Una cerveza por favor feat. Tamara Lond

La Havane, Cuba, 26 juillet 2009,  21h58

Pourquoi est-ce que j’étais là déjà? Ah oui, une mission semi diplomatique à faire dans le plus grand des secrets. En fait, c’était plutôt de la négociation musclé à mort avec l’autorisation d’abattre une cible. C’était dans mes cordes. Ils m’avaient sorti du Moyen-Orient. J’avais dix-huit jour pour faire le boulot. J’étais donc assis à ce bar au milieu de la rue alors que la chaleur étouffante laissait place aux rires de la foule. Il y avait de l’animation aujourd’hui et pour cause, c’était la fête nationale de Cuba. J’avais une clope entre les doigts en buvant ma bière. L’avantage d’être mexicain étant que je me fondais parfaitement dans la masse. Mon espagnol était d’une seconde nature en sortant de ma bouche tout comme le portugais. J’avais une pensée pour mon demi-frère retourné à New York. Je l’appellerai à la fin de la semaine pour lui donner des nouvelles. Je n’avais pas le droit de lui dire ce que je faisais exactement. C’était comme ça.

J’entendais un pétard dans la rue et je me retournais pour regarder. Trop de gens et trop d’agitation. Je levais les yeux en faisant signe de me servir une autre bière. Seigneur que c’était long attendre après une cible parfois. J’avais mon arme dans mon holter et la musique sonnait dans les haut-parleurs des différents établissements dont les bars donnaient directement sur la rue. Des motos passaient entre les gens qui dansaient dans les rues. L’ambiance était bonne, mais je restais de marbre. J’avais un boulot à faire. Je buvais ma bière en regardant l’heure avancer sur ma montre en poussant un soupir. Depuis quand se taper une petite pute était aussi long sérieusement. Il n’y avait qu’une seule entrée dans ce bordel. Je le savais car j’avais déjà vérifier. Les deux gorilles qui surveillaient la porte ne laissait aucun doute sur l’importance de cette tâche qui était la mienne.

Soudain, du mouvement. Les gorilles en chemises fleuris se parlaient avant d’escorter mon ami visiblement éméché dans les rues. Ce dernier dansait sa bonne humeur en se déhanchant. Ça allait être facile de l’isoler si les deux imbéciles regardaient ailleurs. Je payais donc mes consommations et je me levais lentement pour marcher entre les gens. Je prenais mon temps en gardant une certaine distance. Je remerciais la foule dense sans me douter une seule seconde que j’étais également la cible de quelqu’un. Une femme que je n’avais connue ou vue, mais de qui j’allais devenir proche des années plus tard. J’étais la cible de Tamara Lond alors que Omar Gomez était ma cible. Un baron de la drogue qui avait le vent un peu trop dans les voiles et qui avait envie de faire dans le trafic d’armes. Finalement, j’aurais dut refuser cette mission moi …

Spoil:

Mes pouvoirs étaient beaucoup plus subtils que d’autres. On ne pouvait pas les voir ou les sentir. C’était quelque chose que seul moi pouvais savoir dans l’immédiat. J’étais donc dans cette foule et je marchais en suivant les colosses et leur maître. Ce type complètement torché et qui avait des goûts peu recommandable. J’étais pratiquement certain qu’il avait un faible pour les fillettes mais ça c’était une autre histoire. Déjà que c’était un putain de trafiquant de drogues à deux balles.

Je marchais en prenant soin d’éviter de toucher les gens autour de moi. La musique et la bonne humeur étaient à l’honneur ce soir. Soudain, j’avais un mauvais pressentiment. Quelqu’un m’avait pris en chasse et ses intentions étaient hostiles. Je remerciais mn pouvoir au dernier moment qui me permettait d’éviter une flèche qui se plantait dans le cou d’une femme juste à côté de moi. Je retirais cette dernière pour la regarder. Je levais les yeux pour voir d’où cela venait, mais impossible de le savoir. Je me mettais donc à courir dans la foule en m’excusant à quelques reprises. Je ne gardais pas une trajectoire linéaire pour rendre la tâche plus difficile pour celui ou celle qui m’avait pris pour cible. Je m’engouffrais dans une ruelle avant de tirer une échelle de secours. Je grimpais à cette dernière rapidement. L’entraînement militaire jumelé à celui que j’avais suivi plus jeune avait des avantages non négligeables. Même avec cette température et l’humidité accablante j’étais capable de garder le rythme sans le moindre soucis.

Je devais trouver un moyen de sortir de ce merdier le plus rapidement possible. Je montais donc sur un toit et je regardais autour. Je cherchais celui qui m’avait pris en chasse et rapidement, je voyais une autre silhouette monter sur un toit plus loin. Je restais debout à la regarder. Une femme. Je ne disais rien et je me mettais à courir pour sauter sur l’autre toit qui était suffisamment prêt. Nous étions alors partie pour une chasse à l’homme. J’augmentais la vitesse et j’espérais être plus rapide qu’elle mais mon poids était un inconvénient dans ce cas de figure. Je passais ensuite sur un toit avec des vêtements sur des cordes à linge. Bordel que j’avais horreur de ça! Je faisais tomber une étagère avant de passer au second avec un élan.

