruments étaient toujours au même endroit. Je travaillais souvent avec la même équipe. Depuis le départ de Keyleen, j’étais encore plus dans le contrôle qu’avant.
Le départ de ma meilleure amie m’avait tellement prise de court et tellement bouleversée que je m’étais mise à contrôler et à gérer tout ce que je pouvais contrôler. Mon planning, les opérations que je faisais, même mes jours de repos, c’était moi qui les fixais et je n’en prenais pas souvent.

Ce soir, c’était la première fois depuis longtemps que je vivais l’instant présent sans avoir planifié une seule minute de la soirée et de son déroulement. J’avais encore un peu de mal à me laisser porter par les événements. J’avais donc repris mes mauvaises habitudes le temps de servir à ma façon les condiments pour les sushis.
Ça me laissait aussi un peu de temps pour reprendre le contrôle sur moi-même, mes émotions et sur le déroulé de la soirée. Scott fut impeccable dans son rôle d’hôte. Il me laissa faire sans rien me dire sur ma maniaquerie ponctuelle.

« Oh, je ne suis pas une experte non plus, j’aime juste que chaque chose soit à sa place et avoir du choix. Je ne t’en veux pas pour les pleurs, au contraire, je crois que j’en avais plus besoin que je ne voulais me l’avouer.
Depuis très longtemps, j’ai dû gérer beaucoup de choses toute seule, des gens comptaient sur moi. Je ne pouvais pas me permettre un moment de faiblesse, même pour faire le deuil de ma mère et de notre vie de famille. »


J’aurais pu ajouter que dans mon métier, je ne pouvais pas laisser de la place à mes émotions quelles qu’elles furent. Pourtant, tous les jours, je pouvais passer par des moments de joie, de tristesse, de colère, d’impuissance.
Je laissais tout cela à mes patients ainsi qu’à leur famille et me contentais d’être empathique et compatissante à leur douleur. Le seul à m’avoir vu pleurer jusqu’à ce soir était mon coussin. Les larmes que j’avais versées un peu plus tôt au souvenir de ma mère étaient les premières que je versais pour elle depuis bien longtemps.

Chacun de nous avions notre lot de responsabilités. Certains savaient mieux gérer que d’autres le poids inhérent à ces dernières. Mais de temps en temps, partager ce poids avec quelqu’un de confiance permettait de s’alléger de nombreuses souffrances.
Je pensais avoir trouvé cette personne en Keyleen, pourtant elle était partie et le poids sur mes épaules avait repris sa place avec du surplus. En parlant de ma douleur à mon ancien magister avait alléger un peu mon excédent de bagage émotionnel.

Il reprit la parole et me fit un cours sur l’avenir et sur le fait que nous ne pouvions pas toujours le contrôler et qu’il fallait accepter cet état des choses. « Carpe Diem » Profiter de chaque instant de la vie car celle-ci pouvait être courte.

« Digne d’Horace ces paroles. Socrate et Platon ont du soucis à se faire, tu pourrais leur faire de la concurrence avec cette façon de penser. Je comprends pourquoi tes élèves t’adorent malgré les épreuves par lesquelles tu les fais passer afin qu’ils aient le contrôle de leurs émotions et de leurs pouvoirs.
Accepterais-tu de me laisser suivre un de tes cours la prochaine fois que je passerai par l’Académie ? Je pense que je peux toujours apprendre même si je ne suis plus étudiante à la Novum Olympum. »


Le plateau de sushis se trouvait maintenant terminé. La soirée était donc sur le point de s’achever. Comme nous l’avions dit ou pensé, l’un comme l’autre, elle ne s’était pas déroulée de la façon à laquelle nous avions pensé en premier. Mais elle ne fut en aucun cas mauvaise.

« Je te remercie pour cette soirée, elle fut des plus agréables. Il faudra en refaire une autre ensemble afin de tester le nouveau Tex-Mex qui s’est installé dans le quartier. Tu pourras encore me faire pleurer, de rire j’espère cette fois-ci. »

Je me levai, attrapai mes affaires. Je m’approchai de Scott afin de déposer un tendre baiser sur sa joue. Je me dirigeai vers la porte de l’appartement afin de retrouver mes pénates et pleurer à nouveau ma mère sans aucune retenue.

KoalaVolant
Sujet: Re: Le temps sur pause feat Mélissa Méditrine   
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