Spoil:

Dés:

Un bruit que je ne connaissais que trop bien. Un coup de feu et une douleur vive au niveau de l’épaule. BORDEL! Je sentais un peu de sang sortir mais je m’en foutais dans l’immédiat. J’avais connu pire dans mon existence. Je continuais de courir avant de ralentir contre mon gré. Qu’est-ce qui se passait? Je sentais que ma vue ce brouillait un peu et pourtant, ce n’était pas le genre de blessure qui occasionnait une perte sanguine importante. La brune parvenait à remonter jusqu’à moi et je tombais sur le sol suite au croche-patte qu’elle venait de me faire. Je restais sur le dos avant de me relever péniblement. Je titubais et je secouais la tête pour tenter de garder l’esprit vif.

- Puta … Tu m’as tiré avec quoi?

Je tentais de rester debout mais c’était compliqué. Je tentais de la frapper, mais mes coups étaient moins rapides et j’étais incapable d’anticiper les siens à cause du tranquillisant. Je sentais finalement mes paupières s’alourdir et je tombais à genoux en face d’elle. Elle pouvait encore me frapper, mais j’étais incapable de réagir. J’avais l’impression que mon corps devenait de plus en plus lourd et je tombais le visage contre terre en lutant pour garder les yeux ouverts. J’allais pas crever comme ça quand même non? Haytham allait m’étrangler quand je lui raconterais cette histoire. Me laisser avoir de la sorte ce n’était pas mon genre. Je continuais de lutter mais impossible. Je sombrais dans le noir complet.

Je me réveillais avec un mal de crâne de malade. Je bougeais un peu mais j’avais les mains liées ensemble. Un bruit de moteur et d’hélices que j’avais déjà entendu. Je levais la tête en regardant autour. Je devais trouver le moyen de me délier le plus rapidement possible. Je regardais partout en continuant de bouger. Je remarquais la femme qui m’avait eu plus tôt.

- Bordel mais qu’est-ce que tu me veux? Trouve toi un autre jouet ou achète-toi des amis je sais pas moi ...

Clairement, je n’avais pas baiser avec elle. Elle était pas mon type de femme. Je continuais de tenter de me délier les mains.

- Enlève moi ce truc. Tu bosses pour lui c’est ça? Putain de soirée de merde. DÉTACHE-MOI SALE PUTA!

Spoil:

Mon patron allait me tuer. Haytham allait gueuler pour mon imprudence. Bordel que j’avais été con sur ce coup-là merde! Je voulais me sauver. Je voulais reprendre ma mission où je l’avais laisser. Bien évidemment la charmante brune avec un bâton dans le cul n’était pas de cet avis. Ce serait mon dernier voyage selon ses dires. SU-PER. La journée allait en s’améliorant ou la nuit je savais plus trop car j’avais solidement mal au crâne. Il faut croire que la petite dame n’était pas d’humeur car je recevais un coup en pleine gueule avec un coup de poing américain. Je crachais un plombage en soupirant. La journée allait être vachement longue en fait. Elle continuait de parler en spécifiant qu’elle ne bossait pas pour ma cible. Je comprenais rapidement pour qui elle bossait. Elle était du BEM. J’étais encore plus dans la merde donc.

- Un café … T’es bien contente de m’avoir attrapé mais tu ne t’es jamais dit que c’était peut-être toi la méchante dans toute cette belle histoire hein? T’es vraiment une sale puta du BEM. J’allais avoir ce gros connard. J’allais le tuer pour éviter de belles grosses merdes dans le monde!

J’étais furax. Je savais que je ne pourrais pas libérer de la sorte. Je décidais de fermer ma grande gueule pour une fois. Elle sentait la sueur et cela m’indiquait qu’elle n’avait pas l’habitude des pays du Sud. Pauvre petite chose.

- En tout cas ma belle, change de marque d’antisudorifique. Tu sens vraiment fort.

Provocateur? Un peu. Je riais un peu la regardant. Elle allait surement être un peu offusqué de ce que je venais de dire ou alors, elle allait se sentir les aisselles et ça serait encore plus drôle. Je posais mes pieds sur une caisse avec nonchalance malgré le fait qu’ils soient attachés. J’aimais mon petit confort après tout.

- Alors agent Lond. Où est-ce que vous allez me faire atterrir exactement hein? Los Angeles? San Diego? Chicago? Boston? Washington? New York? Houston? Le choix est vaste.

Je n’avais pas manqué son nom de famille lorsque je pilote lui avait parlé. J’étais peut-être un peu con mais pas complètement sourd encore. Je souriais en coin en la regardant. Pas un regard charmeur, mais un regard moqueur. Oui, je me foutais bien de sa gueule en ce moment et je risquais de morfler un peu.

- Au fait , tu me dois un plombage ma puce.

Spoil:

- Un mortel en toute loyauté? Non mais tu te fiches de ma gueule j’espère?! Tu sais au moins qui était ce type? Ce type était Omar Gomez l’un des trafiquants de drogue les plus dangereux de toute l’Amérique centrale! T’es vraiment déconnectée de la réalité ma pauvre fille!

Ouais, elle n’avait pas de neurones. Nous n’étions pas les méchants dans cette histoire et je faisais un boulot honnête. Je servais mon pays tout simplement. J’étais un agent indépendant pour l’armée américaine. J’avais beaucoup de plaisir à lui casser les ovaires en tout cas. Elle semblait au bout de sa patience et c’était facile à savoir. Les soupirs et les yeux levés vers le ciel. Elle refusait de me dire où nous allions et mon pauvre plombage se retrouvait sur le sol. Sérieusement, j’aurais dut aller me coucher tôt ce soir moi. Elle me proposait ensuite de faire affaire avec le dentiste du B.E.M. et je levais les yeux au ciel.

- J’aime mieux boire ma propre urine que de laisser un dentiste du B.E.M toucher ma gueule divine. Je te remercie pour le tuyau Lond. Je vais passer mon tour.

L’hélicoptère commençait à descendre d’altitude et je regardais à l’extérieur. Nous étions à New York. Je reconnaissais bien la ville où j’avais ma propre maison après tout. Je restais le cul contre mon banc avant qu’elle ne me demande mon nom. Je continuais de regarder dehors sans même croiser son regard pour lui répondre.

- Qu’est-ce que tu peux en avoir à foutre de mon prénom hein? Toi, tu es bien contente. Tu as fait ton boulot. Tu as arrêté une personne. Tu ne t’es jamais demandé si cette personne était réellement la bonne en fait. Parfois il vaut mieux tuer un homme qui lui en tue des centaines en surconsommation de drogues et qui exploite des enfants… Faut croire que dans toute cette histoire, c’est peut-être toi qui à tord Lond.

Oui, je savais parlé aux gens de manière intelligente. Je n’étais pas qu’un gros bouffon débile qui ne faisait que s’amuser h24. J’étais réfléchi contrairement à ce que l’on pouvait penser. Il ne fallait pas se fier aux apparences, mais la dame du B.E.M. semblait remplie de préjugés à propos des demi-dieux. Je n’utilisais pas mes pouvoirs contre les humains. Je les aidais à ma façon même.

- New York… Que d’originalité. Qu’est-ce que tu sais sur moi Lond exactement en dehors du fait que je suis un demi-dieu?

Spoil:

Non, j’allais pas terminer mes jours dans une cellule merdique du B.E.M. Hors de question! Je me refusais à croire que j’allais en terminer avec ma liberté bordel! Lond était vachement une connasse. Si j’avais eu mes deux mains, je l’aurais étranglé avec un plaisir non dissimulé. Elle semblait aimé autant que moi faire chier les autres. Au moins, elle était une adversaire de taille je devais le reconnaître.

- Mon petit bourgeon de bonne humeur et d’empathie. Sache que je critique si j’en ai envie.

Elle parlait du fait que je tentais de faire la conversation. Non ma belle, je tentais de savoir à quel point tu étais illettrée ou encore combien le B.E.M. se fourvoyait sur ma divine personne. Parce que ouais, je suis tout simplement divin disons le ouvertement. Suffit de me regarder pour comprendre.

- Je sens que je vais pleurer. J’essaie de devenir ton ami mais je comprends mieux pourquoi tu n’en as aucun Lond.

L’hélicoptère se posait lentement et je m’appuyais le dos contre le semblant de dossier que j’avais. Le plaisir allait donc commencer. J’attendais le signal pour me lever et je laissais Lond me foutre un coup de genou dans le dos. Je serrais la mâchoire fortement en lui jetant un regard mauvais. Elle ne perdait rien pour attendre cette bitch. Je me faisais prendre par deux agents de chaque côté mais je remarquais rapidement qu’ils étaient mous du bulbe. Ils regardaient ailleurs et cela me faisait bien rire intérieurement. J’attendais que Lond soit partie assez loin avant de donner un coup de coude dans la gueule de un avant d’éviter le coup du second. Je donnais un coup de pied sur son arme avant de lui foutre un coup de tête. Seigneur que j’avais horreur de ça. Je fouillais dans les poches de l’un et je prenais les clefs pour les menottes. J’étais enfin libre et je me mettais à courir alors que les types dans l’hélicoptère commençait à stresser à mort et appelait des gens sur la radio. Je regardais le bâtiment. Pas moyen de sortir ainsi mais j’allais passer par l’intérieur. J’entrais grâce à l’une des cartes d’identité que j’avais trouvé et je défonçais la sécurité en prenant l’ascenseur. Je regagnais les rues de New York beaucoup trop facilement et je courrais pour m’éloigner un maximum. J’avais vachement eu chaud au cul…

- B.E.M. de merde!

Petite cavale pour moi. J’allais me planquer chez moi en évitant soigneusement de me montrer la gueule durant quelques semaines. Bordel que j’avais horreur de ça, J’appelais mon contact dans l’armée pour lui dire que j’ai eu des soucis et que je devais abandonner la mission temporairement. Je m’allumais une clope en en balançant un verre contre le mur.

- CONNASSE!

Ah et j’avais besoin de voir un dentiste aussi … SU-PER.  

Spoil: